365 críticas de películas (Francés)

Esta es una recopilación de críticas de películas de todos los tiempos, en idioma francés. Todas las críticas vienen con una crítica y una sinopsis, y Esta es la introducción que hace el autor de sus críticas:

Mes critiques de films sur les deux dernières années. Mélange de cinéma d’auteur et Hollywoodien.

CineRSS : 365 critiques de films

CineRSS : deux ans de cinéma en 365 critiques CineRSS.com C ontrairement à l’année dernière où j’avais écrit sur l’expression cinématographique, j’ai choisi cette année de livrer l’ensemble de mes critiques écrites tout au long des deux dernières années. Au total cela représente trois cent soixante cinq critiques. Une tous les deux jours ! Cet ensemble n’est certainement pas cohérent mais reflète mes errements et découvertes cinématographiques. En fonction de l’humeur de mon degré d’attention, c’était ou bien un film d’action Hollywoodien ou un grand classique du cinéma d’auteur comme je l’ai déjà écrit. Le cinéma est aussi bien une industrie qu’un art. Dans les deux cas, il cherche à divertir. Je pense que l’on peut aussi bien se divertir avec des cascades tellement improbables qu’elles ont été réalisées uniquement derrière un écran bleu ou en faisant plus appel à son intellect. Mais j’ai quand même tendance à préférer où le spectateur est actif. Je pense qu’il est alors nettement plus enrichissant. Cette année a aussi été l’occasion de nouvelles découvertes grâce notamment à deux cinéastes : Robert Bresson et Théo Angelopoulos. Le premier m’a fait découvrir le « cinéma minimaliste ». C’est-à-dire un cinéma dont l’expression est réduite à son strict minimum. Il ne reste alors plus que l’art. D’un autre côté, Théo Angelopoulos a comblé ma « frustration Tarkoskienne ». Andreï Tarkovski n’a réalisé que sept films que j’ai vu au moins deux fois. J’ai aussi beaucoup lu sur ce cinéaste. Et même si je pense que l’on peut découvrir toujours de nouvelles choses en visionnant à nouveau des films aussi riches que ceux de Tarkovski, je suis frustré de ne plus avoir de nouveaux films à découvrir. Imaginez mon plaisir en découvrant les films d’Angelopoulos tellement proches de ceux de Tarkovski par leur aspect poétiques, très ouverts et les longs plans séquences si caractéristiques de ces auteurs. J’ai aussi continué ma découverte de l’univers de Kieslowksi en regardant les dix « épisodes » du Décalogue. Son côté minimaliste, le fait que chaque film n’aborde qu’un seul thème m’a rappelé Bresson. Malheureusement, là aussi, j’ai vu tous ses films. Il ne m’en reste donc plus un seul à découvrir. 2 Je pourrais enfin citer aussi Bergman, Fellini, Fritz Lang dans sa période américaine, quelques films soviétiques de la grande époque des années vingt. Heureusement il me reste encore une foule de films à découvrir comme par exemple ceux de Werner Herzog que je connais encore assez peu. Le cinéma est tellement riche que je ne suis pas près d’en faire le tour. Du côté des productions récentes, il n’y a eu vraiment que deux découvertes cette année : Anna M. et Babel. Ce sont les deux seules et uniques fois cette année où je suis sorti de la salle en me disant : « Waouh ! Quel film ! ». Pour chacun des films présentés, vous trouverez des indications sur le nom du réalisateur, les deux acteurs principaux, le pays de production, la durée. Les synopsis sont pour la plupart issus du site internet allocine.fr. Enfin chacun des films est noté de zéro à quatre étoiles. 3 A A history of violence Thriller de D. Cronenberg avec V. Mortensen, M. Bello 2004 | US | 1h35 a rayé la quasi-totalité de la population mondiale, à l’exception d’une ville fortifiée, Bregna, dirigée par une assemblée de scientifiques. Un groupe de rebelle vivant sous terre, les Monican, emmené par The Handler envoie leur meilleur élément, Aeon Flux pour assassiner l’un des plus hauts dirigeants du pouvoir en place. Synopsis : Tom Stall, un père de famille à la vie paisiblement tranquille, abat dans un réflexe de légitime défense son agresseur dans un restaurant. Il devient alors un personnage médiatique, dont l’existence est dorénavant connue du grand public… Ma critique : Aujourd’hui : une seule et même critique pour trois navets. 1. Brice de Nice : je doit être trop vieux pour apprécier ce type de film pour ados. 2. Abîmes : film de fantômes hantant un sous-marin pendant la seconde guerre mondiale. Tarte ! 3. Aeon flux : ne vaut que pour la plastique de Charlize Theron. C’est la loi des séries. Il faut toujours descendre un peu bas pour apprécier les films de qualité. Espérons que les prochains seront meilleurs (cela ne va pas être difficile !). Ma critique : C’est un film sobre avec un scénario très linéaire. On sent que tout est mesuré, sous contrôle. Pas de mouvements rapides de caméra ni de montage chaotique ce qui pourrait pourtant être le cas dans ce type de film. De plus, la scène finale est très bien faite. Donc, de la belle ouvrage (j’ai lu dans une critique “Allociné” que ce terme n’était pas positif. Ça l’est pour moi), qui démontre qu’avec des choses simples on arrive à faire un bon film. Ni besoin d’effet spéciaux, de scénario tordu ou de pseudoesthétisme… Abîmes Action, Fantastique de D. Twohy avec B. Greenwood, M. Davis 2001 | US | 1 h 44 Amarcord Comédie dramatique de F. Fellini avec M. Noël, B. Zanin 1974 | FR, ITL | 2h07 Synopsis : Dans un bourg italien près de la mer, à l’heure du Synopsis : Durant le Deuxième conflit mondial, l’équipage de l’USS Tiger Shark, un sous-marin américain, doit se porter au secours de trois naufragés d’un navire britannique. Cette simple mission de routine va rapidement tourner en cauchemar, lorsque le submersible se retrouve dans la ligne de mire de plusieurs uboats allemands. Au fond de l’Océan Atlantique, l’équipage du sous-marin devra par ailleurs faire face à une autre menace bien plus terrifiante… fascisme triomphant, les enfants traînassent, cherchant des victimes pour leurs blagues innocentes. L’un d’eux va connaître, en l’espace d’une année, une série d’expériences tour à tour drôles, savoureuses et poignantes. Ma critique : La critique d’un film dépend pour moi beaucoup du contexte du visionnage. Là, les conditions étaient idéales : j’ai commencé à le visionner juste avant le match de Rugby France/Nouvelle-Zélande et je l’ai terminé après la victoire française. J’aurais dû être euphorique ! Pourtant ce n’est pas le cas et j’ai mis deux étoiles très sévères à ce film. J’avais parlé lors de ma récente critique d'”Intervista” du fait qu’au fur et mesure j’apprenais à apprécier le papillonage de Fellini. Dans ce film, c’est encore le cas. Fellini papillonne autour de ses souvenirs d’enfant. Il y a de très belles scènes : la fête du printemps, la succession des professeurs à l’école, le travelling suivant le narrateur à vélo avec au premier plan les jeunes faisant le salut faciste, les rêves de l’enfant boubloule, le labyrinthe de neige, les mimiques des enfants au cinéma… Tout ceci évoque la nostalgie de l’auteur pour son enfance (il y a encore Tonino Guerra comme co-scénariste du film cf. ma critique sur “Le regard d’Ulysse” de Theo Angelopoulos). En revanche, le côté scato avec les pets est un peu trop potache à mon goût. Et surtout, malheureusement les saynètes ne sont pas assez développées et pas assez exploitées. Ce film aurait peutêtre mérité d’être plus long ou avoir moins de thèmes mais plus développés. La meilleure illustration en est la scène de la course de voitures : elle est tellement courte que l’on a à peine de temps de dire “pas mal” que l’on zappe à autre chose. Allez, une note positive pour finir :le film est servi par une excellente musique. J’ai été un peu dur aujourd’hui mais j’apprécierai comme ça d’autant mieux mon prochain Fellini. Ma critique : Aujourd’hui : une seule et même critique pour trois navets. 1. Brice de Nice : je doit être trop vieux pour apprécier ce type de film pour ados. 1. Abîmes : film de fantômes hantant un sous-marin pendant la seconde guerre mondiale. Tarte ! 3. Aeon flux : ne vaut que pour la plastique de Charlize Theron. C’est la loi des séries. Il faut toujours descendre un peu bas pour apprécier les films de qualité. Espérons que les prochains seront meilleurs (cela ne va pas être difficile !). Aeon Flux Science-Fiction, Action de K. Kusama avec C. Theron, F. McDormand 2004 | US | 1 h 33 Synopsis : Dans un XXVème siècle apocalyptique, une maladie 4 Amours chiennes Drame de A. González Inárritu avec G. Toledo, A. Guerrero 2000 | Mexique | 2h33 Anna M. Drame de M. Spinosa avec I. Carré, G. Melki 2006 | FR | 1h46 Synopsis : Mexico. Un tragique accident de voiture. Les extrêmes de la vie, sous l’angle de trois histoires radicalement différentes: Octavio, un adolescent qui a décide de s’enfuir avec la femme de son frère; Daniel, un quadragénaire qui quitte sa femme et ses enfants pour aller vivre avec un top model; El Chivo, un ex-guérillero communiste devenu tueur à gages, qui n’attend plus rien de la vie. Synopsis : Atteinte de l’illusion délirante d’être aimée, Anna, jeune femme douce et réservée, se persuade que le docteur Zanevsky est amoureux d’elle. Dès lors, rien, jamais, n’entamera sa conviction… Mais après l’espoir, viendra le dépit, puis la haine… Ma critique : Tout d’abord je voudrais remercier les embouteillages sur l’A6 qui ont permis à l’ami avec qui je devais aller au cinéma d’arriver en retard. Sans cela, je n’aurai pas vu ce film. Allez voir un film au cinéma est tellement différent que de le voir chez soi même sur un grand écran que lorsque je sors d’une salle en me disant que j’ai vu un film superbe, c’est un moment rare. En fait, ce n’est que le deuxième fois depuis un peu plus d’un an. Et pourtant je vais assez souvent au cinéma. Ce film va crescendo. J’avais en tête à son début l’autre film que j’avais vu traitant de l’érotomanie : “A la folie, pas du tout”. Je le trouvais très bien construit : pendant la première partie du film, on ne voit que le point de vue d’Audrey Tautou et on est mystifié comme elle. Puis, dans la seconde, on voit l’autre point de vue et on comprend son problème. Dans “Anna M.”, on sait dès le début qu’Anna a un problème. Ce film est d’ailleurs complètement tenu par Isabelle Carré qui joue magnifiquement. Je citerai quatre scènes qui m’ont marqué : – Au début du film, dans la chambre d’hôpital, une succession de quatre-cinq plans fixes sur des objets de la chambre. Bien fait – Evidemment la scène où Isabelle Carré parle seule face à la caméra, les yeux rougis par les pleurs et essaye de se justifier. – La scène dans la chambre d’hôtel où Anne se réfugie sous le lit. Il y a des beaux mouvements de caméra. – La scène finale à la montagne. La lumière est forte à la limite de l’éblouissement et on ne distingue pas complètement les détails des personnages. Cette lumière contraste complètement avec le reste du film et nous montre le changement d’époque et d’état d’esprit d’Anna. Enfin, un petit mot sur le format de l’image : le réalisateur a choisi le format 2,35 (rapport entre la largeur et la hauteur de l’image) qui est le format le plus large utilisé actuellement au cinéma et n’est pas facile à maîtriser. Il s’en sort pourtant très bien. Allez je continue un peu ; la musique est très belle et je suis resté jusqu’à la fin du générique pour l’écouter. Donc : merci pour ce beau film. Allez le voir ! Ma critique : Troisième long métrage d’Inarritu que je vois (il en a fait trois pour l’instant !). Comme les deux autres (“Babel” et “21 grammes”), son scénario se déroule sous la forme de destins croisés : l’ancien guérillero, la mannequin, le jeune paumé. Même si c’est toujours très bien fait et surtout fait simplement, si Inarritu continue comme cela, il va devenir comme Lelouch : spécialiste des films à destins croisés. Le risque c’est alors qu’il finisse comme les derniers films de Lelouch : un peu oubliés. Le film n’est pas aussi beau que les deux autres et le risque d’un tel film, c’est que toutes les histoires ne plaisent pas. Pour ma part, j’ai préféré la dernière, celle du guérillero, qui est la plus touchante et la plus ouverte et aurait mérité un film à elle toute seule. C’est comme si, Inarritu sentait qu’il n’avait pas assez de matière pour traiter un seul thème dans un seul film ou qu’il ait tellement peur de se tromper qu’il préfère diversifier son risque. C’est dommage ! J’espère que pour le prochain, il prendra plus de risques… Angel heart Fantastique, Thriller de A. Parker avec M. Rourke, R. De Niro 1986 | US, CA, UK | 1 h 55 Synopsis : New York, 1955. Harry Angel, détective privé, est engagé par un étrange client pour définir si un certain Johnny Favourite est mort ou non…Au fur et à mesure que son enquête avance, les témoins sont assassinés de façon sauvage. Ma critique : Encore un film que je n’avais pas vu depuis sa sortie. C’était il y a vingt ans et je me souviens que je grand jeu était de savoir qui avait deviné le premier l’énigme. Moi, j’ai dû attendre le milieu du film. Pourtant, Louis Cyphre, c’était facile ! L’inconvénient des films à énigmes, c’est que lorsque l’on connaît la solution, ils deviennent beaucoup moins intéressants. Mais, cette fois-ci, je me suis intéressé au cheminement. Il m’a fait penser à un autre film de détective réalisé un peu plus de dix ans auparavant : “Chinatown”. C’est peut-être à cause du parallèle entre le protège nez de Mickey Rourke et le nez coupé au couteau de Jack Nicholson… Finalement, même lorsque l’on connaît la fin, c’est quand même pas mal fait. On progresse en même temps qu’Angel tout au long du film. Je trouve seulement que les personnes interrogées par Angel parlent un peu trop facilement après un petit refus de principe. Enfin, il y a de très belles images, surtout le plan large sur la plage à New-York entre Mickey Rourke et l’homme sur son transat. Apocalypto Aventure, Action de M. Gibson avec R. Youngblood, R. Trujillo 2006 | US | 2h18 Synopsis : Dans les temps turbulents précédant la chute de la légendaire civilisation Maya. Jeune père porteur de grandes espérances, chef de son petit village, Patte de Jaguar vit une existence idyllique brusquement perturbée par une violente invasion. Capturé et emmené lors d’un périlleux voyage à travers la jungle pour être offert en sacrifice aux Dieux de la Cité Maya, il découvre un monde régi par la peur et l’oppression, dans lequel une fin déchirante l’attend inéluctablement. Poussé par l’amour qu’il porte à sa femme, à sa famille et à son peuple, il devra affronter ses plus grandes peurs en une tentative désespérée pour 5 retourner chez lui et tenter de sauver ce qui lui tient le plus à coeur. montre les débats d’une assemblée et est obligé de recourir à de nombreux intertitres ce qui rend ce passage très ennuyeux. Ma critique : Je voulais voir ce film car je suis allé il y a quelques années au Guatemala et au Mexique visiter les sites Mayas. C’était un moyen de voir comment on pouvait reconstituer la vie des Mayas que je n’avais vue qu’à travers des temples vides. Ce n’était évidemment pas pour Mel Gibson et ses délires sanguinolents. Là, j’ai été servi ! On dirait que Mel Gibson se complait dans le sang un peu comme dans “La passion du Christ”. C’est pour moi une forme de pornographie assez malsaine. Mais, revenons au film. J’ai appris deux choses grâce à lui. Je me suis toujours demandé comment les Mayas arrivaient à grimper sur les escaliers très raides de leurs pyramides. Ils devaient avoir de bien petits pieds et surtout pas le vertige comme moi ! En fait, dans le film, ils grimpent en utilisant des échafaudages en bois accolés aux pyramides. Les escaliers ne servent qu’à faire dévaler les têtes et corps des sacrifiés pour les offrir à la foule. Charmant ! Il y aussi la “Jeu de Balle”. C’est un jeu qui se passe dans un sorte d’arène rectangulaire. Lors de mes visites, on m’avait expliqué que les règles n’étaient pas forcément claires mais il s’agissait de mettre une balle dans un cercle en hauteur. Une sorte de basket-ball local avec comme différence le fait que l’on ne pouvait pas utiliser ses mains. Evidemment, les perdants (ou les gagnants, ce n’est pas clair) étaient sacrifiés. Dans le film, les Mayas doivent courir dans l’arène pour rejoindre le côté opposé ouvert vers la forêt et le liberté. D’autres Mayas essayent de les tuer en envoyant des flèches et javelots et à l’autre bout, un de leurs compagnons est là pour sacrifier les éventuels survivants. Ceci n’est que l’interprétation du film et j’accorde plus de crédit à la version que m’avait expliquée le guide lors de mes visites (“according to the Popol Vu !” qui est le livre de référence sur les Mayas). Il y aussi une allusion à la connaissance qu’avait les Mayas des cycles solaires lors de l’éclipse salvatrice. Et enfin, je ne sais pas si c’était le but de Gibson mais la reconstitution du site fait un peu penser au site de Tikal au Nord Est du Guatemala. Le reste du film n’est qu’un banal film d’action où le sang coule à flots. Pas trop d’intérêt… Arthur et les minimoys Animation, Aventure de L. Besson avec F. Highmore, M. Farmer 2006 | FR | 1h43 Synopsis : Comme tous les enfants de son âge, Arthur est fasciné par les histoires que lui raconte sa grand-mère pour l’endormir : ses rêves sont peuplés de tribus africaines et d’inventions incroyables, tirées d’un vieux grimoire, souvenir de son grand-père mystérieusement disparu depuis quatre ans. Et si toutes ces histoires étaient vraies ? Et si un trésor était véritablement caché dans le jardin de la maison ? Et si les minimoys, ces adorables petites créatures dessinées par son grand-père, existaient en chair et en os ? Voilà qui aiderait à sauver la maison familiale, menacée par un promoteur sans scrupule ! Du haut de ses dix ans, Arthur est bien décidé à suivre les indices laissés par son grand-père pour passer dans l’autre monde, celui des Minimoys, et découvrir les sept terres qui constituent leur royaume… Ma critique : C’est mignon tout plein ! Mais Luc Besson n’a pas réussi à faire ce qu’ont fait les américains avec Shrek ou l’âge de glace : un film à plusieurs niveaux. Ce film s’adresse principalement aux enfants et les quelques allusions à d’autres films façon Shrek font bien pale figure. Sans parler de la référence (volontaire ?) à “M le Maudit”. Pourtant ici on est bien loin de l’expressionnisme allemand ! Graphiquement c’est très bien fait et original. Du côté du scénario, pas grand chose de nouveau. Un enfant solitaire délaissé par ses parents s’évade dans un monde magique. Il rencontre une belle princesse et part en quête avec elle. On a vu ça des dizaines de fois donc pas trop de surprises. Besson pêche toujours un peu sur les scénarios. C’est donc un très bon film pour enfants mais comme j’ai dépassé ce stade depuis quelques temps il ne m’a pas vraiment fait rêver. Arsenal Historique de A. Dovjenko avec S. Svachenko, A. Boutchma 1929 | Russie | 1h30 Astérix aux jeux Olympiques Aventure, Comédie de T. Langmann avec C. Cornillac, G. Depardieu 2007 | FR | 1h53 Synopsis : En 1918, tandis que l’hécatombe se poursuit sur le front, la misère accable la population. Un déserteur incite les ouvriers de l’usine Arsenal a prendre les armes pour défendre la révolution. Synopsis : Pour remporter les Jeux Olympiques et permettre au jeune Alafolix d’épouser la Princesse Irina, Astérix et Obélix devront affronter le machiavélique Brutus, fils de César, au cours d’une Olympiade. Ma critique : Ce film brille surtout par son montage et sa mise en scène comme beaucoup de films soviétiques de l’époque. Au début, on démarre par une succession de plans fixes passant d’une action à l’autre mais, ici le langage produit le montage est beaucoup moins décryptable que dans d’autres films russes de l’époque notamment les films d’Eisenstein. Le cinéaste tente aussi des angles de plan audacieux et manie pas mal les gros plans. Quoique sur ce dernier aspect j’ai un peu de mal à juger car pour une fois avec Bach films les images sont de bonne qualité mais le cadrage est vraiment très mauvais. Je suppose que cela ne vient pas de Dovjenko. Du côté du scénario, on retrouve toujours le côté propagande des grands films soviétiques des années vingt avec l’apothéose finale, l’ouvrier Ukrainien ouvrant sa chemise pour montrer son torse résistant aux balles bourgeoises. Mais, en revanche l’intrigue est très confuse surtout pour quelqu’un comme moi qui n’ait pas vécu à cette époque et ne connaît tous les détails du début de la révolution russe. Au milieu du film, le cinéaste Ma critique : C’est pitoyable ! Vouloir changer le scénario de Goscinny pour en faire ça, c’est comme courir un grand prix de Formule 1 en 2 chevaux. C’est perdu d’avance ! Alain Chabat l’avait compris en reprenant quasiment tout le scénario d'”Astérix et Cléopâtre” et en se contentant d’y rajouter quelques gags un peu plus actuels. Ici on a l’impression que le scénario a été amendé afin de rajouter plus d’effets spéciaux et de stars afin de justifier l’énorme budget. Ce film bat deux records : le plus gros budget français de tous les temps et le film le plus nul. Ceci ne l’empêchera pas d’être rentable et donc incitera des réalisateurs à continuer dans le même sens. Quel dommage ! Au moins ce film aura contribué au PNB de la France et à payer quelques intermittents du spectacles. C’est son seul intérêt. Le plus ridicule, c’est le festin final qui n’est que le prétexte pour montrer Jamel, Zinédine Zidane et Tony Parker. C’est complètement artificiel. Il y a quelques références à d’autres films comme Star Wars (avec la coiffure à la Amidala de la princesse) et Gladiator. Bof… Seul Alain Delon est un peu rigolo dans son rôle d’autodérision. 6 Mais qu’allaient faire toutes ces stars dans cette galère : de l’argent, c’est tout ! Au hasard Balthazar Drame de R. Bresson avec A. Wiazemski, F. Lafarge 1966 | Suède, France | 1h36 Synopsis : La vie de l’âne Balthazar, plongé au milieu des drames humains et qui en meurt. “Je voulais que l’âne traverse un certain nombre de groupes humains qui représentent les vices de l’humanité. Il fallait aussi, étant donné que la vie d’un âne est très égale, très sereine, trouver un mouvement, une montée dramatique. C’est à ce moment que j’ai pense à une fille, à la fille qui se perd.” Ma critique : Ce film est d’un pessimisme terrible ! Le croisement du destin tragique de l’âne ballotté de propriétaire en propriétaire plus violents les uns et que les autres avec celui de la jeune fille dresse une image très noire de la condition humaine. Il n’y a pas une note d’espoir dans le film. Bresson fait une critique amer de l’homme à travers ces travers illustrés par l’orgueilleux, le raté, le rebelle. Comme toujours, c’est très dépouillé et extrêmement bien réalisé. Au nom de tous les miens Drame, Guerre de R. Enrico avec M. York, J. Penot 1983 | CA, FR | 2 h 25 Synopsis : Seul de sa famille à survivre au ghetto de Varsovie, Martin Gray s’engage dans l’Armée rouge. Déserteur, il émigre aux Etats-Unis ou il devient un homme riche et puissant. Il décide alors de fonder une famille dans le midi de la France. Ma critique : J’étais en train de lire le livre donc j’ai voulu regarder à nouveau le film. Martin Gray c’est l’anti- Primo Lévi. Malgré toute l’horreur qu’il a vécu, malgré ce qu’il a dû faire pour survivre, il veut continuer à vivre pour témoigner et représenter les siens. Primo Lévi lui n’a pas supporté le fait de survivre “aux dépens” des autres et s’est suicidé. Le film est assez conforme au livre mais ne donne pas autant de détails sur les pérégrinations de Martin Gray (qui sont impressionnantes d’ailleurs, on se demande comment il a réussi à s’en sortir aussi souvent…). En revanche, il n’explique pas aussi bien la deuxième vie de Martin à New-York où son unique but est de faire fortune pour pouvoir se constituer une forteresse familiale en fondant une famille. 7 B Babel Drame, Thriller de A. Gonzales Inarritu avec B. Pitt, C. Blanchett 2005 | US | 2h15 Ma critique : Billy vit dans un milieu bien macho des mineurs du Nord de l’Angleterre. Il devrait faire comme tous les autres garçons de son âge et jouer au football ou faire de la boxe mais il découvre la danse classique. Ne vous inquiétez pas : tout se finit bien (zut, j’aurais pas dû le dire). Au milieu de tout ça, on a le droit à toute une partie du film sur la grève des mineurs. On a l’impression de revoir cent fois le même type de film sur le chômage, les villes industrielles anglaises,… A croire que le cinéma anglais n’est capable de produire que ce type de film, tué qu’il est par son grand frère US ! Quelques belles images et moments attachants dans ce film. Synopsis : En plein désert marocain, un coup de feu retentit. Il va déclencher toute une série d’événements qui impliqueront un couple de touristes américains au bord du naufrage, deux jeunes Marocains auteurs d’un crime accidentel, une nourrice qui voyage illégalement avec deux enfants américains, et une adolescente japonaise rebelle dont le père est recherché par la police à Tokyo. Séparés par leurs cultures et leurs modes de vie, chacun de ces quatre groupes de personnes va cependant connaître une même destinée d’isolement et de douleur… Black Book Drame, Guerre de P. Verhoeven avec C. Van Houten, S. Koch 2006 | NTL, Belgique, UK, All | 2h25 Ma critique : Je m’attendais à un bon film : j’ai bien aimé “21 grammes” et les critiques étaient bonnes. Je ne m’attendais pas à un excellent film. Quand je pense qu’au début je voulais aller voir “Molière” avec Romain Duris ! En voyant “Babel” on prend une vraie baffe : – l’histoire est dramatique à souhait. On se demande quand cela va s’arrêter. Ce film est un film sur l’incompréhension et la noncommunication : incompréhension entre le couple Blanchett-Pitt, incompréhension entre l’adolescente japonaise, son père et les non sourds, incompréhension entre le douanier américain et la nounou mexicaine clandestine, incompréhension du gouvernement US qui voit du terrorisme partout. C’est un film très pessimisste qui se finit bien. C’est aussi un film très ouvert. Enfin, le scénario mêlant trois actions simultanées mais décalées dans la narration est très bien fait et ne cherche pas du tout à perdre le spectateur. – des images superbes notamment toutes les scènes non parlées où seule la musique et les images parlent. Une mention spéciale pour la scène suivant la prise d’ecstasy des ados japonais. La seule chose qui ait gâché mon plaisir est un couple qui ne faisait que parler pendant le film. Quand on aime pas un film on s’en va ! Quand on aime pas le cinéma, on regarde la télévision avec une bière et des pop-corn ! Synopsis : La Haye, sous l’occupation allemande. Lorsque sa cachette est détruite par une bombe, la belle chanteuse Rachel Stein tente, avec un groupe de Juifs, de gagner la Hollande Méridionale, déjà libérée. Mais une patrouille allemande les intercepte dans le delta du Biesboch. Tous les réfugiés sont abattus ; seule Rachel échappe au massacre. Elle rejoint alors la Résistance et, sous le nom d’Ellis de Vries, parvient à infiltrer le Service de Renseignements allemand et à se lier avec l’officier Müntze. Séduit, celui-ci lui offre un emploi… Ma critique : Un film de Verhoeven qui change de ses films d’action classiques. C’est un bon thriller haletant où la vérité est distillée par petits bouts. C’est aussi un film d’histoire intéressant où l’on voit toute la corruption des SS derrière l’extermination des juifs. Cela m’a fait penser au discours d’Himmler d’octobre 1943 devant les Gauleiter du Reich où pour les impliquer il leur révélait l’existence de la solution finale. Ce qui est aussi odieux dans ce discours, c’est qu’Himmler condamne fermement la corruption de certains SS. Assassiner des juifs, d’accord, détourner leurs biens pour un profit personnel, un crime ! Tout cela dit avec une petite voix monocorde : glaçant. Le film montre aussi que dès la fin de la guerre, les alliés d’hier, les communistes, deviennent les ennemis d’aujourd’hui. Ce qui m’a moins plus dans le film vu en VO : le néerlandais, c’est pas beau comme langue… Billy Elliot Comédie dram. de S. Dladry avec J. Bell, G. Lewis 1999 | UK | 1 h 50 Blood diamond Aventure, Thriller de E. Zwick avec L. DiCaprio, D. Hounsou 2006 | US | 2h22 Synopsis : Dans un petit village minier du Nord-Est de l’Angleterre, Billy, onze ans, découvre avec stupeur qu’un cours de danse partage désormais les mêmes locaux que son club de boxe. D’abord effaré, il devient peu à peu fasciné par la magie de la gestuelle du ballet, activité pourtant trop peu virile au regard de son père et de son frère Tony, mineurs en grève. Billy abandonne les gants de cuir pour assister discrètement aux leçons de danse professées par Mme Wilkinson. Repérant immédiatement un talent potentiel, elle retrouve une nouvelle énergie devant les espoirs que constitue Billy. Les frustrations larvées explosent au grand jour quand son père et son frère découvrent que Billy a dépensé l’argent consacré au cours de boxe pour des cours de danse. Partagé entre une famille en situation de crise et un professeur de ballet têtu, le jeune garçon embarque alors dans un voyage à la découverte de lui-même. Synopsis : Alors qu’il purge une peine de prison pour ses trafics, Archer rencontre Solomon Vandy, un pêcheur d’origine Mende. Arraché à sa famille et forcé de travailler dans les mines diamantifères, ce dernier a trouvé – et caché – un diamant rose extrêmement rare. Accompagnés de Maddy Bowen, une journaliste idéaliste, les deux hommes s’embarquent pour un dangereux voyage en territoire rebelle pour récupérer le fameux caillou. Un voyage qui pourrait bien sauver la famille de Salomon et donner à Archer la seconde chance qu’il n’espérait plus. Ma critique : Je n’ai pas rentré de critique depuis dix jours. Cela ne veut pas dire que je n’ai pas vu de films. Donc, 8 aujourd’hui, vous en aurez trois d’un coup. Je voulais voir “Blood diamond” avant les Oscars pour me rendre un peu compte de la chance des uns et des autres. Je n’ai été pas plus convaincu que par “Les infiltrés” qui n’a été en fait récompensé par les Oscars que parce qu’il fallait bien un jour reconnaître le talent de Martin Scorsese. Même si ce film aborde des thèmes durs et pas forcément toujours connus par tout le monde (les diamants de guerre, les enfants soldats,…), même si on se rend vraiment compte que l’Afrique est toujours mal partie (pour ceux qui le connaissent je fais référence au livre de René Dumont des années soixante) et n’est pas près de s’en sortir, même si Leonardo DiCaprio est excellent dans son rôle de chasseur de diamant cynique, même… et bien, je ne me suis pas senti concerné. Le film est passé sur moi comme la vague sur la plage et est reparti… en mal d’identité, le jeune qui se marie pour éviter d’aller au Vietnam, les latinos en mal d’intégration… L’idée était bonne et originale. C’était peut-être mieux que de montrer un acteur jouant Bobby Kennedy. L’objectif était de décrire la société américaine de 1968 et de montrer ce qu’aurait pu faire Kennedy s’il avait vécu. Je ne me suis pas senti du tout concerné donc l’effet est complètement raté ! Borat Comédie de L. Charles avec S. Baron Cohen, K. Davitian 2005 | US | 1h24 Synopsis : Borat, reporter kazakh, est envoyé aux Etats-Unis Blueberry, l’expérience secrète Western, Fantastique de J. Kounen avec V. Cassel, M. Madsen 2002 | FR | 2 h 04 Synopsis : Mike Blueberry est marshall d’une petite ville tranquille à la frontière des terres indiennes. Tout bascule le jour où un mystérieux tueur, Wally Blount, transforme la bourgade en brasier. Il est à la recherche d’un trésor indien situé dans les montagnes sacrées. Blueberry part à sa poursuite, aidé par Runi, un chamane indien avec qui il a grandi. Les deux hommes doivent empêcher le tueur de pénétrer dans le sanctuaire. Mais là-bas, au coeur des montagnes sacrées, c’est aussi ses démons intérieurs que Blueberry devra combattre. par la télévision de son pays pour y tourner un reportage sur le mode de vie de cette nation vénérée comme un modèle. Au cours de son périple, il rencontre de vraies personnes dans des situations authentiques, avec les conséquences les plus incroyables. Son comportement à contre-courant provoque les réactions les plus diverses, et révèle les préjugés et les dessous de la société américaine. Aucun sujet n’échappera à sa soif d’apprendre, même les plus extrêmes. Un vrai choc des cultures… Ma critique : Normalement je devais aller voir “Casino Royal” mais, visiblement on était un peu trop à avoir la même idée : le cinéma était complet. Donc, je me suis réorienté vers “Borat” (c’était ça où des french-comedy un peu con con). Si ce film avait pour but de faire une satire de l’Amérique, c’est raté. Si ce film avait pour but de faire un Jackass bis, c’est réussi. C’est vrai que l’on rigole beaucoup aux blagues pipi-caca qui grouillent dans le film mais on en oublie le côté satirique des moeurs américaines. A force de trop en rajouter, le film ne devient plus crédible. Le coup de la cuvette des WC prise pour un lavabo passe dans “Les visiteurs” mais là, devient complètement inapproprié. En fait, l’auteur a cédé à la facilité : en renforçant l’aspect choc des cultures, il sait qu’il va faire rire. Mais ce rire est aux dépens de Borat et non de la société américaine. Donc, oubliés les fous de Jésus, les WASP proutprout et le racisme anti-musulman, on ne retient que les blagues de potache de Borat. Dommage … Je vais essayer de me rattraper en regardant la version originale de “Casino Royal” que j’ai en DVD (c’est une satire des James Bond avec Peter Sellers et David Niven. Ca promet. Vou verrez bientôt la critique). Ma critique : Je m’attendais à un film d’action frenchie, c’est-àdire un pop-corn movie au rabais essayant désespérément de copier les ricains. En plus, il y a Vincent Cassel au générique, ça partait mal ! Et bien, je me suis trompé : toutes mes excuses pour mes mauvaises pensées. Peut-être que les lecteurs de la BD éponyme ont été déçus, moi je ne connais pas la BD. J’ai été conquis par le côté esthétique et onirique du film. La première demi-heure est bien (l’éducation de Blueberry chez les indiens). On se dit alors : ça ne va pas continuer mais c’est toujours ça de pris maintenant il reste à s’enfiler 1 h 30 de western à deux balles. Et bien non, ça continue et ça finit dans un délire psychédélique assez étonnant (et un peu trop délirant par moment). En conclusion : un (très) beau film où les images prennent le dessus sur le scénario (assez simple mais heureusement qu’ils ne se sont pas amusés à le compliquer)… Boudu sauvé des eaux Comédie de J. Renoir avec M. Simon, C. Granval 1932 | FR | 1h33 Bobby Drame de O. Estevez avec A. Hopkins, D. Moore 2006 | US | 1h52 Synopsis : Boudu, clochard parisien, se jette à la Seine. Repêché par un libraire aux idées libérales, il sème l’anarchie dans la famille. Synopsis : Le 5 juin 1968, à minuit, le sénateur démocrate Robert F. Kennedy, ancien Ministre de la Justice, candidat démocrate à la Maison Blanche et probable successeur de son frère JFK, était assassiné dans les couloirs de l’Hôtel Ambassador de Los Angeles. Bobby fait un retour rapide sur cette tragédie, ses circonstances et ses protagonistes avec, en arrière-plan, les problèmes sociaux et politiques de l’Amérique de la fin des sixties : racisme, sexisme, inégalités… Ma critique : J’aime bien le sujet du clochard qui sème la zizanie parmi les bourgeois aux idées larges. Michel Simon est excellent dans le rôle du type qui se fiche un peu de tout et renonce même à la fin à tous ses biens matériels pour redevenir un clochard. Il trouve les bourgeois si pitoyables qu’il n’a pas envie de devenir comme eux et surtout, il a envie de pouvoir toujours se moquer d’eux. Je n’ai pas mis quatre étoiles car je trouve que l’année de réalisation du film (1932) n’excuse pas tout : les mises au point sont parfois approximatives (à moins que cela soit fait exprès mais alors j’ai du mal à saisir l’intérêt mis à part quelque fois où l’on s’aperçoit que dans un plan flou apparaît juste après le sujet qui lui est au point), les mouvements de caméra sont par moments un peu trop saccadés et mécaniques. Et puis, il y a la scène sur les quais de Paris qui préfigure le néo-réalisme d’après- Ma critique : Le réalisateur a choisi de mélanger des images d’archives de Bobby Kennedy avec des scènes de la vie de plusieurs américains sensés représenter l’Amérique du moment : le couple de quinqua friqués un peu à la dérive, le patron de l’hôtel qui s’emmerde dans la vie, la star déclinante, les étudiants 9 guerre. Ceux d’entre vous qui lisent un peu mes critiques savent ce que je pense du néo-réalisme ! A noter le fil rouge tout a long du film : la flûte. Amusant ! Brève histoire d’amour Comédie dramatique de K. Kieslowski avec G. Szapolowska, O. Lubaszenko 1988 | Pologne | 1 h 27 Synopsis : Tomek, dix-neuf ans, espionne de la fenêtre de son appartement une jeune femme de trente ans, Magda, qui habite l’immeuble d’en face. Amoureux, il finit par l’aborder et lui avoue qu’il l’observe depuis plusieurs mois. Magda commence par le rejeter puis l’invite chez elle pour lui faire découvrir l’amour d’une facon cynique et désenchantée. Choqué, Tomek tente de se suicider. Magda cherche alors à le revoir. Ma critique : Deuxième opus du Décalogue à être transposé au cinéma, “Brève histoire d’amour” est un film intéressant et original. Toutefois, je n’ai pas retrouvé la même force du scénario que dans “Tu ne tueras point”. Il faut dire que je n’ai pas vu ce film dans de bonnes conditions (coincé dans un avion entre New-York et San Francisco). Désolé pour cette critique… Brice de Nice Comédie de J. Huth avec J. Dujardin, B. Salomone 2004 | FR | 1h38 Synopsis : Eternel ado de presque trente ans, délaissé par son père affairiste et une mère absente, Brice s’est réfugié dans une posture, un “style” avec lesquels il exprime son être essentiel, son véritable vécu intrinsèque. Il est devenu un surfeur, winner, ascendant snowboarder. Comme Bodhi, le personnage de Patrick Swayze dans Point break, Brice attend la vague, SA vague… à Nice ! Personne pourtant ne se risque à se moquer de Brice : redoutable bretteur du langage, Brice s’est fait une spécialité de “casser” tout et tout le monde par le truchement de ses réparties verbales. Car Brice de Nice le surfeur est également un grand casseur. Il fallait bien qu’un jour Brice soit rattrapé par la réalité… Ma critique : Aujourd’hui : une seule et même critique pour trois navets. 1. Brice de Nice : je dois être trop vieux pour apprécier ce type de film pour ados. 2. Abîmes : film de fantômes hantant un sous-marin pendant la seconde guerre mondiale. Tarte ! 3. Aeon flux : ne vaut que pour la plastique de Charlize Theron. C’est la loi des séries. Il faut toujours descendre un peu bas pour apprécier les films de qualité. Espérons que les prochains seront meilleurs (cela ne va pas être difficile !). 10 C Camping Comédie de F. Ontoniente avec G. Lanvin, M. Seigner 2005 | FR | 1h35 réalisateur) ! Je ne sais pas quels mots employer pour qualifier ce film : nul, tarte, pitoyable, navrant, débile… Bon, c’est vrai, je ne l’ai pas vu dans de bonnes conditions : je l’ai enregistré en DVD sur Canal+ puis je l’ai revu par petits bouts car en même temps j’étais en train de faire passer un certain nombre de mes vidéos en streaming. Ce film est quasiment entièrement réalisé les acteurs jouant derrière un écran vert. Il est bourrée d’effets spéciaux pseudoesthétiques. Cf. une de mes critiques précédentes : l’esthétique ne suffit pas. Il faut aussi une histoire, de (vrais) acteurs… Bon, j’arrête là, je sens que je radote. Ce qui m’a achevé c’est l’apparition d’Angelina Jolie en guerrière borgne avec un bandeau à la Moshe Dayan (mais toujours les lèvres au botox)… J’ai eu du mal à éclater de rire. Je passe sur les dialogues du genre, Gwyneth Paltrow qui dit à Jude Law en parlant d’Angelina Jolie “C’est une chic fille”. Enfin, l’allusion,je suppose volontaire vue la date où est supposée se passer l’action – 1939, à l’unité SS Totenkopf (tête de mort) est bien bêta et limite, limite… Allez, pout terminer je vous cite quelques critiques de la presse glanées sur Allocine : “Et l’on est à deux doigts d’approuver ce critique américain qui dit que ” ne pas aimer Capitaine Sky, c’est ne pas aimer le cinéma “. Il aurait dû rajouter, c’est ne pas aimer les pop-corn movie américains. Mais, heureusement le cinéma ne se limite pas à ça. ” un voyage enchanteur vers un cinéma dont on n’avait pas eu d’échos depuis Les Aventuriers de l’Arche perdue. ” No comment… Bien évidemment, je décerne le navet d’or à ce film. Il n’est pas prêt d’être détrôné. Synopsis : Au camping des Flots Bleus, ça débarque de toute la France. Comme tous les ans, c’est le moment des retrouvailles autour de l’apéro d’usage pour les familles d’habitués. Sauf que cette année, les Pic n’ont plus leur emplacement 17, les Gatineau font tente à part, et Patrick Chirac, le playboy de Dijon, se fait plaquer par sa femme. C’est dans ce camping que Michel Saint Josse, chirurgien esthétique à Paris, se retrouve bien malgré lui pour y subir les problèmes existentiels d’une espèce jusqu’alors inconnue de lui : le campeur… Ma critique : Après la Jet-set et le football, Fabien Onteniente s’attaque aux campeurs beaufs en jouant sur l’opposition facile entre les rois du camping et le chirurgien esthétique plein aux as. C’est très stéréotypé et Gérard Lanvin n’est pas très crédible dans son rôle. Dans ce style je préfère nettement “Dupont Lajoie” qui est beaucoup plus efficace (Cf. mon critique sur ce film) Camping à la ferme Comédie de JP. Sinapi avec R. Zem, R. Ben Mebarek 2004 | FR | 1 h 32 Synopsis : Six jeunes en difficulté de la banlieue parisienne débarquent au fin fond de la campagne française, escortés par leur éducateur. Ils doivent montrer leur bonne volonté en effectuant des travaux d’intérêts généraux décidés par la pétillante juge d’application des peines, qui veut ainsi leur donner une dernière chance. Entre le portable vissé à l’oreille de l’un, le pit-bull de l’autre ou encore les prières musulmanes du troisième, ces adolescents vont bouleverser la vie paisible du petit village. Carmen Jones Drame de O. Preminger avec D. Dandridge, H. Belafonte 1955 | US | 1h47 Ma critique : La cité qui débarque dans la campagne bourguignonne : c’est d’la balle. Je kiffe à mort. Ben, non pas vraiment, ça vaut juste un navet de bronze… Synopsis : Pendant la Seconde guerre mondiale, dans le Sud des Etats-Unis, au milieu d’un camp militaire, la jolie Carmen Jones (Dorothy Dandridge) aux moeurs légères fait tourner les têtes des soldats, provoquant des rivalités jalouses. Joe (Harry Belafonte) se laisse séduire, abandonne sa gentille fiancée pour la sulfureuse Carmen et devient déserteur. Il est mis en prison mais Carmen accepte d’attendre sa sortie pour qu’ils continuent de filer leur parfait amour… Capitaine Sky et le monde de demain Thriller, Science-fiction de K. Conran avec J. Law, G. Paltrow 2003 | UK | 1h46 Ma critique : L’originalité du film c’est qu’il n’y a que des acteurs noirs. Ceci avait fait scandale à l’époque. Je ne suis pas un fanatique des comédies musicales et je crois bien que cela faisait longtemps que je n’en avais pas vu. Mais là, le film est servi par la musique de Bizet. Le cinéaste s’est écarté un peu de l’intrigue initiale afin de mieux coller au public américain mais malheureusement le film perd aussi un peu au passage de son intensité dramatique. Les très belles scènes intermédiaires de l’Opéra renforçant le tragique ont été un peu occultées (notamment lorsque que Joe se décide ou plutôt se résigne à déserter et suivre Carmen). Comme j’aime beaucoup l’Opéra, j’ai évidemment mis une bonne note à ce film (qui n’est pas un opéra filmé). Synopsis : New York dans les années 30. Alors que des scientifiques renommés commencent à disparaître et que Manhattan est attaqué par des machines volantes et de gigantesques robots, le reporter Polly Perkins décide d’enquêter. Elle est aidée par l’héroïque pilote capitaine Sky. Ils découvrent que la personne qui est derrière ce complot est le Dr. Totenkopf. Son but est la destruction du monde… Ma critique : Alors là : chapeau bas, Monsieur Koran (le 11 Casanova Comédie dramatique de F. Fellini avec D. Sutherland, T. Aumont 1976 | USA, Italie | 2h03 Ma critique : Moins de gadgets et de cascades, plus de sang… La première heure est bien, la deuxième est bâclée et crétine. C’est dommage car au début, je m’étais dit qu’enfin on revenait aux James Bond des débuts. A vouloir démystifier James Bond, le réalisateur en fait un super neu-neu. Ca a la mérite d’essayer de renouveler le genre mais j’avoue que je trouve plus rigolo le James Bond ringard, macho et british… En plus, on a l’impression de manger de la pub pendant tout le film (S..Y, G…gle, etc…), c’est énervant. Quoique : peut-être qu’après le journaux gratuits, on va en arriver aux films gratuits entièrement financés par la pub (vous allez me dire, ça existe déjà avec les téléfilms sur TF1 !). Une chose est sûre, une Aston Martin ça freine pas bien et en plus ça coûte cher (150.000 Euros) et ça consomme beaucoup d’essence (17,7 litres au 100 km !). Synopsis : Federico Fellini nous offre un portrait à contrecourant de ce séducteur mythique. Un regard froid sur la solitude d’un homme poursuivi par sa renommée. Ma critique : Esthétiquement c’est irréprochable : les couleurs sont toujours aussi belles, les décors recherchés et novateurs (voir par exemple le plastique représentant l’eau sur laquelle avance la barque), les costumes sont magnifiques, les jeux d’ombres très recherchés et c’est raisonnablement provocateur. Plusieurs scènes tiennent plus du théâtre que cinéma. La scène d’introduction à Venise est superbe. Fellini manie aussi très bien l’humour tout au long de ce film. Mais… que c’est long. Deux heures et demie montrant une succession de saynètes sans lien entre elles un peu comme dans “La dolce vita” ou “Satyricon”. Fellini aurait pu en couper quelques unes. Finalement il n’y a pas trop d’histoire et c’est un plaisant délire d’images. Casque d’or Comédie dramatique de J. Becker avec S. Signoret, S. Reggiani 1951 | FR | 1h36 Casino Royale (1967) Comédie de J. Huston, K. Hughes, V. Guest avec P. Sellers, D. Niven 1967 | US | 2h10 Synopsis : Les amours tumultueuses de la belle Casque d’or, qui défrayèrent la chronique de la Belle Epoque. Ma critique : Huit jours sans voir un film, ça faisait longtemps que je n’avais pas eu une aussi longue période de carence. Vacances obligent ! Pendant mes vacances j’ai quand même bien pensé au cinéma puisque j’ai lu le livre de François Truffaut : “Les films de ma vie”. Autant j’apprécie les films de Truffaut, autant je ne comprends pas certains de ses goûts. Rappelez vous ma critique sur “Lola Montès” que j’avais trouvé très ringard à quelques années du début de “La nouvelle vague”. J’ai du mal à comprendre comment Truffaut peut faire référence à ce film alors que pour moi la Nouvelle Vague est une vraie rupture avec ce type de cinéma. En fait, je pense en lisant ce livre que Truffaut se concentre surtout sur l’histoire lorsqu’il critique un film et moins sur la réalisation. Mais, La Nouvelle Vague ce n’est pas pour moi qu’une façon de raconter une histoire, c’est surtout une manière de filmer différente. Je ferai la même remarque sur “Casque d’or” : j’aime beaucoup l’histoire, tragique à souhait même si je trouve qu’elle manque un peu de rythme. En revanche, je trouve la réalisation très moyenne. Voici quelques exemples glanés par ci par là : – au début du film, lors de la première rencontre entre Signoret et Reggiani, le cinéaste fait un gros plan successif sur leur visage montant ainsi le coup de foudre entre les deux futurs amants. C’est à peu près bien fait mais lorsque plus tard il refait des gros plans sur d’autres visages, c’est franchement carrément nul. Pour moi, le cadre est trop resserré. Il fallait faire plus ou moins resserré mais là c’est un non-choix. – A un moment donné, le cinéaste utilise le plan sur des arbres pour faire un raccord entre deux scènes. C’est artificiel et n’apporte pas grand chose. – Les mouvements de caméra tout au long du film sont assez bizarres selon moi. Ils n’ont pas la lenteur d’un Tarkovski ou la virtuosité de l’expressionnisme allemand. Ce n’est pas le côté mécanique que j’avais relevé dans “Boudu sauvé des eaux” qui me gêne mais ce côté hésitant et trop rapide à la fois qui fait que l’on se demande vraiment ce que recherchait le cinéaste. En fait, la relative mauvaise note que j’attribue à ce film provient probablement de mon manque de goût pour le réalisme (cf. notamment toutes mes critiques sur le néo-réalisme italien). Synopsis : Sir James Bond se repose dans son château d’Ecosse. C’est alors que les quatre chefs secrets des grandes puissances le supplient d’accomplir une dernière mission. Pour le convaincre, ils font sauter sa demeure. Le grand Bond se décide alors à agir et à démasquer celui qui fait peser une terrible menace sur le monde. Ma critique : Après la version 2006, j’ai enfin vu la version de 1967. Il s’agit d’une parodie des James Bond fondée sur le même livre de Fleming que la version de 2006. Il y a une débauche d’acteurs connus dans ce film : Peter Sellers, David Niven, Woody Allen, Orson Welles, John Huston et même… Peter O’Toole dans un tout petit rôle. Je trouve que Peter Sellers est le meilleur de tous, il supporte toute le deuxième partie du film alors que David Niven est un peu moins crédible. Il y a des gens comme cela : quoiqu’ils disent, on rigole. Cela tient aussi bien de leur physique, leur posture, le ton de leur voix que de ce qu’ils disent. On retrouve comme dans les James Bond les noms tartes de James Bond Girl : Bouton d’Or, Bellecuisse… Tout un programme ! Enfin, la fin est délirante à souhait. Casino Royale (2006) Espionnage, Action de M. Campbell avec D. Craig, E. Green 2006 | US, UK | 2h18 Synopsis : Pour sa première mission, James Bond affronte le tout-puissant banquier privé du terrorisme international, Le Chiffre. Pour achever de le ruiner et démanteler le plus grand réseau criminel qui soit, Bond doit le battre lors d’une partie de poker à haut risque au Casino Royale. La très belle Vesper, attachée au Trésor, l’accompagne afin de veiller à ce que l’agent 007 prenne soin de l’argent du gouvernement britannique qui lui sert de mise, mais rien ne va se passer comme prévu. Alors que Bond et Vesper s’efforcent d’échapper aux tentatives d’assassinat du Chiffre et de ses hommes, d’autres sentiments surgissent entre eux, ce qui ne fera que les rendre plus vulnérables… 12 Cet obscur objet du désir Drame de L. Bunuel avec F. Rey, C. Bouquet 1977 | Esp, FR | 1h45 beaucoup de poésie de la part de Tim Burton comme il sait bien le faire mais il a visiblement pris le parti de faire un film uniquement pour les enfants (les chansons sont notamment énervantes…). Donc je ne suis pas vraiment dans le cible. Jai beaucoup rigolé lors de la scène de la parodie de “2001 : l’odyssée de l’espace”. Synopsis : Lors d’un voyage en train, Mathieu Faber raconte aux passagers de son compartiment ses amours avec Conchita, femme radieuse qu’il poursuit de son obsession à travers l’Europe. Mais elle se dérobe toujours à ses avances… Charlot à la plage Comédie de C. Chaplin avec C. Chaplin, B. Armstrong 1915 | US | 0h16 Ma critique : Deux femmes pour un même rôle : c’est là la grande trouvaille de Bunuel. L’une représente la chaleur torride du sud, l’autre la beauté froide. Toutes vont faire tourner en bourrique pendant tout le film l’amoureux transi Fernando Rey. C’est un film sur le pouvoir féminin et la manipulation mais c’est aussi un film ponctué de surréalisme : les attentats d’un groupuscule des sauveurs de Jésus ou un truc comme ça, l’unique mouche du bar tombant dans le verre du héros, la souris attrapée pendant une discussion entre les deux vrais faux amants. Ces petites allusions permettent de relativiser un peu le sujet et reflètent le regard cynique que Bunuel porte à ses personnages. Synopsis : Les aventures de Charlot le vagabond à la plage. Ma critique : Ce film ne présente aucun intérêt mais je ne peux pas me résoudre à mettre zéro étoile à Charles Chaplin… Charlot boxeur Comédie de C. Chaplin avec C. Chaplin, M. Durfee 1914 | USA | 0h27 Ceux qui restent Drame de A. Le Ny avec V. Lindon, E. Devos 2006 | FR | 1h34 Synopsis : Les aventures de Charlot le vagabond devenant champion de boxe grâce à un concours de circonstances exceptionnel. Synopsis : Bertrand et Lorraine sont ceux qui restent… Ils sont ceux qui arpentent les couloirs en se posant des questions interdites, se font repérer au kiosque à journaux, parlent trop fort à la cafétéria, et vont fumer en cachette sur le toit de cet hôpital où leurs conjoints se font soigner. Car pour supporter la culpabilité d’être bien vivants, Bertrand et Lorraine ont décidé de s’aider à vivre, à rire et à continuer d’aimer. Ma critique : Ce film a énormément vieilli. Les gags sont hypra connus (notamment celui du fer à cheval dans le gant de boxe transformant Charlot en boxeur redoutable). C’était peut-être des gags innovants lors de la sortie du film mais maintenant ils ne font plus tellement effet. En revanche, le combat final est superbe, on sent que la chorégraphie a été très pensée et on rit beaucoup notamment sur la fin avec l’apparition du chien s’en prenant à l’adversaire de Charlot. Ce combat m’a rappelé avec plaisir celui des “Lumières de la ville”. Ma critique : Je suis un peu partagé sur ce film, d’où les deux étoiles. Le thème est fort : un homme et une femme se retrouvent lors de leur visite à leur conjoint hospitalisés pour un cancer. L’un et l’autre réagit différemment : Bertrand en se renfermant et Lorraine se distingue par ses extravagances. C’est très bien traité par moments : avec beaucoup de pudeur et sans pathos (notamment on ne voit jamais les malades) mais par moment les dialogues sont ridicules et sonnent faux. Tout comme les rapports entre Bertrand et sa belle-fille. En revanche côté acteur, c’est parfait. Vincent Lindon et Emmanuelle Devos collent parfaitement à leurs rôles. Heureusement il n’y a pas de happy end à l’américaine et le film finit de façon assez ouverte ce qui est plutôt bien. Charlot patine Comédie de C. Chaplin avec C. Chaplin, E. Purviance 1916 | US | 0h24 Synopsis : Charlot est serveur dans un restaurant et se rend dans une patinoire. Ma critique : Quelques scènes amusantes dans ce film : la façon dont Charlot a d’utiliser un shaker, seuls ses bras remuent et non le shaker ! Il y a aussi les gags provenant de la confusion des portes “In” et “Out” entre la cuisine et la salle de restaurant. Mais il y a surtout la chorégraphie du patinage très bien faite et qui m’a fait penser au combat de boxe de “Charlot boxeur”. La scène finale où tous les protagonistes se retrouvent est aussi assez amusante. Charlie et la chocolaterie Comédie, Fantastique de T. Burton avec J. Depp, F. Highmore 2004 | US | 1 h 56 Synopsis : Charlie est un enfant issu d’une famille pauvre. Travaillant pour subvenir aux besoins des siens, il doit économiser chaque penny, et ne peut s’offrir les friandises dont raffolent les enfants de son âge. Pour obtenir son comptant de sucreries, il participe à un concours organisé par l’inquiétant Willy Wonka, le propriétaire de la fabrique de chocolat de la ville. Celui qui découvrira l’un des cinq tickets d’or que Wonka a caché dans les barres de chocolat de sa fabrication gagnera une vie de sucreries. Charlot policeman Comédie de C. Chaplin avec C. Chaplin, E. Purviance 1917 | US | 0h19 Synopsis : Charlot a faim et se fait embaucher comme policier pour subvenir à ses besoins. Il réussit contre toute attente à faire revenir le calme dans la dangereuse rue “Easy Street”. Ma critique : Je n’ai pas lu le livre donc je ne pourrai entrer dans le débat : le film est-il fidèle ou pas au livre ? J’attendais Ma critique : Voilà, c’était le dernier de la série de courts métrages de Chaplin réédités par “Le Monde”. Finalement, j’ai 13 un peu la même critique pour tous ces films : on voit que Chaplin est un maître du gag, de la pantomime et de la chorégraphie mais on ne sent pas l’émotion que l’on verra dans ses longs métrages. Est-ce lié au format ou à l’évolution de Chaplin ? Je pense un peu des deux. Revenons au film. Pas vraiment d’intérêt, j’ai noté seulement un gag qui m’a amusé : lorsque la brute se retourne, les gens dans la rue se précipitent dans leur maison ; lorsque Charlot arrive à venir à bout de la brute, il fait le même effet sur les riverains. Vincent redescend et, sous la menace de son arme, oblige Max à dissimuler le cadavre dans le coffre et à reprendre son mortel périple. Un chauffeur de taxi, un tueur implacable, cinq “cibles” à éliminer, des agents des stups et une équipe du FBI… Leurs destins se joueront cette nuit… Ma critique : Tom Cruise dans un rôle de méchant : ça vaut le détour ! Rien à voir avec les niaiseries version avions (“Top Gun”) ou voitures (“Jour de Tonnerre”). Il faut dire qu’il y a Michael Mann derrière la caméra. “Collateral” est un bon film d’action avec cinq minutes de philosophie métaphysique pas très originale (“Nous ne sommes qu’un point dans l’univers !” Tout un programme !). Même si la fin est prévisible, le rythme, le huis clos (dans le taxi) entre les deux acteurs principaux font de ce film une belle réussite. Chicago Comédie musicale, Comédie de R. Marshall avec R. Zellweger, C. Zeta-Jones 2002 | US | 1 h 55 Synopsis : A Chicago, dans les années vingt, Roxie Hart, une jeune femme qui rêve de monter sur la scène de l’Onyx Club, est accusée du meurtre de son amant indélicat et envoyée en prison. Derrière les barreaux, elle retrouve celle qu’elle admire, Velma Kelly, une chanteuse de jazz condamnée pour avoir tué son mari et sa soeur, pris en flagrant délit d’adultère. Le très populaire avocat Billy Flynn va brillamment plaider leur cause et attirer l’attention des médias sur ces deux jeunes femmes à la superbe voix. Roxie, dont Billy a fait l’emblème de la naïveté abusée, devient en quelque temps une véritable star à Chicago… Collision Drame de P. Haggis avec S. Bullock, D. Cheadle 2004 | US | 1 h 47 Synopsis : Deux voleurs de voitures. Un serrurier mexicain. Deux inspecteurs de police qui sont aussi amants. Une femme au foyer et son mari, district attorney. Tous vivent à Los Angeles. Eux et beaucoup d’autres ne se connaissent pas, leurs vies n’auraient jamais dû se croiser. Pourtant, dans les prochaines 36 heures, leurs destins vont se rencontrer, révélant ce que chacun voulait cacher ou ne pas voir… Ma critique : C’est assez étonnant de voir Richard Gere ou Catherine Zeta-Jones chanter (je suppose qu’ils sont doublés). On est plus tellement habitués à voir des comédies musicales (en tout cas moi !). Plutôt sympa et rigolo et très cynique… Ma critique : Ca commence bien : film choral avec pas mal de rythme qui montre les tensions entre les différentes communautés ethniques de Los Angeles. Même si ça n’est pas très original, c’est bien fait. Et puis après, le réalisateur en rajoute un peu trop : on a l’impression que l’on se fait trucider à chaque coin de rue à LA et que les noirs et blancs se détestent à un point ! C’est vrai que je ne connais pas Los Angeles mais je n’aimerai pas vivre là-bas si c’est comme ça. Le film finit (à peu près) bien ce qui est normal vu sa nationalité. J’aurais peut-être aimé une fin plus tonique. Quoique… une fin calme c’est pas mal aussi ! Chinatown Policier de R. Polanski avec J. Nicholson, F. Dunaway 1974 | US | 2h02 Synopsis : Gittes, détective privé, reçoit la visite d’une fausse Mme Mulwray, qui lui demande de filer son mari, ingénieur des eaux à Los Angeles. Celui-ci est retrouvé mort, noyé. Gittes s’obstine dans son enquête, malgré les menaces de tueurs professionnels. Confession d’un homme dangereux Biographie, Thriller de G. Clooney avec S. Rockwell, G. Clooney 2002 | US | 1 h 53 Ma critique : Du pur film policier : on se demande pendant tout le film qui sont les bons et les méchants. En fait, ils sont tous un peu des deux. Ce film est très bien servi par de superbes acteurs (même Polanski a un petit rôle de coupeur de nez) et la musique. Jack Nicholson se la joue un peu mais finalement il s’en sort bien. La fin est très cynique mais un peu naïve (lorsque Jack Nicholson demande à John Huston pourquoi il lui faut toujours plus d’argent). Synopsis : Parallèlement à sa carrière d’animateur du Gong Show, un jeu télévisé américain qui dura quatre ans, de 1976 à 1980, Chuck Barris aurait mené une carrière de tueur professionnel. Il aurait officié pour le compte de la CIA sous le nom de Sunny Sixkiller. Confessions d’un homme dangereux se penche sur ce destin peu ordinaire. Collateral Policier de M. Mann avec T. Cruise, J. Foxx 2004 | US | 2 h Ma critique : Histoire étonnante et bien rythmée avec George Clooney devant et derrière la caméra. On reconnaît le style Soderbergh (producteur du film) dans la réalisation ce qui n’est pas déplaisant. Synopsis : Max est taxi de nuit à Los Angeles. Un soir, il se lie d’amitié avec une dénommée Annie Farrell, une belle femme procureur montée à l’arrière de son véhicule. Quelques minutes plus tard, c’est au tour d’un homme prénommé Vincent de monter dans le taxi. Un businessman, selon toute apparence, avec un emploi du temps chargé : pas moins de cinq rendez-vous à tenir dans la nuit. Max accepte de lui louer ses services jusqu’au petit matin, en échange de 600 dollars. Premier arrêt. Vincent entre dans un immeuble. Un coup de feu éclate aussitôt, un corps plonge dans le vide, s’écrasant sur le toit du taxi. 14 Conte d’automne Drame, Comédie de E. Rohmer avec B. Romand, M. Rivière 1998 | FR | 1h50 Conte de printemps Drame de E. Rohmer avec A. Teyssedre, F. Darel 1989 | FR | 1h52 Synopsis : Magali, viticultrice de quarante-cinq ans, se sent isolée dans sa campagne depuis que son fils et sa fille sont partis. Une de ses amies, Isabelle, lui cherche à son insu un mari. Quant à Rosine, la petite amie de son fils, elle veut lui présenter son ancien professeur de philosophie, Etienne, avec qui elle a eu une liaison. Etienne lui déplaît immédiatement, tandis qu’elle se sent tout de suite attirée par Gérald, le choix d’Isabelle. Synopsis : Pour ce premier conte des quatre saisons, “Conte de printemps”, un chassé-croisé amical et amoureux entre un jeune professeur de philosophie et quelques personnages naviguant entre deux générations “libérées” de toute contrainte familiale. Ma critique : J’ai été indulgent pour le premier de la série des “Contes” que je voyais. C’est dépouillé comme je l’aime, il y a des livres partout qui sont touchés avec amour et déplacés de lieu en lieu, il y a des dialogues philosophiques, on sent la pression monter entre les deux amies mais… l’explosion est moins forte que dans un Bergman et le cinéaste ne joue pas assez sur le registre de l’incompréhension, on ne sent pas la force de la concision d’un Kieslowksi ou d’un Bresson et c’est un poil trop long. Bref, c’est “pas mal” et pas “Waouh !!!”. Ma critique : C’est le deuxième de la série des contes des saisons que je vois. Rohmer n’a pas la simplicité et la fluidité de Bresson et a malheureusement le phrasé nianian et “faux” de ses camarades de la Nouvelle Vague mais… ce film est quand même une excellente analyse des sentiments. On y voit la goût et la peur de la solitude, la peur d’être à deux tout en le voulant, les difficultés de l’amitié homme-femme. Tout ceci pourrait ne paraître que bien banal mais c’est traité tout en finesse. Le dialogue des acteurs sonne faux mais l’analyse des sentiments sonne vrai. Comme dans “Conte de printemps” Rohmer montre son goût pour la philo en mettant en scène un professeur de philo (Rohmer a été professeur de lettres et son frère, René Shérer, est philosophe). Ici pas de faux intellectualisme mais un vrai goût pour les choses de l’esprit. Contre-enquête Policier de F. Mancuso avec J. Dujardin, L. Lucas 2006 | FR | 1h25 Synopsis : Malinowski, Capitaine à la Crim’, a l’habitude d’être Conte d’hiver Comédie dramatique de E. Rohmer avec C. Véry, H. Furic 1991 | FR | 1h54 Synopsis : Pour avoir confondu Levallois et Courbevoie, Félicie a perdu la trace de Charles, un amour de vacances de qui elle eu une petite fille. Quatre ans ont passé. Elle hésite entre l’amour de Loïc un peu trop intellectuel à son goût, et celui de Maxence qui lui propose de le suivre pour Nevers. Elle accepte, mais n’est-ce pas perdre tout espoir de retrouver la trace de Charles qu’elle aime toujours? confronté aux faits-divers les plus durs. Mais lorsque sa propre fille est assassinée, tout bascule. Bouleversés par sa détresse, ses collègues mènent l’enquête au pas de charge et un suspect est bientôt arrêté, puis condamné. Du fond de sa cellule, celui que tout semble accuser clame son innocence et décide d’écrire à Malinowski. Et s’il était innocent ? Face à la douleur du père qui a obtenu justice, le doute du flic s’installe peu à peu. Pour Malinowski, une contre-enquête solitaire commence… Ma critique : Est-ce que les cinq dernières minutes d’un film peuvent le sauver ? Pas complètement ! Le reste était bien évident mais je m’attendais plutôt à une erreur du meurtrier qui se trahit à la fin, un peu comme dans “La Rançon”. Bon, je n’en dis pas plus car sinon ceux qui ne l’on pas vu ne vont plus avoir de surprise. Toujours est-il que le dénouement est surprenant et assez original. Et Jean Dujardin ? Ben, j’aime toujours pas. Je ne trouve vraiment pas crédible (ni son jeu d’ailleurs). Deux petites étoiles pour un film pas trop long et qui m’a réveillé sur la fin. Ma critique : Il y a du très bon dans “Conte d’hiver” : l’histoire d’une femme qui ne peut choisir entre ses deux amants et se justifiant avec l’espoir de revoir surgir un fantôme, le premier amour de sa vie. Cela m’a fait penser à “Thérèse Raquin” de Zola hantée avec son amant par le spectre du mari assassiné. Il y aussi les “débats philosophiques” que l’on retrouve dans les autres Contes de saison de Rohmer. Les discours sur Platon, la métempsycose, le choix,… Et surtout, le pari du Pascal : Félicie croit fermement au retour de Charles. Il y a les livres présents un peu partout chez Loïc et le contraste avec la nouvelle maison de Max aux étagères vides et aux pièces “couloir”. Mais il y aussi du très mauvais. Je trouve que Rohmer a un peu trop forcé le trait sur la blonde un peu tarte qui ne sait même pas où elle habite, prend une décision et son contraire toutes les deux minutes. Il y a aussi le début filmé comme un roman photo qui fait un peu rire. Et il y a enfin le dénouement, les retrouvailles improbables et et hop ça repart comme il y a cinq ans. En conclusion, je trouve le sujet excellent, l’intellectualisme de Rohmer intéressant, je ne regrette que partiellement le “happy end” mais je trouve que le cinéaste aurait dû être plus nuancé, le film n’en aurait gagné que plus de force. Ma note est dure : seulement deux étoiles mais reflète ma déception. Crazy Comédie dramatique de JM. Vallee avec M. Cote, MA. Grondin 2005 | Canada | 2h09 Synopsis : Un portrait de famille qui dépeint la vie souvent extraordinaire de gens ordinaires à la poursuite de leur bonheur. De 1960 à 1980, entouré de ses quatre frères, de Pink Floyd, des Rolling Stones et de David Bowie, entre les promenades en moto pour impressionner les filles, les pétards fumés en cachette, les petites et grandes disputes et, surtout, un père qu’il cherche désespérément à retrouver, Zac nous raconte son histoire… 25 décembre 1960 : Zachary Beaulieu vient au monde entre une mère aimante et un père un peu bourru mais fier de ses garçons. C’est le début de C.R.A.Z.Y., le récit de la vie d’un petit garçon puis d’un jeune homme pas comme les autres, qui va jusqu’à renier sa nature profonde pour attirer l’attention de son père. Ma critique : J’ai eu l’impression de voir un film dans une langue étrangère : l’accent québécois m’a pas mal perturbé et donc j’ai passé plus de temps à n’énerver à comprendre ce que 15 disaient les acteurs plus qu’autre chose. Donc, évidemment, je n’ai pas aimé. Je suis même passé complètement à côté de l’histoire et me suis pas mal ennuyé. Le thème de l’homosexualité est tellement traité en mineur qu’il en devient complètement anodin et n’apporte pas grand chose au film (alors que, je suppose, cela devait être le thème principal de ce film). A oublier ou à revoir avec des sous-titres ! Cube 2 : Hypercube Science-Fiction de A. Sekula avec GW. Davies, K. Matchett 2002 | CA | 1 h 35 Synopsis : Lorsqu’elles se réveillent, huit personnes qui ne se connaissent pas se découvrent prisonnières d’un labyrinthe de salles cubiques : l’hypercube. Dans cette étrange structure, les lois connues du temps et de l’espace ne s’appliquent plus. Aucun des captifs ne sait comment ni pourquoi il a atterri là. La survie de chacun dépend de la capacité du groupe à percer les secrets du cauchemar géométrique avant qu’il ne se désintègre, entraînant la mort de ceux qui y sont retenus… Hallucination collective, réalité simulée, conspiration démoniaque ou dimension parallèle, ils doivent comprendre. Le général Maguire, Jerry, un ingénieur électricien, Simon, un consultant en management, Kate, une psychothérapeute, Max, un concepteur de jeux, Sasha, une étudiante aveugle, Julia, une avocate, et Mme Paley, une mathématicienne à la retraite, vont devoir décrypter ce lieu qui défie l’esprit… Ma critique : J’écris la critique 4 jours après avoir vu ce film et j’avoue qu’il ne m’a pas laissé un souvenir impérissable. Même décor et même début que le premier opus, il fallait se renouveler. Comment faire ? C’est simple : faire une histoire encore plus tordue… 16 D Da Vinci Code Thriller de R. Howard avec T. Hanks, A. Tautou 2005 | US | 2h32 les meilleurs moments de ces quarante années d’archives de la “geste chiraquienne”. C’est le Président lui-même qui justifie le sens de cette quête éperdue du pouvoir… quand la réalité dépasse la fiction ! Synopsis : Une nuit, le professeur Robert Langdon, éminent spécialiste de l’étude des symboles, est appelé d’urgence au Louvre : le conservateur du musée a été assassiné, mais avant de mourir, il a laissé de mystérieux symboles… Avec l’aide de la cryptologue Sophie Neveu, Langdon va mener l’enquête et découvrir des signes dissimulés dans les oeuvres de Léonard de Vinci. Tous les indices convergent vers une organisation religieuse aussi mystérieuse que puissante, prête à tout pour protéger un secret capable de détruire un dogme deux fois millénaire… De Paris à Londres, puis en Ecosse, Langdon et Sophie vont tout tenter pour déchiffrer le code et approcher les secrets qui remettent en cause les fondements mêmes de l’humanité… Ma critique : Il est toujours facile en sélectionnant des images parmi des années archives de mettre en exergue les travers d’un personnage public. On trouvera toujours des postures ridicules, des contradictions… Michael Moore a utilisé ce procédé dans “Fahrenheit 9/11” pour déverser son venin anti-Bush. A force, cela en devient tellement exagéré qu’il n’est plus crédible. Karl Zéro a choisi la voie comique : le film est sensé être les mémoires de Chirac. Didier Gustin commente en voix off les images en imitant la voix de Chirac. L’effet comique est réussi : on rit beaucoup pendant le film qui rend le personnage finalement attachant… De battre mon cœur s’est arrêté Drame de J. Audiard avec R. Duris, N. Arestrup 2004 | FR | 1 h 47 Ma critique : Je n’ai pas voulu lire le livre : pas envie de lire les inepties de l’auteur sur la religion, l’Eglise… Donc je ne peux pas comparer avec le film. Quand on occulte le côté polémique crée par le livre, le film n’est qu’une chasse au trésor un peu longuette mais pas trop mal faite. Je suis donc beaucoup moins catégorique que les critiques faites par la presse. Synopsis : A 28 ans, Tom semble marcher sur les traces de son père dans l’immobilier véreux. Mais une rencontre fortuite le pousse à croire qu’il pourrait être le pianiste concertiste de talent qu’il rêvait de devenir, à l’image de sa mère. Sans cesser ses activités, il tente de préparer une audition. Dangereuse sous tous rapports Comédie dramatique de J. Demme avec M. Griffith, J Daniels 1986 | US | 1h53 Ma critique : Je trouve l’histoire un peu trop décousue : on ne comprend pas vraiment pourquoi le héros se remet tout d’un coup à rejouer du piano. C’est un film sans surprise. J’ai pourtant espéré jusqu’au bout sans trop y croire. Je n’aime pas la façon qu’a Audiard de couper ses scènes en plein milieu et de trimbaler sa caméra à la Lars von Trier (pourtant j’adore von Trier). Romain Duris m’a amusé dans “L’Auberge Espagnole”, nanardisé (i.e. il a joué dans un beau nanard) dans “Arsène Lupin” et m’a endormi dans “Les Poupées russes”. Et là encore, je ne suis pas fanatique de sa prestation. Synopsis : Charles, un bourgeois bien sous tous rapports, à l’existence tranquille, voit sa vie bouleversée par l’arrivée dans sa voiture de la sexy Audrey Hankel. Tous deux s’offrent le temps d’un week-end une fugue pleine de péripéties. Cette escapade prendra toutefois une tournure dangereuse avec la rencontre de Ray Sinclair, l’ancien mari d’Audrey. Ma critique : Le bon bourgeois cul serré qui se fait dévergonder par une nana un peu fofolle sur les bords flanquée d’un mari taulard… Bof, c’est assez peu crédible et ça donne un road movie un peu crétin et sans vraiment beaucoup d’intérêt. Comme d’ailleurs l’est ma critique ! (Désolé, je manque d’inspiration !!!) Des hommes d’honneur Comédie dram. de R. Reiner avec T. Cruise, D. Moore 1992 | US | 2 h 18 Dans la peau de Jacques Chirac Documentaire de K. Zéro 2005 | FR | 1h30 Synopsis : Deux jeunes marines, Louden et Dawson, abattent, au cours d’une action disciplinaire désignée “Code Rouge”, un de leur leurs camarades, Santiago. C’est le lieutenant Daniel Kaffee qui est désigné pour assurer leur défense lors de leur procès. Mais si Kaffee entame une défense de pure routine, sa jeune et pugnace adjointe, le lieutenant JoAnne Galoway, se rebiffe et l’oblige a instruire le dossier. Kaffee va devoir, pour découvrir la vérité sur cette affaire qui s’avère inquiétante, remonter jusqu’au sommet de la hiérarchie. Synopsis : Autobiographie non autorisée. Docu-marrant. Un hommage à notre plus grand acteur français. De 1967 à nos jours, Jacques Chirac est apparu tous les jours à la télévision : des millions d’heures de gestes d’automate, de diction saccadée, de cavalcades fiévreuses. Et si à l’heure du bilan, Jacques Chirac décidait de dire tout, de rétablir sa vérité ? C’est le pari de Dans la peau de Jacques Chirac : Karl Zéro et Michel Royer revisitent Ma critique : A la fois iconoclaste en dénonçant les dérives des pratiques de l’armée américaine mais aussi très respectueux du sens de l’honneur à l’américaine, ce film ne brille tout de même pas par son originalité. C’est un de ces nombreux films US montrant (ou plutôt caricaturant) le déroulement d’un procès : on 17 a le droit aux “objection votre honneur”, effets de manche et rebondissements. Le film est aussi mal servi par le toujours assez mauvais Tom Cruise et par Demi Moore pas tellement mise en valeur. Le seul truc rigolo : on se dit qu’à un moment ils vont tomber dans les bras l’un de l’autre. Ben non ! Pas très Hollywoodien tout ça ! “Autant en emporte le vent” ou farce comme dans “Quand Harry rencontre Sally”. Pendant la première demi-heure du film je me suis dis “Pourquoi je regarde ce film et pourquoi j’aime les films de Truffaut”. A la fin je savais pourquoi ! 2010 Science-fiction de P. Hyams avec R. Scheider, J. Lithgow 1984 | US | 1h56 Des serpents dans l’avion Thriller, Action de DR. Ellis avec SL. Jackson, J. Marguiles 2005 | US | 1h41 Synopsis : Une expédition spatiale américano-soviétique est chargée de récupérer le vaisseau Discovery. Synopsis : La mission de l’agent spécial Neville Flynn est simple : il doit escorter un témoin essentiel sur un avion de ligne de Hawaï à Los Angeles. L’homme va permettre de faire tomber l’un des piliers de la mafia, après qui Flynn court depuis longtemps. Toutes les précautions ont été prises, mais ce n’est pas assez… Décidé à ce que le témoin n’arrive jamais au tribunal, le criminel met au point un lâcher de serpents venimeux à bord de l’avion. Ils sont partout, silencieux et mortels. Entre un équipage et des passagers paniqués et un témoin qu’il faut protéger à tout prix, Flynn va devoir se battre pour que l’avion ait une chance d’arriver… Ma critique : Récemment, lors de la critique de “ContreEnquête”, je m’étais demandé si les cinq dernières minutes d’un film pouvait sauver un début médiocre. Ma réponse était non. Là, ce sont plutôt les trente dernières minutes qui sauvent le film. Evidemment, il est très difficile de passer après Kubrick et son soi-disant hermétique 2001. Avec 2010, il n’est plus besoin de lire le livre pour comprendre le film (d’ailleurs je n’ai pas lu “2010”). 2001 avait été un film fondateur du genre sciencefiction, 2010 commence comme un film de science-fiction comme les autres avec comme toile de fond la guerre froide (le film a été réalisé en 1984). C’est un peu bêta cette association russo-américaine malgré les conflits et ses conséquences sur la vie dans le vaisseau spatial. De même, l’explication sur le comportement de Hal 9000 lors de l’opus précédent soi-disant liée à des ordres contradictoires donnés par la Maison Blanche à l’insu des scientifiques (salauds de politiciens !). Le film finit sur deux thèmes intéressants qui même s’ils sont banals remontent un peu le niveau : – la prise de conscience de Hal 9000 et en fait l’illustration du passage de l’enfance à la vie adulte. – l’existence d’un être suprême (le créateur du monolithe, c’est Dieu et non pas les extra-terrestres). Ma critique : Je n’ai pas choisi d’aller voir ce film et je n’aurai jamais pensé à aller le voir. Mais… pourtant j’ai bien rigolé (Merci Fred C. !). Ca commence un peu comme les films catastrophes des années 70 (genre assez oublié aujourd’hui) : présentation des différents protagonistes du film : couple en lune de miel, rappeur mégalo, deux frères voyageant sans parents etc. Puis, ça dérape avec l’arrivée des serpents : là on tombe dans le gore, le ridicule, bref… un truc à regarder au second degré. Ce qui était encore mieux c’était l’ambiance de la salle : deux nanas qui criaient dès qu’il y avait un serpent (et il y en a eu beaucoup), des gens qui applaudissaient quand les héros arrivaient à se débarrasser des serpents. Enfin, le top, c’est Samuel L. Jackson qui en rajoute à mort (vers la fin, il y a une tirade dit-on inspirée d’internautes qui vaut le coup). Finalement, je me suis bien amusé, le spectacle était autant sur l’écran que dans la salle. C’est un bon divertissement ! Déjà vu Policier, Fantastique de T. Scott avec D. Washington, J. Cazaviel 2005 | US | 2h10 Deux anglaises et le continent Comédie dramatique de F. Truffaut avec JP. Léaud, P. Léotard 1971 | FR | 2h15 Synopsis : Alors qu’il enquête sur l’explosion d’une bombe sur un ferry à la Nouvelle Orléans, l’agent Doug Carlin se voit enrôlé au sein d’une nouvelle cellule du FBI ayant accès à un appareil gouvernemental top secret permettant d’ouvrir une “fenêtre sur le temps”, et ainsi de retrouver les preuves nécessaires à l’arrestation d’importants criminels. Cette fenêtre permet d’observer des événements dans le passé s’étant déroulés quatre jours, six heures et quelques minutes auparavant… pas une de plus, pas une de moins. Durant son investigation, Doug va découvrir que ce que la plupart des gens pensent n’être qu’un effet de leur mémoire est en fait un don bien plus précieux, une force qui le mènera vers une course contre la montre pour sauver des centaines d’innocents. Synopsis : Anne, jeune Anglaise, rencontre Claude qu’elle présente à sa soeur Muriel. Après deux années où le trio mène une vie faite de complicité et de bonheur partagé, Anne et Muriel s’éprennent toutes deux de leur compagnon. Ma critique : Bon, une fois n’est pas coutume je vais commencer par ce qui ne m’a pas plu dans ce film. D’abord et toujours le style surjoué de Jean-Pierre Léaud mais aussi la voix monocorde et un peu trop rapide du narrateur (il s’agit de François Truffaut himself), la mise en place interminable de l’action et enfin les changements de plan en rond (rond dans l’image qui se rétrécit, je ne sais pas comment cela s’appelle !). Alors pourquoi ai-je mis quatre étoiles ? Parce que lorsque l’on oublie tout ça, le film est superbe. Les images et le cadre sont très beaux. Truffaut a su très bien exploiter le mélange du vert des prairies Galloises et du bleu de la mer. Il y a aussi de beaux plans séquence (notamment celui de la berge du lac en Suisse). La musique de Georges Delerue accompagne très bien le film. Mais surtout enfin le thème est traité avec une justesse et une sensibilité extrêmes. Pour montrer la difficulté d’aimer (et surtout de le reconnaître), Truffaut évite tout mièvrerie style Ma critique : Ceux qui ont lu ma critique sur “Timecop 2” (qui mériterait d’ailleurs un navet d’argent !) ont vu que je n’étais pas un fana des films sur les voyages dans le temps. Cela amène à des réflexions tellement tordues sur les conséquences du changement du passé. En fait, sans le savoir Denzel Washington a peut-être sauvé un futur dictateur qui va envoyer une bombe atomique sur New-York. Fallait peut-être mieux faire péter la bombe ! Ou encore, si Denzel Washington n’avait pas sauvé les passagers du bateau, il n’aurait jamais rencontré sa dulciné avec qui il va enfanter le sauveur du monde ! Ben voyons. On verra peut-être ça dans l’opus 2. Et si on avait tué Hitler en 1930 ou même mieux s’il avait été condamné à mort après le putsch de 18 1923 ? Ben, je ne suis pas sûr que cela aurait changé grand chose. Le contexte économique (le crise de 1929), politique (l’échec de la république de Weimar et la peur du communisme) et diplomatique (le diktat de Versailles si mal vécu par les allemands) aurait peut-être aussi entraîné l’émergence d’un autre dictateur que la bourgeoise allemande aurait plébiscité autant qu’Hitler par crainte du communisme. Et si Hitler n’avait pas détourné une partie des ses communications, fonctionnaires et soldats en exterminant les juifs et se privant ainsi d’une main d’oeuvre pour les usines d’armements… Peut-être qu’il aurait gagné la guerre. En supprimant des petites causes, un seul homme,… on croit supprimer les conséquences mais en fait, on crée aussi d’autres conséquences qui peuvent créer d’autres causes etc… Revenons au film : le fait que l’on puisse voir ce qui s’est passé quatre jours x heures (j’ai oublié) et que finalement on puisse y aller, c’est d’une débilité profonde et archi-utilisé dans le cinéma (“Terminator”, “Superman”, “Le machine à explorer le temps”,…). Je ne sais pas encore pourquoi j’ai mis une étoile à ce film. En fait, j’ai la flemme de rentrer dans ma base de données et de changer la note. Peut-être aussi que l’Oscar de Denzel Washington m’impressionne encore… la vieille école qui connaît deux ou trois trucs efficaces pour déjouer les attaques terroristes. Ma critique : Et bien voilà je l’ai vu ! Ce film est une vraie bouse. On s’embête ferme pendant les deux heures et quelques de ce réchauffé de film d’action à deux balles. Contrairement au curry d’agneau, le “Die hard” est un plat qui ne s’améliore pas quand il est réchauffé plusieurs fois. C’est prévisible : seul contre tous, l’agent truc (zut j’ai oublié son nom, pourtant après quatre opus je devrais m’en souvenir) va sauver le monde. Au passage, il va être super blessé (le pauvre) et finir couvert de sang. Mais ce que je reproche le plus à ce film, c’est qu’il est trop conforme à son genre et ne cherche pas à dégager un seul brin d’originalité. Une seule scène potable bien que très improbable et qui justifie la seule étoile de ce machin : la scène de poursuite dans le tunnel avec les voitures qui volent et surtout l’abattage d’hélicoptère par une voiture projetée en l’air. Amusant et bien fait. Docteur Jekyll et Mr Hyde (Mamoulian) Fantastique de R. Mamoulian avec M. Hopkins, F. March 1933 | US | 1h15 Dialogue avec mon jardinier Comédie de J. Becker avec D. Auteuil, JP. Darroussin 2006 | FR | 1h50 Synopsis : Un savant découvre une drogue qui le transforme en monstre. Synopsis : Ayant acquis une honnête réputation de peintre parisien, un quinquagénaire fait retour aux sources et revient dans le centre de la France profonde prendre possession de la maison de sa jeunesse. Autour de la bâtisse s’étend un assez grand terrain qu’il n’aura ni le goût, ni le talent d’entretenir. Aussi fait-il appel à candidature, par voie d’annonce locale. Le premier candidat (qui sera le bon) est un ancien complice de la communale, perdu de vue et ainsi miraculeusement retrouvé. Il sera le jardinier. Le côtoyant au long des jours, le peintre découvre par touches impressionnistes un homme qui d’abord l’intrigue puis l’émerveille par la franchise et la simplicité de son regard sur le monde… Ma critique : Quelle différence avec le film de Robertson ! En treize ans, on voit qu’il s’est passé beaucoup de choses. Mis à part l’utilisation du parlant (on est en 1933), Mamoulian montre sa maîtrise du mouvement de la caméra. Tous les premiers plans sont en caméra suggestive suivant le regard de Jekyll avec une image légèrement irisée. Puis, enfin on le voit mais comme il se voit lui-même, dans la glace. C’est superbe ! Il y a aussi des très gros plans sur les yeux de deux fiancés à la Sergio Leone mais nettement avant et, qui même s’ils sont assez artificiels, sont assez étonnants. Enfin, on voit à plusieurs reprises des split screen principalement en diagonale beaucoup mieux faits que dans certains films Hollywoodiens post deuxième guerre mondiale qui en abusaient un peu trop à mon goût. L’histoire montre aussi comment Jekyll libère ses pulsions (sexuelles et violentes) qui sont confinées par son milieu social très codifié. Ma critique : Ce film a trois aspects : un aspect comique, un autre dramatique et un métaphysique. L’aspect métaphysique est rendu par la dialogue entre le peintre parisien et son copain d’enfance qui n’a jamais quitté sa campagne. C’est un peu facile par moments et bourré de cliché mais plutôt bien fait et finalement rappeler quelques évidences ça fait toujours du bien. L’aspect dramatique provient de la maladie du jardinier qui est sensé mettre le peintre face à son égoïsme. Là, ce n’est pas très bien fait (en tout cas beaucoup moins bien que dans “La crise”) et un peu trop rapide pour être vraiment prenant. Enfin, l’effet comique est très bien rendu. Les remarques sont truculentes et j’ai piqué un sacré fou rire à un moment. On sent que Jean-Pierre Darroussin prend plaisir à faire ce film et nous aussi ! Dr Jekyll et Mr Hyde Epouvante-Horreur de JS. Robertson avec J. Barrymore, M. Mansfield 1920 | US | 1 h 07 Synopsis : Lorsque le Dr. Henry Jekyll effectue des expériences sur sa propre personne, il devient Mr. Hyde, un monstre au visage déformé. Die hard 4 – Retour en enfer Action, Policier de L. Wiseman avec B. Willis, J. Long 2006 | US | 2h20 Ma critique : Le roman de Stevenson a été adapté au cinéma de nombreuses fois. Celle-ci est une des toutes premières (réalisée en 1920). Il ne faut pas croire que j’aime uniquement les vieux films muets en noir et blanc. Celui-là ne présente pas beaucoup d’intérêt : il y a énormément d’inter-titres et la mise en scène est assez kitsch. Ce que j’aime dans le cinéma muet, c’est la manière dont certains réalisateurs réussissent à compenser l’absence de dialogue par d’autres modes d’expression comme le montage pour Eisenstein ou la pantomime pour Chaplin. Ce n’est pas le cas de ce film ! Synopsis : Pour sa quatrième aventure, l’inspecteur John McClane se trouve confronté à un nouveau genre de terrorisme. Le réseau informatique national qui contrôle absolument toutes les communications, les transports et l’énergie des Etats-Unis, est détruit de façon systématique, plongeant le pays dans le chaos. Le cerveau qui est derrière le complot a tout calculé à la perfection. Ou presque… Il n’avait pas prévu McClane, un flic de 19 12 hommes en colère Drame de S. Lumet avec M. Balsam, J. Fiedler 1957 | US | 1 h 35 réalisateur se lâche un peu en passant caméra sur l’épaule (notamment lorsque les campeurs partent sur le chantier pour aller bastonner les ouvriers arabes) puis il redevient classique et raisonnable. Il fallait continuer !!! Aujourd’hui certaines remarques/attitudes pourraient nous paraître anodines (même si elles sont choquantes) mais il ne faut pas oublier que ce film a été tourné à la fin de Trente Glorieuses (en 1975) ce qui le rend assez novateur. Synopsis : Lors d’un procès, un jure émet l’hypothèse que l’homme qu’il doit juger n’est peut-être pas coupable. Il va tenter de convaincre les onze autres jurés. Ma critique : Huis clos magnifique de Sydney Lumet. Dans ce film, le temps du film équivaut au temps réel de l’action. On peut critiquer et dire que c’est l’histoire d’une manipulation un peu facile de la part de l’acteur principal (Henry Fonda). Pourtant, tout est bien fait : l’opposition des caractères, les mouvements de la caméra, l’utilisation du noir et blanc, la rapidité du film (92 minutes) évitant ainsi l’ennui… Du jour au lendemain Comédie de P. Le Guay avec B. Poelvoorde, B. Bloch 2005 | FR | 1h33 Synopsis : La vie est bien ingrate pour François Berthier : un chien hurle toute la nuit et l’empêche de dormir, la machine a café lui explose au visage, il pleut, le chef de bureau à la banque l’humilie et le menace de renvoi. Et puis, du jour au lendemain, tout ce qui était violent ou pénible pour François se transforme comme par miracle. Que se passe-t-il ? Pourquoi le monde devient-il si brusquement doux et enchanteur ? C’est l’énigme que va essayer de résoudre François. Mais il ne suffit pas que les choses se passent bien, encore faut-il les accepter… Ma critique : C’est amusant au début cette histoire d’un type qui rate tout et finalement réussit tout du jour au lendemain. La musique est sympa et m’a rappelé “Amélie Poulain”. Benoît Poelvoorde est excellent comme toujours. Mais, après ça dérive un peu n’importe comment. Oui, le bonheur ne dure jamais infiniment mais de là à le gâcher car l’excès de bonheur est nuisible à sa vie, c’est un peu con, con… En voulant être cynique, le film tombe dans le ridicule. Heureusement à la fin tout s’arrange et le héros redevient un looser et peut reprendre sa vie comme avant (ouf !). Dupont Lajoie Comédie dram. de Y. Boisset avec J. Carmet, P. Tornade 1975 | FR | 1 h 41 Synopsis : Un cafetier parisien passe ses vacances dans un camping du Midi, à proximité d’un chantier ou travaillent des immigrés. Violente dénonciation du racisme. Ma critique : Critique aiguisée comme un rasoir du racisme ordinaire. Le film commence par la description amusante d’un couple de beaufs rejoignant leurs amis d’été dans un camping. Les traits de chacun des personnages sont peut être exagérés mais ils révèlent les travers du français moyen. Il y a Victor Lanoux le facho, Pierre Tornade le grivois, l’huissier (j’ai oublié le nom de l’acteur, sorry !) un peu prétentieux et coincé, l’animateur TV fier de lui et de son look : Jean-Pierre Marielle et… le roi des beaufs : Jean Carmet ! Tout ce beau monde (ou presque) va se trouver mêler à une ratonnade parce qu’il faut bien trouver un coupable. C’est filmé sobrement. A deux moments, on sent que le 20 E Elephant man Drame de D. Lynch avec A. Hopkins, J. Hurt 1980 | US | 2 h 05 Est Ouest Drame, Romance de R. Wargnier avec S. Bonnaire, O. Menchikov 1999 | Fr, Esp | 2 h Synopsis : Londres, 1884. Le chirurgien Frederick Treves découvre un homme complètement défiguré et difforme, devenu une attraction de foire. John Merrick, ” le monstre “, doit son nom de Elephant Man au terrible accident que subit sa mère. Alors enceinte de quelques mois, elle est renversée par un éléphant. Impressionné par de telles difformités, le Dr. Treves achète Merrick, l’arrachant ainsi à la violence de son propriétaire, et à l’humiliation quotidienne d’être mis en spectacle. Le chirurgien pense alors que ” le monstre ” est un idiot congénital. Il découvre rapidement en Merrick un homme meurtri, intelligent et doté d’une grande sensibilité. Synopsis : Quand, en juin 1946, Staline offre l’amnistie aux Russes émigrés à l’ouest et la possibilité de reconstruire le pays, Alexei Golovine, émigre en France, répond avec beaucoup d’autres à cet appel et décide de rejoindre avec sa jeune épouse française, Marie, et son fils Serioja sa terre natale. Dès leur arrivée à Odessa, ils font face a une terrible réalité. Beaucoup de leurs compagnons sont exécutés ou déportés. Alexei et sa famille ont leur vie sauve parce que les autorités ont compris le parti qu’elles pouvaient tirer de ce jeune médecin. Ma critique : Film qui n’a d’intérêt que par son aspect Ma critique : J’ai acheté le DVD dans la collection du “Monde” et je n’ai pas attendu longtemps avant de revoir ce superbe film. Mon seul petit regret, c’est la lumière un peu trop crue et les blancs trop saturés. Je ne sais pas si cela est dû à ma version ou au choix du cinéaste lui-même mais je trouve que l’exploitation du noir et blanc n’est pas optimale. Même si il y a de beaux mouvements de caméra, la qualité du film tient surtout à son sujet : l’apparence, le droit à la différence, la mode. John Merrick paraît idiot car il est difforme et finalement en changeant d’univers, il paraît génial toujours aussi à cause de sa difformité. Dans l’amour ou la peur, il n’arrive pas vraiment à apparaître comme autre chose qu’un animal de foire d’où le cri, climax du film, lorsqu’il est poursuivi dans la gare. Ce film est profondément pessimiste si l’on dépasse le stade de la bonté désintéressée du médecin. A la fin, John Merrick se croit aimé pour lui-même, il est comblé est choisit de mourir pour mieux ressembler à ses “amis”. Ce n’est pour moi qu’un faux semblant, finalement on ne peut jamais sortir de sa condition et de son apparence, c’est la leçon qui ressort du film. historique (les atrocités et les non-sens du stalinisme). Je trouve la dernière partie trop rapide en comparaison de la première et un peu bâclée. Elmer Gantry Drame de R. Brooks avec B. Lancaster, J. Simmons 1960 | US | 2 h 26 Synopsis : Représentant de commerce au début des années 20, Elmer Gantry est tout sauf honnête. Parcourant les Etats-Unis sans relâche dans le but de faire fortune, il rencontre une troupe de bateleurs religieux. Rapidement, il tombe amoureux de la soeur Sharon Falconer. Converti par amour pour la jeune femme, il met ses qualités de vendeur au service de la religion. Bientôt, une prostituée et un journaliste croisent le chemin de la troupe… Ma critique : Film Hollywoodien typique, on se croirait au début chez Capra mais en nettement moins bien. Le film est même très tarte par moments : les rires bêtas de Burt Lancaster en deviennent très énervants. Puis on glisse vers le drame : le problème c’est qu’entre temps je me suis un peu assoupi donc je n’ai pas tout suivi. C’est vrai que ce film est un peu long (2 heures 20), traite d’un sujet pas forcément très intéressant pour les européens (l’itinéraire d’un prédicateur) et a pas mal vieilli… 21 F Faust Drame de FW. Murnau avec E. Jannings, W. Dieterle 1926 | All | 1 h 55 Synopsis : Mephisto rend la jeunesse au vieux docteur Faust en échange de son amie. Le montage original de Murnau a été reconstitué par Luciano Berriatua. Ma critique : La composition des plans est superbe. On sent que chaque détail a été prévu. Méphisto apporte une touche d’humour au film. En revanche, je ne peux m’empêcher de trouver la mise en scène ringarde au possible. Je sais le film date de 1926 et moi je le juge avec des yeux de 2006… L’esthétique ne suffit pas, il faut autre chose pour faire un grand film. médiocre qui s’associe à d’autres médiocres pour réaliser de grandes choses. La scène du franchissement de la montagne par le bateau est superbe et fait un peu documentaire. Elle m’a fait penser à une autre superbe scène décrivant un exploit technique : la fonte de la cloche dans “Andreï Rublev” de Tarkovski. Le film aurait pu s’arrêter juste après cette scène, cela aurait alors été une oeuvre sur le dépassement de soi. Finalement Fitzcarraldo échoue dans son entreprise mais réussit à remplir son objectif premier : donner une représentation d’Opéra en plein forêt tropicale. J’en ai oublié mes premiers regrets tellement cette fin est bouleversante et optimiste. C’est en fait un film sur les rêves : rêve d’Opéra pour Fitzcarraldo, rêve des indiens de faire voler le bateau blanc. Chacun réalise son rêve. La mise en scène est discrète mais on sent que le cadre est très travaillé. Enfin, Klaus Kinski est fabuleux et Claudia Cardinale fait bien pâle figure à côté de lui. Fight Club Thriller, Drame de D. Fincher avec B. Pitt, E. Norton 1999 | US | 2h15 Synopsis : Le narrateur, sans identité précise, vit seul, travaille seul, dort seul, mange seul ses plateaux-repas pour une personne comme beaucoup d’autres personnes seules qui connaissent la misère humaine, morale et sexuelle. C’est pourquoi il va devenir membre du Fight club, un lieu clandestin ou il va pouvoir retrouver sa virilité, l’échange et la communication. Ce club est dirigé par Tyler Durden, une sorte d’anarchiste entre gourou et philosophe qui prêche l’amour de son prochain. Ma critique : En voyant ce film on prend un grand coup dans la figure : par moments il m’a même fait penser aux réflexions sur le matérialisme de Tarkovski mais il pousse les choses encore plus loin en faisant l’apologie du nihilisme et en prônant le chaos. J’ai tendance à ne pas aimer les films qui abusent trop des voixoff (par exemple je ne suis jamais rentré dans “Casino”. Au bout de deux heures, je me demandais toujours quand est-ce que le film allait commencer) mais là elles servent très bien l’histoire et renforcent le côté schizophrénique du héros (qui arrive un peu comme un cheveu sur la soupe mais finalement permet de redonner du rythme au film un peu avant la fin). La mise en scène est moderne et son côté destroy est bien adapté au scénario, le jeu d’acteur (Brad Pitt et Edward Norton) est excellent et les scènes violentes bien appropriées et non pas artificielles comme dans le cas de beaucoup de films d’action. Bref, un film étonnant, dérangeant et très bien fait. Fitzcarraldo Aventure de W. Herzog avec K. Kinski, C. Cardinale 1982 | All, Pérou | 2h35 Synopsis : Un homme projette la construction d’un opéra en plein coeur de la forêt amazonienne. Ma critique : C’est le deuxième film de Werner Herzog que je voyais et c’est encore un immense plaisir. C’est même plus que cela, c’est un vrai chef-d’oeuvre ! L’intrigue est simple et linéaire mais le film est finalement plutôt ouvert. C’est l’histoire d’un 22 G Get shorty Policier de B. Sonnenfeld avec D. DeVito, J. Travolta 1995 | US | 1h45 Synopsis : Comment Chili Palmer, un brillant truand va, à l’aide de Harry, producteur et incurable loser, écrire un scénario relatant ses propres aventures et assurer son avenir radieux sous le soleil d’Hollywood. Ma critique : C’est plus une comédie qu’un film policier. Le rapprochement improbable de la mafia et d’un cinéaste raté est rigolote et donne lieu à de bonnes scènes. Bref, un bon petit divertissement mais vraiment sans plus. Gothika Thriller, Fantastique de M. Kassovitz avec H. Berry, R. Downey Jr. 2003 | US | 1 h 40 Synopsis : Le docteur Miranda Grey, psychologue pour criminels de renom, travaille au sein du pénitencier psychiatrique pour femmes que dirige son mari. Elle sait mieux que personne ce qui est rationnel… Jusqu’au jour où elle se réveille dans l’une des cellules de l’institution, accusée du meurtre de son mari. Un crime dont elle n’a aucun souvenir. Dans sa quête pour retrouver la mémoire, elle devra faire face à un esprit vengeur… Ma critique : Le titre du film, le réalisateur (Mathieu Kassovitz) : je m’attendais à voir un film gore et naze style les “Rivières Pourpres” (du premier au xième opus que je n’ai pas regardé). Evidemment, il y a une partie gore, sinon cela ne serait pas drôle mais il y aussi un vrai suspense qui rend ce film prenant. 23 H Harrison’s flowers Drame de E. Chouraqui avec A. MacDowell, D. Strathairn 2000 | FR | 2 h 10 Synopsis : Octobre 1991, Harrison Lloyd, reporter-photographe célèbre pour Newsweek, est envoyé en Yougoslavie pour “couvrir les débuts d’un conflit mineur”. Personne, à cette époque, ne comprend encore cette guerre. Sarah, sa femme, mère de deux enfants, lui fait promettre de revenir pour l’anniversaire de son fils. Il promet, part, tarde à rentrer et est porté disparu aux environs de Osijiek, non loin de Vukovar, dans le nord de la Croatie. Quelques jours plus tard, l’Associated Press annonce sa mort. Pour Sarah, le monde s’écroule, mais elle refuse de croire au décès de son époux. Elle part alors à sa recherche, flanquée de trois photographes, dont Kyle, le seul qui soit un tantinet lucide dans l’expédition, et Stevenson, un soldat usé, instable, mais humain. Harrison’s Flowers constitue avant tout un devoir de mémoire. côté l’épilogue qui est gnan-gnan mais qui plaira bien au public ado américain). Evidemment, à partir de cette matière on ne peut faire un chef d’oeuvre mais seulement un film correct pour un lundi soir. Il y a quelques belles scènes comme le survol de Londres au début du film et la scène de bataille à la fin. En revanche, je trouve que la prophétie est beaucoup moins bien expliquée que dans le film mais j’ai peut-être zappé étant un peu assoupi par le lent rythme du film. Harry Potter et la coupe de feu Fantastique de M. Newell avec D. Radcliffe, E. Watson 2005 | US | 2 h 35 Synopsis : Harry Potter et la Coupe de Feu est le quatrième film adapté de la saga littéraire de J.K. Rowling. Le film succède à Harry Potter à l’école des sorciers (2001), Harry Potter et la chambre des secret. Ma critique : Film sur la guerre en Yougaslavie qui montre l’atrocité et l’absurdité de cette guerre (pléonasme) dont je ne m’étais pas assez rendu compte à l’époque. C’était pourtant il n’y a pas très longtemps mais j’ai tellement été submergé d’images et d’informations, contre-informations… qu’il était difficile de se faire une idée de ce conflit. En revanche j’ai moins aimé le côté docu-fiction (avec les pseudo-interviews des rescapés) : rien qu’avec cela et en lisant le titre on connaît déjà la fin du film. Dommage de ne pas avoir joué un peu plus sur le suspense. Ma critique : Comme toujours le réalisateur reste très fidèle au livre. La réussite de ce film tient donc surtout à J.K. Rowling, à son inventivité et à son humour. Le reste n’est qu’effets spéciaux. Hellboy Fantastique, Action de G. Del Toro avec R. Perlman, J. Hurt 2003 | US | 2 h 02 Harry Potter et l’ordre du Phénix Fantastique, Aventure de D. Yates avec D. Radcliffe, R. Grint 2007 | UK, US | 2h18 Synopsis : Né dans les flammes de l’enfer, le démon Hellboy est transporté sur Terre lors d’une sombre cérémonie célébrée par les nazis, désireux d’utiliser les forces infernales à des fins de conquête. Sauvé par le docteur Broom, Hellboy est alors élevé pour combattre les forces du Mal. Armé, possédant un bras droit en pierre, il fait équipe avec le télépathe Abe Sapien et Liz Sherman, capable de contrôler le feu… Synopsis : Alors qu’il entame sa cinquième année d’études à Poudlard, Harry Potter découvre que la communauté des sorciers ne semble pas croire au retour de Voldemort, convaincue par une campagne de désinformation orchestrée par le Ministre de la Magie Cornelius Fudge. Afin de le maintenir sous surveillance, Fudge impose à Poudlard un nouveau professeur de Défense contre les Forces du Mal, Dolorès Ombrage, chargée de maintenir l’ordre à l’école et de surveiller les faits et gestes de Dumbledore. Prodiguant aux élèves des cours sans grand intérêt, celle qui se fait appeler la Grande Inquisitrice de Poudlard semble également décidée à tout faire pour rabaisser Harry. Entouré de ses amis Ron et Hermione, ce dernier met sur pied un groupe secret, “L’Armée de Dumbledore”, pour leur enseigner l’art de la défense contre les forces du Mal et se préparer à la guerre qui s’annonce… Ma critique : Un seul mot pour qualifier ce film : pitoyable ! L’histoire est débile (un démon est élevé par un professeur afin de combattre les forces du mal), les dialogues incroyablement bêtas (notamment pendant les combats), les monstres ennemis d’Hellboy sont tous droit sortis d’une série Z japonaise d’aprèsguerre. Les effets spéciaux ne suffiront jamais à relever le niveau d’un nanard. Hors de prix Comédie de P. Salvadori avec A. Tautou, G. Elmaleh 2006 | FR | 1h43 Ma critique : Le cinquième opus marque l’apogée de l’inflation du nombre de pages de la série des “Harry Potter”. Plus de sept cents pages (en version anglaise) et pas énormément d’action. Comme dans les précédents volumes et le suivant, ça démarre très lentement et finit sur un rythme rapide. Il n’y a que le septième et dernier tome qui rompt la tradition et est selon moi le meilleur de la série étant le plus riche et contrasté (je mets de Synopsis : Jean, serveur timide d’un grand hôtel, passe pour un milliardaire aux yeux d’Irène, une aventurière intéressée. Quand elle découvre qui il est réellement, elle le fuit aussitôt. Mais Jean, amoureux, se lance à sa poursuite et la retrouve sur la Côte d’Azur. Rapidement ruiné, il finit par adopter le mode de vie de celle qu’il aime et s’installe comme homme de compagnie dans un magnifique palace. Ce nouveau statut le rapproche d’Irène qui 24 accepte enfin sa présence. Elle lui donne alors des conseils et sans s’en rendre compte, s’attache de plus en plus à lui… Ma critique : Je ne suis pas un fana de Gad Elmaleh mais j’ai voulu être sympa en allant voir ce film. J’ai été très heureusement surpris. C’est une belle comédie bien rythmée avec une fin morale et prévisible. A noter Audrey Tautou, toujours aussi pétillante et superbe dans son rôle de peste. Hôtel Rwanda Drame, Guerre de T. George avec D. Cheadle, J. Phoenix 2004 | UK, Afrique du Sud, | 2h Synopsis : L’histoire vraie, pendant le génocide rwandais, de Paul Rusesabagina, un hôtelier responsable du sauvetage de milliers de personnes. Ma critique : On connaît tous l’histoire des massacres au Rwanda, on en connaît moins les ressorts et les détails (du moins pour moi). C’est évidemment traité à l’anglo-saxonne : c’est-àdire qu’ils ne se gênent pas pour critiquer la politique colonialiste de la vieille Europe cause indirecte des massacres et surtout leur absence de réaction. Je ne connais pas du tout le sujet et ne peut porter de jugement là-dessus. Sinon, la petite histoire dans la grande histoire montre le débat d’un homme entre son égoïsme et son humanité. Evidemment le deuxième aspect l’emporte. 25 I I comme Icare Thriller de H. Verneuil avec Y. Montand, M. Etcheverry 1979 | FR | 2 h la porte qui bouge encore et dans la rue un homme qui s’échappe. En une minute, tout est présenté. – à un moment donné les deux “amants” parlent dans l’Eglise, on entend un bruit, le plan s’élargit (zoom arrière) et on voit un enfant rentrer dans le plan. C’est simple mais ça évite un plan supplémentaire et le rendu est bon. Synopsis : A la suite de la mort d’un Président d’un Etat fictif, le procureur Henri Volney qui s’est penché sur ce décès refuse les conclusions de l’enquête. Il parvient à interroger un témoin qui lui dévoile la part d’ombre de cette histoire, mais les auteurs du meurtre ne souhaitent pas qu’il découvre la vérité. I, Robot Science-fiction de A. Proyas avec W. Smith, A. Tudyk 2003 | US | 2 h Ma critique : En revoyant ce film, j’étais persuadé qu’il était de Costa Gavras : il se passe dans un pays non nommé et concerne un homme d’état qui n’a pas existé mais tout le film fait référence à Kennedy. Bref, du Costa Gavras tout craché. Bien avant le “JFK” de d’Oliver Stone, Henri Verneuil (puisque c’est lui) analyse finement le complot menant à l’assassinat de Kennedy. Evidemment la mise en scène est peu originale, les décors assez ringards, Yves Montand un peu énervant en “Monsieur je sais tout” et la fin tellement prévisible mais on arrive à l’excuser vu le scénario. Enfin, un vrai bijou : l’expérience de Milgram sur la soumission à l’autorité (rappelez vous : une personne envoie des décharges électriques à une autre personne si elle ne se souvient pas d’une association de mots). On se demande ce que fait cette séquence dans le film et je trouve dommage que la conclusion qu’en tire Yves Montand sur la Shoah ne la nomme pas même si c’est une évidence. Elle en devient alors artificielle. En fait, on pourrait complètement isoler cette séquence du reste du film et c’est d’ailleurs pour cela que j’avais envie de le revoir. Je viens d’acheter le livre de Milgram. J’en parlerai peut-être dans un prochain post… Synopsis : En 2035, les robots sont devenus de parfaits assistants pour les êtres humains. Le détective Del Spooner enquête sur le meurtre du docteur Alfred Lanning, un chercheur en robotique. Le principal suspect semble être un androïde nommé Sonny. Or, si l’on s’en réfère aux lois de la robotique, les robots ne sont pas dotés de la faculté de tuer… Ma critique : Will Smith est grand et beau, il met des Converse et roule en Audi (ça c’est pour boucler le budget au cas où le film fasse un bide !) et il voit des complots partout. Les responsables : les méchants robots qui ont causé la mort d’une petite fille il y a longtemps… Evidemment, contre tous, Super Will Smith a raison et il va démasquer l’auteur du complot. Je ne vous dirais même pas qui c’est car cela n’a aucune importance. Vous avez compris : le scénario est faiblard, les effets spéciaux bien faits. Donc un film pas fatigant idéal pour un lundi soir… Il Bidone Comédie dramatique de F. Fellini avec B. Crawford, R. Basehart 1955 | ITL, FR | 1h50 I confess Drame de A. Hitchcock avec K. Malden, M. Clift 1952 | US | 1h35 Synopsis : L’univers minable de trois petits escrocs qui abusent de la crédulité des gens en se faisant passer pour des prêtres. Ma critique : Assez différent des précédents films de Fellini Synopsis : Au Québec, un homme revêtu d’une soutane abat un avocat pour lui dérober son argent. Le soir du drame, il se confesse auprès du père Michael Logan, sur lequel se portent immédiatement les soupçons. Arrêté, mais lié par le secret de la confession, le père Logan se tait… que j’ai vus. On retrouve quand même en partie l’aspect papillonnage que j’avais aimé dans “Satyricon” et qui m’avait ennuyé dans “La dolce vita”. On le voit notamment dans la fête de la Saint-Sylvestre qui préfigure les orgies de “Satyricon”. Ce que j’ai surtout aimé, c’est la façon de montrer comment les personnages principaux réalisent la nullité de leur vie consacrée à escroquer des pauvres gens. On est loin de “L’arnaque” ! La dernière scène du film montrant la lutte pour la vie du faux évêque est excellente et très bien filmée. Un seul regret : le noir et blanc qui ne permet pas de profiter des couleurs costumes et des paysages tels qu’on les voient dans d’autres films de Fellini. Ma critique : Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu de film d’Hitchcock. Je crois bien qu’il faudrait que je me refasse une petite série un de ces jours. Même si le thème peut paraître peu réaliste ; un prêtre risquant d’être condamné à mort refuse de violer le secret de la confession qui pourrait le sauver. Cela pose la question de la culpabilité, de la foi, de l’obéissance, du doute…très bien rendus par Montgomery Clift. C’est aussi l’histoire d’une machination et du hasard qui fait mal les choses. Une seule remarque négative : le récit de l’histoire des deux amants par la femme, elle parle en voix-off et on voit l’action se dérouler sous nos yeux sans son. C’est assez kitsch ! La technique est très bien maîtrisée comme par exemple dans les deux scènes suivantes : – la première scène plante le décor : la caméra “traverse” la fenêtre, on voit dans la pièce le corps de la victime, le rideau de Il était une fois la révolution Western de S. Leone avec J. Coburn, R. Steiger 1971 | ITL | 2 h 30 Synopsis : Sean Mallory, un révolutionnaire de l’IRA spécialiste en explosifs, et Juan Miranda, un bandit de grand chemin, deviennent malgré eux les héros de la révolution mexicaine. 26 Ma critique : J’avais historiquement noté ce film quatre étoiles comme je crois bien les deux autres “Il était une fois” de Sergio Leone. “Révolution” est réputé le plus faible pourtant j’ai une affection toute particulière pour ce film. C’est un vrai monument baroque avec son absence de dialogue surtout au début du film, ses très gros plans sur la bouche, les yeux, sa musique et surtout les fameux flash-back qui révèlent au fur et à mesure les ressorts de l’âme du héros. James Coburn est magnifique avec sa grosse moustache tombante et son look de dandy révolutionnaire. C’est aussi un aperçu de l’histoire de la révolution mexicaine que j’avoue ne pas connaître du tout. Mes idées sont donc peut-être complètement déformées par ce film. Pour ce style inimitable, l’utilisation à fond du format extra-large 2.35 toujours et encore quatre étoiles. Comme quoi il n’y a pas que les films intellos où il ne se passe rien qui me plaisent ! Yan sont également fatigués des rôles que leur font jouer, dans l’ombre, leurs patrons respectifs. Ming rêve de devenir un vrai policier. Yan est las de tuer au nom de la justice et voudrait pouvoir se retirer enfin. Ma critique : Un film policier hong-kongais sans karaté et scènes de combat au ralenti : ça change. Il est vrai que je ne connais pas grand chose à ce cinéma. C’est un bon polar avec une intrigue intéressante. Inside man Policier de S. Lee avec D. Washington, J. Foster 2005 | US | 2h10 Indigènes Guerre, Historique de R. Bouchareb avec J. Debbouze, S. Naceri 2005 | FR | 2h08 Synopsis : Ce devait être le hold-up parfait, le chef-d’oeuvre d’un génie du crime. Le décor : une grande banque de Manhattan. Les protagonistes : un commando masqué, cagoulé, lunetté et des dizaines d’otages affolés, contraints de revêtir la même combinaison passe-partout que les braqueurs. L’enjeu : la salle des coffres et ses trésors ? Ou un vieux secret dont seuls deux personnes connaissent l’importance. Aujourd’hui, confiné dans une cellule, le cerveau de la bande s’explique. Mais attention, chaque mot compte, et aucun indice ne vous sera livré au hasard. Prêts ? Ce matin-là, donc, quatre peintres en batiment franchissaient le seuil de la Manhattan Trust Bank… Synopsis : En 1943, alors que la France tente de se libérer de la domination nazie, le parcours de quatre “indigènes”, soldats oubliés de la première armée française recrutée en Afrique. Abdelkader, Saïd, Messaoud et Yassin, réputés pour leur courage, sont envoyés en première ligne. Argent, amour pour la France ou pour l’armée française, foi en la liberté et l’égalité, leurs motivations divergent pour un même combat, libérer la France, les armes à la main. Ma critique : Ouais, ouais, ouais… En voulant faire original, Spike Lee a donné dans le tordu. Le scénario est assez improbable : l’histoire du banquier ancien collabo qui garde la preuve de ses méfaits dans un coffre, faut être crétin. Rajoutez à cela le rôle assez bizarre de Jodie Foster… Le seul truc rigolo, c’est la façon dont le chef de la bande s’en sort. Notez que si les policiers avaient comparé la voix de tous les otages avec celle du chef, ils auraient pu se douter du problème. Mais bon ! Sinon, Lee a par moment voulu éviter le sacro-saint champ contre-champ : il fait tourner la caméra autours des acteurs. ça donne mal au coeur ! Au fait, ce film est sponsorisé par une marque d’électronique dont le logo est une pomme ! Ma critique : Dans ma précédente critique sur “Vol 93”, je parlais de devoir de mémoire. Là, effectivement le sujet s’y prête. On a souvent tendance à croire que seuls les américains ont sauvé le monde en 1945. C’est sans oublier l’immense effort des soviétiques qui ont payé par des millions de morts le maintien d’un front à l’Est et, pour ce qui concerne le sujet de ce film, le fait que la France n’a pas été libérée que par les seuls américains. Le débarquement en Provence était quasiexclusivement composé de troupes françaises qui venaient de la campagne d’Italie et auparavant d’Afrique. On a dit que le film était trop manichéen et attaquait durement l’armée française. Je ne trouve pas tant que cela. Le film m’a fait aussi penser à des images de propagande de l’armée allemande montrant des prisonniers maghrébins de l’armée française afin de montrer la supériorité de la race aryenne. On connaît la suite… Pas trop de remarques sur la réalisation. Le seul truc qui m’a énervé, ce sont les plans en noir et blanc après chaque changement de lieu qui virent à la couleur. Au bout de trois fois, j’ai trouvé ça un peu tarte. Le film sait manier l’humour (voir notamment la scène ubuesque du ballet présenté aux soldats) afin de respirer un peu et de contraster avec les images assez dures des combats. En revanche, j’ai eu du mal à prendre au sérieux Jamel Debbouze. C’est souvent difficile pour un célèbre acteur comique de changer de genre et d’être crédible. Je trouve que Sami Nacéri s’en sort beaucoup mieux. J’ai finalement mis trois étoiles au film, surtout à cause de son travail de mémoire et en réaction à “Vol 93” Intervista Comédie dramatique de F. Fellini avec M. Mastroianni, S. Rubini 1987 | Italie, France | 1h52 Synopsis : L’aube point sur Cinecitta. le Maestro s’apprête a réaliser son nouveau film inspire de “l’Amérique” de Kafka. C’est alors que surgit une équipe de télévision japonaise venue interviewer Federico Fellini. La suite est un délire autobiographique dont Cinecitta est le centre. “C’est un film dans lequel la camera est utilisée comme un crayon, un pinceau qui tracerait des hiéroglyphes. C’est une idée graphique, picturale, visuelle, le contraire du cinéma qui raconte une histoire.” Ma critique : Je ne sais pas si je m’habitue aux films de Fellini Infernal affairs Policier de A. Lau avec TL. Chiu Wai, A. Lau 2003 | HK | 1 h 37 Synopsis : Ming est une taupe dans la police de Hong Kong, implantée là par les bons soins du patron de la triade. Yan est un policier infiltré dans la triade depuis dix ans. Son casier judiciaire bien alourdi par les années est là pour témoigner de sa réussite. Parfaite symétrie des situations et des hommes : Ming et mais je commence à adorer ses papillonnages sans queue ni tête. Leur longueur m’avait un peu énervée dans la “Dolce Vita” peutêtre aussi parce que je me sentais moins concerné par la description de la société romaine. En même temps, dire que je m’habitue est plutôt négatif. C’est un peu comme dire que l’on s’habitue à l’huile de foie de morue. En fait, c’est toujours aussi mauvais mais on oublie… Je pense que pour l’art en général et Fellini en particulier, il ne s’agit pas de s’habituer mais d’apprendre à apprécier les milles détails et la richesse de l’oeuvre. On peut voir les films de Fellini comme une succession de saynètes déliées ou voir toute la profondeur des thèmes abordés par chacune d’elles. 27 Ici, c’est un hommage à Cinecetta, au cinéma avec quelques très très belles scènes (et d’autres très belles) comme la rencontre de Mastroianni et Anita Ekberg plus de quinze ans après “La Dolce Vita” ou bien encore l’attaque des indiens armés d’antennes de télévision. Il y a peut-être un peu moins de couleurs que dans “Casanova” ou “Satyricon” mais c’est quand même toujours esthétiquement bien fait. Intolérance Drame de DW. Griffith avec R. Harron, M. Marsh 1916 | US | 2 h 45 Synopsis : A travers l’image d’une femme berçant un enfant, quatre épisodes de l’intolérance sont racontes dans une fresque monumentale. Un épisode moderne sur un gréviste condamné à la pendaison. Un épisode biblique lors d’une noce a Cana. Un épisode des guerres de religion au temps de Charles IX. Un épisode chaldéen. Dans tous l’intolérance l’emporte sur l’amour. Ma critique : L’intolérance est traitée à partir de quatre histoires : la chute de Babylone, la vie et la mort de Jésus, la Saint-Barthélémy et l’histoire d’un couple de prolétaires au début du 20ème siècle. Ce qui fait l’originalité du film, c’est l’enchevêtrement continuel de ces quatre histoires permettant ainsi de réaliser un parallèle entre elles. Cet enchevêtrement a tendance à s’accélérer lors de la deuxième partie créant l’intensité dramatique. Griffith fonde avec ce film les grandes épopées Hollywoodiennes avec ses décors grandioses et ses myriades de figurants. Il commence timidement à tester des mouvements de caméra comme le travelling. On peut le voir donc comme un film fondateur du cinéma moderne (le film a été réalisé en 1916) mais il ne faut pas occulter la qualité de la réalisation et l’esthétique de l’utilisation de colorisations différentes en fonction de la scène et du contexte. Le film est peut-être un peu trop long (près de 3 heures) pour le spectateur moderne. Si vous avez peur de passer tant de temps devant un film muet, regardez le second acte du film : il dure une heure et est bien meilleur que le premier. 28 J J’ai le droit de vivre Drame, Policier de F. Lang avec H. Fonda, S. Sidney 1937 | US | 1h30 de dix minutes. Sandrine Bonnaire s’avère être au début comme à la fin du film une “proie” assez facile. Jean-Philippe Comédie de L. Tuel avec F. Luchini, J. Hallyday 2005 | FR | 1h30 Synopsis : Condamné à mort pour un crime qu’il n’a pas commis, un homme, aide par sa femme, s’évade de prison. Ma critique : Je continue ma découverte de la période américaine de Fritz Lang. Au début je me disais que j’allais voir un film de commande où l’on arrive à voir quand même la patte du maître. ça démarre un peu trop vite à mon goût et en à peine plus d’une demi-heure, on voir la chute de l’ancien malfrat. Mais, c’est après que Fritz Lang révèle tout son génie. Ce n’est pas seulement un film essayant d’opposer deux thèses : l’homme naît naturellement bon ou méchant ou c’est le milieu qui transforme l’homme bon par naissance en un monstre. La descente aux enfers de Taylor est logique et sans surprise mais là où je me suis fait avoir (comme je pense d’autres), c’est y croyant aussi tellement, je me suis fait avoir et cru qu’il avait réellement commis le vol du fourgon blindé. C’était tellement logique. Le film est aussi là pour nous montrer : “vous aussi vous avez des a priori négatifs comme les deux aubergistes ou le patron de l’entreprise de transport”. Du grand art et de la belle manipulation. On retrouve aussi la patte du maître de la lumière avec les reflets des barreaux de la prison de Taylor ou encore le côté documentaire (quoiqu’un peu court) lors de la transfusion sanguine. Cela m’a fait penser aux scènes de l’enquête policière dans “M le maudit”. Donc, du grand Fritz Lang. Comme quoi, il n’y a pas que lors de sa période allemande qu’il a réussi à faire des grands films et malgré les contraintes d’Hollywwod, on voit que le réalisateur n’est pas un simple employé de studio mais peut réellement transcender un scénario. Synopsis : Fabrice, cadre moyen, est un fan absolu de Johnny Hallyday, peut-être même le plus grand… Mais un jour, il se réveille dans une réalité différente, un monde parallèle où Johnny n’existe pas. Perdu, orphelin, il se met alors à la recherche de Jean-Philippe Smet, pour savoir ce qu’il est devenu dans cette autre dimension, et lorsqu’il le retrouve enfin, c’est pour découvrir un patron de bowling, un type comme les autres qui n’est jamais devenu une star. Fabrice n’a plus qu’un seul but : ressusciter son idole, réveiller le “Johnny” qui sommeille en Jean-Philippe. Mais Jean-Philippe peut-il devenir en quelques mois ce que Johnny Hallyday a mis des années à construire ? Les deux compères ont 40 ans de “Johnny” à rattraper ! A travers l’aventure de ce pari impossible, une amitié extraordinaire va naître entre les deux hommes… Ma critique : J’avais pris deux bonnes résolutions en ce début d’année. D’abord boycotter le blog de Loïc Le Meur car, je trouve lamentable de profiter d’un blog sur le Web et les nouvelles technologies pour en faire la tribune d’un candidat aux élections présidentielles (en l’occurrence Nicolas Sarkozy. Mais cela aurait été quelqu’un d’autre, cela n’aurait rien changé !). Ensuite, boycotter Johnny Hallyday car je trouve que lorsqu’on est un chanteur français avec un public français, la moindre des choses c’est de payer ses impôts en France ! Je n’ai pas respecté ma deuxième résolution puisque j’ai vu “Jean-Philippe”. Et finalement je n’ai pas regretté. Malgré les pitreries de Luchini qui ont tendance à m’énerver (il dérive un peu comme Louis de Funès à la fin de sa vie), quelques contre plongées un peu hasardeuses et surtout à un moment du film des transitions de plans façon Windows Movie Maker (même moi, je n’utilise qu’au maximum le fondu enchaîné), ce film est très attachant. Si on sort un peu dans la comédie facilo-facile, on trouve une belle réflexion sur le destin, le bonheur (finalement, Jean-Philippe n’a pas besoin d’être Johnny Hallyday pour réussir sa vie), la persévérance et l’amitié. Et pour couronner le tout… Johnny Hallyday a quand même toujours une belle voix. Enfin, j’ai trouvé le clin d’oeil à “Podium” bien approprié évitant ainsi de le prendre pour une de ses pâles copies. Je crois que je l’aime Romance, Comédie de P. Jolivet avec V. Lindon, S. Bonnaire 2006 | FR | 1h30 Synopsis : Lucas, un riche industriel de 43 ans, célibataire, sort tout juste d’un terrible chagrin d’amour. Il rencontre alors Elsa, une jolie céramiste réputée de 38 ans à qui il a commandé une fresque pour décorer le hall de son entreprise. Irrésistiblement attiré par la jeune femme, Lucas va tenter de la conquérir. Mais s’il est très habile en affaires, il n’est pas du tout sûr de lui en amour. Il va donc charger le détective privé de sa société, Roland Christin, de découvrir pour quelles raisons étranges cette jolie femme est encore célibataire, en mettant les méthodes d’investigation les plus modernes au service d’un sentiment ancestral : l’amour. Jours de 36 Drame de T. Angelopoulos avec K. Pavlou, G. Kyritsis 1972 | Grèce | 1h40 Ma critique : Le début est conforme au genre “Romance” : les deux futurs amoureux s’engueulent car tout oppose le patron sûr de lui et l’artiste puis ils mettent un temps interminable à tomber dans les bras l’un de l’autre à cause d’événements aussi improbables que ridicules. L’originalité du film vient de la manie d’espionnage de Vincent Lindon illustrée par le toujours excellent François Berléand. Evidemment, ils se séparent et on a le droit aux quelques scènes muettes montrant le déroulement de leur vie parallèle sous fond de musique mélancolique. Super extra classique et très naze. D’autant plus qu’on ne croit pas du tout au rabibochage au bout Synopsis : Un leader syndical grec est assassiné en 1936. Le meurtrier, arrêté par les forces de l’ordre, parvient à capturer un député afin de le prendre en otage. Ma critique : Il y a toujours les long plans séquences qui caractérisent si bien Théo Angelopoulos. Mais là, par moments, les mouvements rotatifs de la caméra donnent un peu le tournis. C’est un peu comme le film “La reconstitution”, comme je ne connais pas bien l’histoire grecque, le film perd un peu de son intérêt. En plus, le film et lent, très lent et finalement ne porte pas tellement à la réflexion. Je préfère la concision d’un 29 Kieslowski ou d’un Bresson pour le traitement d’un sujet aussi restreint. Jules et Jim Comédie dramatique de F. Truffaut avec J. Moreau, O. Werner 1961 | FR | 1h45 Synopsis : Paris, les années 1900: Jules, allemand et Jim, français, deux amis artistes, sont épris de la même femme, Catherine. C’est Jules qui épouse Catherine. La guerre les sépare. Ils se retrouvent en 1918. Catherine n’aime plus Jules et tombe amoureuse de Jim Ma critique : C’est un film étonnant ! Truffaut joue avec le scénario et avec les images. On sent qu’il expérimente afin de trouver sa forme d’expression cinématographique. Du côté de la caméra, ça bouge beaucoup par moments, il y a des zooms rapides, une absence de coupe entre deux parties d’un plan. La caméra agit comme si elle montrait à l’oeil du spectateur là il faut successivement regarder. Cela peut paraître très artificiel mais c’est pas mal fait. Pour le scénario, Truffaut a donné dans le non-crédible. On arrive pas à comprendre les ressorts des personnages à partir de leurs agissements. Tout est trop rapide et imprévisible. Cela laisse plus (peut-être trop) de place à l’imagination. Enfin, la voix-off, que j’ai tendance à détester dans beaucoup de films, donne un certain rythme à un film plutôt lent et évite (ou plutôt diminue) les zones d’ennui. Juste un baiser Romance, Comédie de G. Muccino avec S. Accorsi, G. Mezzogiorno 2001 | ITL | 1 h 55 Synopsis : Carlo a trente ans. Sa compagne, la belle Giulia, est enceinte. Un sentiment étrange s’empare de lui. Entouré d’amis qui le mettent en garde contre les dangers d’une vie installée, il doute. Pour la mère de Giulia, cette grossesse déclenche également une remise en cause. Son couple est vieillissant et le temps est aux regrets. Dans la foulée, le jeune Adriano abandonne sa femme et son enfant, Alberto accumule les maîtresses et Paolo convainc tout le monde de fuir à l’autre bout de la Terre en camping-car. C’est alors que Carlo fait la rencontre de Francesca, une étudiante de 18 ans belle à perdre la tête… Ma critique : Film peu original sur la crise de couples ayant du mal à passer de la passion des premiers temps à l’amour au quotidien. Même si le parallèle entre les destins des différents couples est intéressant, ce film manque un peu de folie. Heureusement, ça se finit bien ! 30 K K2 Drame de F. Roddam avec M. Biehn, M. Craven 1992 | UK, US, Japon | 1h52 Synopsis : Taylor et Harold sont deux bons amis et deux bons grimpeurs. Un jour, en pleine montée ils croisent un alpiniste qui veut atteindre l’Everest, le plus haut sommet du monde. Ils s’associent à lui, pensant que l’union fait la force. Mais la montagne, elle, est bien plus forte que les hommes… l’audacieux explorateur-réalisateur Carl Denham et se laisse entraîner par lui dans la plus périlleuse des aventures… Ce dernier a dérobé à ses producteurs le négatif de son film inachevé. Il n’a que quelques heures pour trouver une nouvelle star et l’embarquer pour Singapour avec son scénariste, Jack Driscoll, et une équipe réduite. Objectif avoué : achever sous ces cieux lointains son génial film d’action. Mais Denham nourrit en secret une autre ambition, bien plus folle : être le premier homme à explorer la mystérieuse Skull Island et à en ramener des images. Sur cette île de légende, Denham sait que “quelque chose” l’attend, qui changera à jamais le cours de sa vie… Ma critique : Le film est assez fidèle à la première version de Ma critique : Les dialogues de ce film typé série B sont complètement ringards et convenus. Le scénario est sans surprises. Les acteurs sont assez nuls mais… les images de l’Himalaya sont superbes, ce qui sauve le tout. 1933 mais les effets spéciaux gomment un peu le côté poétique du la version de 1976. On se croirait par moments dans Jurassic Park. Je trouve le film aussi un peu trop long. Il y a moins de matière que dans “Le Seigneur des Anneaux” et la durée n’a jamais été un gage de qualité pour un film même si l’on glisse progressivement des traditionnelles 90-100 minutes au 120 minutes (vu le prix des places de cinéma, les gens veulent en avoir pour leur argent). Attendre une heure avant de voir King Kong, c’est un peu long. Dans les “Dents de la Mer”, on attend aussi près d’une heure pour voir (ou apercevoir) le requin mais ce qui était d’abord une raison budgétaire est devenu est un super effet de suspense. Ce n’est pas le cas de ce “King Kong”. Kagemusha Historique, Guerre de A. Kurosawa avec T. Nakadai, T.Yamazaki 1980 | US, Japon | 2h59 Synopsis : En 1573, le Japon est le théâtre de guerres incessantes entre clans rivaux. Le plus puissant de ces clans est commandé par Shingen Takeda. Au cours du siège du château de Noda, Takeda est blessé à mort par un tireur embusqué. Pour éviter que son clan perde de sa cohésion dans des luttes intestines, Shingen demande que sa mort reste cachée pendant trois ans. Un ancien voleur, épargné pour sa ressemblance avec le seigneur de la guerre, fait alors office de doublure avec la complicité des généraux, afin de duper leurs nombreux ennemis à l’affût. Kolya Comédie dram. de J. Sverak avec Z. Sverak, A. Chalimon 1997 | Thécoslovaquie | 1 h 52 Synopsis : Frantisek Louka, ancien violoncelliste de l’Orchestre philharmonique de Prague, privé de son travail par la bureaucratie communiste, en est réduit à jouer pour les enterrements au crématorium de la ville. Criblé de dettes, il accepte de faire un mariage blanc avec une Russe qui a besoin de papiers tchèques. Au lendemain des noces, sa jeune épouse émigre en Allemagne en laissant derrière elle son fils, Kolya. Ma critique : Quelle déception ! Le film est à la fois trop rapide et trop lent. Trop rapide car le cinéaste ne s’attarde pas assez longtemps sur le double qui prend petit à petit confiance en lui et finalement fait une erreur fatale. J’aurais préféré quelque chose du genre “Le rouge et le noir”. Trop lent car la mise en place dure très longtemps. J’ai trouvé aussi la lumière assez approximative. Les contre-jours lors de certaines séances de bataille n’apportent pas selon moi grand-chose. La bataille finale n’apporte aussi pas grand chose. Le réalisateur a pris le parti de ne rien montrer mais ce n’est pas très bien fait. Je ne parle même pas du ralenti final qui est assez tarte. Qu’est-ce que j’ai aimé ? La scène du début montrant le messager dévalant à travers les troupes, les beaux décors d’un des rêves de Kagemusha. Finalement au lieu de faire un beau film psychologique, Kurosawa n’a fait qu’un film épique en costumes… Ma critique : Ce film reprend un thème classique : un quinqua célibataire endurci se retrouve avec un enfant de cinq ans sur les bras. Finalement l’ours va se révéler un être au grand coeur. Assez prévisible ! Film facile et correctement exécuté. La scène dans le métro est très belle (jeu de la caméra au niveau des yeux de l’enfant et coupé par des plans du métro dans le tunnel renforçant le sentiment d’enfermement). La scène suivante aussi est pas mal. Puis… comme si pendant dix minutes on avait changé de réalisateur, on revient à la mise en scène classique du début du film. Dommage ! King Kong Fantastique, Aventure de P. Jackson avec N. Watts, J. Black 2005 | NZL, US | 3 h Synopsis : New York, 1933. Ann Darrow est une artiste de music-hall dont la carrière a été brisée net par la Dépression. Se retrouvant sans emploi ni ressources, la jeune femme rencontre 31 L L’affaire Josey Aimes Drame de N. Caro avec C. Theron, F. McDermand 2005 | US | 2h04 Et j’ai mis un étoile ! Pour deux choses : Vicky (l’agent d’assurance qui cherche à coincer Crown) est un peu amorale sur les bords et cela ne finit pas si bien que cela contrairement au remake. Vicky a voulu tout avoir : l’argent et Thomas Crown. Finalement, elle n’aura que l’argent. Synopsis : Divorcée, mère de deux jeunes enfants, Josey Aimes a regagné sa bourgade natale du Minnesota à la recherche d’un emploi. Un seul débouché s’offre à elle : la mine. Malheureusement, la mine est un fief masculin, où les rares femmes s’exposent à la méfiance, voire à l’hostilité, d’un certain nombre de mineurs qui jugent qu’elles n’y ont pas leur place. Josey se trouve donc en butte à la malveillance des “fortes têtes”, à leurs plaisanteries d’un goût douteux, à leurs insinuations salaces, à leur manoeuvres de harcèlement, qui lui deviennent vite intolérables. Mais personne ne veut entendre ses protestations. Josey est invitée à garder le silence… Mais les incidents se multiplient, et le pression monte de jour en jour, jusqu’à ce que la jeune femme tente l’impensable : porter l’affaire devant la justice… L’amateur Comédie dramatique de K. Kieslowski avec J. Stuhr, M. Zabkowska 1979 | Pologne | 1h50 Synopsis : La vie de Filip Dlugosz va soudain basculer le jour ou il fait l’acquisition d’une camera d’amateur. Père de famille tranquille et heureux, sa nouvelle passion va lui ouvrir les portes du monde qu’il arpente avec curiosité et créativité, muni de son troisième oeil. Mais comme tout véritable artiste, il va devoir payer cher ce désir de vie intense… Ma critique : Le thème est intéressant et original : le harcèlement de femmes travaillant dans une mine, Charlize Theron joue bien mais le déroulé du film est assez classique. On a vu cent fois ce genre de film parlant d’une cause juste et montrant comment les gentils employés se battant contre les méchants exploiteurs capitalistes. Evidemment, il y a procès avec les classiques “objection votre honneur” et ses coups de théâtre, évidemment ça finit (plutôt) bien mais il manque le peps d’une Julia Roberts jouant Erin Brockovich et Soderbergh derrière la caméra pour faire d’un film bien fait un bon film. Ma critique : Plus que deux films de Kieslowski à découvrir après celui-ci. Quel dommage car c’est toujours un bonheur de découvrir son oeuvre ! Ici cela parle du septième art (ou plutôt du premier comme le rappelle un des acteurs en citant Lénine). Vous vous rappelez quand vous avez acheté un caméscope ? Toutes les bêtises que vous avez filmées au début, rien que tester son nouveau joujou. C’est le thème du démarrage du film qui dérive progressivement sur la création, l’obsession, la critique de la télévision et aussi de la censure. Ne connaissant pas la vie de Kieslowski, je ne sais pas quelle est la part d’autobiographie dans le film mais je peux imaginer qu’il a voulu relater les pressions reçues lors de ses tournages. L’obsession de l’apprenti cinéaste devient tellement envahissante que sa femme le quitte. Il a perdu sa famille pour selon lui essayer de trouver un sens à sa vie. Son ami lui dit qu’il a tout puisqu’il commence à être célèbre. Finalement, c’est un film qui aborde une grande diversité de thèmes et reste assez ouvert comme je les aime bien. L’affaire Thomas Crown Policier de N. Jewinson avec S. McQueen, F. Dunaway 1968 | US | 1h42 Synopsis : Après un hold-up spectaculaire, la police enquête. Mais qui peut soupçonner Thomas Crown ? Cet homme d’affaire respectable est aussi un truand proche du genre gentleman cambrioleur. L’apiculteur Drame de T. Angelopoulos avec M. Mastroianni, S. Reggiani 1986 | Grèce, FR | 2h00 Ma critique : Un seul mot pour qualifier ce film : ringard ! Il sent la naphtaline et la poussière à plein nez. Je préfère l’histoire du remake qui est beaucoup plus crédible : Crown, un riche homme d’affaires, dérobe par jeu et goût un tableau. Ici, c’est un vulgaire voleur qui fait faire des casses pour récupérer encore plus d’argent. La façon dont il est démasqué n’est pas du tout crédible : l’agent d’assurance pense à regarder tous les gens qui vont régulièrement en Suisse pour planquer l’argent et choisit dans la liste Thomas Crown car elle le trouve mignon ! Quelques scènes nazes : la partie d’échecs entre les deux futurs amants et le téléphone dans le sauna ! Très années late sixties. Mais ce qui m’a achevé c’est surtout : – L’abondance de split screen. Ceux qui ont lu mes critiques se rappellent peut être ce que je pense du montage. Ici, le split screen est un moyen d’occulter complètement le montage. Tout est montré en même temps. Il suffit de choisir son image. C’est inesthétique au possible. Ce n’est plus un film, c’est un clip vidéo. – La musique de Michel Legrand. Aïe ! Le piano et la voix de fausset, pas trop pour moi ! Synopsis : Un apiculteur vieillissant répondant au nom de Spyros quitte sa femme et son foyer après le mariage de sa fille pour sillonner la Grèce au volant de sa camionnette. Ma critique : Il s’agit du dernier film d’une longue série d’Angelopoulos. Ses films sont assez inégaux et celui-ci fait partie plutôt partie selon moi du bas du panier (c’est quand même autre chose que Steven Spielberg !). Comme dans “Paysages dans le brouillard”, Angelopoulos décrit ici l’envers du décor : la Grèce sale, laide et sombre. Marcello Mastroianni joue le rôle d’un misanthrope qui a tout lâché pour ses abeilles et qui croise le destin d’une post-ado assez paumée. Je trouve que ce film n’amène pas autant à la réflexion que les autres Angelopoulos. Le manque de musique qui n’apparaît vraiment qu’à la fin y est peut-être pour quelque chose. La fin est assez logique et sans surprise. 32 L’argent Drame de R. Bresson avec C. Patey, V. Risterucci 1982 | Suisse, FR | 1h25 Ma critique : Je profite de mon premier visionnage d’un film d’Antonioni pour parler un peu du cinéma italien. Il me déçoit souvent ! J’aime ce cinéma quand il est provocateur et un peu déjanté comme par exemple dans les films de Pasolini (“Salo ou les 120 jours de Sodome”) ou Fellini (“Casanova”, “Satyricon”). J’adore certains films de Visconti comme “Les damnés” ou “Mort à Venise” pour l’histoire, les mouvements de caméra… J’aime beaucoup moins le néo-réalisme italien et j’en ai souvent parlé (“Rome ville ouverte”, “Voyage en Italie”). Je ne comprends pas des films comme “La dolce vita” ou “Le Guépard” qui pour moi n’apportent pas grand chose car ils ne sont que des successions d’images plutôt bien faites mais sans plus. Et Antonioni dans tout ça ? Et bien, en fait je n’ai pas trop aimé ce film. Il y a de très belles scènes, de beaux paysages, de beaux regards entre les acteurs. Mais que c’est long ! C’était peut-être pour faire lentement monter le malaise entre les nouveaux amants mais c’est trop en nuances pour moi. Est-ce que j’irai voir un autre film d’Antonioni ? Oui, probablement. Il est clair aussi que j’ai beaucoup de choses à apprendre du cinéma italien ! Synopsis : Pour être entre en possession, tout a fait innocemment, d’un faux billet de cinq cents francs, Yvon va être victime d’une série d’injustices qui l’entraîneront au meurtre. Ma critique : “L’argent” a eu le Grand Prix du cinéma de création au festival de Cannes de 1983 en même temps que “Nostalghia” de Tarkovski. ça tombe bien car outre le fait que les deux réalisateurs s’appréciaient, “L’argent” aborde le thème du matérialisme si cher à Tarkovski. Ce film montre la lente descente aux enfers d’Yvon qui est le seul innocent du film mais finalement le seul pour qui cela finira mal. Pourquoi ? Parce qu’il n’a pas l’argent ou l’astuce qu’ont les autres pour se sortir d’un mauvais pas. Comme toujours avec Bresson, c’est traité avec beaucoup de dépouillement permettant ainsi de se concentrer sur ses thèmes. Il m’a fait penser à “Tu ne tueras point” de Kieslowski par son aspect de tragédie grecque. Donc, je suis de plus en plus convaincu par Bresson et j’attends avec impatience de voir ses autres oeuvres (la plupart sont dans ma pile de DVD en attente donc ça va venir vite !) L’âge de glace 2 Animation de C. Saldanha avec R. Romano, J. Leguizamo 2005 | US | 1h26 L’arnaque Policier, Comédie de GR. Hill avec P. Newman, R. Redford 1973 | US | 2 h 09 Synopsis : Pour Manny le mammouth, Sid le paresseux et Diego le tigre à dents de sabre, la vie est beaucoup plus douce depuis que les glaces fondent et que la température remonte. Mais les problèmes ne sont pas terminés pour autant ! Manny rêve de fonder une famille, mais la toute dernière femelle de son espèce, Ellie, se prend pour un opossum… Plus grave encore, un immense barrage de glace qui retient l’océan est sur le point de se rompre sous l’effet du réchauffement et menace d’engloutir leur petit coin de paradis. Leur seule chance de survie se trouve à l’autre bout de la vallée… Voilà nos trois héros, accompagnés d’Ellie et de ses deux insupportables frères, Crash et Eddie – de vrais opossums, eux ! – lancés dans un périlleux voyage vers la vie… Synopsis : A Chicago, en 1936, Johnny Hooker et son acolyte Coleman volent sans le savoir le convoyeur de fonds de Doyle Lonnegan, un dangereux gangster de New York. Coleman est aussitôt abattu par le gang de ce dernier et Hooker se réfugie chez Henry Gondorff, un spécialiste de l’arnaque. Ceux-ci décident alors de venger la mort de Coleman en montant une vaste escroquerie destinée à mettre Lonnegan sur la paille. Pour cela, Hooker fait croire au gangster qu’il est capable d’obtenir les résultats des courses avant qu’ils ne soient officiellement connus. Ma critique : J’adore le scénario linéaire de ce film. C’est mécanique, logique, en gros c’est comment réaliser une arnaque en trois leçons. Cela m’a fait un peu penser à “Un condamné à mort s’est échappé” de Robert Bresson, tout y est décortiqué et analysé. Mais il y a un plus. Comme dans beaucoup de films policiers, le spectateur est soit “en avance”, soit “en retard” par rapport aux héros. C’est-à-dire qu’il est plus ou moins au courant qu’eux de qui est l’assassin ou le voleur. Ici, le spectateur est en avance sur la victime mais en retard sur les deux héros puisqu’il ne sait pas que les agents du FBI sont en fait des complices. Redford et le spectateur sont eux aussi en retard sur Paul Newman puisque l’on ne sait pas que la serveuse avec qui couche Redford est une tueuse à gages ni qui est le mystérieux homme au pistolet avec silencieux. Tout ceci est extrêmement maîtrisé sans aucune recherche de perdre le spectateur mais plutôt de l’amener progressivement à la vérité. Enfin, la musique, archi-connue, sert très bien le film et lui donne un air frais bien sympa ! Ma critique : Encore mieux que le premier : on rigole tout au long du film ponctué par le fil rouge de l’écureuil à la poursuite de sa noisette. Bref, un film pas compliqué, frais et qui permet de s’évader et de passer un bon moment ce qui est aussi une fonction du cinéma. L’effet papillon Drame, Fantastique de E. Bress avec A. Kutcher, A. Smart 2003 | US | 1h53 Synopsis : Une théorie prétend que si l’on pouvait retourner dans le passé et changer quelques détails de notre vie, tout ce qui en découle serait modifié. On appelle cela “l’effet papillon”. Evan Treborn a cette faculté. Fasciné, il va d’abord mettre ce don au service de ceux dont les vies ont été brisées dans leur enfance. Il peut enfin repartir dans le passé et sauver la seule jeune fille qu’il ait jamais aimée. Mais Evan va découvrir que ce pouvoir est aussi puissant qu’incontrôlable. Il va s’apercevoir que s’il change la moindre chose, il change tout. En intervenant sur le passé, il modifie le présent et se voit de plus en plus souvent obligé de réparer les effets indésirables de ses corrections… L’avventura Comédie dramatique de M. Antonioni avec C. Verzetti, M. Vitti 1960 | FR, ITL | 2h15 Ma critique : Le début du film est assez ennuyeux : on se demande vraiment où le réalisateur veut nous mener. Et puis… on part dans le fantastique. La deuxième partie du film a du rythme, fait réfléchir sur nos actes… leurs effets (petits actes, grandes conséquences = l’effet papillon). C’est bien fait et pas Synopsis : Suite à sa disparition sur une île, Sandro part à la recherche de sa fiancée, aidé de Claudia, dont il finira par s’éprendre… 33 trop tordu pour une fois (Cf. mes critiques précédentes sur les scénaristes américains). On sent que vers la fin du film, le réalisteur hésite : cela aurait pu être bien de finir sur une fin plus rationnelle et un peu plus dramatique. Mais, vue la nationalité du film, il fallait un happy end… et qui plus est, une fin morale (le héros sauve ses amis en renonçant à son égoïsme). il y avait le plus d’action (scène du hold-up). Pour dire l’intérêt qu’a suscité en moi ce film. La fin m’a achevé : c’est sexcrimes bis en encore plus con et sans Denise Richards ! Film à éviter. L’énigme de Kaspar Hauser Drame de W. Herzog avec Bruno S., W. Ladengast 1974 | All | 1h50 L’empire des loups Policier, Thriller de C. Nahon avec J. Reno, J. Quivrin 2004 | FR | 2h08 Synopsis : Kaspar enfermé depuis l’enfance découvre le monde sous la conduite bienveillante du professeur Daumer. Il va vite se heurter aux codes et carences de ce nouvel univers qui va jusqu’a broyer son existence et son humanité. Synopsis : Anna Heymes, la trentaine, est l’épouse d’un des plus hauts fonctionnaires du Ministère de l’Intérieur. Depuis plus d’un mois, elle souffre d’hallucinations terrifiantes et de régulières crises d’amnésie, au point de ne plus reconnaître le visage de son propre mari et même de commencer à douter de l’honnêteté de ce dernier. Pendant ce temps, dans le Xe arrondissement, Paul Nerteaux, un capitaine de police acharné, se voit confier une enquête concernant la mort de trois femmes d’origine turque qui travaillaient dans des ateliers clandestins et dont les corps ont été retrouvés atrocement mutilés. Pour l’aider à infiltrer la population turque du quartier, Nerteaux n’a d’autre solution que de faire appel à Jean-Louis Schiffer, un de ses anciens collègues connu pour sa réputation de flic implacable. Ma critique : Je n’avais encore jamais vu de films de Werner Herzog. Encore une lacune à ma culture cinématographique. Je commence bien avec ce film ! Il est tout simplement fantastique. Au début, je me suis cru dans un film de Tarkovski avec les préludes et les interludes de paysages à gros grain sous fond de musique classique. On se croirait devant un tableau de Seurat. Herzog utilise le prétexte de “l’homme sauvage” (joué magnifiquement par Bruno S. qui a vécu une enfance un peu similaire à celle de Kaspar Hauser et qui l’atout majeur du film) pour remettre en cause notre vision de la vie, la religion, le rôle de la femme… et finalement nous faire réfléchir sur l’essence de notre vie. Ce film m’a aussi fait penser par moments à un autre monument du cinéma : “Elephant Man” qui en utilisant le même procédé (un être différent des autres et ayant vécu à l’écart se retrouve en société) aborde le thème du droit à la différence. Je pense d’ailleurs que je vais le revoir assez vite ! Ma critique : Un film d’action à la française : depuis Bebel est ses cascades, les réalisateurs qui s’y sont risqués n’ont pas trop brillé. C’est encore le cas de ce film. Au début, on a l’impression que le réalisateur veut se distinguer du cinéma Hollywwodien en montrant qu’il est un vrai esthète ; je fais référence aux scènes de pluie : la discussion entre les deux héros filmée du dehors de la voiture sous la pluie et on en entend quand même leur voix, une scène au début où les gouttes d’eau sur la caméra génèrent un flou artistique (!), et enfin, la scène sous la douche prise de haut. Chris Nahon a voulu peut-être montrer qu’il avait lui aussi une marque de fabrique comme par exemple John Woo qui filme toujours des colombes (au ralenti, effet top assuré !!!) dans ses films. Il a peut être voulu aussi jouer à Mizoguchi… Puis au bout d’un peu moins d’une heure , plus de pluie. Comme si, le réalisateur nous disait : “Voilà, je vous ai montré que mon film est un film esthétique, maintenant revenons à l’histoire” (à moins qu’il y ait une autre signification que je n’ai pas comprise). L’histoire : parlons en ! On y croit jamais tellement elle est improbable. Evidemment, pour montrer que c’est autre chose qu’un film d’action un peu gore sur les bords, il fallait compliquer les choses… Ce film ne mérite même pas un navet. D’ailleurs ce n’en est pas un : c’est juste un moyen de voir ce que le cinéma peut faire de plus mauvais et rien que pour cela, il vaut le coup d’être vu. L’éternité et un jour Drame de T. Angelopoulos avec B. Ganz, I. Renauld 1998 | ITL, Fr, All, Grèce | 2h12 Synopsis : Alexandre, un grand écrivain, est sur le point de quitter définitivement la maison en bord de mer dans laquelle il a toujours vécu. Avant son départ, il retrouve une lettre de sa femme, Anna, qui lui parle d’un jour d’été, il y a trente ans. Pour Alexandre commence alors un étrange voyage où passé et présent vont s’entremêler. Ma critique : Je suis trop gourmand ! Quatre jours après avoir vu “Le regard d’Ulysse” j’ai visionné un autre film d’Angelopoulos. C’est un peu comme boire du Pétrus pour la première fois sous forme de dégustation verticale (ce que ne m’est jamais arrivé bien malheureusement !) : c’est superbe mais cela fait un peu trop d’un coup. En fait je ne sais pas si c’est lié au cinéaste ou au fait que les deux films d’Angelopoulos que j’ai vus font partie du même cycle mais j’ai retrouvé les mêmes plans séquences, flash-back et style de musique. Je les ai à nouveau appréciés mais cela faisait un peu trop d’un coup ! Je reviens quelques lignes sur les flash-backs d’Angelopoulos : le personnage revient dans le passé sous la forme qu’il a actuellement. Je trouve cette manière de faire excellente. En fait, lorsque l’on se remémore son passé, on a du mal à se rajeunir, ce qui rend l’effet plus proche de la réalité. Il est aussi plus loin de la réalité puisque ces scènes rassemblant des personnages non contemporains n’ont jamais pu exister. On se rapproche alors de la notion de cinématographe de Bresson ; ce n’est plus du cinéma ressemblant vaguement à du théâtre filmé, ce n’est plus une représentation de la vie réelle, c’est une nouvelle forme d’expression et d’art. L’employé du mois Comédie de M. Rouse avec M. Dillon, S. Zahn 2004 | US | 1h37 Synopsis : David Wells voit sa vie prendre une tournure inattendue le jour où il se fait licencier de la banque où il travaillait et où sa fiancée décide de le quitter pour un de ses anciens collègues. Jack, son meilleur ami, va tenter de le soutenir, mais David envisage très sérieusement de monter un hold up. Ma critique : Mais qu’allais-je donc faire dans cette galère ? Ce film est absolument complètement nul. J’avais beaucoup hésité avant de le regarder mais on me l’avait conseillé. Je me suis dit : un petit film pour un mardi soir après une journée de boulot bien chargée. Ben oui ! Je me suis endormi au moment où 34 J’ai aussi beaucoup aimé la façon de composer les plans. Par exemple, lors des scènes familiales dans la maison au bord de la mer, la caméra ne prend pas le point de vue d’un des personnages, elle se place en dehors de tout le monde ; on voit la scène comme un documentaire. Un deuxième exemple lorsque l’écrivain s’arrête dans un bar avec l’enfant. Une partie de la scène est vue à travers un miroir. Cela pourrait paraître complètement basique, mais grâce à cela le cinéaste crée un autre cadre qui a ses propres règles, il fait sortir et rentrer les personnages de ce nouveau cadre. Du côté des thèmes abordés, ce film est d’une grande richesse : égoïsme, solitude, sens de l’existence, nostalgie (ou plutôt regrets sur le passé) tout y passe. Mais c’est surtout un film optimiste (même si il paraît que c’est un drame) car il montre comment l’écrivain revient à la vie et reprend goût à sa vie en une journée. Mon seul regret ? A ma connaissance, il n’y a pas d’autre films d’Angelopoulos en DVD. Je vais donc être réduit à l’attente de la sortie d’autres DVD ou au passage de ses films en ciné-club. Comme quoi la gourmandise est un vilain défaut ! Ma critique : L’illusionniste, c’est “Shakespeare in love” version Gérard Majax. Il est magicien fils d’ébéniste, elle est duchesse et va se marier avec le prince héritier, ils s’aiment depuis l’enfance, le prince est jaloux, qui va gagner ? Il fallait une fin heureuse même si elle est aux dépens de la moralité. Encore une concept purement ricain : on peut pousser quelqu’un au suicide car il est mauvais même s’il n’est pas responsable des fautes qui lui sont reprochées. A la fin du film, on passe de Majax à “Mission Impossible”, crétin ! Encore une dernière remarque pour le réalisateur : le policier retrouve des indices dans la paille de l’écurie plusieurs jours (ou même semaines) après le meurtre. On voit qu’il n’a jamais foutu les pieds dans une écurie ou que le chevaux à Hollywood ne chient jamais, mais il est fort probable que la paille ait été changée plusieurs fois depuis le meurtre et donc qu’il n’y ait plus d’indice. Bon, j’arrête d’user mon clavier, mais ce film a l’air tellement pâle par rapport à celui que je viens de voir (critique demain !) que je me demande s’il mérite encore une étoile ! L’inconnu du Nord Express Policier, Drame de A. Hitchcock avec F. Granger, R. Roman 1951 | US | 1h40 L’homme qui en savait trop Thriller de A. Hitchcock avec J. Stewart, D. Day 1956 | US | 2h Synopsis : Un champion de tennis est abordé dans un train par un inconnu qui lui propose un étrange marché : il supprime sa femme encombrante si celui-ci se charge d’éliminer son propre père. Croyant avoir à faire à un fou, le tennisman ne lui prête aucune attention. Peu de temps après, sa femme est assassinée… Synopsis : En vacances au Maroc avec sa femme et son fils, le Dr McKenna fait la connaissance d’un Français qui sera assassiné sous leurs yeux le lendemain de leur rencontre. Quelques jours plus tard, leur fils a été enlevé. Ils vont devoir mener leur enquête. Ma critique : Beau film d’Hitchcock. Il n’y a rien d’exceptionnel mais c’est peut-être pour cela que le film est excellent. C’est linéaire, évident avec la touche de suspense qu’il faut. Et puis, il y a l’humour qui est toujours présent notamment grâce à la soeur d’Anne, la fiancée du tennisman. J’ai noté trois scènes intéressantes : – Au démarrage, on voit un plan ras de terre sur les jambes de Guy le tennisman et de Bruno qui marchent dans la gare pour rejoindre le train. C’est bien fait et donne du rythme au film. – Lorsque Guy joue au tennis, toutes les têtes des spectateurs tournent exagérément sauf celle de Bruno que l’on remarque tout de suite. – La scène finale de la bagarre du manège est superbe. Le manège tourne si vite que l’on remarque à peine ce qui se passe en dehors du manège. Enfin, si vous avez vu le film, avez-vous remarqué l’apparition d’Hitchcock (comme dans tous ses films) ? Il rentre dans le train que quitte Guy en traînant un violoncelle. Ma critique : C’est un remake d’un film de 1936 du même Alfred Hitchcock. Je n’ai pas vu la version originale comme d’ailleurs je crois aucun des films de la période anglaise d’Hitchcock. L’intrigue est assez classique : un homme ordinaire, un excellent rôle pour James Stewart, se retrouve confronté à une situation extraordinaire. Evidemment, au bout des péripéties, il arrivera à s’en sortir. Mais, la différence avec la pléthore de films de ce genre, ici c’est très bien fait, linéaire et avec une bonne dose de suspense. Cela m’a amusé de voir que la place Jam El Fna de Marrakech n’avait pas vraiment changé en cinquante ans. Mais, c’est surtout la scène du concert qui est magnifique : pas une parole, que la musique puis le cri de Doris Day faisant échouer l’assassinat. Ma seule déception ? Je n’ai pas vu l’apparition de Hitch dans une des scènes. J’ai dû sûrement le louper ! L’illusionniste Fantastique, Drame de N. Burger avec E. Norton, P. Giamatti 2006 | Tchéquie, US | 1h50 L’incroyable destin de Harold Crick Comédie de M. Forster avec W. Ferrell, E. Thompson 2006 | US | 1h46 Synopsis : Vienne, dans les années 1900. Surgit un jour le charismatique et mystérieux illusionniste Eisenheim, qui ne tarda pas à devenir l’homme le plus célèbre de la ville, l’incarnation vivante d’une magie à laquelle personne n’osait plus croire… Mais la gloire d’Eisenheim est intolérable au Prince héritier Leopold, dont la popularité décroît à mesure que grandit celle de ce showman consommé. Rationaliste convaincu, avide de pouvoir, le Prince a une raison supplémentaire de jalouser Eisenheim : ce dernier fut le grand amour de jeunesse de sa fiancée, la belle Sophie von Teschen, qui nourrit encore pour lui de très tendres sentiments. Décidé à écarter ce rival, Leopold charge son homme de confiance, l’inspecteur Uhl, d’enquêter sur l’illusionniste et de dévoiler ses impostures. Une partie serrée s’engage entre les deux hommes… Synopsis : Un beau matin, Harold Crick, un obscur fonctionnaire du fisc, entend soudain une voix de femme qui se met à commenter tout ce qu’il vit, y compris ses pensées les plus intimes. Pour Harold, c’est un cauchemar qui dérègle sa vie parfaitement agencée, mais cela devient encore plus grave lorsque la voix annonce qu’il va bientôt mourir… Harold découvre que cette voix est celle d’une romancière, Karen Eiffel, qui s’efforce désespérément d’écrire la fin de ce qui pourrait être son meilleur livre. Il ne lui reste plus qu’à trouver comment tuer son personnage principal : Harold ! Elle ignore que celui-ci existe, qu’il entend ses mots et connaît le sort qu’elle lui réserve… Pour s’en sortir vivant, Harold doit changer son destin. Sa seule 35 chance est de devenir un personnage de comédie, puisque ceuxci ne sont jamais tués… l’Allemagne nazie est en fait un réseau d’espionnage. Il a été constitué, à la demande de Berzine, chef des services secrets soviétiques, par le Juif d’origine polonaise Léopold Trepper. Ma critique : Alors là chapeau ! Comment peut-on être abonné à des merdes du genre “Ma sorcière bien aimée” et faire ce film ? Je veux parler de Will Ferrell. Le film débute avec des surimpressions style “Amélie Poulain” (le nombre de fois que le héros se brosse les dents, le nombre de pas qu’il fait pour rejoindre son bus), ce n’est pas du grand original mais c’est très approprié pour décrire la vie bien minutée du héros. Mais ce que j’ai surtout adoré dans ce film, c’est toute la partie autour du choix entre la tragédie et la comédie. Ceux qui ont lu mes critiques ont vu que dans les deux cas tout ne tient à pas grand chose pour basculer soit dans la tragédie, soit dans la comédie. Dans ce film, c’est très bien décrit. Et le fait de changer au dernier moment la fin pour finir en comédie peut peut-être aux yeux de Dustin Hoffman être un gâchis, mais, je pense que finalement la fin n’a pas forcément autant d’importance. Ce qui compte c’est le voyage et non le point d’arrivée. Ce thème et d’ailleurs très bien développé dans “Stalker” de Tarkovski (qui arrive à faire d’un roman de science-fiction correct un chef d’oeuvre) : pour atteindre la chambre des désirs, les héros font un chemin semé d’embûches. Finalement, le physicien ne fait pas sauter la chambre des désirs comme il l’avait prévu et renonce aussi à faire exaucer un voeu car, il s’aperçoit que lors de ce voyage et de ses épreuves il a répondu à ses questions et la solution n’est pas forcément dans la destruction. En fait, on devrait éviter d’avoit son avis sur un film perturbé par la qualité de sa fin et plutôt s’intéresser au cheminement de l’action qui a amené à cette fin… Ma critique : J’ai interrompu une longue série de très bon films en visionnant “L’orchestre rouge”. Je m’y attendais un peu… Je ne souviens plus tellement du livre mais je trouve que le film s’est un peu trop concentré sur la partie “aventure” au détriment de l’histoire. Et côté aventure, on est quand même loin de “James Bond”. Ce film n’a pas non plus de qualité artistique mais on en attendait pas. En revanche, j’aurais préféré une histoire un peu mieux ficelée. J’ai mis deux étoiles car un film sur la résistance lors de la seconde guerre mondiale m’intéresse toujours. Quoique… regardez ma critique sur “Nous étions libres” et vous verrez que ce n’est pas toujours le cas ! En fait ce film n’a pas la puissance de “L’armée des ombres” et Claude Brasseur n’est pas selon moi très crédible en chef de réseau d’espionnage. Un plan qui m’a énervé au tout début du film et donc mis en mauvaise condition : le pano sur les casquettes d’officiers allemands dans un vestiaire. Vu et revu cent fois ! L’ultime razzia Policier de S. Kubrick avec S. Hayden, C. Gray 1956 | US | 1h23 Synopsis : Une bande de gangsters organisent le hold-up de la L’ivresse du pouvoir Comédie dramatique de C. Chabrol avec I. Huppert, F. Berléand 2005 | FR | 1h50 caisse des paris lors d’une course de chevaux… Ma critique : Je crois bien que c’est en lisant une critique de Truffaut (ou de Godard) que j’ai été étonné par la critique de ce film. C’était un peu comme la vieille publicité pour Guy Degrenne : “On ne fera jamais rien de vous, Guy Degrenne”. J’ai été encore plus étonné en voyant le film et même si j’adore les films de Godard et Truffaut, j’ai du mal à comprendre leur goût. Encore plus leur goût pour un film comme “Lola Montès” d’Ophuls (cf. ma critique sur ce film) qu’ils encensent. Pourtant Kubrick se réfère pas mal à Ophuls si l’on en croit le petit livre joint à ce film réédité pour “Le Monde” (je vous conseille d’ailleurs d’aller regarder cette collection, j’ai fini le livre sur Chaplin, je n’ai pas appris grand chose mais c’est pas mal fait). Bref, moi j’ai bien aimé ce film : la voix-off un peu ringarde, la bonne maîtrise du noir et blanc et surtout la fantastique nonlinéarité du film (Kubrick revient en arrière et présente l’action vue d’un autre personnage, c’est excellentissime !). Un petit regret qui explique peut-être seulement trois étoiles : lors de la préparation du hold-up, ça parle par moment un peu trop et c’est un poil ennuyeux. Synopsis : Jeanne Charmant Killman, juge d’instruction, est chargée de démêler une complexe affaire de concussion et de détournements de fonds mettant en cause le président d’un important groupe industriel. Elle s’aperçoit que plus elle avance dans ses investigations, plus son pouvoir s’accroît. Mais au même moment, et pour les mêmes raisons, sa vie privée se fragilise. Deux questions essentielles vont bientôt se poser à elle : jusqu’où peut-elle augmenter ce pouvoir sans se heurter à un pouvoir plus grand encore ? Et jusqu’où la nature humaine peutelle résister à l’ivresse du pouvoir ? Ma critique : Les deux principaux acteurs jouent superbement : Isabelle Huppert dans le rôle de la juge tatillonne et persévérante jusqu’à mettre en danger son couple, François Berléand dans le rôle du patron sans scrupules que se la joue. En revanche les rôles secondaires sont bâclés : Patrick Bruel est franchement ridicule et le retour d’un bon vieux split-screen des années 70 lors d’une conversation téléphonique entre Bruel et Huppert m’a passablement énervé. Franchement je m’attendais à mieux de la part de Chabrol. Tous les poncifs y passent : on a par exemple l’impression que les patrons et les hommes politiques passent leur vie à fumer le cigare. Quand je lis le synopsis : “la juge subit l’ivresse du pouvoir et le confronte avec le pouvoir politique” ou quelque chose comme ça… ben, je me dis que je n’ai pas vu le même film ! La beauté du diable Fantastique de R. Clair avec G. Philippe, M. Simon 1949 | FR, ITL | 1h35 Synopsis : Le professeur Faust, démuni devant la vieillesse, fait un pacte avec le Diable qui lui rendra sa jeunesse contre son âme. L’orchestre rouge Historique de J. Rouffio avec C. Brasseur, D. Obrylchski 1989 | FR | 2h03 Ma critique : Et de trois ! Cette fois-ci, j’ai regardé un film sur mon PC. Evidemment, le niveau est nettement plus élevé. La première scène du film est superbe : on voit Gérard PhilippeMéphisto avec deux mèches en forme de cornes pousser un petit rire en direction de Michel Simon. La mise en scène du film ainsi que le montage sont assez modernes et bien faits. En revanche, le jeu d’acteurs est souvent assez ringard et donne m’impression de venir directement du théâtre antique. Gérard Synopsis : L’Orchestre rouge qui se produit au coeur de 36 Philippe et Michel Simon montrent tout au long du film leur grand talent et leur jeu du chat et de la souris est excellent. Au final, seulement trois étoiles à cause du jeu d’acteurs un peu raté et surtout car j’aurais aimé qu’un des thèmes du film, “La vie n’est qu’illusion”, soit nettement plus développé. La comtesse de Hong-Kong Comédie de C. Chaplin avec M. Brando, S. Loren 1967 | US | 2h La chambre du fils Drame de N. Moretti avec N. Moretti, L. Morante 2001 | ITL, FR | 1h35 Synopsis : Un milliardaire américain, à la faveur d’une escale à Hong Kong, passe une soirée avec une taxi-girl qui est une authentique comtesse russe. Il la retrouve, passagère clandestine, sur le bateau et en tombe amoureux. Synopsis : Dans une petite ville du Nord de l’Italie, Giovanni mène une vie paisible, entouré de sa femme, Paola, et de ses deux enfants déjà adolescents : Irène, l’aînée, et Andrea, le cadet. Giovanni est psychanalyste. Dans son cabinet qui jouxte son appartement, ses patients lui confient leurs névroses, tandis que sa vie privée est réglée par un tissu d’habitudes : lire, écouter de la musique et s’épuiser dans de longues courses à travers la ville. Un dimanche matin, Giovanni est appelé en urgence par un patient. Il ne peut aller courir avec son fils, comme il le lui avait proposé. Andrea part plonger avec ses amis. Il ne reviendra pas… Ma critique : Le seul long métrage de Chaplin que je n’avais jamais vu. C’est aussi son dernier film et le seul où il ne joue pas (ou presque puisqu’on le voit seulement à l’occasion de deux courtes apparitions à la Hitchcock). Ce que montre ce film, c’est que Chaplin est un très grand acteur. En effet, on sent les acteurs très mal à l’aise (et notamment Marlon Brando) dans le jeu très expressif imposé par Chaplin. Ils sont ridicules quand on les voit sursauter à chaque coup de sonnette dans leur cabine. Finalement, l’histoire n’est pas nettement moins bonne que le reste des autres films de Chaplin mais il manque le maître avec son jeu inimitable et son sens du comique. Ma critique : C’est vrai qu’il est plus facile de faire pleurer que de faire rire et le sujet s’y prête complètement (la mort d’un fils). Mais, je trouve que le sujet est traité avec pudeur et justesse. L’auteur décrit très bien le processus de deuil (cf. aussi ma critique sur “Trois couleurs – Bleu”) mélange de culpabilité (illustré par les scènes où Moretti essaye de réinventer le passé), de négation et finalement d’acceptation (la voyage façon mini “road movie” en est le moyen). Pas grand chose à dire de plus, la mise en scène discrète s’efface complètement derrière le sujet et c’est tout ce qu’on lui demande. La corde Policier de A. Hitchcock avec J. Stewart, J. Dall 1948 | US | 1h20 Synopsis : Deux étudiants en suppriment un troisième, pour la seule beauté du geste. Défi suprême, le meurtre précède de peu une soirée ou ils reçoivent les parents de la victime et leur ancien professeur. La cicatrice Comédie dramatique de K. Kieslowksi avec F. Pieczka, J. Stuhr 1976 | Pologne | 1h44 Ma critique : Il y a d’abord la prouesse technique : faire un film en un seul plan (ou plutôt deux puisqu’il y a un plan différent pour le générique qui s’arrête devant les fenêtres à l’extérieur de l’appartement puis un nouveau plan dans l’appartement). En fait, il y a plusieurs plans mais Hitchcock a “triché” pour la coupe puisqu’elle se fait lors d’un gros plan sur le dos sombre d’un des acteurs. Cela donne l’occasion de beaux mouvements de caméra comme par exemple lorsque la domestique range la vaisselle après le dîner et que l’on entend par derrière les invités discuter. La scène où l’on voit un des meurtriers ranger la corde dans un tiroir de la cuisine entre deux battements de sa porte coulissante est aussi très bien fait. Mais c’est aussi l’analyse du mythe du surhomme de Nietzsche. Les deux meurtriers se croient au dessus des lois car faisant partie de l’élite. C’est enfin de belles lumières à la fin, au moment où la tension est à son maximum, avec l’alternance d’éclairages rouges et verts. Synopsis : Un grand complexe chimique doit être construit dans une petite ville. La réalisation du projet est confiée au directeur Bednarz, qui a habite autrefois cette ville, où sa femme était très engagée politiquement. N’ayant pas conservé de bons souvenirs de ce temps-la, il est un peu réfractaire à l’idée d’y revenir. Mais Bednarz est un homme fort, décidé et honnête. Il est convaincu que, grâce a son énergie, il va construire, sans faire de compromis, non seulement un complexe chimique, mais aussi un site où les gens vivront dans le bonheur et sans conflit. Ma critique : J’ai acheté il y a peu de temps un coffret de quatre films de Kieslowski pré-Décalogue (c’est-à-dire avant qu’il ne soit connu hors de Pologne). J’ai retrouvé les films de Kieslowski comme je les aime : dépouillé, riche en réflexion. Ce film montre comment un humaniste se désocialise et se finalement se déshumanise happé par la tâche et les lourdeurs hiérarchiques de son entreprise. Il a été choisi pour diriger l’usine car il vient de la région et pourra faire accepter aux autochtones les nuisances passagères nécessaires au progrès. Au fur et à mesure qu’il se laisse piéger dans son rôle d’alibi, il s’isole de ses collaborateurs, ses connaissances et sa famille. La meilleure illustration en est lorsqu’il veut acheter un appareil photo et se retrouve dans la rue, son appareil à la main, à voir défiler l’enterrement de l’oncle d’un journaliste qu’il côtoie très fréquemment. Ce film, tourné en pleine période communiste, montre les résistances de la population face au progrès mais est aussi selon moi une critique en sous-main du système communiste qui en favorisant la communauté nie complètement l’individualité (qui n’est pas l’individualisme !). La dame de Shanghai Drame de O. Welles avec R. Hayworth, O. Welles 1948 | US | 1h27 Synopsis : A Cuba, Michael, marin irlandais en quête d’un embarquement, sauve d’une agression une jeune femme, Elsa. Le mari d’Elsa, avocat célèbre, offre à Michael d’embarquer sur son yacht pour une croisière vers San Francisco. Elsa et Michael s’aiment. Grisby, l’associé de Bannister, s’aperçoit de cet amour. Il veut disparaître et propose à Michael 5000 dollars pour signer un papier dans lequel il confesse l’avoir tué. Ma critique : Ce film est un peu déroutant. Je n’ai pas senti le même génie de la mise en scène des précédentes oeuvres de Welles que j’avais vues, il joue moins sur la lumière, les mouvements de caméra et même s’il y a de beaux gros plans, ce n’est que par petites touches que l’on apprécie. 37 Deuxième désillusion : Rita Hayworth en blonde platine à des années lumières de la sensuelle rousse Gilda tourné seulement un an auparavant. L’histoire est aussi un peu compliquée. Au début, c’est une banale histoire d’amour entre un jeune marin et la femme de son employeur. Les quelques allusions sur le pouvoir de l’argent et le duel entre les requins sont intéressantes. Puis cela se complique beaucoup comme dans un classique film policier pour continuer dans un procès un peu grand guignol. En revanche, la scène finale, jouant avec les miroirs est magnifique. Elle nous fait oublier complètement l’histoire (mais qui est coupable à la fin ? Pas Welles. Mais tous les autres qui s’entretuent comme des requins assoiffés de sang). qui m’attendent dans ma pile de DVD. Je suis impatient de les voir. La doublure Comédie de F. Veber avec G. Elmaleh, D. Auteuil 2005 | 1h25 | FR Synopsis : Surpris par un paparazzi avec Eléna, sa maîtresse, un top model superbe, le milliardaire Pierre Levasseur tente d’éviter un divorce sanglant en inventant un mensonge invraisemblable. Il profite de la présence sur la photo, d’un passant, François Pignon, pour affirmer à sa femme qu’Eléna n’est pas avec lui, mais avec Pignon. Pignon est voiturier. C’est un petit homme modeste. Levasseur, pour accréditer son mensonge, est obligé d’envoyer la trop belle Eléna vivre avec Pignon. Elena chez Pignon, c’est un oiseau de paradis dans un H.L.M. Et aussi une mine de situations. La dernière tentation du Christ Historique de M. Scorsese avec W. Dafoe, H. Keitel 1988 | US | 2h44 Synopsis : L’évocation de la vie de Jésus Christ, écartelé entre son humanité et sa divinité. Ma critique : Le scénario n’est pas bien original, je n’aime toujours pas Gad Elmaleh, c’est une comédie frenchie qui respecte bien le genre mais… finalement j’ai bien rigolé. Donc, merci pour ce bon moment pas trop fatiguant. En plus, Alice Taglioni est superbe et ne s’en sort pas trop mal ! Ma critique : Encore une belle révélation (pour moi !). C’est finalement bien de voir des films très longtemps après leur sortie, on oublie un peu la polémique de l’époque. Ce film est à l’opposé des films nian-nian sur la vie du Christ. Il dépasse même le très bon “L’évangile selon Saint-Mathieu” de Pasolini. En montrant l’opposition entre le caractère divin et humain du Christ, Scorsese le rend évidemment plus humain. On a l’impression au début qu’il devient Messie un peu par hasard, son premier discours est hésitant et peu convaincant. Bref, ce n’est pas le Christ omniscient et omnipotent que l’on nous présente dans la Bible. Il nous montre que jusqu’au bout il a été tenté de choisir la voie la plus facile. Enfin, j’ai beaucoup aimé l’atmosphère confinée de Jérusalem avec ses rues étroites. Donc, superbe film qui ne plaira peut-être pas aux grenouilles de bénitier ! La faille Thriller de G. Hoblit avec A. Hopkins, R. Gosling 2007 | US | 1h50 Synopsis : Lorsque Ted Crawford découvre que sa jeune épouse le trompe, il décide de la tuer… mais en mettant au point le crime parfait. Alors que la police arrive sur les lieux du drame, l’inspecteur Rob Nunally a deux surprises : la victime n’est pas morte, et c’est la femme avec laquelle il avait une liaison… Avec Crawford, qui a avoué la tentative d’homicide, Willy Beachum, un ambitieux procureur adjoint, sur le point d’intégrer un prestigieux cabinet d’avocats, se voit confier cette dernière affaire. Mais dans la partie qui s’annonce, rien n’est aussi évident qu’il y paraît. Dans un redoutable jeu de manipulation, l’affaire va tourner à la confrontation de deux hommes qui ont chacun besoin de la défaite de l’autre pour servir leur plan… Entre mensonges et ambition, entre faux-semblants et orgueil, l’affrontement va aller bien au-delà de ce que chacun avait prévu… La double vie de Véronique Comédie dramatique de K. Kieslowski avec I. Jacob, A. Bardini 1991 | Pologne, FR | 1 h 38 Synopsis : Il y a 20 ans dans deux villes différentes (en France et en Pologne) naquirent deux petites filles pareilles. Elles n’ont rien en commun, ni père, ni mère, ni grands parents, et leurs familles ne se sont jamais connues. Pourtant elles sont identiques : toutes deux gauchères, aiment marcher les pieds nus, et le contact d’un anneau d’or sur leurs paupières. Et surtout, toutes deux ont une voix magnifique, sublime, un sens musical absolu, et la même malformation cardiaque difficilement détectable. L’une profitera des expériences et de la sagesse de l’autre sans le savoir. Comme si chaque fois que la première se blessait avec un objet la seconde évitait le contact de ce même objet. C’est une histoire d’amour, simple et émouvante. L’histoire d’une vie qui continue, quittant un être pour se perpétuer dans le corps et l’âme d’un autre être. Ma critique : Lorsque j’avais vu la bande annonce, je m’étais dit que ce film pouvait être intéressant. Je m’attendais à un huis clos entre le suspect et le procureur qui cherche à le faire tomber. Las ! Tout est prévisible dans ce film, il n’y a aucun rebondissement ou de surprise ou il faut être vraiment super bêta ! On sait déjà qu’à la fin il y aura un déclic permettant au procureur d’accuser Hopkins. Même la fin est trop conventionnelle. Pourtant, à un moment, je me suis dit qu’il y avait un petit espoir d’originalité. Cet espoir a duré moins d’une minute. La femme d’à côté Drame de F. Truffaut avec G. Depardieu, F. Ardant 1981 | FR | 1 h 46 Ma critique : Waouh ! Quel film ! Les couleurs sont superbes (notamment l’association du vert et du rouge dans certaines scènes), la lumière est très belle, la musique est envoûtante et Irène Jacob craquante. J’adore ce type de films où le scénario est très “ouvert” : c’est à chacun d’interpréter le film comme il le ressent et le souhaite. Il n’y a pas de message à décoder, juste faire fonctionner ses émotions… C’était la première fois que je voyais un film de Kieslowski (je sais, ça craint). J’en deux autres Synopsis : Ayant autrefois vécu des amours ombrageuses, Bernard et Mathilde, par le plus pur des hasards, se trouvent être voisins. Même s’ils sont mariés tous deux, leur destin se croisent à nouveau. 38 Ma critique : Je n’aime pas vraiment Fanny Ardant ni Gérard Depardieu, je ne suis pas un grand connaisseur des films de Truffaut. Pourtant, je trouve ce film excellent. C’est la transposition moderne d’une tragédie grecque. On se demande pourquoi les deux personnages principaux en arrivent là. L’explication : la passion et le destin. Ils jouent au chat et à la souris pendant tout le film et la seule issue du jeu, c’est la mort (désolé pour ceux qui n’ont pas vu le film, je raconte la fin mais au début Madame Jouve laisse bien entendre la fin). Il y a plusieurs belles scènes dans le film, j’en commenterai deux (le choix est difficile) : – le plan séquence du facteur qui amène un télégramme à Madame Jouve. Ceux qui lisent un peu mes critiques vont croire que je suis obsédé par les plans séquence. C’est un peu vrai ! Le changement de plan est souvent pour moi un renoncement, une facilité plutôt qu’un aboutissement (je mets de côté les films d’Eisenstein qui utilise le montage comme un langage et les films d’action qui s’en servent pour rythmer l’action). Le réalisateur change de plan car il n’arrive plus à rien dire avec le plan actuel. Il est intéressant pour cela de lire “Leçons de mise en scène” d’Eisenstein qui donne comme exercice à ses élèves de filmer la scène du meurtre dans “Crime et Châtiment” (si je me souviens bien !) avec un seul plan et sans mouvement de caméra (là c’est un plan fixe). J’aime la fluidité dans le mouvement de la caméra qui s’adapte au jeux des acteurs ou vice-versa (voir évidemment pour cela le magnifique plan séquence du “Sacrifice” de Tarkovski). Le plan séquence pris de haut montrant l’ambulance allant chercher les corps des deux amants est aussi très bien fait. Zut, je suis déjà à deux scènes commentées ! J’en rajoute une troisième : – lorsque les deux amants font l’amour dans la voiture et sont filmés à travers les vitres, on ne sait pas si les petites lumières bleues qui se baladent sur les vitres sont des bouts de ciel bleu reflétés ou des lumières rajoutées pour les besoins du film. Une belle tragédie, un sens esthétique très développé : tout pour faire un chef d’oeuvre ! La guerre selon Charlie Wilson Drame de M. Nichols avec J. Roberts, T. Hanks 2007 | US | 1h45 Synopsis : Au début des années 80, le délégué du Deuxième District du Texas Charlie Wilson était surtout connu à Washington comme un noceur et un bon vivant accumulant conquêtes et scandales. Mais sa personnalité flamboyante dissimulait un sens politique aigu, une solide connaissance de la scène internationale, un patriotisme à toute épreuve et un attachement viscéral aux causes qu’on dit perdues. L’Afghanistan serait son plus beau combat… Charlie avait parmi ses relations la richissime Joanne Herring, anticommuniste fervente qui visait rien moins que la chute de l’empire soviétique. Trouvant trop timide la réaction américaine à l’invasion de l’Afghanistan, elle persuada Wilson de la nécessité de porter secours aux Moudjahidin. Charlie enrôla pour cette mission l’agent de la CIA Gust Avrakotos, un battant d’origine modeste snobé par la hiérarchie et qui brûlait d’en découdre avec les Russes. Usant de charme et de diplomatie, Charlie, Joanne et Gust réussirent à nouer la plus improbable des alliances secrètes entre le Pakistan, Israël et l’Égypte, et à motiver la commission de la Défense pour allouer les fonds nécessaires et faire parvenir aux Combattants de la Liberté les armes qui leur permettraient de lutter contre l’envahisseur… Ma critique : Les critiques étaient plutôt bonnes donc j’ai eu envie de le voir. Premier atout, ça change des films américains où ça pête de partout et qui sont bourrés d’effets spéciaux. Ici, ça parle, ça parle, ça parle ! Ce film montre les ressorts de la politique américaine ou comment utiliser une grosse machine pour arriver à ses fins. C’est tout l’intérêt du film. Tom Hanks est pas mal, Julia Roberts est nulle et pas vraiment à son avantage en blonde. La réalisation est inexistante d’où un indulgent deux étoiles. La folie des grandeurs Comédie de G. Oury avec L. De Funès, Y. Montand 1971 | France | 1h53 La jeune fille Drame de L. Bunuel avec Z. Scott, K. Meersman 1960 | Mex, USA | 1h36 Synopsis : Ewie, une jeune fille de treize ans, vit seule sur une île en compagnie de son grand-père et d’un garde-chasse. Elevée à l’abri des tabous sociaux, Ewie vit toutes les situations avec naturel et ignore la morale. L’arrivée de Travers, un Noir accusé de viol, va obliger les habitants de l’île à considérer leur vie à travers la morale dictée par le monde extérieur. Synopsis : Don Salluste profite de ses fonctions de ministre des Finances du roi d’Espagne pour racketter le peuple. Mais la Reine qui le déteste réussit à le chasser de la cour. Ivre de vengeance, il décide de la compromettre. Son neveu Don César ayant refusé de se mêler du complot, c’est finalement le valet de Don Salluste, Blaze, transi d’amour pour la souveraine, qui tiendra le rôle du Prince charmant. Malheureusement à force de quiproquos, il ne parvient qu’à s’attirer les faveurs de la peu avenante Dona Juana. Ma critique : J’avais beaucoup hésité avant d’acheter un coffret Bunuel (ces films ont été réédités en trois coffrets de trois DVD). Les films qui m’intéressaient le plus étaient disséminés au sein des trois coffrets. Dans celui que j’ai, il y avait du très bon (“Cet obscur objet du désir”), du pas mal (“Journal d’une femme de chambre”) et du faiblard : “La jeune fille”. C’est un film datant de la période mexicaine de Bunuel et ce n’est pas le meilleur. D’accord ce film est une critique de la morale (chrétienne) sous fond de racisme post-deuxième guerre mondiale mais il est tellement en finesse qu’il en devient très léger. Donc, messieurs les marketeurs de “Studio Canal”, c’est malin d’obliger à acheter trois films d’un coup mais dans ce cas-là, débrouillez-vous pour mieux les choisir ! Il y a de la matière quand même avec Bunuel ! Conclusion : je n’irai pas acheter de second coffret. J’ai le même problème avec Fassbinder qui n’est édité qu’en coffret. J’avais acheté séparément “Lili Marleen” que j’avais détesté, donc là non plus, toujours pas d’achat en perspective ! Ma critique : C’est l’avantage de Noël, les chaînes Hertziennes nous ressortent tous les grands classiques du cinéma français. “Il est l’or Monsignor, il est neuf or”… ça me fait toujours autant rire et comme je connais ce film quasiment par coeur, je ris d’avance en attendant chaque gag. Oui, Louis de Funès en fait des tonnes, et alors ? C’est un bon divertissement, pas fatiguant, sans humour lourdingue. C’est aussi ça la fonction du cinéma ! 39 La légende de Zorro Aventure, Action de M. Campbell avec A. Banderas, C. ZetaJones 2004 | US | 2h10 Synopsis : En 1850, la Californie aspire à devenir le 31e Etat de l’Union, mais les membres de la mystérieuse confrérie médiévale des Chevaliers d’Aragon sont décidés à l’en empêcher par tous les moyens… Les paysans doivent aussi se défendre contre Jacob McGivens, qui s’empare de leurs terres par la force. Seul Zorro pourrait intervenir… Joaquin, le fils de Don Alejandro de la Vega et de son épouse Elena, a aujourd’hui 10 ans et ignore tout de l’identité secrète de son père. Elena voudrait qu’Alejandro abandonne ses activités de justicier pour se consacrer enfin à sa famille. Lorsque face à l’urgence, il décide néanmoins d’enfiler le légendaire masque de Zorro, Elena se sent trahie et demande le divorce. Armand, un aristocrate français qui vient de s’installer en Californie, en profite pour faire la cour à la jeune femme… tout en continuant à diriger secrètement les Chevaliers d’Aragon… l’impression que c’est un camp de vacances à côté de Plaszow vus les égards des gardiens d’Auschwitz pour les “juifs de Schindler” (alors qu’il n’en est rien bien sûr !). Evidemment Spielberg nous fait une réalisation à l’américaine. C’est bien fait mais cela manque de génie (mis à part la lumière dont je parlais auparavant). Un exemple : lorsque l’on voit au début du film les effets saisis aux juifs qui sont triés par d’autres juifs, cela commence par un lent travelling. Super ! Puis patatras, ça finit en sept plan différents. Soit six de trop ! Vous me direz que je suis un ayatollah du plan-séquence. Peut-être ? Mais un plan-séquence aurait nettement mieux rendu l’effet glaçant de cette scène. C’est un grand sujet, Spielberg s’en sort pas mal du tout et certainement beaucoup mieux que d’autres (et que pour d’autres de ses films comme le nullissime “Munich”) donc, cela vaut bien quatre étoiles. La mentale Drame, Action de M. Boursinhac avec S. Naceri, S. Le Bihan 2002 | FR | 1h56 Ma critique : Encore une suite ! Et celle là vaut son pesant de cacahouètes : histoire débile (une confrérie de pseudo-chevaliers veut détruire la puissance émergente des Etats-Unis), Antonio Banderas ridicule tellement il en rajoute dans ses attitudes et ses cascades, un film beaucoup trop long. Bref pas grand chose pour ce film qui sent les dollars à plein nez mis à part le beau sourire de Catherine Zeta-Jones. Synopsis : Après avoir purgé une peine de quatre ans derrière les barreaux, Dris, une petite frappe de banlieue, décide de se ranger auprès de Lise qu’il a rencontrée avant son emprisonnement. Mais Yanis, un vieil ami qui a pris de l’importance dans le milieu du crime, lui force la main et réussit à le faire plonger pour un ultime braquage… Ma critique : Oh, celui-là je le réservais pour les soirées PCE La ligne de démarcation Drame, Guerre de C. Chabrol avec J. Seberg, M. Ronet 1966 | FR | 1 h 30 Synopsis : Durant l’occupation, dans un village du Jura à la limite de la zone libre, la résistance s’organise, obligeant les habitants à prendre position et à se dévoiler. Ma critique : Ce film a le mérite de montrer la vie d’une petite ville de province sous l’occupation : ses notables, ses résistants, ses collabos… Bien fait avec une réalisation assez classique. (Position du Cafard Eclaté). Vous savez les soirées où on est vidé et la seule chose à faire c’est de s’étaler sur son canapé et regarder une belle connerie en DVD. Scénario pas très original : un voyou (joué par Sami Nacéri, un rôle de composition ?) fait retomber dans le crime son copain d’enfance qui sort de prison et veut se ranger (joué par Samuel Le Bihan à qui je décerne la palme du plus mauvais acteur jamais vu depuis longtemps. Il égale presque Tom Cruise, Monsieur deux expressions : expression ahuri bêta et expression je crie très fort car tout va mal). ça donne l’impression que la violence est la seule issue de la banlieue (ça doit plaire à certains) et ça finit dans un bain se sang ragoûtant. Bref, pas fort, pas fort… La liste de Schindler Historique, Drame de S. Spielberg avec L. Neeson, B. Kingsley 1993 | US | 3 h 15 La mère Drame de V. Poudovkine avec N. Balatov, V. Baranovskaia 1926 | Russie | 1 h 12 Synopsis : Une mère parvient a faire évader son fils arrêté par Synopsis : Evocation des années de guerre d’Oskar Schindler, fils d’industriel d’origine autrichienne rentré a Cracovie en 1939 avec les troupes allemandes. Il va tout au long de la guerre protéger des juifs en les faisant travailler dans sa fabrique et en 1944 sauver huit cents hommes et trois cents femmes du camp d’extermination de Treblinka. la police tsariste pour ses activités subversives. Ma critique : Au début du générique, le film est présenté comme un des meilleurs films soviétiques et mondial ! ça plante le décor… Evidemment, comme c’est un film soviétique de la grande époque (i.e. les années 20), c’est un film social : l’opposition entre les ouvriers/prolétaires et l’armée-justice/noble. A grand renfort de Marseillaise et d’hymne russe (je ne me souviens plus de son petit nom), la mère relève l’étendard (rouge, je suppose mais le film est naturellement en noir et blanc) de la liberté. La deuxième partie du film est bien meilleure (en tout cas pour moi) car l’aspect propagande y et bien plus présent et c’est ce qui est intéressant dans les films soviétiques. Poudovkine incarne aussi le cinéma soviétique des années vingt à la recherche de nouvelles formes d’expressions cinématographiques en opposition avec le cinéma hollywoodien. Mais, il ne pousse pas autant l’expérience qu’Eisenstein (avec le montage intellectuel) ou Vertov (voir par exemple “L’homme à la caméra”). Ma critique : C’est au moins la quatrième ou cinquième fois que je le vois. Mais cette fois-ci j’ai apprécié ce qui à quoi je n’avais pas fait attention auparavant : l’utilisation de la lumière. Je pense que le choix du noir et blanc est excellent. Il permet par exemple de montrer le “trajet” de la petite fille en rouge du ghetto de Cracovie jusqu’aux fosses communes. Mais il permet surtout de faire ressortir des lumières très crues et de jouer sur les contrastes notamment sur le visage de Liam Nesson. Evidemment, il y a la “maladresse” des chambres à gaz qui deviennent des vraies douches. Je ne sais pas si c’est ce qui s’est vraiment passé mais à vouloir en faire trop en montrant un camp d’extermination, Spielberg loupe son effet. On a quasiment 40 La mort aux trousses Policier de A. Hitchcock avec C. Grant, E. Marie Saint 1959 | US | 2 h 16 La nouvelle Babylone Historique, Drame de G. Kozintsev, L. Trauberg avec V. Poudovkine, S. Guerassimov 1929 | Russie | 1h10 Synopsis : Le publiciste Roger Tornhill se retrouve par erreur dans la peau d’un espion. Pris entre une mystérieuse organisation qui cherche à le supprimer et la police qui le poursuit, Tornhill est dans une situation bien inconfortable. Il fuit à travers les Etats-Unis et part à la recherche d’une vérité qui se révèlera très surprenante. Synopsis : La Commune de Paris racontée par l’employé d’un grand magasin. Ma critique : Enfin, une bonne version éditée par Bach films. Cette fois-ci pas de mauvais cadrage ni d’image tellement abîmée que l’on n’y voit rien. Ce film vaut en premier lieu pour ses très belles images. Les premiers plans montrant le ballet des clients du grand magasin et la ronde des ombrelles et des éventails est superbe. Mais on retrouve plein d’autres belles images et successions de plans utilisant l’effet Koulechov. Bref, du grand art comme pouvaient le faire les cinéastes soviétiques des années vingt. Par exemple, la succession de plongées, contre-plongées lors du dernier conseil de la commune montre bien l’indécision et le renoncement des communards. Il y a un moment assez faible après l’exaltation du départ pour la guerre où l’employée du magasin se retrouve avec un soldat. La multiplication des intertitres montre la difficulté qu’ont eu les cinéastes avec cette séquence. Toute la fin du film se passe sous la pluie comme pour montrer la fin d’un espoir et le retour de la bourgeoisie au pouvoir. Comme l’essentiel des grands films soviétiques de l’époque, c’est un film de propagande. Ici c’est fait moins naïvement que pour d’autres (comme par exemple “Arsenal”) Ma critique : Evidemment, c’est un archi-classique. Mais c’est toujours un grand plaisir de revoir les scènes mythiques de l’avion tentant d’assassiner Thornhill ou de la descente du Mont Rushmore. L’intrigue est assez classique : un homme ordinaire se retrouve à cause de circonstances exceptionnelles et d’un hasard inouï pris dans un engrenage dans il aura du mal à se sortir. Ce qui est bien fait, c’est la façon de le raconter. Au début du film, on est en avance sur Thornhill, on sait que Kaplan n’existe pas et qu’il va avoir beaucoup de mal à s’en sortir. Puis, lorsque Thornhill se retrouve au même niveau que nous, il prend finalement de l’avance puisque nous ne sommes pas au courant que lorsque Eve tire sur lui, il s’agit d’une mise en scène. Hitchcock rajoute à son film un brin d’humour grâce à l’attitude de la mère castratrice de Thornhill et quelques remarques par ci par là (comme par exemple le fait que les ex-femmes de Thornhill lui reprochent qu’il soit casanier). Evidemment tout se finit bien et je ne me souvenais pas d’un détail à la fin du film : lorsque les deux jeunes mariés s’embrassent dans le train, on voit alors un plan du train rentrant dans un tunnel. L’image est évidente ! Je ne me souvenais pas que Hitch était aussi coquin ! La reconstitution Drame de T. Angelopoulos avec T. Grammenos, T. Stahopoulou 1970 | Grèce | 1h40 La môme Biographie, Drame de O. Dahan avec M. Cottilard, JP. Martins 2006 | FR | 2h20 Synopsis : Reconstitution d’un crime dans la campagne grecque frappée par la pauvreté après la seconde guerre mondiale. Synopsis : De son enfance à la gloire, de ses victoires à ses blessures, de Belleville à New York, l’exceptionnel parcours d’Edith Piaf. A travers un destin plus incroyable qu’un roman, découvrez l’âme d’une artiste et le coeur d’une femme. Intime, intense, fragile et indestructible, dévouée à son art jusqu’au sacrifice, voici la plus immortelle des chanteuses… Ma critique : Ce film est pour moi très obscur. L’histoire de la reconstitution du crime n’a pas vraiment d’intérêt et est un peu confuse. C’est seulement un prétexte pour le cinéaste pour montrer la crise de certaines campagnes grecques après la seconde guerre mondiale. Comme je ne connais ni la Grèce ni son histoire (récente), je ne me suis pas senti vraiment concerné et je n’ai pris ce film que comme une succession d’images sans vraiment trop de relations entre elles. Les images sont d’ailleurs moins belles que les précédents films d’Angelopoulos que j’ai vus. Il y a notamment une abondance de zooms rapides qui m’a un peu énervée. J’ai eu beaucoup de difficultés à noter ce film d’où le deux étoiles qui démontre ma circonspection. Ma critique : J’ai souvent parlé des films embrouillés, cela lui est un bon exemple. On voit se dérouler trois actions parallèles : la vie d’Edith Piaf depuis ses trois ans jusqu’à sa mort, sa vie depuis 1959 (moment où elle a commencé fortement à décliner), sa vie depuis 1963 (son dernier concert et son agonie) et pour compliquer un peut tout ça, à la fin, il y a un flash-back sur la mort de sa fille dont on n’avait jamais entendu parlé auparavant. Je comprends l’intention du réalisateur : il s’agissait de montrer les périodes les plus dramatiques d’Edith Piaf, notamment après la mort de Marcel Cerdan. Mais, que c’est compliqué ! A un moment, je ne savais même plus où on en était ! Il reste qu’Edith Piaf a une voix envoûtante, elle est plutôt bien jouée par Marion Cotillard même si par moments, on a l’impression que le doublage est mauvais. La société du spectacle Documentaire de G. Debord 1973 | FR | 1h27 Synopsis : A partir de documents d’actualité et de films publicitaires, Guy Debord démonte la mécanique de la société de consommation, appliquant en cela les principes subversifs du situationnisme. Ma critique : C’est un film expérimental où le réalisateur projette des images détournées (images d’actualités, extraits de films notamment de westerns américains) tout en égrenant avec sa voix monocorde ses théories. Ce qu’il dit est intéressant, c’est 41 une critique acerbe du capitalisme et du matérialisme. Mais j’avoue que c’est un peu dur à suivre (les intonations du narrateur n’aident pas). C’était quand même amusant à regarder. Il y a aussi une suite de vingt minutes qui réagit face aux critiques du film. Un peu mégalo tout ça ! antagonistes, les kolkhoziens et les koulaks s’opposent. Cet affrontement, reflet d’une société en pleine métamorphose, provoque la mort d’un jeune kolkhozien. Ma critique : C’est ma 250ème critique en un peu moins d’un an et demi. Aujourd’hui, c’est un film russe de la pure période de propagande soviétique des années 20-30. Ce film mélange du très bon, même de l’excellent avec du mauvais. Malheureusement la mauvaise version que j’ai visionnée (merci Bach film !) ne m’a pas vraiment aidé. Du côté du mauvais : la propagande à deux balles beaucoup moins bien faite que par exemple dans “La ligne générale” d’Eisenstein, le nombreux intertitres à un moment du film… Du côté du bon et très bon : les scènes du début présentant le parallèle entre la nature, la vie, les hommes avec sa succession de plans fixes, la scène sur la fabrication du pain véritable leçon de chose (c’était le rôle de ces films : éduquer les foules). Et surtout…la magnifique scène de l’assassinat du paysan, le jeu des lumières, le montage tout est superbe et va en crescendo jusqu’à la fin du film. Quel dommage que ma version soit aussi mauvaise (j’appellerai même cela du foutage de gueule. A un moment donné je ne voyais plus rien et le niveau sonore ne faisait que monter ou descendre pendant tout le film) ! Je me suis demandé s’il n’y avait pas deux réalisateurs qui avaient contribué à ce film : le génie de la mise en scène et en image et le propagandiste. En fait, le deuxième réalisateur c’est l’Etat qui imposait ces sujets. La soif du mal Policier de O. Welles avec C. Heston, J. Leigh 1958 | US | 1h35 Synopsis : Une bombe explose et fait deux victimes à Los Robles, petite ville à la frontière des Etats-Unis et du Mexique. Deux policiers, dont l’un utilise des méthodes peu orthodoxes, s’affrontent dans leur conception de la justice. Ma critique : J’ai de la chance actuellement, je vois beaucoup de très bons films. C’est aussi surtout car je sélectionne un peu plus… Orson Welles est un vrai maître de la mise en scène. La première scène avec sa succession de longs travelling où l’on sent que les trois protagonistes (la caméra, le couple Heston-Leigh et la voiture) jouent ensemble un ballet est époustouflante. Une vraie leçon de cinéma qui n’est pas sans rappeler l’expressionnisme allemand (voir notamment la première scène du “Dernier des hommes” de Murnau avec ses beaux mouvements de caméra) Les jeux de lumières sont aussi superbes. Welles utilise parfaitement le noir et blanc et ses contrastes. La scène du meurtre du “parrain” local en est un excellente illustration. Du côté de l’interprétation, Orson Welles (encore lui ! il est partout !!!) est surprenant dans son rôle de vicieux à la limite de la bouffonnerie et Charlton Heston fait bien pâle figure à côté de lui. On en oublie un peu le scénario et les quelques allusions entre le monde américain et mexicain mais ce n’est pas ça qui compte. La tête de maman Comédie dramatique de C. Tardieu avec K. Viard, C. Coulloud 2006 | FR | 1h35 Synopsis : Y’a 20 ans de ça, quelques années avant ma naissance, Maman a aimé un gars. Y’a 20 ans de ça, ils ont été séparés et ce con-là, quand il est parti, il a emporté avec lui le sourire de ma mère. Faut que je le retrouve, faut qu’il le lui rende. Sinon, moi, je meurs. Lulu, 15 ans. La Strada Drame de F. Fellini avec A. Quinn, G. Masina 1954 | ITL | 1h40 Ma critique : ça commence d’une manière sympa et originale : une fille cherche à redonner le sourire à sa mère en cherchant son premier amour. Les acteurs jouent bien notamment Karin Viard. Puis, la deuxième partie sombre dans le pathos et mise à part quelques scènes pas mal, ça vaut pas tripette. Donc, une moyenne entre quatre et zéro étoiles donne deux étoiles. J’aurais peut-être mettre dû mettre une seule étoile car deux jours après avoir vu ce film je m’aperçois que la deuxième partie occulte de plus en plus dans mon souvenir la première. Synopsis : Gelsomina a été vendue par sa mère a Zampano, qui la brutalise et ne cesse de la tromper. Ils partent ensemble sur les routes, vivant misérablement du numéro de saltimbanque de Zampano. Surgit Il Matto (le fou), violoniste et poète, qui seul sait parler à Gelsomina. Ma critique : C’est l’histoire d’une simplette qui aime la vie qui tombe amoureuse d’une brute à la limite de la bestialité. La qualité de ce film tient beaucoup aux deux acteurs principaux : Anthony Quinn et Giulietta Masina (la femme de Fellini) qui sont excellents. Cela m’a un peu fait penser à “Breaking the waves” avec tout de même moins d’intensité dramatique (d’où “seulement” trois étoiles). Anthony Quinn est partagé pendant tout le film entre sa bestialité et son humanité; on sent qu’il hésite, il est tenté de faire ressortir son humanité mais se ressaisit toujours. Ce n’est qu’à la fin, conscient du néant de sa vie, qu’il fait parler son humanité. A noter l’excellente musique dont la répétition tout au long du film est un vrai plaisir. La traversée de Paris Comédie dramatique de C; Autant-Lara avec J. Gabin, Bourvil 1956 | FR, ITL | 1h22 Synopsis : Dans le Paris de l’Occupation, Martin transporte des valises de viande pour le marché noir. Au cours d’une de ses nuits, il rencontre un certain Grangil qui décide de l’accompagner dans ses pérégrinations… La terre Drame de A. Dovjenko avec S. Svachenko, E. Micamova 1930 | Russie | 1h30 Ma critique : Je ne l’avais jamais vu ! Si on oublie les mimiques de Louis de Funès et le show de Gabin qui en rajoute des tonnes, qu’est-ce qu’on trouve ? Par moments, un documentaire intéressant sur l’occupation et ses conséquences, quelques belles scènes comme par exemple celle de l’arrestation de Gabin et Bourvil par les allemands où l’on ne voit que les ombres des acteurs,… Surtout, le film glisse progressivement vers la comédie dramatique lorsque Gabin avoue qu’il n’a Synopsis : En 1929, dans un village ukrainien, deux groupes 42 accompagné Bourvil dans son marché noir que par jeu, pour voir jusqu’où on pourrait aller. Malheureusement, Claude Autant-Lara ne va pas lui jusqu’au bout, c’est-à-dire la tragédie (je ne raconterais pas toutes les péripéties de la fin du film mais ceux qui l’ont vus comprendront): après l’écran noir et les bruits d’hommes marchant au pas on s’attend à entendre des coups de feu. Et, malheureusement (pour l’histoire), on tombe sur un plan d’une gare de Paris quelques années après l’action et là, on comprend que l’on finit vers la comédie et que tout est bien qui finit bien. J’aurais préféré la version tragique. Pour ceux qui ont lu Shakespeare, vous verrez que la différence entre ses comédies et ses tragédies est vraiment infime. Vers la fin, seul un petit facteur va faire pencher la balance dans un sens ou dans un autre. Je préfère quand il balance du côté de la tragédie car c’est souvent moins artificiel. D’où ma déception sur la fin de ce film. lente et périlleuse remontée dans le temps à la recherche de son identité. Après l’assassinat de sa compagne, Marie, il retrouve l’instigateur du programme Treadstone qui a fait de lui un assassin et l’a condamné à l’errance. S’estimant vengé par la mort de ce dernier, il n’aspire plus qu’à disparaître et vivre en paix. Tout semble rentré dans l’ordre : Treadstone ne serait plus qu’une page noire ? une de plus – dans l’histoire de l’Agence… Mais le Département de la Défense lance en grand secret un second programme encore plus sophistiqué : Blackbriar, visant à fabriquer une nouvelle génération de tueurs supérieurement entraînés. Jason est, pour le directeur des opérations spéciales, une menace et une tache à effacer au plus vite. Ordre est donné de le supprimer. La traque recommence, de Moscou à Paris, de Madrid à Londres et Tanger… Ma critique : Paul Greegrass (le réalisateur) aime bien le style documentaire avec la caméra qui a la bougeotte. J’ai détesté ce style pour “Vol 93” et je trouve que même si la nervosité de la caméra sert bien les scènes d’action, c’est un peu moins bien approprié pour les scènes de dialogue. ça donne mal au coeur par moments. De même le personnage en amorce d’un champcontre-champ prenant les trois quarts de l’écran, c’est un peu ridicule. J’ai commencé par le négatif, j’aurais plutôt dû commencer par le positif : c’est un excellent film d’action. Il y a du rythme, un minimum syndical de réflexion, une intrigue intéressante. Il y a aussi de belles vues des villes traversées par Jason Bourne, notamment la poursuite sur les toits de Tanger. Bref, dans son genre, un très bon film. La trêve Drame de F. Rosi avec J. Turturo, R. Serbedzija 1997 | FR, CH, ITL | 1 h 54 Synopsis : L’histoire pleine de rebondissements d’un groupe de déportés animés par un rêve de liberté qui avait presque disparu. Des Italiens, des Polonais, des Allemands, des Tchèques, des Français, des Grecs, juifs ou non, libérés par l’armée russe, entament une longue marche de retour vers leurs pays d’origine. Parmi eux, Primo Levi, jeune chimiste italien… Ma critique : Je viens de finir de lire “Les naufragés et les rescapés” (dernier livre de Primo Lévi écrit juste avant son suicide), je voulais donc revoir “La Trêve”. Je ne peux même pas dire que j’ai été déçu, j’avais le souvenir d’un film un peu long et pas forcément très intéressant. Je ne sais pas s’il est le reflet du livre car je ne l’ai jamais lu. En fait, la lecture de “Si c’est un homme” (mondialement connu) du même auteur (of course) ne m’avait pas non plus satisfaite. Ce livre ne valait que par la date de sa sortie, très peu de temps après la libération des camps. Depuis, il y a tellement de choses qui ont été écrites que l’horreur des camps d’extermination décrite par Lévi est devenue presque “banale”. En revanche, dans “Les naufragés et les rescapés”, j’ai lu ce que je n’avais jamais lu. C’est comme si quarante après être sorti d’Auschwitz, Primo Lévi, avait compris qu’il était déjà mort dans les camps. On avait tué son âme, pas son corps. Ce livre est très noir, surtout la première partie et m’a fortement touché et fait réfléchir. On comprend mieux le suicide de Primo Lévi peu de temps après. Mais, revenons au film, c’est une sorte de road-movie où le héros apprend progressivement la liberté (voir par exemple la début du film où il continue dans une relation maître-esclave avec le grec). Il n’y a malheureusement que quelques éclairs d’analyse par ci par là (faillait peut être pas faire fuir le public ricain !). Je finirai par cette phrase de Primo Lévi qui n’a jamais cru à la Providence et est toujours resté athée : “Dieu ne peut pas exister si Auschwitz existe” La veuve de Saint-Pierre Drame de P. Leconte avec J. Binoche, D. Auteuil 1999 | FR | 1 h 52 Synopsis : La tranquillité de Saint-Pierre, une petite île française au large du Canada, est troublée par un assassinat sauvage. Le coupable, Neel Auguste, est très vite arrêté et condamné à mort. Mais à Saint-Pierre, point de guillotine ni de bourreau. Le gouvernement français promet d’y remédier. En attendant, Auguste est placé sous la surveillance du capitaine. La femme de celui-ci s’intéresse de près au sort de Neel, en qui elle voit bonté et simplicité. Elle décide de se battre pour obtenir sa réhabilitation. Ma critique : Le sujet est intéressant : un homme devenu assassin sous l’emprise de l’alcool est condamné à être guillotiné. Mais, nous sommes en 1850 à Saint-Pierre et Miquelon où il n’y a ni guillotine ni bourreau. En attendant la “veuve” (surnom de la guillotine) le condamné se rachète auprès des habitants de l’île. Le problème, c’est que ce film n’est pas crédible. On ne comprend pas ce revirement très soudain. Il manque peut-être les quelques scènes qui permettent la transition ou une heure de plus. C’est joli mais sans plus. La vie de David Gale Drame de A. Parker avec K. Spacey, K. Winslet 2002 | US, UK | 2 h 12 La vengeance dans la peau Action de P. Greengrass avec M. Damon, J. Stiles 2007 | US | 1h56 Synopsis : Militant contre la peine capitale au Texas, le docteur David Gale, un professeur d’université, se retrouve à tort condamné à mort pour le viol et le meurtre de l’activiste Constance Harraway. Dans sa cellule, il reçoit Elizabeth Bloom, une journaliste qui mettra tout en oeuvre pour prouver son innocence. Mais y parviendra-t-elle ? Synopsis : Jason Bourne a longtemps été un homme sans patrie, sans passé ni mémoire. Un conditionnement physique et mental d’une extrême brutalité en avait fait une machine à tuer l’exécuteur le plus implacable de l’histoire de la CIA. L’expérience tourna court et l’Agence décida de le sacrifier. Laissé pour mort, Jason se réfugie en Italie et entreprend une Ma critique : Jusqu’où peut-on aller pour faire passer ses idées ? Très loin… comme le montre ce film sur la peine de mort. 43 C’est aussi un film sur le fanatisme : fanatisme religieux de Bush au Texas et fanatisme des abolitionnistes qui iront jusqu’au suicide pour aboutir à leur fin. Le film est bien fait même si l’on se doute assez vite de la fin. Kate Winslet montre qu’elle sait jouer autre chose que “Titanic”. Aldina, si belle qu’il la prend pour la Lune. Film sur la folie, “c’est également, déclare l’auteur, un film sur la télévision, ou plus exactement sur ce qu’elle a produit sur les effets d’émiettements d’une réalité qui ne peut plus se recomposer. C’est un film sur l’absence de sentiment et de morale d’une époque caractérisée par la vulgarité cynique de la télévision.” La vie des autres Drame de FH. von Donnersmark avec T. Thieme, M. Gedeck 2006 | All | 2h17 Ma critique : Est-ce que les bons films sont souvent ennuyeux ? Si l’on en croit François Truffaut, oui. “La voce della luna” comme beaucoup d’autres films de Fellini papillone dans tous les sens avec comme seul liant le personnage principal (interprété par Roberto Benigni). A partir du parcours d’un simple d’esprit et sa rencontre avec le joueur de flûte, le préfet parano… Fellini aborde plein de thèmes différents : la toute puissance des médias, l’église, les femmes. C’est très riche et un bonne façon de l’aborder est de le “consommer” (ou plutôt de le “déguster”) par petits bouts. Comme toujours la réalisation est parfaite, les mouvements de caméra harmonieux et l’esthétique très présente. Synopsis : Au début des années 1980, en Allemagne de l’Est, l’auteur à succès Georges Dreyman et sa compagne, l’actrice Christa-Maria Sieland, sont considérés comme faisant partie de l’élite des intellectuels de l’Etat communiste, même si, secrètement, ils n’adhèrent aux idées du parti. Le Ministère de la Culture commence à s’intéresser à Christa et dépêche un agent secret, nommé Wiesler, ayant pour mission de l’observer. Tandis qu’il progresse dans l’enquête, le couple d’intellectuels le fascine de plus en plus… Lancelot du Lac Drame de R. Bresson avec L. Simon, L. Duke 1974 | ITL, FR | 1h25 Ma critique : Que c’est long ! Je me suis endormi… deux fois ! J’ai eu l’impression de revoir des épisodes de Derrik. ça parle, ça parle et on n’avance pas trop. J’ai trouvé un peu artificielle l’idée du capitaine de la Stasi qui prend fait et cause pour les personnes qu’il espionne. En plus, j’ai l’impression que ces films sur l’exAllemagne de l’Est ne sont là que pour rappeler aux Allemands, lassés pour certains de payer encore des impôts pour l’unification, que la réunion des deux Allemagnes était nécessaire. Bref, je suis passé complètement à côté de ce film. Je mettrais ça sur le compte de décalage horaire… (je revenais d’Inde) Synopsis : Lancelot revient à la cour du roi Arthur, après l’échec de sa quête du Graal. Ma critique : Le plus déroutant des films de Bresson que j’ai vus. En fait, je pense que sa vision du cinéma (minimaliste au maximum) est peu compatible avec un film de chevaliers en armure. ça commence par des batailles avec jets de sang façon “Monty Python, sacré Graal” (sorti au cinéma un an après) ou plutôt “Kill Bill”. La manière de filmer le tournoi, à hauteur du garrot, développe une sensation d’enfermement assez désagréable. Le reste est assez conforme à Bresson : dépouillé, tragique (l’effet est toujours aussi bien rendu). Un conseil : n’abordez pas Bresson en visionnant ce film en premier, vous seriez déçu. La visite de la fanfare Comédie de E. Kolirin avec S. Gabai, R. Elkabetz 2007 | Israël | 1h26 Synopsis : Un jour, il n’y a pas si longtemps, une petite fanfare de la police égyptienne vint en Israël. Elle était venue pour jouer lors de la cérémonie d’inauguration d’un centre culturel arabe. Seulement à cause de la bureaucratie, d’un manque de chance ou de tout autre concours de circonstance, personne ne vint les accueillir à l’aéroport. Ils tentèrent alors de se débrouiller seuls, pour finalement se retrouver au fin fond du désert israélien dans une petite ville oubliée du monde. Un groupe de musiciens perdu au beau milieu d’une ville perdue. Peu de gens s’en souviennent, cette histoire semblait sans importance… Las Vegas parano Comédie dramatique de T. Gilliam avec J. Depp, B. Del Toro 1998 | US | 1h58 Synopsis : A travers l’épopée à la fois comique et horrible vers Las Vegas du journaliste Raoul Duke et de son énorme avocat, le Dr. Gonzo, évocation caustique et brillante de l’année 1971 aux Etats-Unis, pendant laquelle les espoirs des années soixante et le fameux rêve américain furent balayés pour laisser la place à un cynisme plus politiquement correct. Ma critique : J’avais lu de bonnes critiques donc je suis allé le voir et je n’ai pas été déçu ! Le risque aurait été de parler explicitement du conflit israélo-arabe. Le réalisateur a complètement évité cet écueil en montrant seulement comment deux communautés bien différentes, une fanfare de la police et les habitants d’un coin paumé du désert, arrivent à se connaître. Les différences sont plus fortes parce c’est une fanfare et des paumés que parce qu’il s’agit d’Egyptiens et d’Israëliens. Ici tout est en finesse et humour. Ma critique : J’ai toujours un a priori très positif avant d’aller voir un film de Terry Gilliam. Esthétiquement c’est une très belle réussite, on se demande si outre le fait de montrer l’effet des drogues, Gilliam n’était pas un peu sous acide en tournant ce film. Johnny Depp est fantastique dans son rôle de journaliste déjanté, Benicio Del Toro un peu en-dessous. Récemment, j’ai écrit que je commençais à m’habituer (mais c’est peut être un peu mauvais lorsque l’on s’habitue…) aux films de Fellini où cela papillonne sans trop de finalité sauf celle de montrer la société. Ici, c’est une description de l’Amérique des seventies. Mais, j’ai énormément, cruellement regretté l’absence d’histoire. On s’embête grave au bout d’une heure de film. Ce genre de film ne devrait pas dépasser 90 minutes. Après, cela sent trop le réchauffé ou le film à sketches (cf. par exemple “Pulp fiction” que Tarantino aurait dû amputer d’une heure pour être superbe !). La voce della luna Drame de F. Fellini avec P. Villaggio, N. Ottaviani 1990 | ITL, FR | 2h Synopsis : Le candide Ivo Salvini part pour une étrange contrée rendre l’escarpin d’argent qu’il a autrefois dérobé à la blonde 44 Le charme discret de la bourgeoisie Comédie dramatique de L. Bunuel avec F. Rey, P. Frankeur 1972 | ESP, ITL,FR | 1h40 Le choc des titans Fantastique de D. Davis avec H. Hamlin, J. Bowker 1980 | UK, US | 1h58 Synopsis : Les épreuves de Persée pour reconquérir Argos: Synopsis : Les Thévenot viennent dîner chez les Sénéchal. Surprise : le repas était prévu pour le lendemain. Une étude cynique et sans complaisance de l’hypocrisie bourgeoise qui épouse les chemins du rêve. Calibos, la Méduse, les scorpions géants… Ma critique : “Le choc des titans” marque la fin d’une époque : les films épiques avec effets spéciaux limite carton pâte. Je l’avais vu je pense peu de temps après sa sortie avec des yeux d’adolescent. Ici le côté kitsch et nian-nian a peu trop pris le dessus. La pose des Dieux (voir notamment Zeus entouré de lumière) est assez ringarde et un peu trop statique, le vautour géant complètement raté et m’a fait penser au dindon géant d”Un ticket pour l’espace” (c’est dire !). C’est vrai l’histoire , même si elle est archi-connue, est bien faite. C’est donc un bon divertissement dont la mise en scène a bien vieilli. Ma critique : Enfin je retrouve le Bunuel un peu délirant du “Chien Andalou”. Ici c’est plus fin, moins démonstratif, plus accessible et bien fait. Cette critique acerbe de la bourgeoisie mêlant réalité et rêve montrant leurs peurs est très distrayante car peu conventionnelle. A voir absolument en complètement de “Boudu sauvé des eaux”. En revanche, il y a une chose que j’ai moins aimé : ce sont les bruits masquant volontairement certaines explications (notamment lors de la scène entre le ministre et le commissaire de police). Je ne reproche pas le procédé. Je reproche le fait que c’est une reprise d’un effet déjà utilisé cinq ans auparavant par Godard dans “Made in USA” (et peut-être a-t-il été utilisé par d’autres auparavant). J’attendais mieux de Bunuel. Le coeur des hommes Comédie dramatique de M. Esposito avec G. Darmon, JP Darroussin 2002 | FR | 1h47 Le choc des tempêtes Action, Drame de D. Lowry avec T. Gibson, N. McKeon 2004 | US | 2h45 Synopsis : Alex, Antoine, Jeff et Manu, quatre amis à la fois solides et immatures, sont au tournant de leur vie d’adulte. Ils se voient régulièrement, aiment tchatcher, s’engueuler et rire ensemble. Issus de milieux populaires, ils ont atteint leurs objectifs professionnels : Alex et Jeff ont créé un petit groupe de presse sportive qui marche bien, Antoine est prof de gym dans un grand lycée parisien, Manu a une boutique charcuterietraiteur qui ne désemplit pas. Ce printemps-là, une série d’événements, la mort d’un père, l’infidélité d’une femme, le mariage d’une fille, les touche et les rapproche encore davantage. Confrontés à des situations qu’ils ne maîtrisent pas, ils se font des confidences, s’expliquent, s’aident, s’affrontent et se remettent en question. Leur rapport aux femmes est au coeur de tous leurs problèmes, de toutes leurs conversations, de tous leurs conflits… Synopsis : Amy Harkin décide d’enquêter sur la longue vague de sécheresse qui sévit sur la ville de Chicago. Cependant, le climat ne cesse d’empirer, la ville se retrouve prise entre trois fronts atmosphériques des plus destructeurs. Une panne d’électricité empêche alors de prévenir la population de Chicago des dangers qui la menace… Ma critique : A vouloir en faire trop, on manque la cible. C’était intéressant de voir ce film après avoir vu “Une vérité qui dérange”. En effet, ce film permet de montrer les conséquences du réchauffement climatique d’une façon moins spectaculaire que “Le jour d’après” mais assez impressionnant tout de même. Mais comme si le cela ne suffisait pas le réalisateur rajoute au thème du réchauffement la poursuite aveugle du profit, l’orgueil de la presse, le piratage informatique et les conséquences néfastes de la libéralisation de la distribution de l’énergie. On a l’impression que c’est parce que tout ces facteurs sont assemblés que l’on arrive à la catastrophe. Cela minimise leur effet individuel comme si le réalisateur n’osait pas aller trop loin (de peur de fâcher quelques lobbys ?). En revanche, le film montre relativement bien l’équilibre précaire sur lequel nous sommes assis : quelques jours sans électricité peut nous ramener à l’âge de pierre (cf. ce que disait Einstein : “Si les abeilles disparaissaient, en une semaine il n’y aurait plus de civilisation sur terre”). Le film dérive vite vers le film catastrophe avec ses canons : les petites histoires individuelles dans la grande histoire, le sacrifice… On sent qu’à la fin, il manque un peu de budget car le film se concentre plus sur les personnages que sur la tempête (il y aurait eu matière à plein d’effets spéciaux). Je ne résiste pas au fait de citer la phrase finale (je l’ai rapidement gribouillée sur mon carnet donc je ne suis pas sûr de refléter exactement la réalité) : “Nous devons travailler et cette fois construire un monde meilleur”. A peine aussi tarte que les dialogues de “Capitaine Sky et le monde de demain” ! Ma critique : L’histoire des quatre copains ayant chacun leur petites caractéristiques, leurs histoires de coeur etc. Cela ne vous rappelle pas quelque chose ? Eh bien si ! Ce film, c’est un remake la série “Un éléphant ça trompe énormément” et “Nous irons tous au paradis” avec la petite pointe d’humour en moins. J’ai donc trouvé ce film beaucoup trop académique et trop lisse. C’est vrai les vues de Paris et du Lubéron sont sympas mais cela fait trop exercice de style. Ce qui fait quand même que ce film se laisse regarder : quatre très bons acteurs ! Le come-back Comédie, Romance de M. Lawrence avec H. Grant , D. Barrymore 2006 | AUS, USA | 1h43 Synopsis : Le chanteur pop Alex Fletcher a connu la gloire dans les années 80, avant d’en être réduit à hanter les podiums des parcs de loisirs, foires agricoles et autres temples de la chansonnette rétro. Ce talentueux musicien, que chacun croit fini, se voit cependant offrir un come-back de la dernière chance lorsque la jeune diva Cora Corman l’invite à écrire et enregistrer en duo avec elle une chanson de son prochain album. L’ennui est 45 qu’Alex n’a rien composé depuis dix ans, qu’il n’a jamais été parolier… et qu’il doit livrer son chef-d’oeuvre dans la semaine ! C’est alors qu’entre en scène la fantasque et craquante Sophie Fisher, dont le verbe haut en couleur, aussi inventif qu’imagé, ravit notre artiste. Celle-ci hésite à collaborer avec un personnage aussi léger qu’Alex, mais la musique, qui sait si bien adoucir les moeurs, a aussi le don d’enflammer les coeurs… Le couperet Thriller de Costa-Gavras avec J. Garcia, K. Viard 2004 | FR | 2 h 02 Synopsis : Bruno Davert est un cadre très supérieur dans une usine de papier. S’étant fait licencier avec quelques centaines de ses collègues pour cause de délocalisation, il est prêt à tout pour retrouver un poste à son niveau, même à tuer ses concurrents. Ma critique : J’ai l’impression d’avoir vu ce film cent fois alors ma critique ne va être qu’un copier-coller des mes autres critiques sur les films de romance US. Le scénario est toujours le même : un homme et une femme se rencontrent, couchent ensemble, finalement ne veulent pas s’avouer qu’ils sont amoureux l’un de l’autre, s’engueulent à mort (!) et se réconcilient à la fin !!! Evidemment au passage on rigole quand même (c’est pour ça que j’ai mis une étoile); surtout au générique de début avec la volontairement pitoyable prestation de Hugh Grant en star de la pop des années 80. Pendant tout le film, je me suis dit qu’il avait fait des progrès puisqu’il avait rajouté une nouvelle expression à son répertoire : l’expression neutre. Et enfin, sur la fin du film, on retrouve l’expression favorite de Hugh Grant : air de chien battu avec les paupières qui tombent. C’était rigolo dans “Quatre mariages et un enterrement”, là ça devient lassant. Je donne à ce film un navet de bronze. C’est d’ailleurs plutôt une récompense collective pour toutes les comédies nazes de ce genre que j’ai vues récemment. Ma critique : Le sujet est intéressant et original : un chômeur assassine les candidats potentiels au poste qu’il veut briguer. Comme c’est un Costa-Gavras, évidemment il rajoute une touche d’anti-mondialisation. Mais, le film devient ennuyeux, le dénouement est amoral et on se demande ce que fait la police ! Et, cerise sur le gâteau, la fin est bien bêta et tellement conventionnelle… (Cf. “Eve” de Mankiewicz pour ceux qui connaissent. Désolé, c’est le premier exemple qui me vient en tête mais il doit y en avoir d’autres). Le dernier des hommes Drame de FW. Murnau avec E. Jannings, M. Delschaft 1924 | All | 1h30 Le corbeau Drame de HG. Clouzot avec P. Fresnay, G. Leclerc 1943 | FR | 1h32 Synopsis : Un portier de grand hôtel, si fier de sa livrée, est relégué à la garde des lavabos quand son âge ne lui permet plus de porter les bagages des voyageurs… Méprisé par ses employeurs, humilié par son entourage, il sombrera dans la déchéance avant de retrouver sa gloire perdue. Synopsis : Le docteur Germain, qui travaille dans une petite ville de province, reçoit des lettres anonymes signées Le Corbeau l’accusant de plusieurs méfaits. Cependant il n’est pas le seul à en recevoir. Toute la ville est bientôt menacée et le fragile équilibre se défait, la suspicion règne. Le docteur Germain décide de mener une enquête. Ma critique : Autant j’avais trouvé la mise en scène de “Faust” (de Murnau aussi) ringarde, autant j’ai trouvé ce film très bien fait. Evidemment, il fait partie du mouvement expressionniste allemand des années 20, donc je suis par définition conquis : beaux mouvements de caméras (travelling arrière, vertical,…), belles images (notamment au début du film, le tourniquet de l’hôtel), scène de rêve filmée en flou et surimpression, et surtout… pas d’intertitres. Ce manque d’intertitres permet de renforcer la puissance de l’image qui fait office de langage. L’histoire n’est pas spécialement originale mais montre qu’à chaque niveau de l’échelle sociale on peut trouver une fierté à sa situation. En revanche la deuxième fin (qui rajoute dix minutes au film) est crétine et n’apporte rien du tout. Cette “happy end” a due être faite pour le public US. Ma critique : Il n’y a qu’une seule chose qui m’ai gênée dans ce film : le fait qu’il soit produit par la Continental, c’était la structure de production du cinéma français pendant l’Occupation. Le climat de suspicion du film peut être aussi bien interprété comme une critique de la Résistance ou même de l’Etat de Vichy. Le film se met lentement en place, Pierre Fresnay est un peu énervant avec son ton obséquieux et ses fausses confidences. Puis, lorsque les lettres du corbeau se multiplient et que le docteur Germain cède à Denise, tout s’emballe et le film devient très captivant. On en vient à faire comme les personnages et accuser tout le monde d’être le corbeau. Ce film est aussi une critique acerbe de la vie de province avec ses notables consanguins qui se tiennent les coudes. La remarque de Denise lorsqu’elle traite Germain de “bourgeois” et non de “crétin” est très bien vue. J’ai noté deux très belles scènes : – Lorsque l’infirmière court dans les rues de la ville poursuivie par les bruits de la foule que l’on ne voit pas. Cela montre qu’il vaut mieux suggérer que montrer pour multiplier l’effet de tension de la scène. – Lors du cortège de l’enterrement, les gens s’écartent du papier tombé au pied du corbillard puis lorsque la foule commence à s’en prendre à l’infirmière, on voit une succession de plans en plongée et contre-plongée suivant que le cinéaste cadre sur les accusateurs ou l’accusé. Le dernier roi d’Ecosse Drame, Historique de K. MacDonald avec F. Whitaker, G. Anderson 2006 | UK | 2h05 Synopsis : Jeune médecin écossais tout juste diplômé, Nicholas Garrigan débarque en Ouganda en quête d’aventure et décidé à venir en aide à la population. Peu après son arrivée, il est appelé sur les lieux d’un accident : le nouveau leader du pays, Idi Amin Dada, a percuté une vache avec sa Maserati. La façon dont Garrigan maîtrise la situation, son calme et sa franchise surprennent Amin Dada. Fasciné par l’Histoire et la culture écossaise, il trouve le jeune homme sympathique et lui propose de devenir son médecin personnel. Séduit par le charisme du chef de l’Etat, le jeune médecin rejoint le cercle présidentiel au sein duquel il mène grand train. Bombardé confident du dictateur, piégé au coeur de la mégalomanie meurtrière d’Amin Dada, Garrigan, témoin d’enlèvements et d’assassinats, devient malgré lui peu à peu complice d’un des plus terrifiants régimes africains du XXème siècle. 46 Ma critique : ça commence pas des paysages d’Afrique avec le mélange du vert des arbres et du rouge de la latérite. Cela m’a rappelé le Gabon. Puis après, cela s’accélère un peu trop. On ne voit pas comment tout d’un coup Amin Dada sombre dans la paranoïa et le médecin écossais dans la complicité de ses crimes. Je pense que le processus est un peu plus long et aurait mérité plus de scènes. Il y a une très bonne scène ou Forest Whitaker montre tout son talent d’acteur lorsqu’il se fâche avec Nicholas à propos de l’expulsion des Indo-Pakistanais. Il y a des grands mouvements de bras, un beau montage… En revanche la scène de la pendaison avec des crochets est franchement très gore et inutile. Il y a aussi quelques “gadgets” qui n’apportent rien au film : le gros plan sur un moustique au début du film qui pique le médecin, le vol des papillons au milieu du film et le gros plan de l’aiguille qui rentre dans le bras d’Amin Dada quand Nicholas lui fait une piqûre. Je ne sais pas ce que voulait faire le réalisateur avec ça : rajouter trois plans, faire de l’esthétisme… du vent plutôt ! Le fabuleux destin d’Amélie Poulain Comédie de JP. Jeunet avec A. Tautou, M. Kassovitz 2000 | FR | 2 h Synopsis : Amélie, une jeune serveuse dans un bar de Montmartre, passe son temps à observer les gens et à laisser son imagination divaguer. Elle s’est fixé un but : faire le bien de ceux qui l’entourent. Elle invente alors des stratagèmes pour intervenir incognito dans leur existence. Le chemin d’Amélie est jalonné de rencontres : Georgette, la buraliste hypocondriaque ; Lucien, le commis d’épicerie ; Madeleine Wallace, la concierge portée sur le porto et les chiens empaillés ; Raymond Dufayel alias “l’homme de verre”, son voisin qui ne vit qu’à travers une reproduction d’un tableau de Renoir. Cette quête du bonheur amène Amélie à faire la connaissance de Nino Quincampoix, un étrange “prince charmant”. Celui-ci partage son temps entre un train fantôme et un sex-shop, et cherche à identifier un inconnu dont la photo réapparaît sans cesse dans plusieurs cabines de Photomaton. Le diable probablement Drame de R. Bresson avec H. de Maublanc, A. Monnier 1976 | FR | 1h40 Ma critique : Je l’ai vu au moins quatre fois et à chaque fois c’est un immense plaisir. C’est simple et bêta mais à la fois tellement humain. C’est un patchwork de plein de petites idées qui me rappellent tellement de choses et qui s’assemblent à la perfection. C’est Bergman (pour le côté difficulté de communication) mélangé à Capra (pour le côté frais, naïf et franchement positif). Ce sont les grands yeux noirs d’Audrey Tautou et les airs de grand niais de Kassovitz. C’est aussi une technique et un esthétisme irréprochables : le tirage forcé sur le vert (ma couleur préférée) et son association avec le rouge donnent une chaleur et renforcent le côté onirique du film, l’utilisation des focales longues pour jouer sur la profondeur de champ, les effets spéciaux utilisés à bon escient, les mouvements de caméra… Vous avez compris, si il y avait cinq étoiles ce film les aurait. Synopsis : Les interrogations sur le sens du monde d’un groupuscule anarchiste et surtout celles de Charles, jeune homme acceptant difficilement le gaspillage de la vie et qui opte pour le suicide. Ma critique : Je n’avais que huit ans en 1976 donc je ne peux pas dire comme Télérama que ce film se trompe complètement sur la jeunesse d’alors. J’ai trouvé que c’était un excellent film sur le nihilisme, la jeunesse désenchantée quelle que soit l’époque. C’est aussi le premier film de cette époque que je vois aborder le thème écologique. Bresson en concentrant comme toujours sur un seul thème et en utilisant une mise en scène minimaliste le traite avec merveille. Le diable s’habille en Prada Comédie de D.Frankel avec M. Streep, A. Hattaway 2005 | US | 1h50 Le golem Comédie dramatique de P. Wegener avec P. Wegener, L. Salmonova 1920 | All | 1h15 Synopsis : Fraîchement diplômée, Andrea débarque à New York et décroche le job de rêve. Mais en tant qu’assistante de la tyrannique rédactrice en chef d’un prestigieux magazine de mode, elle va vite découvrir ce que le mot “enfer” veut dire… Synopsis : Film expressionniste inspire par des événements d’une chronique ancienne. Ma critique : C’est un grand classique du cinéma expressionniste allemand : cela ne veut pas dire que j’allais aimer les yeux fermés. Et cela a été le cas : le jeu d’acteurs est ringard (notamment les expressions de peur et d’amour), il y a trop d’inter-titres, l’histoire n’est pas passionnante mis à part qu’elle anticipe (ou plutôt décrit) la montée de l’anti-sémitisme treize ans avant l’installation du nazisme … Cette critique me rappelle celle que j’ai faite sur “Dr Jekyll et Mr Hyde” : la vieillesse d’un film n’est pas un gage de qualité. Seule chose intéressante et que l’on retrouve chez d’autres cinéastes de cette époque (voir notamment “Intolérance” de Griffith) : la colorisation différente des scènes. On passe du bleu, au vert, au rouge… Ma critique : Deuxième film vu dans l’avion (le vol était un peu long !). Ce film m’a fait pensé au “Rôle de sa vie” que j’ai vu récemment mais en beaucoup plus ironique. C’est un film pas fatiguant, qui force beaucoup le trait, et finalement qui se laisse regarder. A noter, Meryl Streep amusante dans ce rôle à contreemploi. Ce n’est pas un chef-d’oeuvre non plus, donc je n’ai mis que deux étoiles. Mes notes sont un peu comme celles de compétitions de plongeons : le réalisateur choisit un sujet plus ou moins difficile qui détermine la note maximale qu’il peut obtenir. Ici, la note maximale était aux alentours de 2-3, donc il s’en sort bien ! 47 Le goût de la cerise Comédie dramatique de A. Kiarostami avec H. Ershadi, A. Bagheri 1996 | Iran | 1h30 Le grand pardon Comédie dram. de A. Arcady avec R. Hanin, JL. Trintignant 1981 | FR | 2 h 10 Synopsis : Un homme d’une cinquantaine d’années cherche quelqu’un qui aurait besoin d’argent pour effectuer une mission assez spéciale. Au cours de sa quête, il rencontre dans la banlieue de Téhéran un soldat, un étudiant en théologie et un gardien de musée, vivant à la limite de la marginalité. Chacun va réagir à sa proposition de façon différente. Synopsis : Armé de ses jumelles, le commissaire Duche surveille de sa voiture la réception donnée à la villa de Raymond Bettoun. Ce dernier dirige le clan des juifs pieds-noirs, qui règne en maître dans le milieu du racket. Duche n’a jamais réussi à confondre la famille Bettoun. Mais dans l’ombre, Pascal Villars a jure la perte des Bettoun. Il va réussir à dresser le clan des Arabes contre celui des Juifs. Ma critique : Ce film est un OVNI : un homme maraude en voiture à la recherche de quelqu’un qui va l’aider à mourir. A force le bruit des roues de la voiture sur la gravier devient presque énervant. Il montre la nullité de la vie du héros qui veut mourir parce qu’il n’est pas heureux. Les réactions des trois “candidats” possibles sont différentes et passionnantes notamment dans le cas du séminariste et du taxidermiste. Chacun a sa conception de la vie, du péché et nourrit la réflexion. ça parle peut être un peu trop et j’aurais préféré quelques plans séquence pour laisser “respirer” le film (d’autres pourront le trouver chiant car il ne se passe rien), ça c’est ma déformation Tarkoskienne ! La fin est étonnante mais pas assez ouverte à mon goût (ou trop peut être ? …) Ma critique : « Le Grand Pardon » c’est Vito Corleone chez les pieds noirs. Le film commence exactement comme « Le Parrain » de Coppola : une réception familiale chez le patriarche qui reçoit ses ouailles dans son bureau. . La réalisation est classique sans trop d’originalité. On retrouve les protagonistes habituels des films d’Arcady : Darmon, Jean Benguigui et Roger Hanin, royal dans son rôle de parrain qui nous fait aimer cette version bien de chez nous ! Le hasard Comédie dramatique de K. Kieslowski avec B. Linda, T. Lomnicki 1982 | Pologne | 2h02 Le grand appartement Comédie de P. Thomas avec L. Casta, M. Amalric 2006 | FR | 1h43 Synopsis : Trois versions du destin d’un jeune homme indécis suivant qu’il prend ou rate un train. Ma critique : Le début du film va un peu trop vite et on s’y perd Synopsis : Francesca et Martin vivent, entre réalité et fiction, dans une joyeuse bohême. Et surtout au-dessus de leurs moyens. Ils occupent en effet un immense appartement à petit loyer qu’ils doivent aux bontés de la vieille loi de 1948. Ce grand appartement est le phalanstère de l’amitié. Leur ami, metteur en scène, le transforme en studio de cinéma. Tous leurs parents excentriques ou malmenés par le sort y trouvent refuge. La vie y est un vaudeville et une fête permanente, pimentée par les mésaventures érotiques de Martin, séducteur malgré lui, et par les liaisons d’Adrien, fasciné par les fromagères et les vendeuses de légumes. Ce grand appartement est le dernier paradis sur terre, plein de musique, de danses et de passion. Francesca doit le défendre contre la rapacité de la propriétaire qui veut récupérer l’appartement pour le vendre… un peu. Après cela s’arrange bien. L’idée est excellente : montrer le destin d’un homme suivant le fait qu’il arrive ou non à prendre un train. Kieslowksi nous montre qu’à un moment de la vie, un petit fait anodin peut radicalement changer la vie d’un homme. Ici, il deviendra soit communiste, soit opposant, soit conformiste. Cela m’a fait penser un peu à “Lacombe Lucien” où le héros qui aurait pu très bien tomber dans la Résistance, mais finalement devient membre de la Milice. Ce film est extrêmement pessimiste car toutes les voies sont sans issues. Même celle du conformisme aboutit à l’échec (je ne vous en dis pas plus !). C’est noir, très noir ! Le jour d’après Science-Fiction, Action de R. Emmerich avec D. Quaid, J. Gyllenhaal 2004 | US | 2 h Ma critique : Le film est assez original par deux aspects : ici pas de voix-off mais l’action est commentée en off par les acteurs eux-mêmes face caméra, c’est amusant mais un peu lassant à la fin. Le deuxième aspect est plutôt une scène, celle du tournage du film dans l’appartement un peu délirante et étonnante par l’importance (en durée) qu’elle prend dans le film. On sent que le réalisateur a voulu se faire plaisir car elle aurait apporté autant de choses en étant trois fois plus courte. Sinon, le faux air d’Amélie Poulain avec le café où se retrouve les habitués ainsi qu’un poète raté m’a un peu agacé. La scène sur les banquiers m’a fait rigoler mais je ne suis pas sûr qu’elle intéresse tout le monde. Le reste du film est assez peu crédible. Du côté des acteurs, Pierre Arditi est toujours aussi bien, Mathieu Almaric étonnant et Laetitia Casta bof, bof mis à part dans le scène de nu ! Synopsis : Le climatologue Jack Hall avait prédit l’arrivée d’un autre âge de glace, mais n’avait jamais pensé que cela se produirait de son vivant. Un changement climatique imprévu et violent à l’échelle mondiale entraîne à travers toute la planète de gigantesques ravages : inondations, grêle, tornades et températures d’une magnitude inédite. Jack a peu de temps pour convaincre le Président des Etats-Unis d’évacuer le pays pour sauver des millions de personnes en danger, dont son fils Sam. A New York où la température est inférieure à – 20° C, Jack entreprend une périlleuse course contre la montre pour sauver son fils. Ma critique : J’ai déjà parlé rapidement de ce film dans ma critique du “Choc des tempêtes”. Evidemment c’est un blockbuster US bourré d’effets spéciaux comme l’affectionne Roland Emmerich. Evidemment le côté “Monsieur je sais tout avant tout le monde et j’ai raison contre tous” de Dennis Quaid 48 est un peu énervant mais tellement nécessaire au genre film catastrophe. Evidemment ce film parle aussi du sacrifice, des relations Nord-Sud, il y a une histoire d’amour et un petit couplet sur les relations père-fils mais cela est nécessaire pour captiver l’attention du spectateur lambda. Et à part ça ? Et bien, cela aborde bien le sujet du réchauffement climatique avec des hypothèses réalistes (l’arrêt du courant Nord Atlantique). Je regrette seulement que les conséquences demeurent peu crédibles : ça va un peu trop vite. Et même, si on en sait rien, je pense que le message aurait eu plus de force en montrant une dégradation un peu plus lente du climat. Mais, cela aurait nui au côté grand spectacle du film alors… semaines. Et j’en ai encore deux dans ma pile de DVD. J’ai vu hier “Tempo di Viaggio” documentaire de Tarkovski fait en Italie pendant l’écriture du scénario de “Nostalghia”. A un moment, son co-scénariste lui pose des questions d’étudiant sur ses cinéastes préférés. Tarkovski cite entre autres Bresson pour sa simplicité et la manière dont il a épuré son cinéma au maximum. Dans une de mes critiques j’avais parlé de Haïku (petits poèmes japonais de trois strophes pour ceux qui ne le savaient pas ou ne m’ont pas déjà lu). “Le journal d’un curé de campagne” c’est un film simple sur un personnage simple. Bresson a réussi à faire passer toute l’innocence et la simplicité du personnage. Je n’ai pas lu le livre de Bernanos et ne sait pas si Bresson s’en est écarté ou en a diminué l’intensité mais c’est très bien fait. Le journal d’Anne Frank Drame de G. Stevens avec M. Perkins, J. Schildkraut 1958 | US | 2h50 Le journal d’une femme de chambre Comédie dramatique de L. Bunuel avec J. Moreau, G. Géret 1964 | ITL, FR | 1h38 Synopsis : Otto Frank est le seul de sa famille à avoir survécu à la déportation. Il revient en pèlerinage dans le grenier d’Amsterdam où il s’est cache durant deux ans avec sa famille et découvre le journal où sa fille, Anne, tenait une correspondance avec une amie imaginaire. Synopsis : Engagée comme femme de chambre chez les Monteil, Célestine observe les petits travers de chacun. Ma critique : ça commence par une description critique de la vie de la bourgeoisie de province vue par les yeux de la femme de chambre parisienne. Puis, deux morts et le film bascule dans les machinations, l’ambition et devient très cynique. C’est très bien fait ! La mise en scène est assez neutre et aurait mérité un peu plus d’originalité. Trois étoiles pour le sujet et pas grand chose pour le reste. Ma critique : Le film commence et finit comme Macbeth d’Orson Welles : de la musique sur fond d’écran noir. Je venais de finir le livre (je sais, ça craint d’avoir attendu tout ce temps pour le lire). Comme dans le livre, le film aborde très bien deux thèmes principaux : le passage de l’enfance à l’adolescence et la condition des juifs pendant la deuxième guerre mondiale. Il y a quelques inventions par-ci par-là mais vraiment pas grand chose de nuisible à la qualité du film et à la fidélité à l’oeuvre. J’ai aussi beaucoup aimé la mise en scène. Voici quelques belles réussites glanées au cours du film : – un beau travelling au début du film montrant les lieux d’habitation de la famille Frank. On retrouve d’ailleurs un plan identique lors d’un des cambriolages de l’entrepôt. – les attitudes des “habitants” de l’entrepôt pendant l’annonce des bombardements par les sirènes d’alerte. – un plan où les huit “habitants” regardent les bombardiers passer à travers la fenêtre du grenier. Le plan est conventionnel mais très bien composé. Enfin, on ne se rend pas du tout compte de la longueur du film (2h50). Le labyrinthe de Pan Fantastique de G. Del Toro avec I. Baquero, S. Lopez 2006 | ESP, US, Mexique | 1h52 Synopsis : Espagne, 1944. Fin de la guerre. Carmen, récemment remariée, s’installe avec sa fille Ofélia chez son nouvel époux, le très autoritaire Vidal, capitaine de l’armée franquiste. Alors que la jeune fille se fait difficilement à sa nouvelle vie, elle découvre près de la grande maison familiale un mystérieux labyrinthe. Pan, le gardien des lieux, une étrange créature magique et démoniaque, va lui révéler qu’elle n’est autre que la princesse disparue d’un royaume enchanté. Afin de découvrir la vérité, Ofélia devra accomplir trois dangereuses épreuves, que rien ne l’a préparé à affronter… Le journal d’un curé de campagne Drame de R. Bresson avec C. Laydu, A. Balpétré 1950 | FR | 2h Ma critique : Ce film mélange deux intrigues : la fin de la guerre civile espagnole et les rêveries d’une petite fille en manque de père. La première intrigue est intéressante et Sergi Lopez est très bon en brute sanguinaire. La deuxième intrigue est un peu bêta et les effets spéciaux ne sont pas vraiment à la hauteur (notamment le crapaud géant qui est ridicule). Mais mis à part la relative faiblesse de la seconde intrigue, ce qui m’a particulièrement étonné et déçu c’est l’absence de lien entre les deux. J’ai attendu pendant tout le film une explication que je n’ai pas trouvée. G. Del Toro n’a pas voulu choisir entre les deux. Il aurait mieux fait de réaliser deux films ! Synopsis : A sa sortie du séminaire, un jeune prêtre intègre sa première paroisse : d’Ambricourt. Idéaliste et dévot, il se heurte très vite à l’hostilité de ses ouailles. La châtelaine notamment fait preuve d’un athéisme fanatique depuis la perte d’un de ses enfants. Elle meurt peu après avoir retrouvé la foi. Dès lors les haines se cristallisent autour du jeune curé. Accusé par le village d’être alcoolique, alors qu’il souffre sans le savoir d’un cancer à l’estomac qui l’empêche peu à peu de s’alimenter, il meurt loin du village, chez l’un de ses amis prêtre défroqué. Ma critique : Et hop ! Mon troisième Bresson en quelques 49 Le mépris Drame de JL. Godard avec B. Bardot, M. Piccoli 1963 | ITL, FR | 1 h 45 Synopsis : Paul Javal, scénariste, et sa jeune femme semblent former un couple uni. Un incident apparemment anodin avec un producteur va conduire la jeune femme à mépriser profondément son mari. sens surdéveloppé. Survivant misérablement, il parvient à se faire embaucher comme apprenti chez les maîtres parfumeurs de la capitale. Il découvre alors les techniques et les secrets de la fabrication des parfums. Son don lui permet de composer quelques chefs-d’oeuvre olfactifs, mais son but ultime devient rapidement la mise au point de la fragrance idéale, celle qui lui permettrait de séduire instantanément tous ceux qui croiseraient son sillage. Dans sa recherche d’ingrédients, Grenouille est irrésistiblement attiré par le parfum naturel des jeunes filles. Il va aller jusqu’à en tuer beaucoup pour leur voler leur odeur… Ma critique : C’est toujours un plaisir de revoir ce film et de le faire découvrir à d’autres. Tout y est : l’économie de plans (149 contre 500 à 600 pour un film “normal”), la lumière, le corps de Brigitte Bardot (pas la voix !!!), Fritz Lang. Rien que le générique du début (lu par Jean-Luc Godard, il n’y a rien d’écrit à l’écran) et le citation d’André Bazin mettent directement dans l’ambiance. La première scène est mythique puis le film déroule lentement sa trame. Il n’y a pas vraiment d’action, d’événements (à part la fin) mais on ne s’embête pas tout au long du film. Ma critique : Le film est assez fidèle au livre, du moins ce dont je m’en souviens puisque je l’ai lu il y a près de vingt ans. Les décors sont bien faits notamment les reconstitutions de Grasse et de Paris. Cela m’a rappelé les tableaux de Paris au 18ème siècle que j’ai revus récemment au musée Carnavalet. Il n’est pas facile de faire un film sur les odeurs mais le réalisateur s’en sort plutôt bien. En revanche, le film comporte quelques longueurs (qui ont déclenché un magnifique bâillement d’un des spectateurs qui a fait rire toute la salle à un moment où on s’embêtait un peu…). Je trouve que la scène d’orgie à la fin du film aurait pu être mieux faite et l’utilisation du ralenti m’a énervé (crétin !). Le nombre 23 Thriller de J. Schumacher avec J. Carrey, V. Madsen 2007 | US | 1h40 Le parrain Drame, Policier de FF. Coppola avec M. Brando, A. Pacino 1972 | US | 2 h 55 Synopsis : Walter menait une vie paisible, jusqu’à ce qu’il découvre un étrange roman, Le Nombre 23. D’abord intrigué par ce thriller, Walter s’aperçoit rapidement qu’il existe des parallèles troublants entre l’intrigue et sa propre vie. Peu à peu, l’univers du livre envahit sa réalité jusqu’à l’obsession. Comme Fingerling, le détective de l’histoire, Walter est chaque jour plus fasciné par le pouvoir caché que semble détenir le nombre 23. Ce nombre est partout dans sa vie, et Walter est de plus en plus convaincu qu’il est condamné à commettre le même meurtre que Fingerling… Des images cauchemardesques se mettent à le hanter, celles du terrible destin de sa femme et d’un de leurs amis, Isaac French. Walter ne pourra plus échapper au mystère de ce livre. Ce n’est qu’en découvrant le secret du nombre 23 qu’il aura une chance de changer son destin… Synopsis : En 1945, à New York, les Corleone sont une des cinq familles de la mafia. Don Vito Corleone, ” parrain ” de cette famille, marie sa fille à un bookmaker. Sollozzo, ” parrain ” de la famille Tattaglia, propose à Don Vito une association dans le trafic de drogue, mais celui-ci refuse. Sonny, un de ses fils, y est quant à lui favorable. Afin de traiter avec Sonny, Sollozzo tente de faire tuer Don Vito, mais celui-ci en réchappe. Michael, le frère cadet de Sonny, recherche alors les commanditaires de l’attentat et tue Sollozzo et le chef de la police, en représailles. Michael part alors en Sicile, où il épouse Apollonia, mais celleci est assassinée à sa place. De retour à New York, Michael épouse Kay Adams et se prépare à devenir le successeur de son père… Ma critique : Je n’avais pas reconnu Jim Carrey dans le rôle principal. Je suis tellement habitué à le voir faire des pitreries… Le départ de l’histoire est intéressant : un homme devient obsédé par les chiffres mais j’avoue que dans ce style là, je préfère nettement le côté scientifique de Pi. La voix-off renforce bien le côté mystérieux de ce thriller qui s’emballe bien sur la fin même si cet emballement est un peu tordu. Le film aborde rapidement un thème que j’aime bien sur les petites causes et les grands effets mais cela reste à l’état de poncif. La fin est morale : “Le destin n’existe pas, il n’y a que des choix !”. Sniff… Que c’est beau !!! J’aurais nettement préféré une fin où l’amour ne triomphe pas et où le héros se fait écraser par le bus comme dans une bonne tragédie grecque (ceux qui me lisent régulièrement savent combien j’aime les tragédies grecques). Ma critique : Une semaine que je n’ai pas écrit de critiques. J’ai fait aussi un peu ma grève des films. En fait, je n’ai vu que des débuts de films que j’ai vite arrêtés car je les trouvais un peu nullos. Je suis bien incapable d’ailleurs de vous dire lesquels. Je suis donc revenu aux grands classiques. Ah ! Les cinq familles, les Tattaglia, “c’est pas personnel, c’est que du business”, le patriarche qui règle les affaires de famille dans la pénombre de son bureau le jour du mariage de sa fille… “Le parrain” est le film de référence sur la mafia New-Yorkaise. Mais c’est surtout le récit de l’émergence d’un mafioso. Comment le parfait fils de bonne famille (quoique…) Michael Corleone va devenir un responsable du syndicat du crime. La scène de vengeance finale lors du baptême de son neveu est une vraie apothéose. Ce thème m’a fait penser aux “Damnés” de Visconti où l’on voit là le marginal de la famille qui fait rigoler tout le monde devenir un SS. Le parfum : histoire d’un meurtrier Drame, Thriller de T. Tykwer avec B. Whiwhaw, D. Hoffman 2005 | FR, ESP, All | 2h27 Le parrain 3 Drame, Policier de FF. Coppola avec A. Pacino, D. Keaton 1990 | US | 1h40 Synopsis : Jean-Baptiste Grenouille naît en 1744. Enfant solitaire, malade, il devient un jeune homme à part grâce à un don unique : son odorat. Grenouille n’a pas d’autre passion que celle des odeurs, et chaque seconde de sa vie est guidée par ce Synopsis : Atteignant la soixantaine, Michael Corleone désire à la fois renouer avec les siens et se réhabiliter aux yeux de la société, surtout de l’Eglise. Il arrivera presque à ses fins, mais sa vie passée et ses anciens ennemis le rattraperont plus vite. Michael Corleone est fatigué. Il veut prendre ses distances avec 50 les activités mafieuses de sa famille. Il veut convertir ces activités en affaires légales. Kay, son ex-femme, lui fait même accepter que leur fils devienne un chanteur d’opéra et ne reprenne pas les activités familiales. Pendant ce temps, la fille de Michael, Mary, et son neveu, le fils de Sonny, Vincent, nouent une idylle qui n’est pas la bienvenue dans la famille. Il décide d’aider le Vatican à renflouer ses caisses et reçoit en échange le contrôle d’une entreprise immobilière leur appartenant. Attisant la jalousie de ses pairs, Michael échappe de justesse à un attentat commis par l’un d’eux. Vincent se propose alors pour reprendre les affaires de la famille en main. – la scène finale où l’on voit une série d’ouvriers monter des fils électriques sur des pylônes. La composition géométrique du plan est magnifique. Le patient anglais Comédie dramatique de A. Minghella avec R. Fiennes, J. Binoche 1993 | US | 2h40 Ma critique : Le parrain 3, c’est d’abord une histoire de famille : le père à la musique (Carmine), la soeur (Talia Shire) et la fille (Sofia) comme actrices, le neveu à la production (Nicolas Cage) et évidemment Francis Ford à la réalisation. Comme les autres Opus cela commence et finit de la même manière : une cérémonie au début (ici Michael reçoit une distinction de l’église catholique) et une tuerie à la fin en parallèle à une “cérémonie” (la première à l’Opéra de Tony, fils de Michael). A chaque fois, cela doit être la dernière tuerie pour enfin repartir dans le droit chemin mais finalement Michael n’arrive pas à échapper à son destin. Il sera toujours un mafioso. Au delà de ceci, c’est aussi un film à thèse exposant une version de la mort de Jean-Paul 1er. Intéressant ! Synopsis : En 1945, quatre personnes déchirées par la guerre se réfugient dans un monastère abandonné de Toscane pour se guérir de leurs maux. Peu à peu le passé va resurgir et la présence d’un homme mystérieux et méconnaissable, le patient anglais, va bouleverser le destin de ceux qui croisent son chemin. Ma critique : Un mois sans avoir vu un film 4 étoiles, je pensais que grâce au “Patient anglais”, j’allais mettre fin à une longue série de films plus ou moins moyens (même quelques bon nanards). Ce ne sera pas pour cette fois. “Le patient anglais” est un beau film, bien joué avec de très belles images (notamment les images de l’avion survolant le désert au début et à la fin du film). Je n’ai pas réussi à rentrer dans l’histoire et je l’ai trouvé, tout du moins au début, assez banale : un misanthrope tombe amoureux d’une belle anglaise, et l’amour devient passion. En fait, ce film vaut par sa longueur : la fin de cette histoire est touchante. Mais, je trouve encore plus touchante la deuxième histoire en marge de l’action principale (entre Juliette Binoche et l’officier indien). Enfin pour terminer sur une note positive et qui justifie entre autres la bonne note que j’attribue à ce film, je trouve que la scène où Juliette Binoche est suspendue en l’air et admire les fresques d’une église est un vrai petit miracle. Ceux qui ont vu le film comprendront. Le pas suspendu de la cigogne Comédie dramatique de T. Angelopoulos avec J. Moreau, M. Mastroianni 1991 | ITL, FR, Suisse, Grèce | 2h20 Synopsis : Alexandre, jeune reporter, est envoyé en mission près de la frontière grecque. Parmi les réfugiés qui ont traversé la frontière clandestinement, il croit reconnaître une personnalité politique grecque disparue quelques années auparavant. Ma critique : Je viens de voir une des plus belles scènes jamais réalisée au cinéma. Il s’agit d’un long plan séquence montrant le mariage entre une grecque et un albanais. Chacun est de chaque côté du fleuve qui marque la limite entre les deux pays. On dirait un tableau, ces deux familles de chaque côté du fleuve avec les peupliers au fond. Tout se passe dans le silence : la bénédiction du prêtre, le jet de riz sur les jeunes mariés, la première danse. Cette scène est vraiment fantastique. Sinon, j’ai mis beaucoup de temps à rentrer dans le film en plus je l’ai vu en deux fois ce que ne facilite pas trop les choses. Pour la deuxième partie je l’ai projeté sur grand écran ce qui a amélioré le tout. Ici encore, il faut beaucoup réfléchir au milieu de ces deux histoires parallèles : le politicien qui fuit la réalité, son nom, un peu comme Alexander dans “Le Sacrifice” de Tarkovski et la future mariée (il y a notamment une très belle scène lorsqu’elle croise le journaliste pendant un bal). Tout est en finesse avec une foule de non dits. Evidemment, c’est encore Tonino Guerra qui se colle au scénario, ça aide (cf. mes critiques précédentes sur sa collaboration avec Fellini, Tarkovski et Angelopoulos). Allez, je vais vous citer encore quatre belles scènes, je ne peux m’y empêcher : – encore une scène prise dans un miroir dans le café comme pour “L’éternité et un jour” et “Le regard d’Ulysse”. Effet garanti ! – la composition de la scène du décrochage du pendu. La famille occupe l’espace gauche de l’écran, à droite un point de vue infini sur la voie ferrée. – la rencontre entre Jeanne Moreau et Marcello Mastrioanni : un superbe plan séquence qui montre l’action vue de la voiture puis de l’écran de contrôle de la caméra. Le petit lieutenant Policier de X.Beauvois avec N. Baye, J. Lespert 2004 | FR | 1h50 Synopsis : A sa sortie de l’école de police, Antoine monte à Paris pour intégrer la 2ème division de police judiciaire. Caroline Vaudieu, de retour dans le service après avoir vaincu son alcoolisme, choisit le petit lieutenant pour son groupe crim’. Plein d’enthousiasme, Antoine fait son apprentissage du métier aux côtés de ses hommes. Vaudieu s’attache rapidement à ce jeune homme, de l’âge qu’aurait eu son fils disparu… Ma critique : C’est filmé comme un documentaire et la première moitié du film fait un peu surjouée, on se demande même pas moments pourquoi les acteurs sourient tout le temps. Cela m’a fait penser à “Ressources Humaines” où Jalil Lespert tient aussi le rôle principal et où on a l’impression qu’il récite sa leçon. Ce genre de jeu (voir aussi Jean-Pierre Léaud dirigé par Truffaut ou même Truffaut jouant dans “Rencontres du Troisième type”, c’est peut-être de l’art pour certains; pas vraiment pour moi) est trop artificiel et à force de montrer que le cinéma n’est que du cinéma on en devient chiant. Du côté de la caméra, à un moment donné ça s’affole un peu (je crois bien que c’est dans la scène où J. Lespert va discuter avec les membres de la brigade des stups) comme si le réalisateur avait envie de se faire un plan séquence histoire de montrer qu’il était un vrai cinéaste. Fini les critiques négatives ! Pourquoi ai-je mis trois étoiles à ce film ? Parce que la deuxième partie est très bien, tragique à souhait, beaucoup mieux jouée (notamment par Nathalie Baye) et se finit par un très beau dernier plan. 51 A noter enfin, le sous-thème des alcooliques qui aurait peut-être mérité un peu plus de développement mais bon, il ne faut pas non plus trop se disperser… seul temps ; ce temps où seuls les doutes demeurent, ce temps où tous les hommes sont égaux : celui de la proximité avec la mort. Le prisonnier d’Alcatraz Drame de J. Frankenheimer avec B. Lancaster, K. Malden 1962 | US | 2 h 27 Ma critique : Bon, je l’ai vu il y a quelques jours et j’ai pas mal oublié de détails sur ce film. Ceci montre l’intérêt limité que j’y porte… Michel Bouquet joue très bien et Jalil Lespert annone moins que d’habitude. Ce film montre la fin de règne assez difficile de Mitterrand mais finalement n’apporte pas grand chose à la connaissance que j’en avais (homme très cultivé, manipulateur, aimant sa petite cour sur la fin de sa vie et voulant difficilement admettre son passé à Vichy). Synopsis : Robert Stroud, un prisonnier condamné à perpétuité, recueille un oiseau blessé et se passionne pour l’ornithologie. Le regard d’Ulysse Drame de T. Angelopoulos avec H. Keitel, E. Josephson 1995 | FR, Grèce, ITL | 2h56 Ma critique : Ayant lu le synopsis, je m’attendais à voir un film un peu lent décrivant le retour à l’humanité d’un forçat grâce à son contact avec un oiseau. J’y ai cru pendant une demi-heure et après j’ai compris que c’était une biographie d’un prisonnier qui était devenu célèbre grâce à ses études sur les maladies des oiseaux. Une sorte de Super-Doctor façon Marvel. Non, là d’accord, j’exagère un peu mais je suis resté sur ma faim car je trouve que le film aurait pu approfondir beaucoup plus les aspects psychologiques plutôt que de s’enfermer dans le romanesque. Par exemple, l’opposition entre le forçat et le directeur de la prison aurait pu être nettement plus développée (quitte à s’éloigner le la réalité). Enfin, on est étonné de l’apathie du héros lors de son transfert à Alcatraz alors qu’on l’oblige à abandonner sa passion. Son renoncement est traité de façon rapide et on a l’impression que le réalisateur veut vite finir son film et éviter qu’il ne dépasse deux heures et demie. Synopsis : Un cinéaste grec, exilé aux Etats-Unis, traverse les Balkans à la recherche des bobines mythiques d’un film datant des premières années du septième art. Ma critique : Avant de voir ce film, la seule chose que je connaissais d’Angelopoulos c’est sa réaction à Cannes en 1995 lorsqu’il reçut le Grand Prix pour ce film : il paraissait très déçu et surtout avait bien expliqué qu’il n’était pas venu pour un accessit. Bref, je trouvais qu’il avait pris pas mal le melon. Depuis que j’ai vu ce film, j’ai compris ! C’est un film magnifique qui m’a tout de suite fait penser à Tarkovski. Ceci explique mon enthousiasme ! D’abord des longs plans séquences où l’on sent que le positionnement de la caméra a été choisi de manière optimal afin de faire durer le plan le plus longtemps possible (voir à ce sujet mes critiques sur le montage ainsi que mon livre). C’est aussi la quête des souvenirs de cinéastes du début du 20ème siècle et le retour aux sources du héros-cinéaste à travers son enfance. La façon de réaliser les flash-back notamment celui où le héros retrouve sa mère lui étant toujours adulte est original et bien fait. Cela m’a rappelé “Nostalghia” de Tarkovski. D’ailleurs comme Tarkovski, Angelopoulos a travaillé avec Tonino Guerra sur le scénario. Le film couvre de nombreux sujets en les développant plus ou moins : la situation des Balkans, la Shoah, la guerre en Yougoslavie… La scène finale est superbe : tout se passe dans le brouillard, on ne voit pratiquement rien mais on sent qu’il va se passer quelque chose de dramatique. Le fait de n’avoir pas montré le film tant recherché par le héros à la fin est aussi un très bon choix. Il permet de faire place à l’imagination. Le procès de Jeanne d’Arc Drame de R. Bresson avec F. Carrez-Delay, J. Gillibert 1962 | FR | 1h05 Synopsis : Evocation, parmi une dizaine, du procès de la célèbre pucelle ou Bresson s’est servi de textes authentiques du “procès de condamnation”, de dépositions et témoignages du “procès de réhabilitation”. Ma critique : Bon, il faut que j’arrête de voir des bons films ! Après je n’arrive plus à apprécier des films moyens. Cette semaine, j’en ai abandonné deux en cours de route. Je crois bien que je vais me faire une petite séquence de navets histoire de me rappeler qu’il n’y a pas que de grands films et que certains films moyens valent quand même un petit coup d’oeil. Donc encore quatre étoiles pour un Bresson. Ce film est encore plus dépouillé que les autres : très peu de décors, de mouvements de caméra, juste l’exposé des minutes du procès de Jeanne. A travers ce procès, Bresson nous montre une Jeanne touchée par la grâce, ayant réponse à tout et réussissant même à perturber ses juges par sa foi. La grâce est le quasi-unique thème de ce film et il très bien rendu. Le rouleau compresseur et le violon Comédie dramatique de A. Tarkovski avec I. Fontchenko, V. Zamanski 1960 | Russie | 0h42 Le promeneur du champ de mars Historique de R. Guédiguian avec M. Bouquet, J. Lespert 2004 | FR | 1h57 Synopsis : Dans ce premier film, Tarkovski évoque l’amitié d’un petit garçon qui apprend le violon pour un chauffeur de rouleau compresseur. C’est aussi l’occasion pour le réalisateur de nous montrer des images du Moscou des années soixante. Synopsis : Ce film raconte l’histoire d’une fin de règne et d’une fin de vie : celle de François Mitterrand. Alors que le Président livre les derniers combats face à la maladie, un jeune journaliste passionné tente de lui arracher des leçons universelles sur la politique et l’histoire, sur l’amour et la littérature… Des certitudes sur la vie. Mais le vieil homme n’en a guère à dispenser car c’est pour lui le moment où passé, présent et futur se confondent en un Ma critique : Celui-là j’ai mis du temps à le trouver. C’est le film de fin d’études à la VGIK de Tarkovski. Son seul film que je n’avais pas encore vu. Imaginez mon excitation lorsque je l’ai mis dans mon lecteur de DVD ! 52 Du côté de la mise en scène, on voit déjà les premières tentatives de Tarkovski de jouer avec la caméra. Pas mal de scènes sont filmées en plongée, d’autres avec de longues perspectives nous éloignant ainsi du personnage et de l’action. Je ne suis pas sûr que cela soit l’effet voulu mais c’est bien fait. On ne trouve pas encore les thèmes philosophiques chers à Tarkovski et l’on sent que dans ce film il est encore marqué par la propagande communiste. Les trois étoiles ne reflètent que mon plaisir avoir vu ce film qui n’est pour moi pas au niveau des suivants. Mais c’est toujours intéressant de voir les premières oeuvres d’un génie. ci avec des acteurs qui courent dans tous les sens. C’est la panique suite au bombardement atomique)… Bon j’arrête, je ne vais pas vous détailler toutes les scènes du film. Surtout que cela ne doit pas être très compréhensible. Juste une allusion à l’avant dernier plan qui est aussi un plan séquence (très connu, vous retrouvez d’ailleurs le plan en intégralité sur mon site) et est magnifique. C’est ensuite une réflexion sur le sens de la vie, le matérialisme, la peur de la guerre nucléaire. La lenteur du film est alors un avantage car elle permet de réfléchir et essayer de comprendre les symboles inclus dans le film. Bref, j’adore… et je vais le revoir bientôt !!! Le rôle de sa vie Comédie de F. Favrat avec A. Jaoui, K. Viard 2003 | FR | 1h42 Le Sucre Comédie dram. de J. Rouffio avec G. Depardieu, J. Carmet 1978 | FR | 1 h 40 Synopsis : Pigiste dans un journal de mode, Claire Rocher rencontre Elisabeth Becker, une star de cinéma. Tout les sépare, leurs caractères, leurs rapports aux hommes, et bien sûr l’argent, la notoriété. Claire est engagée comme assistante personnelle d’Elisabeth, et sa vie s’en trouve bouleversée. Peu à peu, les deux femmes se lient d’amitié, du moins Claire le croit-elle… Synopsis : Adrien Courtois, fonctionnaire des finances, place sur les conseils de Raoul, qui n’est en fait qu’un arnaqueur, toute la fortune de sa femme sur les actions du sucre en bourse. Ruiné, il tente de se suicider. Mais Raoul se prend d’amitié pour lui, le sauve, et décide de l’aider a récupérer sa mise… Ma critique : Je manque d’inspiration donc ma critique va être courte : c’est un film peu original sur le relation maître-esclave entre une actrice capricieuse qui joue à la diva et une pigiste en manque de reconnaissance. C’est bien joué, d’accord, mais alors… Sur le même thème, je trouve que “Eve” de Mankiewicz est à cent coudées au dessus. Ma critique : J’aime tout particulièrement ce film car il parle de la Bourse, des remisiers, des petits spéculateurs avec comique. Cela commence par Roger Hanin (alias Roger Karbaoui) expliquant les marchés à terme sur les matières premières à Jean Carmet. Très bien expliqué tout compte fait et avec l’accent, ça passe encore mieux. Ce film est cynique à souhait et montre les magouilles de la Bourse (évidemment tout est faux !). ça finit par l’accident de voiture bien surprenant mais je n’en dis pas plus ! Le sacrifice Drame de A. Tarkovski avec E. Josephson, S. Fleetwood 1986 | UK, Suède, FR | 2 h 30 Le temps retrouvé Drame de R. Ruiz avec C. Deneuve, E. Béart 1998 | Fr, ITL, Portugal | 2h38 Synopsis : En Suède, un soir, M. Aleksander, professeur un peu pompeux, fête son anniversaire. Soudain, à la télévision, le Premier ministre annonce une guerre nucléaire mondiale, la fin de tout. Ma critique : L’inconvénient des films de Tarkovski, c’est que je les connais tous (il faut dire qu’il n’a eu le temps d’en réaliser que sept) donc je n’ai plus le plaisir de la première découverte. Mais, comme ses films sont plutôt complexes et très “ouverts”, à chaque fois on en retire de nouvelles choses. C’était la deuxième fois que je voyais “Le sacrifice”. Ben oui, deuxième fois seulement alors que j’ai bien dû voir dix fois “La grande vadrouille” (comme beaucoup de français). Mais un Tarkovski, ça se mérite : il faut être prêt à beaucoup réfléchir et n’être pas pressé. Sinon, le film peut se résumer à : “C’est l’histoire d’un mec un peu prout-prout qui se la joue ; il couche avec sa bonne pour éviter la troisième guerre mondiale, brûle sa maison et se fait interner dans un hôpital psychiatrique”. Ca fait pas lourd pour deux heures et demie !!! Alors que si l’on prêt, “Le Sacrifice” c’est d’abord : Des images superbes. Le film commence par un long plan séquence de plus de cinq minutes où Alexander (celui qui couche avec le bonne pour ceux qui n’auraient pas suivi) est accompagné de son enfant et discute avec le facteur (de Nietzsche !). La caméra suit lentement le facteur tournant en vélo autour du père et de son enfant. Puis le père se trouve seul avec son fils au pied d’un arbre et devise jusqu’à ce qu’il fasse un rêve éveillé (on passe alors en noir et blanc, normal c’est un rêve) où le réalisateur filme en pano vertical une rue jonchée d’ordures (on retrouvera le même plan par la suite mais cette fois Synopsis : 1922, Marcel Proust sur son lit de mort regarde des photos et se remémore sa vie. Sa vie, c’est son oeuvre et les personnages de la réalité se mélangent avec ceux de la fiction et la fiction prend peu à peu le pas sur la réalité. Tous ses personnages se mettent à hanter le petit appartement de la rue Hamelin et les jours heureux de son enfance alternent avec les souvenirs plus proches de sa vie sociale et littéraire. Ma critique : Il n’est pas facile de mettre Proust à l’écran. “La recherche du temps perdu”, c’est l’histoire de Marcel et de son observation des milieux mondains du début du vingtième siècle mais c’est aussi de multiples digressions sur la vie, l’art,… qui ponctuent tout du long l’oeuvre. C’est d’ailleurs peut-être un des aspects les plus intéressants de ce livre. C’est enfin une des plus belles écritures que je n’ai jamais lues. Dans “Le Miroir” Tarkovski fait dire à son héros qu’il est impossible de lire une traduction, seul le texte original compte. Alors une traduction à l’écran… pas facile. Evidemment le réalisateur aborde plutôt bien le premier aspect du livre, un peu moins le deuxième aspect et pas du tout le dernier (mais là, c’était pas vraiment facile !). Il s’en sort plutôt bien et malgré quelques acteurs français que je n’apprécie pas vraiment (pas de noms !), j’ai plutôt bien aimé ce film. J’ai beaucoup aimé voir Balbec, Odette, les Guermantes, Charlus… 53 Le tigre du Bengale Aventure de F. Lang avec P. Hubschmid, D. Paget 1958 | All, FR, ITL | 1h45 Le ventre de l’architecte Drame de P. Greenaway avec B. Dennehy, C. Webb 1987 | ITL, UK | 1h58 Synopsis : Les aventures d’un jeune architecte européen, Harold Berger, aux Indes ou il a été chargé par Chandra, maharadjah d’Eschnapur, de construire une ville nouvelle. Synopsis : Un architecte américain est invité à Rome pour réaliser une exposition sur une de ses idoles, l’architecte visionnaire français Etienne-Louis Boullee. Stourley Kracklite arrive avec sa charmante épouse Louisa. Obsedé par son travail, il souffre de maux de ventre et devient paranoïaque tandis que sa femme se tourne vers un jeune architecte italien. Dernière production du plus esthétisant cinéaste britannique. Ma critique : Après plus de vingt-cinq ans d’exil, Fritz Lang refait du cinéma en Allemagne ou plutôt en Inde… On voit grâce à ce film tout le chemin qu’a fait Lang du génie de l’expressionnisme allemand au cinéma Hollywoodien bien propre sur lui. Ici, ce n’est pour moi qu’un film d’aventures comme un autre avec la particularité qu’il est en allemand. C’est assez rigolo de voir des indiens parler allemand ! Pour rattraper l’ensemble il y a de très beaux décors, une belle scène de danse hindoue et un peu d’aventures style “Les aventuriers de l’arche perdue”. Ma grosse frustration, c’est que ce film est en deux parties, il s’arrête donc en plein milieu mais finalement comme l’histoire n’est pas vraiment passionnante, je pense que je survivrais sans voir “Le tombeau hindou” qui est la deuxième partie de ce film. Ma critique : Ce film est tourné dans les décors grandioses des monuments de Rome. La première scène montrant les principaux protagonistes de l’histoire dînant avec au fond le Panthéon fait preuve d’un esthétisme bien recherché : la lumière, la composition et la géométrie du plan sont superbes. Il y a des très belles scènes comme par exemple lorsque l’architecte se fait photographier : la caméra fait un travelling sur un ensemble de photos et la scène se finit en ombres chinoises derrière un rideau. La musique est aussi omniprésente et notamment sert à illustrer des plans de monuments de Rome. C’est un peu comme dans un autre film de Greenaway, “Meurtre dans un jardin anglais”. Je ne parle pas trop de l’histoire qui est bien faite mais même si elle est en partie originale ne m’a pas complètement convaincu, d’où seulement trois étoiles. Le troisième homme Thriller de C. Reed avec J. Cotten, A. Valli 1949 | UK | 1h44 Les 4 fantastiques Action, Fantastique de T. Story avec I. Gruffudd, J. Alba 2004 | US | 1h50 Synopsis : Holly Martins, un minable écrivain américain, est venu retrouver son ami Harry Lime dans la Vienne dévastée de l’après-guerre. Mais celui-ci a trouvé la mort dans un accident de voiture alors que la police le suivait de très près. Martins mène sa propre enquête et retrouve Lime, vivant, mêlé à un odieux trafic de pénicilline. Synopsis : Reed Richards s’apprête à explorer le coeur du cosmos pour percer les mystères de nos origines. A ses côtés : l’astronaute Ben Grimm, son ex-compagne Sue Storm et le pilote casse-cou Jimmy Storm. Au cours de leur mission, la station spatiale s’engouffre dans un nuage de particules radioactives. Les codes génétiques des quatre astronautes en sont altérés à jamais… Ma critique : La mise en place en un peu trop longue à mon goût. ça parle, ça parle… Puis, viennent les scènes de poursuite en ville la nuit : le noir et blanc et la lumières sont très bien utilisées, les ombres sont disproportionnées (voir notamment quand la police tend un piège à Orson Welles et voit apparaître un marchand de ballon). La scène où l’on voit enfin apparaître le visage d’Orson Welles et finalement disparaître dans l’ombre, l’accompagnement musical sont très bien faits. Pour continuer sur la musique, elle m’a fait un peu penser à la musique de “Mon Oncle” de Tati… Assez différent ! Je l’ai trouvée assez en contrepoint mais finalement elle permet de se détacher de l’action. Enfin, je citerai une très belle scène : lorsque Holly Martins (celui qui recherche le troisième homme) se fait “enlever” en voiture par la police ; il y a une alternance entre les plans montrant le héros et des passants effrayés et étonnés de l’action. Superbe ! Ma critique : Encore un Marvel, ils sont tous pareils. Des gentils acquièrent des superpouvoirs dans des circonstances ubuesques (des rayons cosmiques ou quelque chose comme ça, je ne sais plus, je me suis endormi !) mais un méchant en acquière aussi en même temps. Les gentils arrivent à maîtriser leurs pouvoirs (à grand pouvoirs, grandes responsabilités comme disait le tonton de Spiderman. Voilà que je me mets à citer du Marvel, je suis en forme !) et viennent à bout du méchant. Du moins le croit-on car il subsiste un doute sur la fin. Au cas où le producteur voudrait faire un deuxième opus… Et entre temps ? Des effets spéciaux, une histoire d’amour. Rien de bien original. Une étoile parce que c’est pas trop fatigant. Le veilleur de nuit Thriller, Fantastique de O. Bronedal avec N. Nolte, P. Arquette 1998 | US | 1 h 41 Les amants diaboliques Drame de L. Visconti avec M. Girotti, C. Calamai 1942 | ITL | 2h22 Synopsis : Alors qu’un tueur en série terrorise la ville, Martin accepte un travail comme veilleur de nuit à la morgue. Pris dans un piège qui le dépasse, seul dans cet endroit sinistre, il devient bientôt le suspect numéro 1 aux yeux de l’inspecteur Cray… Synopsis : Bragana tient un café-garage sur la route qui longe le Po. Gino, chômeur et vagabond, demande du travail à Bragana. D’abord méfiant, celui-ci le prend en amitié quand il découvre ses talents de mécanicien. Gino a d’autres talents et devient l’amant de la femme de Bragana, Giovanna. Très vite ils vont se débarrasser du mari gênant. Mais ce meurtre transformera leur passion en enfer. Ma critique : Polar intéressant avec un peu de suspense et un minimum d’épouvante… 54 Ma critique : Ce film est tiré du roman “Le facteur sonne toujours deux fois”. Je n’ai ni lu le livre ni vu les deux autres films tirés du roman (en fait, j’ai essayé il y a longtemps de voir la version avec Jack Nicholson et Jessica Lange mais j’ai craqué au bout de dix minutes) donc je n’ai pas de référence directe. Mais, j’en ai trouvé une indirecte notamment lorsque les amants rejoignent leur maison après le meurtre du mari : cela m’a fait penser à “Thérèse Raquin” de Zola. Malheureusement je n’ai pas retrouvé la force du malaise crée par Zola et j’ai été un peu déçu. De plus, le traitement de l’histoire annonçant le néo-réalisme italien m’a énervé. Si vous suivez un peu mes critiques, vous verrez que je ne porte pas vraiment Rossellini et Da Sica dans mon coeur, du moins pour leur manière de filmer l’action. Bon, passons aux choses positives : comme toujours la composition des plans est superbe, les mouvements de caméra sont discrets mais efficaces. Bref, du bon Visconti surtout lorsqu’il évite ses zooms rapides qui m’énervent (Cf. mes critiques sur “Les damnés” et “Mort à Venise”. Enfin, toute la première partie du film est ponctuée par des airs d’opéras et même si Verdi me passionne moins qu’avant je suis toujours sensible à ses arias. Le résultat : une note un peu mitigée reflétant la qualité technique de l’oeuvre mais aussi le manque de créativité dans le traitement de l’histoire. Ma critique : Les films danois s’exportent peu (à part ceux de Lars von Trier), donc quand un des leurs arrivent jusqu’en France, cela vaut le coup d’y jeter un coup d’oeil. Pendant tout le long du film, j’ai oscillé entre comédie et drame. En fait, en regardant sur Allociné, j’ai vu qu’il était indiqué dans genre : “Comédie”. Alors là, j’avoue que je ne suis pas du tout sensible à l’humour danois : c’est mou, un peu macabre. Pourtant j’arrive à rire d’autre chose que des pitreries de Louis de Funès… Il y a deux ou trois beaux plans notamment à la fin du film. Les bronzés 3, amis pour la vie Comédie de P. Leconte avec T. Lhermite, G. Jugnot 2005 | FR | 1h37 Synopsis : En 1978, Popeye, Gigi, Jérôme, Bernard, Nathalie et Jean-Claude faisaient connaissance en Côte d’Ivoire dans un club de vacances. Amours, coquillages et crustacés. Un an plus tard, retrouvailles du groupe d’amis à Val d’Isère. Tire-fesses, fartage et pistes verglacées. Après le Club Med et le ski, ils n’ont cessé de se voir, de se perdre de vue, de se retrouver, de se reperdre, de se revoir pour des semaines de vacances volées à une vie civile assommante. Depuis quelques années, ils se retrouvent chaque été, pour une semaine, au Prunus Resort, hôtel de luxe et de bord de mer, dont Popeye s’occupe plus ou moins bien en tant que gérant, et qui appartient à sa femme, Graziella Lespinasse, héritière d’une des plus grosses fortunes italiennes. Que sont devenus les Bronzés 27 ans après ? Réponse hâtive : les mêmes, en pire. Les anges du péché Comédie dramatique de R. Bresson avec R. Faure, J. Holt 1943 | FR | 1h40 Synopsis : Une orgueilleuse jeune fille du monde entre au couvent cloîtré de Bethanie, consacré au relèvement des filles perdues. Elle s’attache à l’une d’elles, délinquante rebelle, et entre en conflit avec la supérieure… Ma critique : Bon, je viens de rentrer trois critiques d’un coup et je suis un peu crevé donc je vais être assez laconique : ce film est super méga hyper naze ! Je savais avant de le regarder que les critiques étaient plutôt moyennes mais à ce point là ! Où est passé l’esprit des deux premiers opus ? Les bronzés ont bien vieili et leur humour aussi. La thalasso au pruneau est de la pire crétinerie. Je n’ai pas rigolé une seule fois pendant le film. L’unique étoile que j’attribue à ce film récompense le sens marketing des acteurs : avec de la boue, ils ont réussi à faire de l’or (au sens propre). Je ne regrette pas de ne pas l’avoir vu au cinéma comme plus de dix millions de personnes. Ma critique : C’est le premier film de Robert Bresson. J’ai vu presque tous ces autres films et j’avais vu une nette différence entre son deuxième film “Les dames du bois de Boulogne” et tous les autres. Bresson avait en effet choisi de ne plus faire appel qu’à des comédiens non professionnels et à dépouiller de plus en plus ses films pour arriver au “cinématographe”. Je m’attendais donc à un film plus proche des “Dames du bois de Boulogne”. Ce n’est pas le cas. Ce film est semblable à tous ses autres films post-“dames”. C’est extrêmement dépouillé, le phrasé n’est pas encore récitation mais il s’en rapproche. Comme “Le procès de Jeanne d’Arc”, ce film aborde surtout le thème de la grâce. Soeur Anne-Marie confond orgueil et grâce et ses volontés avec celles de Dieu. Thérèse profite de sa naïveté et sa bonté et trouve les bons ressorts pour la faire chasser du couvent. Tout est calme, hors du temps dans ce film et même si l’on est pas religieux, on peut être marqué par la foi exprimée par les acteurs. Du très grand art ! Les chemins de la dignité Comédie dram. de G. Tillman Jr. avec R. De Niro, C. Gooding Jr. 2000 | US | 2 h 08 Synopsis : L’histoire vraie de Carl Brashear, premier AfroAméricain à avoir intégré la Navy en tant que scaphandrier. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, et bien que la marine américaine ait officiellement mis fin à la ségrégation raciale en son sein, sa couleur de peau le fait se heurter à des réticences qu’il combat sans relâche. Les bouchers verts Comédie de AT. Jensen avec NL. Kaas, M. Mikkelsen 2004 | Danemark | 1 h 35 Ma critique : Encore une biographie d’un “héros” de l’Amérique post deuxième mondiale sous fonds de ségrégation. Cette partie du film est intéressante. Malheureusement l’autre thème du film : l’opposition entre le tenant de la vieille école (Robert De Niro) et le technocrate de la marine est assez classique. Devinez qui va gagner ? Facile, c’est un film américain… Synopsis : Deux amis, l’ambitieux Svend et Bjarne le rêveur, décident de monter leur propre boucherie afin d’échapper à un patron étouffant. La clientèle se fait rare jusqu’à ce que leur ancien employeur les mette à l’épreuve en leur offrant d’organiser le dîner du Rotary Club. La chance tourne à la suite d’un malencontreux accident qui permettra à Svend d’offrir, une recette “sauce maison”, une viande à la saveur très originale mais à l’approvisionnement plus que délicat… 55 Les chevaliers du ciel Action de G. Pirès avec B. Magimel, C. Cornillac 2005 | FR | 1h42 Les damnés Drame de L. Visconti avec D. Bogarde, I. Thulin 1969 | US, ITL | 2 h 30 Synopsis : Salon aéronautique de Farnborough, Angleterre. Alors qu’il était en pleine démonstration, un Mirage 2000 a disparu au-dessus de la Mer du Nord. Les capitaines Antoine Marchelli et Sébastien Vallois sont immédiatement envoyés en patrouille pour retrouver l’avion. Ils ne tardent pas à apercevoir le 2000 : il vole dissimulé sous un Airbus de Qatar Airways. Le pilote du Mirage les a repérés, il s’est placé en position de combat. Marchelli et Vallois reçoivent l’ordre d’abandonner la poursuite sans délai. Trop tard ! Le 2000 est sur le point d’abattre Vallois. Marchelli va devoir l’éliminer pour protéger son équipier. Cet incident est le prélude d’une gigantesque manipulation. A la clé, le détournement d’un avion de chasse français à des fins terroristes. Une manipulation dont le dernier acte se jouera un 14 juillet dans le ciel de Paris, au dessus des Champs-Elysées. Synopsis : Les réactions et comportements des membres d’une puissante famille, marchands de canons de la Ruhr, face à l’avènement du nazisme. Ma critique : Ma culture Visconti est limitée : je n’ai vu que “Mort à Venise” (je ne l’ai apprécié que la deuxième fois et après avoir lu le livre de Thomas Mann) et “Le Guépard” (bof…je n’ai toujours pas compris l’intérêt de ce film). C’était la deuxième fois que je le voyais. C’est un film superbe. Au début, on se croirait dans la série “Dallas” : une famille se déchire pour diriger l’entreprise familiale. Ce n’est pas la pétrole mais l’industrie de l’armement. Mais surtout, le film se passe en Allemagne pendant les premiers mois après la prise de pouvoir d’Hitler en 1933. Je vois à ce film plusieurs intérêts : – Un intérêt historique montrant la collusion entre la grande bourgeoisie industrielle et le nazisme – La naissance d’un monstre : le côté fin de race de Martin, l’héritier de la famille fait un peu rire au début du film. Il en devient attachant. Puis, au cours du film, on découvre les dessous du personnage : pédophile, pratiquant l’inceste, matricide… Les deux derniers plans du film sont significatifs : d’abord un gros plan sur Martin en uniforme SS puis un plan des fonderies familiales. Un monstre est né. Il y a quelques très belles scènes. Ma préférée : le plan séquence sur les membres de la famille lorsque Gunther joue du violoncelle au début du film. La caméra navigue entre les différents visages et capte ou plutôt vole leur émotion, leurs pensées. La scène de “l’orgie” le soir de la nuit des longs couteaux est aussi très belle. Constantin ivre chantant Wagner illustre bien ce “Crépuscule des Dieux” (deuxième titre du film). En revanche, j’ai détesté la façon de zoomer rapidement en gros plan sur des visages que l’on retrouve quatre ou cinq fois dans le film. C’est très laid ! La musique de Maurice Jarre est aussi un peu décevante. On dirait un remix de “Docteur Jivago” avec “La nuit des Généraux” (deux films pour lesquels Jarre a aussi composé la musique). Ma critique : J’avais envie de voir un bon petit navet ce soir. Toujours cette foutue règle d’alternance entre le meilleur et le moins bon, histoire de mieux profiter des bonnes choses. Et bien, j’ai été déçu ! Je m’attendais à un film super tartouille. C’est vrai : c’est mal joué (une palme pour Clovis Cornillac), les dialogues pseudo-réalistes dans le jargon des pilotes qui n’ont pour objectif que d’en mettre plein la vue sont plutôt énervants, l’histoire n’a aucun intérêt, c’est bas de gamme de voir deux fois des références à une marque française de téléphone que je ne citerai pas. Enfin, à un moment donné, je crois bien que c’est dans la cour de l’Ecole Militaire, alors que les trois principaux personnages discutent entre eux, la caméra se balade et on se demande vraiment pourquoi. ça ne sert à rien ! Et pourtant, j’ai mis deux étoiles. Juste parce que j’ai bien aimé les images aériennes. Les avions de chasse, ça m’a toujours impressionné. ça m’a rappelé quand j’allais voir étant ado les avions voler au salon du Bourget. Les dames du bois de boulogne Drame de R. Bresson avec M. Casarès, E. Labourdette 1945 | FR | 1h30 Les diaboliques Drame de HG. Clouzot avec S. Signoret, V. Clouzot 1954 | FR | 1h56 Synopsis : Hélène a juré de se venger de son amant qui la délaisse. Elle retrouve une de ses amies qui livre sa jeune fille a de riches fêtards. Elle s’arrange pour que Jean, son amant, rencontre Agnès, et il tombe amoureux d’elle au point de l’épouser. C’est alors qu’Hélène lui révèle qu’elle n’est en réalité qu’une grue. Synopsis : Dans une institution destinée à l’éducation des jeunes garçons, Christina et Nicole, respectivement épouse et maîtresse du directeur Michel Delasalle, s’associent afin d’assassiner l’homme qu’elles ont fini par haïr. Mais quelques jours après leur méfait, le corps de Michel disparaît… Ma critique : Grâce à ce film on sent l’évolution de Bresson au cours du temps. En effet, il est beaucoup moins dépouillé que ses films plus récents comme “Pickpocket” ou “Mouchette”. C’est comme si Bresson avait cherché au cours de sa vie à rendre ses films de plus en plus dépouillés pour ne plus montrer que leur essence. Ici, il n’est pas encore aussi abouti. Il n’empêche que j’apprécie toujours autant la façon dont il traite cette histoire de vengeance machiavélique avec beaucoup de simplicité. En ne gardant que l’essentiel, on comprend mieux la poussée de l’amour du héros pour la “grue” qui le repousse de plus en plus. Quelques images sont intéressantes comme par exemple la va et vient de la voiture du héros discutant avec son ancienne maîtresse à la fin du film. Ma critique : Ce film est excellent à trois points de vue : – l’histoire : originale et avec un beau rebondissement même si on s’y attend un peu. Les rapports presque de maître-esclave entre Christina et Nicole sont aussi très bien rendus. – les acteurs : Paul Meurisse est étonnant en salaud basique et le rôle de maîtresse femme colle superbement à Simone Signoret. En revanche, je trouve le rôle de Charles Vanel un peu faiblard et sa rencontre avec Christina Delasalle un peu tirée par les cheveux. A noter aussi la présence de Michel Serrault et Jean Lefebvre dans des seconds rôles. 56 - la mise en scène notamment la scène dans les locaux de l’école la nuit vers la fin du film. Il y a juste une scène qui m’a un peu énervée, c’est celle où l’on voit les deux femmes en voiture filmées avec un écran derrière elles. ça a super vieilli… Les enfants du paradis Drame de M. Carné avec Arletty, JL. Barrault 1943 | FR | 3 h 25 contraints de mener une double vie qui leur fait perdre leurs repères et leur identité. Traquenards et contre-offensives s’enchaînent jusqu’au jour où chaque camp réalise qu’il héberge une taupe. Une course contre la montre s’engage entre les deux hommes avec un seul objectif : découvrir l’identité de l’autre sous peine d’y laisser sa peau… Ma critique : C’est bien fait et j’aime bien le déroulement de l’histoire. Le parallèle entre les deux infiltrés et leur difficulté de jouer toute la journée leur rôle est intéressant et original. En plus, comme tout ceci est servi par de grands acteurs (Jack Nicholson, Matt Damon, Leonardo Di Caprio), ça passe plutôt bien. En revanche, je trouve la fin un peu trop sanglante à mon goût (les balles dans la tête et la traînée de sang…), Scorsese aurait pu les éviter sans nuire au film. Rappelez-vous : toujours suggérer et ne pas trop en montrer : cela suscite plus l’imagination du spectateur et en en plus ça coûte moins cher en maquillage ou effets spéciaux ! Enfin, je ne finirais pas cette critique sans saluer la star du film : le téléphone portable. On ne voit que lui ! Synopsis : 1840, boulevard du crime. Les amours contrariés de Garance et du célèbre mime Deburau, tous deux séparés par d’autres amours : Lacenaire, Frédérick Lemaître et un richissime comte pour Garance, la fidèle, aimante et malheureuse Nathalie pour Baptiste. Ma critique : Un film magnifique, des acteurs merveilleux (mention très spéciale à Jean-Louis Barrault qui porte ce film), des dialogues poétiques (de Jacques Prévert), des décors superbes. Quand en plus on connaît le contexte du film (tourné dans la semi-clandestinité pendant la deuxième guerre mondiale)… Bon, j’arrête là les superlatifs, j’ai tout aimé dans ce film. 4 étoiles, of course !!! Les lumières de la ville Comédie dram. de C. Chaplin avec C. Chaplin, V. Cherrill 1931 | US | 1 h 30 Synopsis : Charlot vagabond vient en aide à une jeune fleuriste aveugle et se fait passer pour un homme riche. A force de travail il réunit assez d’argent pour que la jeune fille recouvre la vue. Les frères Grimm Fantastique, Aventure de T. Gilliam avec M. Damon, H. Ledger 2005 | UK | 1h59 Ma critique : Bon, c’est vrai que Chaplin est le plus grand. On peut trouver la fin un peu tarte (c’est un film US, donc il faut un “happy end”) mais Chaplin sait faire passer les émotions d’une main de maître. Et je préfère encore un film rempli de bons sentiments (comme aussi par exemple les films de Capra) qu’un mélo pleurnichard pseudo-intello. Toutes les scènes sont superbes, j’en citerai deux : – lorsque Charlot croise pour la première fois la fleuriste aveugle : une limousine s’arrête devant Charlot au moment où il rencontre la fleuriste, la porte de la voiture claque, l’aveugle l’entend et croit que Charlot est riche. D’où tous les malentendus qui vont suivre dans le film. Cette scène montre toute la maîtrise du muet par Chaplin. – la dernière : c’est la scène entre Charlot et la fleuriste ayant retrouvé la vue. Ils sont séparés par la fenêtre du magasin. On ne voit pas la fenêtre mais on comprend qu’ils ne peuvent se parler que par signes. Là encore, Chaplin montre qu’il n’est pas la peine de parler pour se comprendre. Synopsis : A l’aube du XIXe siècle, les frères Grimm étaient connus dans toutes les campagnes pour être les seuls capables de vaincre les esprits maléfiques et les créatures en tous genres qui épouvantaient les villages. Leur lucrative entreprise cachait cependant un petit secret : Jacob et Will se contentaient de combattre les monstres diaboliques que leurs complices animaient grâce à d’ingénieux trucages et d’impressionnantes mises en scène… Lorsque les autorités les obligent à se rendre à Marbaden, l’enjeu est tout autre. Le hameau vit dans la terreur absolue depuis que ses petites filles sont enlevées les unes après les autres. Cette fois, les frères Grimm n’ont pas affaire à une illusion. Avec la très belle Angelika, ils vont découvrir que la forêt lugubre renferme un terrible secret, un monde de magie et de sortilèges peuplé des plus incroyables créatures… Ma critique : Tout au long du film, je me suis cru dans un film de Tim Burton (notamment “Sleepy Hollow). Ce n’est pas une critique négative mais ce que j’aime chez Terry Gilliam c’est son côté délirant et son goût de l’absurde. Ici, on retrouve un film fantastique bien fait, un peu enfantin mais sans plus. Allez, fais nous rêver un peu plus Terry… Les mémoires d’une Geisha Drame, Romance de R. Marshall avec Z. Ziyi, G. Li 2004 | US | 2 h 20 Les infiltrés Policier, Thriller de M. Scorsese avec L. Di Caprio, M. Damon 2006 | US | 2h30 Synopsis : Quelques années avant la Seconde Guerre mondiale, Chiyo, une petite fille japonaise, est arrachée à sa famille pauvre pour aller travailler comme servante dans une maison de geishas. En grandissant, elle se plie avec docilité à l’initiation difficile qui fera d’elle une vraie geisha. Elle triomphe des pièges que lui tend sa rivale, la fourbe Hatsumomo et devient, après des années de travail, la légendaire geisha Sayuri. Très belle, épanouie dans son art, Sayuri fascine les hommes les plus puissants. Mais celle qui n’a plus le droit d’aimer reste hantée par l’amour qu’elle porte, en secret, au seul homme qu’elle ne peut atteindre… Synopsis : A Boston, une lutte sans merci oppose la police à la pègre irlandaise. Pour mettre fin au règne du parrain Frank Costello, la police infiltre son gang avec “un bleu” issu des bas quartiers, Billy Costigan. Tandis que Billy s’efforce de gagner la confiance du malfrat vieillissant, Colin Sullivan entre dans la police au sein de l’Unité des Enquêtes Spéciales, chargée d’éliminer Costello. Mais Colin fonctionne en “sous-marin” et informe Costello des opérations qui se trament contre lui. Risquant à tout moment d’être démasqués, Billy et Colin sont Ma critique : Bon, j’étais un peu crevé lorsque j’ai vu le film et je me suis un peu assoupi au début. Pourtant, malgré sa longueur (2h 20), on ne s’embête pas tout au long du film qui sait alterner 57 scènes lentes et plus rapides. J’ai beaucoup apprécié l’esthétisme de ce film (lié aussi à la culture japonaise, aux cerisiers en fleurs, …). La musique (solo de violon) porte bien le film. La fin est un peu convenue (film américain oblige) et gâche un peu l’ensemble. Heureusement, elle est vite oubliée (c’est quoi la fin déjà ?). Bref, un beau film où il faut regarder les images et moins faire attention au scénario. Bligh affame ses hommes et les maltraite. Le lieutenant Fletcher Christian va s’opposer à lui et organiser une mutinerie. Ma critique : Deuxième long film Hollywoodien de près de trois heures en deux jours ! Je ne me suis pas gâté. C’est extrêmement long aussi et comme j’étais un peu flemmard j’ai regardé la version française : Marlon Brando avec une voix de fausset jouant sa chochotte, c’est assez peu crédible et ridicule. Il y a toute un première partie sur la vie sur le bateau, la cruauté du capitaine, la vie à Tahiti qui ne présente pas trop d’intérêt. On ne sent même pas la pression monter. La deuxième partie sur la vie des mutins dans l’île est complètement bâclée surtout après avoir lu “L’île” de Robert Merle librement inspiré de l’histoire des mutins qui montre la difficile cohabitation entre les tahitiens et les anglais. Finalement, il ne reste qu’une question. Pourquoi ai-je mis un étoile ? Peut-être parce que je suis encore un peu timide et que je n’ose pas démolir complètement des films faisant partie des soitdisant “Grands classiques”. Les Nibelungen : Siegfried Drame de F. Lang avec P. Richter, T. Loos 1923 | All | 2h23 Synopsis : Film en deux parties tirée d’une légende scandinave que s’approprièrent les tribus germaniques et qui inspira à Wagner sa tétralogie. Ma critique : Je m’attendais à un film expressionniste mais malheureusement pas de beaux mouvements de caméras ni de décors tarabiscotés mais seulement une succession de plans fixes. Il y a quand même quelques belles séquences notamment lors du rêve (sous forme de dessin animé). Sinon, c’est un beau récit épique qui ne manque pas rythme sauf à la fin. La manière de le filmer le rend très poétique. Le septième sceau Fantastique, Drame de I. Bergman avec M. von Sydow, G. Björnstrand 1956 | Suède | 1 h 32 Les particules élémentaires Drame de O. Roehler avec M. Bleibtreu, C. Ulmen 2006 | All | 1h53 Synopsis : De retour des croisades, le chevalier Antonius Blok rencontre la Mort sur son chemin. Il lui demande un délai et propose une partie d’échecs. Dans le même temps, il rencontre le bateleur Jof et sa famille. Jof a vu la vierge Marie. Un des films qui fit découvrir le cinéma suédois et qui contribua a la grande notoriété de Bergman. Synopsis : Michael et Bruno sont demi-frères, mais vivent de manière diamétralement opposée. Biologiste moléculaire introverti, Michael ne vit que pour ses recherches en génétique. Bruno, au contraire, est l’esclave de ses désirs, et s’abîme dans une quête désespérée du plaisir sexuel. Mais leur vie change quand ils rencontrent l’amour. Michael retrouve son amie d’enfance, Annabelle, et Bruno découvre en Christiane la partenaire idéale de ses fantasmes. Alors qu’ils pensent que la chance a finalement tourné en leur faveur, leurs deux compagnes, par un hasard cruel, tombent toutes deux gravement malades. Abasourdis, Bruno et Michael doivent faire face à ces drames, et choisir s’ils préfèrent vivre une relation de couple délicate, ou retourner à leurs vies de solitaires… Ma critique : C’est le premier film de Bergman que j’ai vu il y a quelques années. Depuis, j’en ai vu quelques autres (voir notamment la critique sur “Sonate d’automne”). A l’époque, j’avais mis quatre étoiles au “Septième sceau” et en le revoyant, j’ai trouvé qu’il n’était pas aussi accompli que d’autres films de Bergman (notamment “Cris et Chuchotements” qui est superbe). C’est un film sur un chevalier du Moyen-Age qui au seuil de la mort cherche le sens de (la) sa vie. Il le trouvera finalement en sauvant un couple de saltimbanques. Certaines scènes comme la procession sont magnifiques, le noir et blanc est très bien utilisé (voir notamment les ombres et lumières dans une des dernières scènes dans le château du chevalier) mais Bergman se disperse un peu et se concentrant plus sur les personnages secondaires que sur son héros. Conclusion : il ne va pas assez loin dans la réflexion (ou, il faut tout deviner par soi-même, je dois être trop bêta pour ça !). Allez, c’est quand même un super film ! Ma critique : Autant je n’avais pas vraiment aimé le livre, autant j’ai bien aimé le film. Il faut dire qu’il est très librement adapté. Le livre était composé des trois éléments reliés entre eux : le sexe, la science avec quelques fois des dérives un peu pompeuses et la peur de vieillir. Le héros fait des recherches sur le vieillissement et sent qu’avec l’âge il perd sa puissance sexuelle. Je n’ai pas vraiment compris comment ce livre avait eu autant de succès, probablement son côté porno qui élude les deux autres. Le film, lui, met en mineur le côté scientifique et remplace les études sur vieillissement par des études sur le clonage. Mais, il arrive à mettre en majeur le thème du livre : le mal de vivre à travers le destin de deux frères. Cette réécriture du livre est extrêmement réussie. Les uns et les autres Drame de C. Lelouch avec J. Caan, G. Chaplin 1980 | FR | 3 h 05 Synopsis : De 1936 à nos jours, quatre familles, de nationalités différentes mais partageant une même passion pour la musique, voient leurs destins marqués par la Seconde Guerre mondiale. Les révoltés du Bounty Aventure de L. Milestone avec M. Brando, T. Howard 1961 | US | 2h58 Ma critique : C’est vrai qu’on a toujours l’impression que Claude Lelouch a fait dix fois le même film : on voit les personnages évoluer séparément, se croiser, s’éloigner et finalement se retrouver à la fin du film. Mais, j’aime particulièrement “Les uns et les autres” : d’abord parce que le début du film se passe pendant le début de la deuxième guerre mondiale, ensuite parce que le film est servi par une belle brochette d’acteurs (James Caan, Geraldine Chaplin, Francis Synopsis : Le Bounty ramène de Tahiti des plants d’arbres à pain et les transporte en Jamaïque. A son bord, le cruel capitaine 58 Huster, Jacques Villeret, Richard Borhinger…), enfin pour la musique et le ballet. C’est dommage que Claude Lelouch ait cédé à la “mode” des génériques parlés (Cf. critique sur “Le Mépris”), ça fait un peu réchauffé et catalogue. Après, c’est vite oublié et on apprécie l’économie des plans de Lelouch. Lettres d’Iwo Jima Guerre de C. Eastwood avec K. Watanabe, K. Ninomiya 2006 | US | 2h19 Les vacances de M. Hulot Comédie de J. Tati avec J. Tati, N. Pascaud 1953 | FR | 1h23 Synopsis : En 1945, les armées américaine et japonaise s’affrontèrent sur l’île d’Iwo Jima. Quelques décennies plus tard, des centaines de lettres furent extraites de cette terre aride, permettant enfin de donner un nom, un visage, une voix à ces hommes ainsi qu’à leur extraordinaire commandant. Les soldats japonais qu’on envoyait à Iwo Jima savaient que leurs chances de survie étaient quasi nulles. Animé d’une volonté implacable, leur chef, le général Kuribayashi, exploita ingénieusement la nature du terrain, transformant ainsi la défaite éclair annoncée en 40 jours d’héroïques combats. De nombreux soldats américains et japonais ont perdu la vie à Iwo Jima. Leur sang s’est depuis longtemps perdu dans les profondeurs du sable noir, mais leurs sacrifices, leur courage et leur compassion ont survécu dans ces Lettres. Synopsis : Monsieur Hulot débarque dans une calme station balnéaire de la côte atlantique. Il va révolutionner les habitudes des citadins qui y passent leurs vacances. Ma critique : Aujourd’hui m’est arrivé quelque chose de rare et d’inconnu depuis près de deux ans : j’ai épuisé ma pile de DVD ! Je n’ai plus de films en attente de visionnage ! Je ne m’inquiète pas, je trouverais bien dans ma réserve quelques films à revoir avec plaisir ! Je reviens sur mes critiques récentes des courts métrages de Chaplin où je trouvais qu’il n’y avait que l’aspect gagesque des films sans son côté émotif contrairement à ce que l’on trouve dans ses longs métrages. J’ai aussi comparé “Mon Oncle” aux “Temps modernes” et en visionnant “Les vacances de M. Hulot”, je repense encore à Chaplin. Dans ce film les gags sont excellents. En voici quelques uns (même s’il est difficile de les décrire avec des mots) : le chien qui s’écarte de la route pour le klaxon puissant de la grosse voiture mais pas pour la petite voiture de Hulot, le canoë de Hulot qui se casse en deux et donne l’impression que c’est un requin effrayant tous les vacanciers sur la plage, la chambre à air mouillée à laquelle sont attachées des feuilles mortes qui devient une couronne mortuaire, la façon dont Hulot remplit son arrosoir à partir d’un tourniquet jet d’eau… Mais au delà des gags il y a aussi la satire des gens en vacances : le couple de petits vieux qui arrive en avance dans la salle de restaurant pour avoir la meilleure table, l’homme d’affaires qui n’arrive pas à lâcher le téléphone (il n’y avait pas de Blackberry à l’époque !), l’ancien marin un peu frimeur, le jeune intello. Hulot fait tâche par rapport à tous ses gens là et finalement s’entend mieux avec les enfants et l’anglaise qu’avec le reste de la tribu. Il y a aussi la jeune fille qui préfère Hulot à la tribu mais rien ne se passera. Ici on diverge de Chaplin puisque l’homme et la femme ne finissent pas ensemble l’histoire. Hulot a l’air de s’en ficher un peu mais néanmoins l’émotion est aussi bien présente. Ma critique : C’est un film de guerre contre la guerre ! La première partie met en place le décor, les personnages, nous fait comprendre leur motivation. Puis, dans la deuxième partie c’est le déchaînement de la bataille et l’on voit la réaction des japonais coincés entre le code d’honneur qui leur impose d’aller jusqu’au bout et la volonté d’arrêter une guerre absurde et perdue d’avance. Ce conflit est surtout très fort pour les deux officiers (le général et le lieutenant-colonel champion d’équitation) qui ont côtoyé les américains en temps de paix. La façon de filmer de Clint Eastwood est étonnante, très lumineux à la limite de l’éblouissement dans la première partie et glisse vers la quasi noir et blanc dans la seconde. Ce film est une belle réussite et l’idée de faire deux films : l’un vu du côté américain et l’autre du côté japonais est excellente. Pourquoi n’ai-je pas mis quatre étoiles ? Probablement parce que je n’aime pas vraiment les films de guerre hyper-réalistes (voir ma critique sur “Mémoires de nos pères”). Lili Marleen Comédie dram. de RW. Fassbinder avec A. Schygulla, G. Giannini 1981 | All | 2 h Synopsis : L’amour impossible entre l’interprète de la chanson “Lili Marleen”, instrument de la propagande allemande, et un jeune musicien d’origine juive. Les visiteurs Comédie de JM. Poiré avec J. Reno, C. Clavier 1993 | FR | 1 h 45 Ma critique : Ben voilà, j’ai détesté. Le film est inintéressant et d’une lourdeur sans nom. Même la musique est en contrepoint. Je ne parle pas de la chanson “Lili Marleen” qui devient plus qu’obsédante… énervante ! C’était le premier film de Fassbinder que je voyais. Je me suis endormi au bout d’une demi-heure (pourtant, il n’était pas bien tard) et je n’ai réussi à le voir le lendemain qu’en me forçant pas mal. Cela ne m’empêchera pas de faire un deuxième essai. Mais avec beaucoup d’appréhension celui-là… Synopsis : Comment en l’an de grâce 1112 le comte de Montmirail et son fidèle écuyer, Jacquouille la Fripouille, vont se retrouver propulsés en l’an 1992 après avoir bu une potion magique fabriquée par l’enchanteur Eusaebius leur permettant de se défaire d’un terrible sort. Ma critique : Les visiteurs, c’est un peu “La grande vadrouille” des années 90. Il repasse (très) souvent à la télévision et c’est toujours un plaisir de le revoir. C’est caricatural à souhait, d’un humour facile (évidemment le coup ne marche qu’une fois et les suites et remake ne sont que des pâles copies) mais on rit toujours autant (du moins moi !). Okay !!! Little miss Sunshine Comédie, Drame de J. Dayton, V. Faris avec G. Kinnear, T. Collette 2005 | US | 1h40 Synopsis : L’histoire des Hoover. Le père, Richard, tente désespérément de vendre son “Parcours vers le succès en 9 étapes”. La mère, Sheryl, tente de dissimuler les travers de son frère, spécialiste suicidaire de Proust fraîchement sorti de 59 l’hôpital après avoir été congédié par son amant. Les enfants Hoover ne sont pas non plus dépourvus de rêves improbables : la fille de 7 ans, Olive, se rêve en reine de beauté, tandis que son frère Dwayne a fait voeu de silence jusqu’à son entrée à l’Air Force Academy. Quand Olive décroche une invitation à concourir pour le titre très sélectif de Little Miss Sunshine en Californie, toute la famille décide de faire corps derrière elle. Les voilà donc entassés dans leur break Volkswagen rouillé : ils mettent le cap vers l’Ouest et entament un voyage tragi-comique de trois jours qui les mettra aux prises avec des événements inattendus… Ma critique : Les cinq premières minutes sont sympa : des personnages hauts en couleur sont introduits au fur et à mesure et on comprend par la suite qu’ils font tous partie d’une même famille, la tonalité de la musique rappelle un peu “Amélie Poulain”. Puis le film devient un road-movie où s’enchaînent les catastrophes. On voit alors comment les éléments d’une famille qui essuient individuellement des échecs arrivent collectivement à les affronter. C’est frais, rigolo par moments, pas prise de tête et la scène de danse de la petite fille m’a bien fait rire. J’ai finalement été un peu dur sur la note. Peut-être parce que le film fait quand même très US… soviétique, Yuri arrive aux Etats-Unis avec ses parents. Il se fait passer pour un émigrant juif… Audacieux et fin négociateur, il se fait une place dans le trafic d’armes. Les énormes sommes d’argent qu’il gagne lui permettent aussi de conquérir celle qui l’a toujours fasciné, la belle Ava. Parallèlement à cette vie de mari et de père idéal, Yuri devient l’un des plus gros vendeurs d’armes clandestins du monde. Utilisant ses relations à l’Est, il multiplie les coups toujours plus risqués, mais parvient chaque fois à échapper à Jack Valentine, l’agent d’Interpol qui le pourchasse. Des luxueux immeubles new-yorkais aux palais des dictateurs africains, Yuri joue de plus en plus gros. Convaincu de sa chance, il poursuit sa double vie explosive, jusqu’à ce que le destin et sa conscience le rattrapent… Ma critique : Ce film m’a fait penser à Casino de Scorsese : ça débute par la voix-off de l’acteur principal qui raconte sa vie; on s’attend à ce qu’à un moment le flash-back s’arrête et que l’action reprenne son cours normal. Et bien non ! Tout le film est construit comme cela ! Le résultat : on a l’impression qu’il n’y a pas de scénario et on ne rentre jamais dans le film. Ce film laisse donc une image d’un documentaire ponctué de saynètes et de discours philosophique (un seul, c’est quand même un film US) sur la vente d’armes. A consommer puis à oublier ! Lola Montès Drame de M. Ophüls avec M. Carol, P. Ustinov 1955 | FR | 1 h 50 Lucie Aubrac Drame, Historique de C. Berri avec C. Bouquet, D. Auteuil 1996 | FR | 1 h 55 Synopsis : Anoblie par le roi de Bavière, Lola Montès était l’une des courtisanes les plus en vue de son époque. Dans ce cirque de New Orleans, sa déchéance ne lui permet d’être qu’une artiste de second plan. Synopsis : Le 21 juin 1943, à la suite d’une dénonciation, Raymond Aubrac est arrêté avec Jean Moulin par la Gestapo. Lucie, la femme d’Aubrac, ne reculera devant rien pour libérer son mari des griffes de la police allemande. Ma critique : Trois ans avant le coup d’envoi de la nouvelle vague, ce film marque la fin d’une époque. Après cela, le cinéma français ne va plus copier le cinéma Hollywoodien (il faudra attendre Luc Besson pour cela !). Je suis plutôt déçu par ce film : je l’ai vu de façon un peu distante (en plus je n’étais pas aidé par la bande son de ma version qui est mauvaise) et je n’ai jamais réussi à rentrer dans l’intrigue et à plaindre la pauvre Lola Montès… Ma critique : Le film a deux thèmes : la résistance en France pendant la deuxième mondiale et jusqu’où l’amour d’une femme peut aller (en l’occurrence aller sauver son mari des geôles de l’occupant). Pour le premier thème ma préférence va à un film comme “l’armée des ombres” et pour le deuxième à “Breaking the waves”. Le cocktail des deux réalisé par Claude Berri n’a pas la force de ces deux films. Reste un film historique intéressant doté d’un gros budget (pour un film français !). London Comédie dramatique de H. Richards avec J. Biel, N. Andrews 2005 | US | 1h40 Synopsis : Impossible pour Syd de se remettre de sa rupture amoureuse avec la belle London. Le jeune homme va tout mettre en oeuvre pour la reconquérir… Leurs retrouvailles dans une petite fiesta promettent d’être mémorables. Ma critique : Un huis clos dans une salle de bain où l’on sniffe de la coke : ça promet ! Pendant une heure et demie, c’est un peu le délire même s’il y a un peu trop de flash-backs à mon goût (qui parfois sont trompeurs car on ne voit pas le changement de période, notamment au début du film. Encore la sacro-sainte règle ricaine du scénario : plus on paume le spectateur mieux le film sera bon !!!). La fin un peu trop gentille gâche le film… Lord of war Drame, Thriller de A. Niccol avec N. Cage, E. Hawke 2005 | US | 2h02 Synopsis : Né en Ukraine avant l’effondrement du bloc 60 M M:I:3 Action, Espionnage de J.J. Abrams avec T. Cruise, V. Rhames 2005 | US | 2h06 Macbeth Drame de O. Welles avec O.Welles, R. McDowall 1948 | US | 1h47 Synopsis : Ethan espérait avoir tourné une page en quittant le service actif de la Force Mission Impossible pour un poste de formateur ; pouvoir enfin mener une vie “normale”, se consacrer tout entier à sa ravissante épouse, Julia… Mais lorsque Lindsey, la plus brillante recrue de l’IMF “tombe” à Berlin, Ethan se sent moralement obligé de lui porter secours. Assisté de ses fidèles coéquipiers Luther, Zhen et Declan, il infiltre le repaire du trafiquant Owen Davian et arrache la jeune femme des mains d’une quinzaine de ses sbires. Trop tard : quelques instants plus tard, une mini-capsule de magnésium explose dans la tête de Lindsey, la tuant sur le coup. Davian avait tout prévu… Pour Ethan, c’est bien plus qu’un ratage – c’est une faillite personnelle dont il lui faut au plus vite se racheter… Synopsis : Macbeth, poussé par sa femme et dévoré d’ambition, assassine le roi d’Ecosse, Duncan, et monte sur le trône. Trois sorcières avaient prédit qu’il deviendrait roi puis que lui succèderait Banquo, l’un de ses proches. Pour conserver le pouvoir, Macbeth ordonne le meurtre de Banquo, mais le fils de celui-ci parvient à s’enfuir. Lors d’un banquet, le spectre de Banquo réapparaît. Macbeth effrayé décide de tuer son lieutenant Macduff, qui s’enfuit aussi. Macbeth assassine sa femme et ses enfants. Lady Macbeth, devenue folle, se suicide. Une armée est en marche sur le château où Macbeth est reclus. Ma critique : J’adore les tragédies de Shakespeare donc évidemment ça aide pas mal. Macbeth est la tragédie classique du héros qui s’enferme dans un système et finit par en mourir. Le film commence étrangement par huit minutes de musique sur fond d’écran noir. Puis un blanc et enfin, l’écran présentant le studio de production. C’est assez déroutant, je me suis demandé au début s’il n’y avait pas de problème avec le DVD. Je pense qu’Orson Welles a utilisé ce procédé pour donner un effet plus théâtral ou plutôt d’opéra à son film. Comme toujours, Welles maîtrise extrêmement bien les jeux de lumière. Toute la première partie du film est réalisée dans une atmosphère de clair-obscur puis, lorsque Macbeth devient roi, arrive le jour et la pleine lumière. Il utilise aussi à plein toute la profondeur de champ de son plateau. Le film finit comme il a commencé par la musique avec un écran noir. Ma critique : Je suis bien content d’avoir vu ce film peu de temps après “Volte Face”, cela permet d’illustrer ce qui est selon moi la différence entre un bon et un mauvais film d’action. Ceux qui suivent un peu mes critiques verront que je reproche souvent aux réalisateurs de ne pas “pousser” les possibilités d’un plan jusqu’au bout et de recourir à la solution de facilité d’un changement de plan. Mais, dans un film d’action, le changement rapide de plan est un moyen de rythmer l’action. Au lieu de cela, le réalisateur (on ne sait même plus qui c’est mais en fait c’est surtout Tom Cruise qui est aux commandes) fait durer ses plans et rythme l’action avec des mouvements rapides de la caméra. C’est parfois sympa et relève de la prouesse technique comme dans “Matrix Reloaded” (la scène de combat de Néo avec tous les clones de l’agent Smith) mais là cela m’a donné mal au coeur. Deuxièmement, Tom Cruise est loin d’égaler le jeu de Nicholas Cage. Peut-être fait-il plus craquer les filles mais là je ne saurai répondre… Enfin, l’histoire de la confiance dans le couple du super agent qui ne peut dire à sa femme ce qu’il est, est franchement bien bêta. En conclusion : mal de mer + acteur peu expressif + histoire un peu naze = une étoile ! Cette étoile n’est due qu’aux belles images de Shanghai et du Vatican. Made in USA Policier de JL. Godard avec A. Karina, JP. Léaud 1966 | FR | 1h30 Synopsis : Evocation de l’enlèvement et de l’assassinat de Mehdi Ben Barka à travers une fiction politico-policière. Ma sorcière bien aimée Comédie de N. Ephron avec N. Kidman, W. Ferrell 2005 | US | 1h42 Ma critique : C’est un film un peu déjanté et haut en couleurs (je veux parler de l’association des couleurs très sixties). ça tombe par moment dans la philosophie, le surréalisme et le nonsens, notamment dans les dialogues entre le barman et un de ses clients. Les effets de balles, bruits d’avion aux moments cruciaux du film sont amusants (je crois bien qu’on les trouve aussi dans “Alphaville” du même cinéaste). Ce film est aussi très marqué politiquement et annonce mai 68… Synopsis : Isabel, sublime sorcière déterminée à vivre sans sorcellerie, part à Hollywood afin de trouver l’amour parmi les mortels. Là-bas, elle rencontre Jack, un acteur qui la persuade de jouer à ses côtés dans le remake de la célèbre série Ma sorcière bien aimée. Nos deux héros vont tomber amoureux, et provoquer malgré eux une collision entre leurs deux univers. Mais qui a tué Harry ? Policier de A. Hitchcock avec J. Forsythe, E. Gwenn 1956 | US | 1h35 Ma critique : J’ai l’impression d’avoir vu cent fois ce type film. C’est sans surprise : on sait que cela va bien finir malgré les péripéties. Je n’ai regardé la fin que d’un oeil tout en surfant sur le net. Nicole Kidman n’arrive même pas à relever le niveau. Synopsis : Des coups de feux, un cadavre et une pléiade de suspects pour ce film de Hitchcock a l’humour typiquement britannique. 61 Ma critique : C’est un film d’Hitchcock assez original : il n’y a pas vraiment de suspense et l’intrigue policière n’est qu’un prétexte à décrire la vie de quelques habitants de la Nouvelle Angleterre. C’est fait avec beaucoup d’humour mais finalement ces tranches de vie ne sont pas vraiment intéressantes. On sent qu’Hitchcock est moins à l’aise dans ce registre : il pratique le comique de répétition de façon un peu balourde (les enterrements et déterrements successifs de Harry), l’intrigue amoureuse est aussi bâclée que subite et la chute sur le “Lit à deux places” un peu bêta. Il y a un beau plan qui revient plusieurs fois dans le film, c’est le cadavre allongé vu des pieds (en chaussure ou en chaussette) qui est plein d’humour (la musique aide aussi à produire l’effet). d’une demi-heure, la magie d’Amenabar se met en route avec la première séquence du rêve éveillé de Ramon. Malheureusement, la magie est de courte durée et l’on retombe dans le mélo ennuyeux et peu crédible. Dommage… Mariage à la grecque Comédie, Romance de J. Zwick avec N. Vardalos, J. Corbett 2002 | US | 1 h 35 Malevil Fantastique de C. de Chalonge avec M. Serrault, J. Dutronc 1980 | FR | 1h59 Synopsis : Dans la famille Portokalos, tout le monde s’inquiète pour Toula. A trente ans, celle-ci n’est toujours pas mariée et n’a même pas de petit ami. Il est temps pour cette jeune femme, tiraillée entre ses doutes et une famille étouffante, de tracer sa propre voie. Toula travaille à l’agence de voyages de sa tante. C’est là qu’elle fait la rencontre du séduisant Ian Miller, qui a toutes les qualités, sauf celle d’être d’ascendance grecque. Entre les deux jeunes gens, c’est bientôt le grand amour. Toula, qui n’a jamais été aussi heureuse, va devoir faire accepter auprès de sa famille son futur époux, et ceci malgré les différences culturelles et les préjugés. Synopsis : Après une explosion nucléaire, les quelques rescapés apprennent à s’organiser et à vivre ensemble… Ma critique : J’ai lu le livre de Robert Merle dont est inspiré ce film très récemment. En fait, c’est le souvenir du film qui m’a donné envie d’acheter le livre. Je pensais avoir du mal à revoir après le film puisqu’il n’est pas sorti en DVD. Heureux hasard, il passait sur le câble quelques jours après que j’avais fini le livre. Mais quelle déception ! Le début du film est conforme au livre puis les personnages ne sont plus conformes au livre. Et surtout, les scénaristes ont complètement occulté la fonction d’abbé et d’évêque, la “répartition” des femmes n’est pas abordé, minimisé les thèmes les plus forts du livre sur l’adaptation à un nouvel environnement, sur la manipulation de Fulbert (qui est quand même traité en mineur). Il y a quand même certaines choses que j’ai bien aimé : l’absence de dialogue après l’explosion de la bombe consécutif à l’abattement des habitants de Malevil qui mettent du temps à réaliser ce qui s’est passé. Il y a aussi quelques incohérences du livre qui n’apparaissent plus (comme l’absence d’insectes qui rompt la chaîne alimentaire). Enfin, la scène du procès est bâclée et la fin trop Hollywoodienne. Au début du film, il est dit que le film est librement inspiré du livre. C’est le droit des scénaristes. Mais là où ils auraient pu renforcer les thèmes abordés par le livre, ils les édulcorent. On reste donc sur sa faim. Si vous n’avez pas lu le livre, vous aimerez probablement bien le film mais après avoir lu le livre, je pense que vous aurez la même réaction que moi. Ma critique : Comédie à grand succès pas bien fatigante. C’est frais et facile : on s’attendrait à un peu plus de complication dans l’intrigue du genre tout se passe mal et tout s’arrange au dernier moment. Mais ce n’est même pas le cas. Une scène qui m’a fait bien rire : la baptême du futur marié en maillot de bain dans une piscine gonflable dans une église orthodoxe grecque. Marie-Antoinette Biographie, Historique de S. Coppola avec K. Dunst, J. Schwartzman 2005 | US | 2h03 Synopsis : Evocation de la vie de la reine d’origine autrichienne, épouse mal-aimée de Louis XVI, guillotinée en 1793. Au sortir de l’adolescence, une jeune fille découvre un monde hostile et codifié, un univers frivole où chacun observe et juge l’autre sans aménité. Mariée à un homme maladroit qui la délaisse, elle est rapidement lassée par les devoirs de représentation qu’on lui impose. Elle s’évade dans l’ivresse de la fête et les plaisirs des sens pour réinventer un monde à elle. Y at-il un prix à payer à chercher le bonheur que certains vous refusent ? Ma critique : Voilà plus de 15 jours que je n’ai pas mis de Mar Adentro Drame de A. Amenabar avec J. Bardem, B. Rueda 2003 | ESP | 2 h 05 Synopsis : A la suite d’un accident dont il a été victime dans sa jeunesse, Ramón ne peut plus bouger que la tête. “Enfermé dans son corps”, il vit depuis presque trente ans prostré dans un lit. Sa seule ouverture sur le monde est la fenêtre de sa chambre à travers laquelle il “voyage” jusqu’à la mer toute proche ; cette mer qui lui a tant donné et tout repris. Pourtant très entouré par sa famille, Ramón n’a plus qu’un seul désir : pouvoir décider de sa propre mort et terminer sa vie dans la dignité… Ma critique : “Mourir pour vivre”, c’est le thème de ce film. Tiré de faits réels, il montre le combat d’un homme pour avoir le droit de mourir. Au début, je pensais revoir encore un film sur l’euthanasie comme “Les Invasions Barbares”. Puis, au bout critique en ligne. Mais c’est uniquement parce que je n’ai vu aucun film depuis le 8 mai. Après “l’orgie” de cinéma pendant mes vacances, je me suis un peu soigné à la lecture. Je n’ai vu que des brides de film ou plutôt, j’ai vu tellement peu de choses qui me plaisaient que j’ai arrêté en plein milieu. Je cite dans le désordre : “Le promeneur du champ de mars”, “Le couperet”… J’ai oublié les autres !!! Pour ma reprise, quoi de mieux que le dernier Sofia Coppola. J’avais adoré “Lost in Translation” : je n’ai pas été déçu par “Marie-Antoinette”. Dès le générique le décor est planté : sur fond de musique Rock, Kristen Dunst déguste allongée des gâteaux à la fraise et esquisse un petit sourire narquois. Ce n’est pas un uniquement un film de reconstitution en décors et costumes d’origine de la vie de “Marie-Antoinette”, c’est un film sur l’ennui d’une adolescente délaissée par son mari. Le thème de l’ennui était déjà traité dans “Lost in Translation”. MarieAntoinette est elle aussi en terre étrangère dont elle ignore les us et coutumes et les accepte difficilement. Les anachronismes (le bal à Paris, les Converse) ne sont là que pour donner du rythme au film et éviter l’ennui du spectateur. Le film s’arrête au moment où le couple royal abandonne 62 Versailles pour s’installer à Paris sous la pression de la foule. Il n’est pas nécessaire d’aller plus loin. Le film traitait de l’ennui à la cour de Versailles, pas de la vie de Marie-Antoinette. La seule chose que j’ai moins aimé, ce sont les plans larges du château et du Parc de Versailles : j’ai trouvé l’image un peu sale (peut-être étais-je trop près de l’écran). Les couleurs des intérieurs sont aussi assez surprenantes et pas forcément très agréables mais c’est peut-être plus dûs aux décors eux-mêmes (ça fait longtemps que je ne suis pas rentré dans le château de Versailles) qu’à la lumière. Meurtre d’un bookmaker chinois Comédie dram. de J. Cassavetes avec B. Gazzara, A. Johari 1976 | US | 1 h 48 Synopsis : Cosmo Vitelli, propriétaire endetté d’un cabaret de Los Angeles, perd une fortune considérable au jeu. La pègre veut bien le sortir de ce mauvais pas s’il accepte de tuer un vieux bookmaker chinois. Travailler pour le milieu est une entreprise bien périlleuse. Masculin, féminin Comédie dramatique de JL. Godard avec JP. Léaud, C. Goya 1966 | Suède, FR | 1h50 Ma critique : Au début, ça commence comme un documentaire sur un patron de boîte de nuit (joué par Ben Gazzara) : la caméra le suit un peu partout. Son air content de lui et son assurance nous font croire qu’il est influent. Finalement, on s’aperçoit que ce n’est qu’un petit poisson qui va se faire manger par les gros de la mafia. Mais, le petit poisson a sa dignité et va se révolter. Belle ambiance dans ce film aux images un peu sales et joué en partie caméra sur l’épaule. Ca change du cinéma commercial américain… Synopsis : Paul, jeune homme soucieux de s’intégrer, n’a d’yeux que pour Madeleine, parfait produit de la société de consommation. Alors qu’il fait visiter un immeuble en construction à deux de ses amies, il glisse sur un échafaudage et se tue. Est-ce un suicide ou un accident? De l’incertitude devant la vie des “enfants de Marx et du Coca-Cola” et, selon Godard, “un film dit de “jeunes” sur des jeunes gens”. Ma critique : Un film avec Chantal Goya, quelle horreur ! Bien finalement, pas tant que cela. Elle est très bien dans la représentante type de la société de consommation des trente glorieuses. Jean-Pierre Léaud quand il ne surjoue pas comme avec Truffaut est aussi excellent dans son rôle de rebelle qui essaye quand même de s’insérer. Ce film, c’est un peu “L’american graffiti” français huit ans auparavant, un film sur la jeunesse des années soixante entre yéyé et lessive Tide. J’ai surtout particulièrement aimé la façon dont Godard joue avec le cadre : absence ou présence de champ-contre champ, sortie de l’action du cadre, mouvements de la caméra. On sent qu’il teste beaucoup de choses. La diatribe de Léaud sur le respect du format de projection d’un film (1,66 à 1,85 pas plus !) montre aussi l’amour que porte Godard à l’image et au cinéma. Une petite étoile retirée car je me suis un peu ennuyé par moments. Médée Drame de PP. Pasolini avec M. Callas, L. Terzieff 1969 | All, FR, ITL | 1h49 Synopsis : Médée, qui pour l’amour de Jason a trahi les siens, se vengera terriblement de l’inconstance de son amant. Ma critique : Et bien voilà, pas plus tard qu’hier je parlais de mes déceptions avec le cinéma italien. Aujourd’hui, c’est tout le contraire. Ce film est superbe : les décors naturels sont impressionnants (je ne sais pas où ça a été filmé mais ça donne envie d’y aller), les costumes moins chatoyants que chez Fellini mais très beaux. Au début, ça parle beaucoup pendant dix minutes puis après c’est fini, il y a très peu de dialogues tout juste assez pour être sûr que le spectateur ne soit pas perdu. L’absence de dialogues renforce le côté très ouvert du film même si on connaît bien les grandes lignes du mythe de Jason. Une (toute) petite critique : un poil trop de longueur à la fin du film notamment lors de la “vision” de la mort de la rivale de Médée. Match Point Drame de W. Allen avec J. Rhys-Meyers, S. Johansson 2004 | US, UK | 2 h 03 Synopsis : Jeune prof de tennis issu d’un milieu modeste, Chris Wilton se fait embaucher dans un club huppé des beaux quartiers de Londres. Il ne tarde pas à sympathiser avec Tom Hewett, un jeune homme de la haute société avec qui il partage sa passion pour l’opéra. Très vite, Chris fréquente régulièrement les Hewett et séduit Chloe, la soeur de Tom. Alors qu’il s’apprête à l’épouser et qu’il voit sa situation sociale se métamorphoser, il fait la connaissance de la ravissante fiancée de Tom, Nola Rice, une jeune Américaine venue tenter sa chance comme comédienne en Angleterre… Mémoires de nos pères Guerre, Drame de C. Eastwood avec R. Philippe, A. Beach 2006 | US | 2h12 Synopsis : Au cinquième jour de la sanglante bataille d’Iwo Jima, cinq Marines et un infirmier de la Navy hissent ensemble le drapeau américain au sommet du Mont Suribachi, tout juste repris aux Japonais. L’image de ces hommes unis face à l’adversité devient légendaire en l’espace de quelques jours. Elle captive le peuple américain, las d’une guerre interminable, et lui donne des motifs d’espérer. Pour mettre à profit cet engouement, les trois “porte-drapeaux” sont livrés à l’admiration des foules. Leur nouvelle mission : servir leur pays en vendant les précieux Bons qui financent l’effort de guerre. Le laconique John “Doc” Bradley, le timide Amérindien Ira Hayes et le fringant Rene Gagnon se prêtent au jeu avec un dévouement exemplaire. Ils sillonnent sans relâche le pays, serrent des milliers de mains et prononcent des allocutions. Mais, en leur for intérieur, une autre bataille se livre… Ma critique : Un Woody Allen pas comme les autres : pas de psychanalyse, pas de mère juive, pas de New-York, pas de Woody devant la caméra ! L’histoire est amorale donc amusante, Scarlett Johansson est craquante, les airs d’opéras sont beaux. Ce qui est dommage, c’est qu’il se passe un peu trop de temps entre le début et la fin du film (clin d’oeil au début du film, je n’en dis pas plus. Allez le voir). Bref, le film est un petit peu long. C’était la deuxième fois que je le voyais et j’avoue que la première fois j’avais un peu piqué du nez. Ma critique : Par moments j’en viens à regretter les films de 63 guerre des années 60 où l’on voyait la star Hollywoodienne débarquer sur les plages de Normandie cigare au bec et accompagné de son chien fidèle. Depuis,”Il faut sauver le soldat Ryan”, le genre a glissé vers l’hyper-réalisme, renforcé par les possibilités offertes par le Dolby Digital. On s’y croirait vraiment : ça fuse de partout, le sang gicle, les corps explosent, les tripes sont à l’air… bref, ça donne envie de vomir. C’est un peu le but du réalisateur : nous montrer que la guerre propre, ça n’existe pas. Mais entre suggérer et tout montrer, je ne suis pas sûr que le choix de Clint Eastwood soit le meilleur, c’est plutôt un choix commercial : il faut que le spectateur rentabilise ses 10 euros de ticket en effets spéciaux. A un moment, on croit qu’il a tranché en ne montrant pas le cadavre d’Iggy : on se dit alors que s’il ne montre rien c’est que cela doit être terrible. En fait, il montre rien, car le témoin de la scène n’a jamais voulu le raconter. A côté du film de guerre, le film montre comment fonctionne le marketing de la guerre. L’Amérique est à court d’argent, la guerre a trop duré : il faut des héros pour redonner envie au peuple américain. On trouve donc trois types qui ont planté un drapeau sur une colline et on les met en avant. Finalement, ça arrange tout le monde ! Cette partie là est bien mieux faite même si l’alternance entre l’enquête du fils d’un des “héros”, les scènes de guerre et la glorification des héros qui aident l’état à faire souscrire à son emprunt de guerre, complique un peu les choses. J’aurais enlevé les scènes sur l’enquête du fils. Enfin, la fin est très américaine et larmoyante à souhait. Autant, je trouvais la fin de “Million dollar baby” poignante, autant là, elle fait sourire par sa naïveté. Spielberg, producteur du film, doit y être pour quelque chose. Molière Comédie de L. Tirard avec R. Duris, F. Luchini 2006 | FR | 2h Synopsis : En 1644, Molière n’a encore que vingt-deux ans. Criblé de dettes et poursuivi par les huissiers, il s’entête à monter sur scène des tragédies dans lesquelles il est indéniablement mauvais. Et puis un jour, après avoir été emprisonné par des créanciers impatients, il disparaît. Ma critique : C’est intéressant d’avoir voulu expliquer d’où venait l’inspiration de Molière. Le film est bien rythmé et on ne s’ennuie pas du tout. De plus, même si je n’aime pas vraiment les acteurs (Romain Duris, Fabrice Luchini et Edouard Baer qui est peu crédible dans son rôle), ils s’en sortent finalement plutôt bien. Voilà pas grand chose à dire de plus sauf que trois artifices m’ont pas mal énervé : il s’agit d’un changement rapide de mise au point entre un arrière plan et premier plan au point de déformer l’image ; c’est très artificiel et une seule fois aurait suffit. Au bout de deux fois, on a l’impression que le réalisateur a trouvé un nouveau gadget sur sa caméra et qu’il ne peut s’empêcher de jouer avec. Mon Oncle Comédie de J. Tati avec J. Tati, JP. Zola 1958 | FR | 1 h 50 Miami vice Policier de M. Mann avec C. Farrell, J. Foxx 2005 | US | 2h15 Synopsis : Dans un quartier moderne où tout est très (trop) bien agencé habitent M. Arpel, son épouse et leur fils Gérard, que cette vie sans saveur ennuie. L’intrusion dans la famille de M. Hulot, le frère de Madame, personnage rêveur et plein de fantaisie, sème le trouble dans cet univers aseptisé, d’autant plus qu’il devient rapidement le meilleur ami de Gérard… Synopsis : Miami… Deux agents fédéraux et la famille d’un informateur ont été sauvagement exécutés. Une nouvelle enquête commence pour Sonny Crockett et son coéquipier Ricardo Tubbs, avec une certitude : la fuite qui a permis ce massacre en règle provenait des sommets de la hiérarchie… Les deux inspecteurs découvrent rapidement que les tueurs étaient au service de la Fraternité Aryenne, organisation suprématiste liée à un réseau de trafiquants internationaux doté d’un système de protection ultra-sophistiqué. Poursuivant leurs investigations, les deux partenaires prennent contact avec l’administratrice financière du cartel, Isabella, une sinocubaine aussi experte en investissements et transferts de fonds qu’en blanchiment d’argent. La séduisante Isabella offre contre toute attente à Sonny une chance d’exorciser ses démons… Ma critique : “Mon Oncle” c’est “Les Temps Modernes” revisités par Jacques Tati. M. Hulot lui aussi ne parle quasiment pas tout au long du film et ne s’exprime uniquement que par sa gestuelle. L’opposition entre l’usine/maison moderne et le quartier où vit Hulot souligne bien la transformation de la société française au moment des Trente Glorieuses. C’est aussi un film sur les rapports père-enfant même s’il est traité en mineur et apparaît surtout à la fin du film. Enfin, j’aime toujours autant le fil rouge du balayeur qui se rapproche de son tas de feuilles à balayer puis s’y éloigne tout le temps pour discuter avec les passants et éviter de travailler. Ma critique : La caméra bouge dans tous les sens et ça pète de partout mais finalement on arrive pas à suivre grand chose dans ce film. Il ne faut pas confondre mouvements de la caméra permettant de renforcer le rythme de l’action et grand n’importe quoi. “Miami Vice” est à des années lumières d’un film comme “La vengeance dans la peau” sur l’aspect de l’utilisation de la caméra. Le scénario est lui assez embrouillé mais finalement on s’en fiche un peu, il suffit de voir les héros se balader dans des belles voitures de sport et des bateaux pointus qui vont très vite et que la petite histoire d’amour entre Colin Farrell et la baronne de la drogue mette un peu de piment là-dedans. L’intrigue policière n’a elle aucun intérêt et je ne saurais même pas vous dire si je l’ai trouvée cohérente. Mon voisin le tueur 2 Comédie, Policier de H. Deutch avec B. Willis, M. Perry 2003 | US | 1 h 38 Synopsis : Grâce à son ex-voisin, Nicholas “Oz” Oseransky, qui lui a fourni un dossier dentaire bidouillé, Jimmy “La Tulipe” Tudeski, tueur à gages rangé des voitures, passe désormais ses journées à jouer les fées du logis et les parfaits cordons bleus en compagnie de son épouse Jill, qui se figure être une meurtrière professionnelle sans avoir jamais fait mouche. Et voilà qu’une vieille connaissance ressurgit inopportunément sur leur pas de porte : il s’agit de Oz, qui les supplie de l’aider à arracher sa femme Cynthia à des gangsters hongrois. Ensemble, il leur faudra surmonter mille obstacles afin de défaire ces malfaisants mafieux. Ma critique : Crétin ! On sourit à peine aux pitreries de Bruce Willis. 64 Monsieur N. Historique, Aventure de A. de Caunes avec P. Terreton, R. Grant 2002 | FR, UK | 2h surtout trop souvent inapproprié et trop rapide (cf. aussi ma critique sur “Les damnés”). C’est vrai que j’aime bien les plans séquence (cf. ma critique sur “Le Sacrifice” et sur “La femme d’à côté) mais où je trouvais que le changement de plan était un constat d’échec, un renoncement, je trouve que les nonchangements de plan de Visconti sont inesthétiques et révèlent plutôt sa flemmardise… Bon j’arrête là le côté négatif car quand on oublie que Visconti fait trop joujou avec son zoom, on trouve un film génial, où les mouvements assez rapides de la caméra contrastent avec la lenteur de l’action. Le jeu de Dirk Bogarde est excellent (voir par exemple la scène de son retour en bateau de son départ manqué par le train). En fait, le film est un grand film grâce à lui. Je cite deux images /plans qui me restent en tête : – l’attente dans le hall de l’hôtel avant le dîner et le premier dîner d’Aschenbach. Pendant, un moment, je me suis cru à Balbec et je m’attendais à voir entrer la marquise de Villeparisis (pour ceux qui ne connaissent pas Proust, Balbec est un des lieux de villégiature de Marcel en Normandie dans “La Recherche du temps perdu”). – un des derniers plans de Tadzio en contre-jour face à la mer. Généralement, le contre-jour n’est pas recommandé. Là, il permet de renforcer le côté mystérieux et inaccessible de Tadzio. Après tout ça, je ne pouvais que laisser les quatre étoiles que j’avais initialement données à ce film. Synopsis : Comment l’empereur Napoléon a-t-il accepté de se soumettre à cet emprisonnement sur l’île de Sainte-Hélène ? Et comment imagine-t-il desserrer l’emprise de ses geôliers ? C’est ce que Monsieur N. va tenter de révéler… Ma critique : Le sujet est intéressant : Antoine de Caunes aborde les différentes hypothèses de la mort de Napoléon : empoisonnement, mort naturelle, évasion vers les Etats-Unis. C’est traité un peu comme une enquête policière faite vingt ans après la mort de Napoléon lors du retour de ses cendres en France. Mais, j’ai quelques regrets : j’aurais aimé aussi que le film montre le côté petite cour de Sainte-Hélène et surtout insiste plus sur les tensions entre Hudson Lowe et Napoléon. Je sais, ce n’était pas le sujet du film mais cela aurait rajouté un peu plus d’intérêt au film. Les mouvements de caméra et le montage sont parfois hasardeux. Monty Python : Sacré Graal Comédie de T. Gilliam, T. Jones avec G. Chapman, T. Gilliam 1975 | UK | 1 h 30 Mouchette Drame de R. Bresson avec N. Nortier, JC. Guilbert 1967 | FR | 1h22 Synopsis : Le roi Arthur et les Chevaliers de la Table Ronde se lancent à montures troupe va têtes, des tueur. la conquête du Graal, chevauchant de fantomatiques dans un bruitage de noix de coco cognées. La petite devoir passer mille épreuves, dont un chevalier à trois jouvencelles en chaleur, voire même un terrible lapin Synopsis : Mouchette, au seuil de l’adolescence, vit dans une campagne misérable. Elle est témoin d’une dispute entre le garde-champêtre et un braconnier. Un peu plus tard dans la nuit, le braconnier la viole. Ma critique : Il y a des gens qui connaissent par coeur les dialogues des “Tontons flingueurs”, je n’en suis pas encore là avec “Sacré Graal” mais presque ! J’adore l’humour des Monty Python : c’est pitoyable par moments, décalé, anachronique, tarte… mais ça me fait tellement rire. Alors pour les chevaliers qui font “Ni”, le lapin tueur… je mets quatre étoiles. Ma critique : Aïe : il y a marqué chef d’oeuvre sur le dos de la pochette du DVD. Moi, je suis resté sur ma faim. L’aspect minimaliste m’a fait presque penser aux haïku (pour ceux qui ne le savent pas, un haïku est un poème japonais très court mais en même temps très expressif. Un exemple : ” Dans le vieil étang / Une grenouille saute / Un ploc dans l’eau”). Cela aurait pu me plaire si le film avait été un peu plus long. Là, j’ai trouvé que le film était trop en nuances et ne suscitait pas assez la réflexion. D’autre part, l’aspect réaliste du film n’a pas arrangé les choses. Je privilégie toujours autant l’expressionnisme par rapport au réalisme. J’ai encore “Pickpocket” dans ma pile de DVD à regarder. J’espère qu’il me fera aimer un peu plus les films de Bresson. Mort à Venise Drame de L. Visconti avec D. Bogarde, S. Mangano 1971 | ITL | 2 h 11 Munich Drame, Historique de S. Spielberg avec E.Bana, D. Craig 2005 | US | 2h40 Synopsis : Un compositeur vieillissant vient chercher à Venise une atmosphère propice à l’épanouissement de son art. N’y trouvant aucune inspiration, sa passion se réveille à la vue d’un jeune adolescent. Synopsis : Dans la nuit du 5 septembre, un commando de l’organisation palestinienne Septembre Noir s’introduit dans le Village Olympique, force l’entrée du pavillon israélien, abat deux de ses occupants et prend en otages les neuf autres. 21 heures plus tard, tous seront morts, et 900 millions de téléspectateurs auront découvert en direct le nouveau visage du terrorisme. Après avoir refusé tout compromis avec les preneurs d’otages, le gouvernement de Golda Meir monte une opération de représailles sans précédent, baptisée “Colère de Dieu”. Avner, un jeune agent du Mossad, prend la tête d’une équipe de quatre hommes, chargée de traquer à travers le monde onze Ma critique : La première fois que j’ai voulu voir ce film, j’ai craqué au bout d’un quart d’heure : trop chiant !!! Puis, au deuxième essai, je me suis un peu forcé au début et j’ai trouvé le film magnifique. Puis, j’ai lu le livre de Thomas Mann et, je suis allé la semaine dernière à Venise. Donc, j’attendais avec impatience ce deuxième visionnage. Ce qui m’a (beaucoup) énervé : les zooms arrière-avant incessants de Visconti ; ça donne le mal de mer !!! Et c’est 65 représentants de Septembre Noir désignés comme responsables de l’attentat de Munich. Pour mener à bien cette mission ultrasecrète, les cinq hommes devront vivre en permanence dans l’ombre… Ma critique : Que c’est long ! Je l’avais déjà vu à sa sortie il y un peu moins d’un an et je ne me souvenais même plus de la dernière heure du film. Je me demande encore pourquoi j’ai voulu le revoir… Je profite de cette critique pour énoncer mes deux premiers principes du cinéma (c’est comme les principes de la thermodynamique en plus simple et appliqués au cinéma !) : 1. Un film ne devrait pas durer plus de deux heures sauf si c’est un grand film mais comme on ne le sait pas à l’avance, mieux vaut s’abstenir. Ok, les places de cinéma commencent à être chères mais il ne faut pas croire que l’on se contente de la quantité. En plus les films longs ça emmerde tout le monde : les spectateurs qui une fois sur deux s’ennuient, les exploitants qui ne peuvent pas programmer autant de séances qu’ils voudraient et donc rentabilisent moins bien leurs salles, les TV françaises qui ne peuvent les couper qu’une fois lors de leur passage sur petit écran. 2. La loi des grands nombres (ça elle existait déjà !) : plus on fait de films, plus on de chances qu’il y en ait au moins un qui soit bon ou encore reformulé façon Shadock : “Plus on rate, plus on a de chances que cela marche au moins une fois !”. Ce principe est évidemment à ne pas suivre. Je préfère un Tarkovski qui a fait sept films (il faut dire qu’il n’a pas eu trop le choix le pauvre) qu’un Spielberg qui en fait deux par an. Revenons au film : il fait partie selon moi des ratages. D’abord, l’histoire est peu crédible, ça fait un peu trop Mickey et Pluto font du contre-espionnage. Je ne peux pas croire qu’Israël ait recours à des moyens aussi peu professionnels. Ensuite, à force de ne pas vouloir se mouiller, Spielberg renvoie tout le monde dos à dos et ne fait pas trop avancer le schmilblick (ça s’écrit comme ça ?). La seule chose qu’il dit c’est : “Torts partagés”. ça on s’en doutait, merci. Et la palme revient à une des dernières scènes où se superposent des images d’Avner faisant l’amour à sa femme et des terroristes abattant les otages : crétin ! Le dernier plan sur les twin towers est lui aussi trop facile. J’ai donc révisé ma note à une étoile (c’est comme à l’école, je paye la longueur de pellicule). 66 N Naissance d’une nation Drame de DW. Griffith avec L. Gish, M. Marsh 1915 | US | 2h30 Synopsis : La guerre de Sécession. Deux familles éprouvées : les Stoneman (favorables au Nord) et les Cameron (sudistes). Le retour de la paix ne calme pas les esprits. Lincoln est assassiné. Les troubles naissent des politiciens véreux et des Noirs livrés à eux-mêmes. Par réaction se crée le Ku Klux Klan justicier et vengeur. Ma critique : J’avais bien aimé “Intolérance” du même Griffith donc je ne pouvais pas manquer de voir “Naissance d’une nation” autre film fondateur du cinéma Hollywwodien. Ma première remarque sur le film : pas mal pour 1915. Mais ceci ne suffit pas. Je ne suis pas un spectateur de 1915 ! De plus, comme la dernière fois avec Bach films (c’était pour “La terre” de Dovjenjko) , la qualité de la copie est horrible ce qui ne favorise pas le visionnage. De plus,je n’ai pas retrouvé les mouvements de caméra audacieux (pour l’époque) d'”Intolérance”. C’est impressionnant comme Griffith a évolué en un an Le film est un peu long à mettre en place : le cinéaste introduit les deux familles qui vont se suivre tout au long du film puis part sur la grande histoire de la guerre de sécession. La deuxième époque s’intéresse plus à la vie des deux familles après la guerre et aborde les problèmes de gouvernance après la guerre dans un état du Sud. C’est intéressant car c’est une partie de l’histoire moins connue (du moins par moi) et cela souligne les excès des gouvernements locaux post-guerre. Mais c’est aussi un peu manichéen en présentant le Klu Kux Klan comme le sauveur de la liberté (et surtout du pouvoir blanc). Je ne sais pas ce qui est conforme à la réalité mais je pense qu’il y a eu beaucoup de déformations notamment car le film est tourné en 1915. l’avoir vu, je n’ai toujours pas compris pourquoi). La conséquence : on passe à côté de pas mal de films que l’on est condamné à voir à la télévision ou en DVD et même avec un grand écran on atteint pas la qualité d’image, de contraste, de couleur d’un écran de cinéma (et surtout pas le même cadrage. Aujourd’hui, sur les combos – écrans de contrôle pour le réalisateur lors de la prise de vue – des lignes délimitent les différents cadrages : pour le cinéma, la télévision, le DVD. J’espère que les réalisateurs choisissent toujours le cadrage optimal pour le cinéma mais toutes ces contraintes peuvent nuire à la qualité de l’oeuvre….). Pourquoi ce long discours ? Parce que je suis passé à côté de “Narco” et que j’en ai même pas entendu parler. Vous me direz ; “t’as qu’à aller plus souvent au cinéma” : oui mais je suis plus d’une fois sur deux déçu ! Revenons au film : ce n’est pas du “Bergman” mais tout de même, j’ai beaucoup aimé l’esthétisme du film, la musique, le jeu d’acteurs, et même les voix-off (voir ma critique sur Fight Club”. Finalement, je me fais aux voix-off…). Ne le dis à personne Thriller de G. Canet avec F. Cluzet, A. Dussolier 2006 | FR | 2h05 Synopsis : Sa femme Margot a été sauvagement assassinée par un serial killer. Totalement détruit, Alex ressasse jour après jour le souvenir bouleversant de son amour perdu. Huit ans ont passé. Alex reçoit un e-mail anonyme. Il clique : une image… le visage d’une femme au milieu d’une foule, filmé en temps réel. Celui de Margot… Ma critique : Cela commence par le logo d’Europa Corp, aïe je n’aime pas vraiment les films de Luc Besson et encore moins ceux qu’il produit, les critiques sont assez mitigées, on lit notamment le fait qu’il y a plein d’erreur de jeunesse, des mouvements de caméra qui donnent mal au coeur… Pourtant il y a les César (mais ce n’est pas toujours gage de qualité) et Guillaume Canet (ça c’en est plus un). Le résultat : un très bon thriller où la vérité est distillée petit à petit tout au long du film. Un montage nerveux et des beaux mouvements de caméra (je pense que les critiques qui ont eu mal au coeur ont dû regarder le DVD de promo sur leur télévision et s’ils veulent avoir mal au coeur, ils feraient mieux d’aller voir des films d’action US récents, ils seront servis) qui se font juste remarquer. Canet a voulu copier un peu le style des thrillers US qui marchent bien et alors ? Si c’est bien fait, quel est le problème ? Allez, une petite critique négative. Deux personnages importants par la suite sont introduit de manière rapide au début du film, il s’agit du voyou de banlieue et du politicien joué par Jean Rochefort (un voyou lui aussi !). On sent qu’ils vont avoir un rôle important par la suite même si on ne comprend pas tout à fait au début, leur apparition est un peu artificielle. Une critique négative à ma critique négative : il y a un autre personnage qui est vite introduit, c’est le voisin du médecin dans le cyber-café. On se demande pendant quelques secondes si c’est un “méchant” ou juste un figurant. En fait, c’est juste un figurant fait pour brouiller deux secondes les pistes ce qui relativise ma critique négative. J’espère que vous m’avez suivi ! Narco Comédie de G. Lellouche avec G. Canet, B. Poelvoorde 2003 | FR | 1h45 Synopsis : Gustave Klopp est narcoleptique. Il s’endort n’importe où, n’importe quand, ses fréquentes crises de sommeil sont aussi brutales qu’inattendues. Si cette maladie constitue un véritable handicap pour sa vie professionnelle, elle lui permet cependant de vivre, dans ses rêves, des aventures inoubliables. À peine endormi, Gustave devient Klopp, un super-héros invincible et vengeur… Gus partage sa vie entre Pam, sa femme qui tient une boutique de manucure et qui rêve à des jours meilleurs, et Lenny Bar, son meilleur ami, karatéka approximatif, disciple inconditionnel de Jean-Claude Vandamme. Ce petit monde est prédestiné à une vie simple et pépère, dans une petite ville qui sent bon le bonheur et la sérénité. Mais Gus a décidé de “bouger son cul” et entame une thérapie de groupe. Son psy, Samuel Pupkin, découvre alors que Gus transforme ses rêves en incroyables bandes dessinées… Ma critique : J’ai lu récemment un article dans “Le Monde” sur le marketing du cinéma : l’offre est tellement importante que l’avenir d’un film dépend des tous premiers jours de son exploitation. Il est bien rare qu’un film reste plus de deux semaines à l’écran (sauf par exemple “Casino Royale” qui fait encore le plein après quatre semaines d’exploitation comme je m’en suis aperçu à mes dépens très récemment. Après finalement 67 Neuf semaines 1/2 Drame de A. Lyne avec M. Rourke, K. Basinger 1986 | US | 1h55 Synopsis : Elizabeth, divorcée, travaille à la Spring Street Gallery, une galerie d’art de New York. C’est en faisant ses courses chez un épicier chinois qu’un homme la remarque et provoque chez elle un certain émoi. Ce mystérieux inconnu ne tarde pas à l’aborder et l’invite à déjeuner dans un restaurant italien. sent avec “Nosferatu” que le cinéma muet n’a pas encore trouvé sa forme d’expression et qu’il reste encore assez proche du théâtre filmé : courts plans fixes (je n’ai noté qu’un seul plan mobile dans tout le film mais je n’ai pas dû faire attention à tout), beaucoup d’intertitres. Il y a quelques plans de la ville qui préfigurent un peu l’expressionnisme allemand mais l’on sent que le cinéaste n’exploite pas du tout le muet afin de créer sa propre forme d’expression. Nous étions libres Drame, Romance de J. Duigan avec C. Theron, P. Cruz 2003 | US, UK, Esp, Canada | 2h10 Ma critique : Je n’avais vu que des petits bouts (les plus torrides évidemment !). Bon, ben ça a vachement vieilli ! Les petits jeux du début du film font assez kitsch et érotisme de supermarché à deux sous. J’ai préféré la version parodiée de “Hot Shots” (avec “Cuit sur le ventre”, tout un programme !). A l’époque, ça avait dû faire scandale mais maintenant on a dépassé ça depuis bien longtemps. Il y a des moments drôles notamment quand John achète une cravache dans un magasin d’équitation mais pour un tout autre usage. Et puis, on passe des jeux érotiques à la manipulation. Là, ça devient plus intéressant car cela montre que la frontière entre les deux est assez ténue. John la franchit et n’est plus suivi. Synopsis : A la fin des années trente, Gilda, franco-américaine, est photographe à Paris. Elle partage son coeur entre Guy, un jeune Britannique idéaliste et fauché, et Mia, une élève infirmière espagnole, strip-teaseuse à ses heures. Ils vivent tous les trois dans un tourbillon permanent ponctué de fêtes, de bulles de champagne, de légèreté et d’amour jusqu’au jour où Guy et Mia s’engagent en Espagne aux côtés des Républicains. Gilda le vit comme une trahison et s’engage elle aussi dans une guerre… mais la guerre n’est pas faite pour eux. Quel sera alors leur destin ? Nos jours heureux Comédie de E. Toledano avec JP. Rouve, M. Berry 2005 | FR | 1h43 Ma critique : Est-ce que j’ai vraiment vu ce film ? En fait surtout la première moitié. Pendant la deuxième heure, je surfais sur le web en même temps que je le regardais. J’avais lu les mauvaises critiques avant mais j’avoue qu’hier je n’avais pas l’esprit à regarder autre chose. J’ai été servi ! On se fiche complètement de l’histoire de la riche héritière en mal d’affection qui passe d’un mec à un autre et qui confond amitié et amour. Le pire étant la scène SM qui en montre trop ou pas assez mais est franchement nulle. Je me suis “dispersé” au moment où l’on passait dans le côté historique du film avec le guerre d’Espagne et la Résistance en France. Le peu que j’en ai vu était plutôt bourré de clichés. Et pour couronner le tout, j’ai trouvé que Charliez Theron n’était pas mise à son avantage dans ce film. Dommage, c’était un de ses rares attraits. Synopsis : Vincent Rousseau dirige pour la première fois une colonie de vacances et se retrouve plongé pendant trois semaines dans l’univers des colos avec petites histoires et gros soucis à la clef! Vincent se retrouve alors confronté à la vie mouvementée du camp, de ses animateurs plus ou moins professionnels et des ados pas toujours évidents à gérer… Ma critique : C’est une comédie bien gentillette. L’histoire d’une colonie de vacances avec ses amours passagers, les engueulades entre les animateurs, les incompréhensions de l’adolescence. Pas bien méchant tout ça et pas trop fatiguant pour un lundi soir… Nosferatu (Murnau) Fantastique de FW. Murnau avec M. Schreck, G. von Wangenheim 1922 | Allemagne | 1h34 Synopsis : En 1838, Hutter, jeune clerc de notaire, part conclure une vente avec un châtelain des Carpathes. Après des rencontres menaçantes et de funestes présages, il est reçu par le comte Orlock qui n’est autre que la réincarnation du vampire Nosferatu, créature qui ne peut vivre qu’en suçant le sang des humains. Ce chef-d’oeuvre du cinéma muet d’épouvante tourné en décors naturels est la première adaptation fidèle du célèbre roman de Bram Stocker, Dracula, publié en 1897. Ma critique : C’est la version de Murnau réalisée en 1922 en attendant de voir celui de Werner Herzog. J’ai plutôt été déçu par ce film. Pour moi, la version de Coppola reste encore de loin la meilleure car celle qui s’éloigne le plus du film d’épouvante pour mettre l’accent sur la dimension poétique et dramatique de l’histoire (même si cela n’est pas conforme au livre mais je n’en sais rien puisque je ne l’ai jamais lu). Du côté de la réalisation, on est encore loin du “Dernier des hommes” (autre film réalisé par Murnau deux ans plus tard). On 68 O Ocean’s twelve Comédie, Policier de S. Soderbergh avec G. Clooney, B. Pitt 2004 | US | 2 h 05 Orfeu negro Drame de M. Camus avec B. Mello, M. Dawn 1959 | Brésil, ITL, FR | 1h45 Synopsis : Trois ans ont passé depuis le braquage historique du casino Bellagio de Las Vegas. Depuis, Danny Ocean et ses associés se sont dispersés dans la nature avec l’intention de mener une existence honnête. Remarié à Tess, ce dernier joue “profil bas” jusqu’au jour où l’un de ses anciens complices la balance à Terry Benedict. Le propriétaire du Bellagio n’y va pas par quatre chemins : la bande doit, sous peine de mort, lui restituer le magot. Et ce n’est qu’un début, car quelqu’un d’autre s’intéresse de très près aux agissements passé et présents de la bande des onze… Synopsis : A la veille du carnaval de Rio, Eurydice arrive de la campagne pour y retrouver sa cousine Sérafina. Elle fait la rencontre d’Orphée, conducteur de tramway et artiste adulé par le peuple pour ses qualités de danseur et de guitariste. Mais Eurydice, électrocutée par un câble de tramway, meurt en tentant d’échapper à son destin. Orphée la cherche partout… Ma critique : Le mythe d’Orphée et Eurydice revu et corrigé par Marcel Camus et situé à Rio de Janeiro pendant le carnaval, ça promet ! Ce film aux couleurs très chaudes et à la lumière forte est rythmé par les airs de Samba. J’attendais avec impatience la fin pour voir comment Camus se sortait de la descente aux enfers d’Orphée pour aller récupérer Eurydice. C’est pas mal fait mais un peu court à mon goût. Je n’en dirai pas plus. Il faut le voir. Finalement c’est une belle tragédie où malheureusement la musique et la danse nuisent un peu à l’intensité de l’action. Il y a de belles vues sur la baie du Rio. Mis à part un pano très approximatif qui ressemble à ceux que l’on peut faire avec un caméscope ! Ma critique : L’histoire n’est pas bien intéressante et plutôt tordue. En revanche, j’ai adoré la réalisation : la succession de plans saccadés, ralentis, noir et blanc et couleur, les mouvements rapides de caméra (mis à part les zooms rapides. Je ne dois vraiment pas aimer ça. Cf. ma critique sur “Les Damnés”). C’est un mélange de Traffic et d’Ocean’s Eleven. Seule erreur au tableau : Vincent Cassel. Je comprends qu’il fallait trouver un acteur français… mais là quand même… Olé Comédie de F. Quentin avec G. Emaleh, G. Depardieu 2005 | FR | 1h37 OSS 117, Le Caire nid d’espions Comédie, Espionnage de M. Hazanavicius avec J. Dujardin, B. Bejo 2005 | FR | 1h39 Synopsis : Ramon Holgado est le chauffeur d’un grand patron. Il est aussi son confident, son partenaire de golf et l’alibi de ses frasques. Son épouse, Carmen, rêve de repartir sous le soleil de l’Andalousie avec son Ramon, et d’être la femme la plus chic de Séville grâce à la garde-robe somptueuse que lui offre sa patronne, aussi riche qu’hypocondriaque. Le jour où un aventurier de la finance fera tourner la tête de François au point de le ruiner, il n’y aura plus personne pour le sauver. Personne, sauf Ramon… Synopsis : Égypte, 1955, le Caire est un véritable nid d’espions. Tout le monde se méfie de tout le monde, tout le monde complote contre tout le monde : Anglais, Français, Soviétiques, la famille du Roi déchu Farouk qui veut retrouver son trône, les Aigles de Kheops, secte religieuse qui veut prendre le pouvoir. Le Président de la République Française, Monsieur René Coty, envoie son arme maîtresse mettre de l’ordre dans cette pétaudière au bord du chaos : Hubert Bonisseur de la Bath, dit OSS 117. Ma critique : Je ne suis pas un fana de Depardieu ni de Gad Elmaleh mais bon, je me suis dit qu’il fallait bien se regarder une petite comédie frenchie de temps en temps. Et puis, il faut que je rentabilise mon abonnement Canal+ ! Dans le rubrique “Genre” du film, il y a marqué “Comédie” : ben j’ai pas trop ri, juste un peu souri. Le thème du film n’est pas très original (cf. ma critique sur “Le rôle de sa vie”), le personnage du patron odieux et influençable et de son épouse bonne à rien et hypochondriaque sont amusants mais pas très originaux, le film n’est pas toujours très moral (Gad Elmaleh s’enrichit grâce à un délit d’initié) et le film ne finit pas vraiment. Donc, une étoile car je n’ai pas trop regardé ma montre pendant le film (il faut dire qu’il est court et que je n’arrive pas à lire ma montre dans le noir !) Ma critique : Il m’énerve toujours autant Jean Dujardin. C’était une bonne idée de faire une parodie des fils d’espionnage avec un espion bien beauf fier d’être français. Les jeux de mots sont vaseux à souhait, on sourit pas moments (ok, je l’avoue j’ai rit quand Dujardin chante), les filles sont belles. Mais ce film fait pâle figure par rapport à Casino Royale (celui de 1966 avec Peter Sellers). Zéro étoile car je m’attendais à un peu mieux vues les critiques. Out of africa Comédie dramatique de S. Pollack avec R. Redford, M. Streep 1985 | US | 2 h 41 Synopsis : Après une déception amoureuse, la jeune Danoise Karen décide de se marier et de s’embarquer pour l’Afrique. Vite délaissée par un mari volage, elle se consacre à la culture des caféiers et fait figure de pionnière. Son amitié pour l’aventurier 69 Denys se transformera en amour mais elle ne saura pas retenir cet homme épris de liberté. Ma critique : Ah ! Les beaux paysages d’Afrique ! Finalement ce film n’a rien d’exceptionnel mais il a de belles images, de la belle musique (même si je suis loin d’être un fanatique de Mozart), une histoire simple mais bien réalisée. Que demander de plus ? Un peu plus de folie ou d’analyse psychologique ? Faut pas pousser quand même ! 70 P Paisa Drame, Guerre de R. Rossellini avec C. Sazio, B. Emmanuel 1946 | ITL | 2h06 Ma critique : Le début est intéressant et intriguant. L’idée du crieur public est amusante. La liaison avec les épidémies de peste pas mal non plus ! Puis cela tombe dans le compliqué : une bête histoire de vengeance teintée d’une croyance à des pouvoirs surnaturels… Pas bien captivant tout ça. Evidemment à la fin le coupable est démasqué mais cela ne présente pas trop d’intérêt. Synopsis : Paisa fixe six moments de la libération du sol italien pendant la campagne 1943-1944 et campe en six courtes nouvelles filmées le climat héroïque, ou pitoyable, dans lequel elle s’accomplit. Paysages dans le brouillard Drame de T. Angelopoulos avec T. Paleologou, M. Zeke 1988 | Grèce | 2h Ma critique : Ceux qui lisent régulièrement mes critiques vont croire que je ne suis pas très consistant. J’ai souvent dit que je n’étais pas un fanatique du néo-réalisme italien : ce côté naturel et simple ne me fait pas vraiment rêver. La Nouvelle Vague a réussi à sublimer ce courant en ayant un peu plus d’audace dans la lumière et les mouvements de caméra. Pourtant, je trouve Paisa bien fait. Il décrit en six séquences différentes la libération de l’Italie lors de la seconde guerre mondiale. Il faut le voir plus comme un documentaire montrant les contradictions (voir notamment la scène sur les trois religieux hébergés dans un monastère) et les ressorts de cette libération. C’est dépouillé, riche d’enseignement… du bel art. Synopsis : Alexandre et Voula partent en Allemagne à la recherche de leur père qu’ils n’ont jamais vu. Ma critique : Les affaires reprennent ! Après quelques semaines de disette cinématographique (je n’étais pas trop chez moi ni au cinéma), j’ai vu cette semaine trois films. En premier lieu, je continue ma série d’Angelopoulos. Comme avec ses autres films, il faut un peu de temps pour y rentrer mais la musique envoûtante y contribue largement. Le cinéaste nous montre ici la Grèce comme on ne la voit pas dans les cartes postales : sale, industrielle, laide. Elle est vue à travers les yeux de deux enfants qui sous prétexte de retrouver leur père inconnu vont surtout découvrir leur identité, leur monde avec tous ses aspects notamment les plus noirs lorsque la fillette se fait violer. En fait, ici ce qui compte, c’est le voyage. Le but n’est qu’un prétexte et lorsqu’ils arrivent enfin en Allemagne, c’est un arbre se distinguant de la brume qu’ils embrassent. Un regret : je pense que le film aurait eu plus de force s’il avait mis en scène des adolescents et non des enfants, le message aurait été plus fort et moins obscur. Palais royal ! Comédie de V. Lemercier avec V. Lermercier, L. Wilson 2004 | FR | 1h40 Synopsis : Une orthophoniste toute simple, mais mariée au fils cadet du roi, devient reine malgré elle à la mort du monarque… Et ça rigole pas tous les jours sous les couronnes… Ou alors si. Ma critique : Nul ! La première fois, j’ai craqué au bout d’une demi-heure. La deuxième, je me suis endormi au beau milieu mais j’ai quand même vu la fin. C’est sensé être un parallèle avec la vie de Diana ? Lambert Wilson est sensé être drôle ? Catherine Deneuve est sensé être crédible ? En prime : navet de bronze ! Persepolis Animation de M. Satrapi avec C. Mastroianni, C. Deneuve 2005 | FR | 1h35 Synopsis : Téhéran 1978 : Marjane, huit ans, songe à l’avenir et se rêve en prophète sauvant le monde. Choyée par des parents modernes et cultivés, particulièrement liée à sa grand-mère, elle suit avec exaltation les évènements qui vont mener à la révolution et provoquer la chute du régime du Chah. Avec l’instauration de la République islamique débute le temps des “commissaires de la révolution” qui contrôlent tenues et comportements. Marjane qui doit porter le voile, se rêve désormais en révolutionnaire. Bientôt, la guerre contre l’Irak entraîne bombardements, privations, et disparitions de proches. La répression intérieure devient chaque jour plus sévère. Dans un contexte de plus en plus pénible, sa langue bien pendue et ses positions rebelles deviennent problématiques. Ses parents décident alors de l’envoyer en Autriche pour la protéger. A Vienne, Marjane vit à quatorze ans sa deuxième révolution : l’adolescence, la liberté, les vertiges de l’amour mais aussi l’exil, la solitude et la différence. Pars vite et reviens tard Thriller, Policier de R. Wargnier avec J. Garcia, L. Belvaux 2006 | FR | 1h55 Synopsis : Le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg n’aime pas le Printemps. Il se méfie des montées de sève, des désirs d’évasion, du déferlement des pulsions, tous ces signaux qui sonnent le retour des beaux jours… Et il a raison Adamsberg… Sa fiancée, Camille, prend du recul, et son absence coupe les ailes du commissaire, au moment où il en aurait le plus besoin : Quelque chose vient de tomber sur la capitale, une énigme porteuse de malédiction, qui pourrait bien virer au malheur, si on ne la résout pas fissa… D’étranges signaux se répandent sur les portes des immeubles de Paris, et des mots inquiétants, mystérieux, sont lâchés à la criée sur les marchés… Et puis arrive ce qu’Adamsberg redoutait : Un premier mort, le corps noirci, le visage figé dans une grimace de terreur, les signes de la peste… Et c’était ça qu’annonçait l’énigme, le retour du terrible fléau, mais avec une sacrée variante, il semble que quelqu’un contrôle la maladie et la porte où il veut. Ma critique : J’ai un peu hésité sur la note à donner. Finalement je n’ai donné (que) trois étoiles. Le choix esthétique du film est très bon, le sujet intéressant et la pointe d’humour que l’on retrouve tout au long du film permet de ne pas tomber dans le larmoyant. C’est donc pour moi un (très) bon film mais pas un 71 grand film. Il ne m’a pas marqué autant que les précédentes oeuvres notées quatre étoiles. Voilà pourquoi ! Ma critique : Autant je n’avais pas aimé le minimalisme de “Mouchette”, autant j’ai adoré “Pickpocket”. C’est peut-être parce que finalement je n’aime pas les films d’enfants ou d’ados. La façon dont Bresson filme le héros dans son art (car il s’agit bien d’un art !) le fait ressembler à un ballet où les mouvements s’enchaînent avec précision afin d’atteindre leur but. Il s’agit presque d’une leçon de vol. La façon de traiter un thème dans un fim assez court me fait penser au décalogue de Kieslowksi. Ici c’est : “Tu élèveras le vol au niveau d’un art car tu es au-dessus des lois”. Persona Drame de I. Bergman avec B. Andersson, L. Ullmann 1966 | Suède | 1h26 Synopsis : Les relations d’une actrice soudain frappée de mutisme et de son infirmière bavarde. Un processus d’osmose des personnalités va contribuer a la guérison de la comédienne, mais renforcera peut-être la solitude de l’infirmière. Ma critique : Quelle belle série ! Après Kieslowksi et Angelopoulos, rien de mieux que de voir un film de Bergman. Les quatre étoiles sont un peu une note globale pour cette petite série de films vue en deux jours. C’est tellement rare de découvrir en si peu de temps autant de qualité… La première remarque que je me suis faite en voyant “Persona” c’est “zut, il a filmé en noir et blanc ! Moi qui aime tellement l’utilisation des couleurs chez Bergman comme dans “Cris et chuchotements” ou “Sonate d’automne””. En fait, ici le noir et blanc est maîtrisé à la perfection et est très bien adapté au sujet du film. Cela commence par une petite séquence un peu surréaliste, puis deux charbons se rencontrent pour créer de la lumière éclairant les photogrammes que va regarder le petit garçon. Ce n’est que du cinéma, pas la réalité semblent signifier ces premières images. Le sujet porte sur une actrice célèbre qui choisit de se réfugier dans le mutisme. C’est un moyen pour elle de fuir la réalité. Comme dans d’autres films de Bergman on sent la pression monter qui aboutira à une crise puis finalement à la guérison de l’actrice. Il y a plusieurs thèmes périphériques qui sont traités comme la manipulation (de l’actrice envers l’infirmière), la vie intérieure et extérieure très bien rendus par l’excellent duo Liv Ullmann et Bibi Andersson. Comme cela avait commencé, cela finit par le petit garçon regardant l’image, les charbons s’écartent, la lumière disparaît. Vous pouvez revenir à la vraie vie. Pirates des caraïbes, jusqu’au bout du monde Aventure, Fantastique de G. Verbinski avec J. Depp, O. Bloom 2006 | US | 2h48 Synopsis : L’âge d’or de la piraterie touche à sa fin. Même le terrifiant Vaisseau Fantôme et son capitaine maudit Davy Jones servent à présent Lord Cutler Beckett et la Compagnie anglaise des Indes Orientales. L’invincible Hollandais Volant écume désormais les sept mers, massacrant sans pitié pirates de tous bords et sabordant leurs navires. Will Turner, Elizabeth Swann et le capitaine Barbossa n’ont qu’une seule chance de résister à Beckett et à son armada destructrice : ils doivent rassembler les Neuf Seigneurs de la Cour des Frères, mais l’un des membres les plus éminents, le capitaine Jack Sparrow, manque à l’appel. Will, Elizabeth et Barbossa, secondés par Tia Dalma, Pintel et Ragetti, doivent faire voile vers des mers orientales inconnues, pour affronter un pirate chinois, le capitaine Sao Feng, et s’emparer des cartes qui les conduiront au-delà des limites du monde connu, là où Jack est retenu… Ma critique : Encore pire que l’opus 2 car beaucoup plus long. Je ne sais pas comment les plus jeunes arrivent à tenir sans s’endormir. Moi, je n’y ai pas réussi ! Le film se veut inventif mais tout le monde n’est pas JK. Rowling (auteur des “Harry Potter” pour ceux qui ne sauraient pas !) et l’on tombe vite dans le ridicule et le crétin (avec toujours en prime le pirate avec sa serpillière sur la tête, vous voyez de qui je veux parler, celui qui a des tentacules…). Rajouter à cela que cela parle cent fois trop, qu’il y des tentatives d’effets ratés et qui tombent comme un soufflé (je pense à la rencontre sur une langue de sable entre les différents héros de l’histoire qui commence un peu comme un duel chez Sergio Leone et finit n’importe comment). Comme toujours, il n’y a que Johnny Depp pour sauver ce film d’un zéro étoile pointé même si malheureusement il est moins étincelant que deux les deux précédents opus. Petit fruit de l’amour Comédie de A. Dovjenko avec M. Krouchelnizky, M. Tchardynina-Barskaia 1926 | Russie | 0h20 Synopsis : Un père essaye de se débarrasser de son enfant dont il ne veut pas s’occuper. Ma critique : C’est le premier film de Dovjenko. Je crois bien que c’est la première comédie soviétique des années vingt que je vois et j’avoue que je préfère nettement leurs films historiques et politiques. L’humour est très lourd et tarte, le sujet très amoral (un père veut se débarrasser de son fils comme un vulgaire paquet car il ne veut pas s’en occuper). Peut-être ce film était-il conçu comme un film éducatif pour apprendre aux parents à déclarer leurs enfants à l’état civil plutôt que de les abandonner ? Je ne sais pas mais aujourd’hui ce film n’a aucun intérêt. Pirates des Caraïbes, le secret du coffre maudit Aventure de G. Verbinski avec J. Depp, O. Bloom 2005 | US | 2h30 Pickpocket Drame, Policier de R. Bresson avec M. Lassalle, M. Green 1959 | FR | 1h15 Synopsis : Dans ce nouvel opus de l’aventure Pirates des Caraïbes, le toujours aussi excentrique pirate Jack Sparrow est confronté subitement à son passé. Treize ans auparavant, Jack signait un pacte avec Davey Jones, le maître des sept mers, dont l’esprit maléfique n’a d’égal que son apparence tentaculaire. En échange de son âme, ce dernier lui promettait le commandement du mythique Black Pearl… Aujourd’hui, Jones vient donc récupérer sa dette. Mais donner son âme à Jones est sans issue, il n’y a pas de rédemption possible, c’est devenir comme tous les membres de son équipage maudit, un fantôme au physique aussi repoussant que terrifiant. Pour éviter ce sort funeste auquel Jack Synopsis : L’itinéraire de Michel, jeune homme solitaire, fasciné par le vol, qu’il élève au niveau d’un art, persuadé que certains êtres d’élite auraient le droit d’échapper aux lois. 72 ne tient pas vraiment, il n’a qu’une solution : retrouver le coffre maudit de Jones où sont cachés les âmes emprisonnées… Ma critique : Un seul mot pour résumer le film : chiant ! Je me suis assoupi plusieurs fois et je n’ai pas vraiment suivi l’histoire. Il n’y en avait pas vraiment besoin d’ailleurs ! Pour revenir à ma marotte sur les films US et sur le fait que les scénaristes trouvent un malin plaisir à embrouiller les scénarios; on se croirait dans les jeux vidéos modernes qui ont une fâcheuse tendance à être hyper-tordus sinon les ados les finiraient en quelques heures. C’est la même chose pour “Pirates des Caraïbes”, le réalisateur croit nous en donner pour notre argent (et notre temps, bien long !) en essayant de solliciter nos neurones. Il y a des façons bien plus intéressantes de faire travailler ses cellules grises ! ça m’énerve quand je vois du cinéma de divertissement essayer de faire autre chose que cela. Je passe sur l’aspect ridicule du capitaine machin-chose avec sa serpillière sur la tête et la pieuvre géante. Une seule certitude : Johnny Depp est un grand acteur même quand il en fait des tonnes. L’unique étoile que j’attribue à ce film ne provient que de son talent. train de vie royal, journalistes inquisiteurs, disparitions suspectes : les coulisses du pouvoir ou la vie quotidienne d’un Président. Entre l’amour d’un père pour sa fille et les contradictions d’un chef d’Etat, que reste-il d’essentiel quand on a le pouvoir suprême ? Ma critique : Cela fait un bout de temps que je n’avais pas rentré de critiques ! Malheureusement pour une reprise, je n’ai eu le droit qu’aux films qui passent dans les avions, donc d’une qualité plutôt inégale. J’avais trouvé sympa l’opportunisme du marketing du film “Président”, et puis j’avais zappé et donc n’avais même pas pensé à aller le voir au cinéma. J’ai bien fait ! Le film est assez décousu, le montage saccadé et passe souvent du coq à l’âne. Je ne vous raconte pas l’effet sur un écran de 10 centimètres de diagonale ! L’histoire des 270 enveloppes et du héros qui trouve la solution grâce à Google (ou Yahoo, je ne sais plus !) est vraiment trop peu crédible. A cela vous rajoutez un mentor type Roger-Patrice Pelat et on obtient un film un peu cynique avec une fin en queue de poisson mais qui finalement ne présente que peu d’intérêt. Prête-moi ta main Comédie, Romance de E. Lartigau avec A. Chabat, C. Gainsbourg 2005 | FR | 1h30 Poséidon Aventure, Drame de W. Petersen avec J. Lucas, K. Russell 2005 | US | 1h38 Synopsis : Une nuit de Saint Sylvestre festive a commencé au milieu de l’Atlantique Nord, sur le luxueux navire de croisière Poséidon. De nombreux passagers se sont rassemblés dans l’opulente salle de bal pour fêter dignement l’événement avec le capitaine Bradford. Pendant ce temps, le second scrute avec inquiétude l’horizon du haut de la passerelle. La menace surgit en quelques secondes, sous la forme d’une vague géante de plus de 30 mètres de haut, fonçant à toute allure sur le navire. Le second redresse la barre pour éviter un choc frontal, mais il est déjà trop tard. La muraille d’eau se fracasse avec une violence inouïe sur le paquebot qu’elle retourne, quille en l’air. Quelques centaines de rescapés se retrouvent dans la salle de bal, encore intacte quoique située sous la ligne de flottaison… Synopsis : La vie est facile pour Luis, 43 ans, célibataire heureux, épanoui dans son métier, aimé, choyé, couvé par sa mère et ses cinq soeurs. Cela aurait pu durer toute une vie, mais voilà… Lassées de le materner, celles-ci décident qu’il est temps pour lui de se marier. Le plus vite possible ! Cerné par sa famille qui ne pense plus qu’à ça, il élabore un plan : trouver la femme parfaite qui va se faire passer pour sa fiancée et qui va lâchement l’abandonner le jour du mariage. Après ça, plus personne n’osera même prononcer le mot mariage devant lui. Mais comment trouver cette perle rare ? Luis ne voit qu’une solution : la louer ! Et justement, Emma, la soeur de son meilleur ami et collègue, vient d’arriver à Paris et cherche du travail. Ça y est, le plan est en route. Au bout, la liberté pour Luis. Les plans, c’est bien sur le papier. Mais dans la vie, ça peut s’emballer… Ma critique : Je me disais bien que j’allais me régaler en voyant ce film. Il a dépassé mes espérances. Tous le canons du genre film catastrophe ont été respectés : on introduit d’abord un par un les personnages, leurs petits problèmes personnels, bref on s’attache à eux. Puis, le bateau se retourne : effets spéciaux, cris, des morts partout ! Ensuite, seul et contre tous, le héros décide d’emmener avec lui une petite troupe. Evidemment, les deux personnages les plus insignifiants de la troupe meurent les premiers (insignifiants car on ne sait quasiment rien sur eux, c’est à dire à peine moins que sur les autres). Puis, un personnage un peu plus attachant meurt. Un peu d’explosion par ci, par là puis vient le climax : le sacrifice ! Le père se sacrifie à la place de son futur gendre pour que sa fille puisse se marier avec lui. C’est chouette ça ! Enfin, ils sortent du bateau et les hélicoptères arrivent pour les sauver. Tout ça est emballé en à peine plus d’une heure trente. On a même pas le temps de s’ennuyer. Et puis comme ça, ça coûte moins cher à la production. Au final, une étoile pour m’avoir fait bien rigoler ! Ma critique : Je m’attendais à une petite comédie frenchie bien sympa. Et finalement, c’est encore mieux que cela. D’accord, on sait dès le début que cela va bien finir et le réalisateur use des ficelles classiques de la comédie (vers la fin du film, tout va mal puis, finalement tout s’arrange comme par magie). Les dialogues sont bien faits, le sujet est original mais ce sont surtout les acteurs qui sont excellents et notamment Charlotte Gainsbourg qui est formidable. Bref, à voir pour se changer les idées tout en regardant un spectacle de qualité. Président Thriller de L. Delplanque avec A. Dupontel, J. Rénier 2005 | FR | 1h37 Synopsis : Secrets d’Etat, convictions sincères, foules exaltées, 73 Q Quand j’étais chanteur Comédie dramatique de X. Giannoli avec G. Depardieu, C. De France 2006 | FR | 1h52 d’escroquer un troisième larron, ex-pilote de course. Une histoire qui mélange vice et vertu, argent et sentiments. Ma critique : Le scénario est très improbable et ce qui est terrible, c’est qu’un jour seulement après avoir vu ce film je ne me souviens même plus de la fin. Les personnages sont hyper caricaturaux surtout José Garcia et l’ancien coureur de Formule 1. Bref, une comédie à la française bien ratée et à oublier très vite. Ma seule étoile est pour le sourire d’Isabelle Carré. Mais qu’allait-elle faire dans cette galère après un film aussi magnifique qu’Anna M. (voir ma critique). Synopsis : Aujourd’hui, la rencontre d’un chanteur de bal et d’une jeune femme… Ma critique : Les critiques étaient plutôt bonnes… j’ai été déçu car je m’attendais à mieux. La première chose qui m’ait gênée ? Je suis parti une minute prendre un verre à la cuisine et hop… je retrouve Cécile De France dans le lit de Depardieu. ça part fort ! Puis après, ça s’enlise, on sent que les deux héros jouent au chat et à la souris mais finalement c’est tellement en finesse qu’il n’y a rien, on ne s’identifie pas aux personnages, l’action n’est pas crédible et les retrouvailles finales aussi tartes qu’improbables. La seule chose bien dans le scénario ? Même si ce n’est plus très original, le fait que les héros couchent ensemble puis se séparent (cf. Cécile De France qui fuit le lit de Depardieu : “Tu t’es vue quand t’as bu !”) et finalement tombent amoureux l’un de l’autre. Mes deux étoiles vont à : Cécile De France pétillante dans ce film et les volcans d’Auvergne toujours aussi beaux et majestueux ! Que les gros salaires lèvent le doigt Comédie de D. Granier-Deferre avec J. Poiret, D. Auteuil 1982 | FR | 1 h 38 Synopsis : André Joeuf, directeur d’un cabinet d’assurances, réunit tous ses cadres pour un week-end. Il prévoie d’annoncer une série de licenciements. Ma critique : La musique est ringarde au possible mais le film est excellent. C’est cynique à souhait (un patron d’un agence de courtage d’assurance invite ses employés à un week-end chez lui qui se finit par une charrette de quatre personnes), Michel Piccoli et Jean Poiret rajoutent une petite goutte de vice au film qui montre des méthodes de management qui semblent d’un autre temps (qui semblent uniquement !) et Daniel Auteuil est superbe en faux naïf. Chacun des employés campe un caractère différent : le lèchebotte, les égoïstes (il y en a beaucoup), le frimeur, le prise de tête etc. La scène finale de chaise musicale conclut magnifiquement ce film. Quand passent les cigognes Drame de M. Kalatozov avec T. Samoilova, A. Batalov 1957 | Russie | 1h34 Synopsis : Deux jeunes Moscovites, Veronika et Boris, se destinent l’un a l’autre. La guerre déclarée, Boris, engage volontaire, part pour le front russe. La jeune fille n’ayant aucune nouvelles de son fiance épouse Mark, le cousin de Boris. Ma critique : Palme d’or à Cannes, fortement conseillé par un ami et puis… patatras, je m’attendais à quelque chose de tellement bien que j’ai été énormément déçu. J’ai trouvé cette histoire d’amour assez cucu, où les choses sont abordées tellement superficiellement que je me suis endormi pendant un bon quart d’heure. J’ai quand même mis deux étoiles pour deux très belles scènes : il s’agit des scènes de foule au milieu et à la fin du film où dans les deux cas Véronique cherche Boris. Les mouvements de caméra aident à montrer le sentiment d’enfermement dans la foule et d’espoir mêlé d’angoisse de l’héroïne. Elles sont tournées quasiment de la même manière. Quatre étoiles Comédie de C. Vincent avec I. Carré, J. Garcia 2005 | FR | 1h40 Synopsis : Quatre étoiles est une histoire d’argent, donc de sentiments. C’est l’histoire d’une fille qui hérite de 50 000 euros dont elle ne sait pas trop quoi faire. C’est encombrant, l’argent. Ca vous attache, comme les sentiments. Elle décide alors de les dépenser en filant sur la Côte d’Azur. C’est au Carlton qu’elle tombe sur Stéphane. Lui, c’est l’argent des autres qui l’intéresse. Stéphane va en vouloir à l’argent de Franssou. La demoiselle ne va pas se laisser faire. Ils vont faire cause commune, tenter 74 R Raisons d’Etat Thriller de R. De Niro avec M. Damon, A. Jolie 2006 | US | 2h47 Ray Biopic, Drame de T. Hackford avec J. Foxx, K. Washington 2004 | US | 2h32 Synopsis : Pour Edward Wilson, seul témoin du suicide de son père et membre de la Skull and Bones Society à l’Université de Yale, l’honneur et la discrétion sont des valeurs primordiales. Ce sont ces qualités qui poussent la CIA, l’agence gouvernementale qui vient d’être créée, à le recruter. Influencé par l’ambiance paranoïaque que provoque la Guerre Froide dans toute l’agence, Wilson se montre de plus en plus suspicieux. Son pouvoir grandit, mais il a de moins en moins confiance en ceux qui l’entourent… Son obsession du travail va lui coûter cher, l’isolant chaque jour un peu plus de ses proches et de celui qu’il était… Synopsis : Ray Charles, c’est d’abord un mythe : cinq décennies de succès, une carrière musicale exceptionnellement riche, féconde et diverse, émaillée de dizaines de classiques qui ont fait le tour du monde et inspiré des générations de jeunes artistes. Mais derrière cette image légendaire se profile l’histoire émouvante, méconnue, d’une vie, l’itinéraire d’un homme qui réussit à surmonter ses handicaps et ses drames personnels. Ma critique : “Ray” fait partie de ces nombreux films que je vois par petits bouts au fur et à mesure de leur passage sur le câble. Et puis un jour, je me décide à les enregistrer. Et encore après, à les voir dans leur intégralité. Pourquoi seulement deux étoiles ? Le personnage est intéressant, sa musique géniale et l’interprétation de Jamie Foxx magnifique mais… c’est le genre de film (qualifié de “Biopic” par Allociné, j’aurais appris quelque chose aujourd’hui) que j’ai vu dix fois : l’ascension d’une star célèbre (au moins on sait comment ça finit), l’explication des ressorts de sa vie (ici c’est la mort accidentelle de son frère et la chute de Ray Charles dans la drogue). C’est un peu toujours la même chose, du sensationnel mais peu de choses sur le génie créatif de l’artiste (pas facile à rendre à l’écran je l’accorde !), une alternance de flash-back pour expliquer les blessures anciennes de l’artiste. Du côté de la réalisation, les flashs rouges m’ont un peu énervé et j’ai noté deux moments où la caméra s’affolait sans raison comme le réalisateur était parti en week-end en laissant les soins de la réalisation à la deuxième équipe. Bof… Ma critique : Chacun a une faille même le responsable du contre-espionnage le plus aguerri. C’est le thème de ce film qui montre une tentative de manipulation. Matt Damon semble infaillible et se détache de tout afin d’assurer au mieux son travail. Il sera en partie rattrapé par le brin d’humanité qui lui reste mais finalement arrive à triompher. J’ai mis du temps à comprendre où voulait en venir De Niro mais une fois que c’était fait, j’ai trouvé le film excellent (surtout la dernière heure). Seul reproche : le casting. Matt Damon est trop gentil pour être crédible et surtout beaucoup trop jeune pour jouer ce rôle. Mais finalement, son côté gentil et rassurant permet de montrer ce que peut faire la machine de la CIA sur un être à la vie ordinaire qui n’était probablement pas du tout fait pour cette profession. Ratatouille Animation,Comédie de B. Bird avec G. Lebon, T. Ragueneau 2007 | US | 1h50 Respiro Drame de E. Crialese avec V. Golino, V. Amato 2003 | FR, ITL | 1 h 30 Synopsis : Rémy est un jeune rat qui rêve de devenir un grand chef français. Ni l’opposition de sa famille, ni le fait d’être un rongeur dans une profession qui les déteste ne le démotivent. Rémy est prêt à tout pour vivre sa passion de la cuisine… et le fait d’habiter dans les égouts du restaurant ultra coté de la star des fourneaux, Auguste Gusteau, va lui en donner l’occasion ! Malgré le danger et les pièges, la tentation est grande de s’aventurer dans cet univers interdit. Ecartelé entre son rêve et sa condition, Rémy va découvrir le vrai sens de l’aventure, de l’amitié, de la famille… et comprendre qu’il doit trouver le courage d’être ce qu’il est : un rat qui veut être un grand chef… Synopsis : Lampedusa est une île perdue au sud de la Sicile, belle et aride, avec sa mer d’un bleu parfait, sa communauté de pêcheurs, ses bandes d’enfants bagarreurs, ses familles solidaires mais jalouses. La vie y est immuable : aussi rassurante qu’étouffante, aussi charmante que cruelle. Grazia est la jeune mère de deux adolescents et d’un jeune garçon. Fantasque, affectueuse et éprise de liberté, sa personnalité s’accommode mal des conventions villageoises… Ma critique : On est dans une île près de la Sicile : ça parle fort Ma critique : Excellent film pour un vendredi soir et pour bien commencer les vacances ! L’histoire est originale (un rat devient un chef cuisiner hors pair), le dessin est excellent, on rigole souvent, c’est plein de bons sentiments, on ne s’ennuie jamais. Bref, tout pour plaire ! Les traditionnels Walt Disney font bien pâle figure à côté de “Ratatouille” qui comme “Shrek” ou “L’âge de glace” s’efforcent de se mettre au niveau de tous les publics. Bon évidemment on sent tout au long du film la bonne vieille morale américaine : tout le monde peut y arriver, la solidarité… Il ne manque plus que le sacrifice et ce film aurait été une parfaite leçon de civisme yankee. avec les mains, les gamins de 10 ans commandent à leur soeur aînée et à leur mère. Bref… l’Italie profonde. Les images sont belles, notamment les images sous-marines (surtout la fin qui vaut vraiment le coup mais ça ne dure que deux minutes). A part ça,… 1h30 qui se passe. C’est une belle publicité pour l’office de tourisme sicilien. 75 Returner Science-Fiction, Action de T. Yamazaki avec T. Kaneshiro, A. Suzuki 2003 | Japon | 1 h 58 Synopsis : En 2084, la race humaine mène une lutte acharnée contre une espèce extraterrestre qui menace notre civilisation. Une jeune femme, nommé Milly, remonte le temps et atterrit dans le Japon d’aujourd’hui pour changer le cours des événements. Elle rencontre alors Miyamoto, un tueur au grand coeur lancé dans une lutte impitoyable contre le parrain local, Mizoguchi. Milly doit convaincre Miyamoto de son histoire. Mais le temps presse… soir. C’est pas bien fatiguant. J’avais vu quelques jours auparavant “Starship Troopers” du même Verhoeven (je n’avais pas fait de critique car je l’ai vu par petits bouts et pas intégralement) et j’ai trouvé pas mal de parallèles entre les deux avec l’insertion du journal télévisé et des publicités au sein de l’action. Derrière le film d’action on peut voir la dénonciation de la toute puissance des multinationales qui finalement remplacent les gouvernements. Mais bon, c’est quand même à la base un film d’action et avec “Robocop” Verhoeven ne réussit pas en poussant à l’extrême la parodie comme dans “Starship Troopers”, à faire passer le message devant les scènes de violences. Rocco et ses frères Drame de L. Visconti avec R. Salvatori, P. Stoppa 1960 | Fr, ITL | 2h57 Ma critique : Vous prenez un bout d'”E.T.” pour le look du gentil extra-terrestre, “MI 2” pour la poursuite en moto, “Matrix” pour les scènes d’actions au ralenti avec trajectoire des balles, “Transformer” pour le Boeing qui se transforme en vaisseau de l’espace et “Terminator” pour l’histoire du guerrier du futur qui revient dans le passé pour éviter une guerre et vous obtenez “Returner”. Donc, pas trop d’originalité dans ce film de sciencefiction japonais. Synopsis : Fuyant la misère, Rosaria et ses quatre fils quittent l’Italie du Sud pour Milan où vit déjà l’aîné Vincenzo. Chacun tente de s’en sortir à sa façon. Mais l’harmonie familiale est rapidement brisée : Rocco et Simone sont tous les deux amoureux d’une jeune prostituée, Nadia. Révélation Thriller, Fantastique de S. Urban avec J. D’Arcy, N. Wightman 2001 | UK | 1h51 Ma critique : Je suis passé complètement à côté de ce film ! Lors du premier visionnage, je me suis endormi au moins deux fois après la première demi-heure. Comme ce n’était pas facile de suivre l’intrigue, je suis reparti quasiment à zéro le lendemain. Visconti mérite un effort quand même ? Eh bien, non ! Ce film est long, très long ; chiant, très chiant ; tarte, très tarte ! Cela a commencé déjà à m’énerver lors de la première scène familiale où tout le monde crie en italien. Un vrai poncif pour moi (cf. à ce sujet dans mon livre le paragraphe sur les genres nationaux). La musique m’a fait pensé un peu à Fellini avec ses orgues en bruit de fond mais le reste n’est pas à la hauteur de Fellini. Le thème de la ville qui pourrit les jeunes frères débarquant de la campagne est pour moi très mal traité. Pourtant, Visconti s’est donné près de trois heures pour le faire mais ça ne passe pas. J’ai regardé ce film comme une vache regarderait passer les trains : on tourne la tête mais finalement c’est plus intéressant de bouter l’herbe des champs. Côté acteur, pour un français ça fait un peu bizarre de voir Delon, Girardot et Hanin parler italien. On sent qu’ils ont été mis là car c’est une co-production franco-italienne. Je ne les ai vraiment pas trouvés bons. Delon est assez inexpressif, seule Annie Girardot s’en sort un peu mieux. Il y a quand même deux belles scènes au milieu de ces trois heures : celle prise sur le toit de la Cathédrâle de Milan, je ne sais pas si on peut encore se balader sur ses toits mais cela m’a donné envie et enfin la scène en parallèle de l’assassinat de la prostitué par Simon et du combat de boxe de Rocco, Visconti aurait pu faire beaucoup mieux en multipliant les alternances mais bon, c’est quand même pas mal. Finalement, en considérant la filmographie de Visconti, il n’y a que deux films qui m’ont vraiment emballé : “Mort à Venise” et “Le Damnés”. Le reste va de pas mal (“Senso”) à médiocre voire chiant (“Le Guépard”, “Les amants diaboliques”). Je crois bien que j’irais quand même voir “Ludwig” et je m’arrêterais après. Synopsis : Depuis des milliers d’années, les forces de l’ombre et de la lumière se livrent un combat sans merci pour s’emparer d’une mystérieuse relique. Magnus Martel, un homme richissime, conscient du pouvoir de celle-ci, charge son fils Jake et Mira, une étudiante en alchimie, de la détruire pour éviter qu’elle ne tombe entre les mains du Grand Maître, une sentinelle démoniaque qui était présente lors de la crucifixion du Christ. Ma critique : Au fur et à mesure que l’on s’enfonce (s’enfoncer est bien le bon mot) dans ce film, on a de plus en plus l’impression de retrouver “Da Vinci Code” même s’il a été tourné auparavant. Mais là, on fait encore plus fort : c’est le descendant de Jésus qui couche avec la descendante de Marie-Madeleine pour donner naissance au bébé qui devra combattre l’Antéchrist (fait à partir de restes du Christ sur les clous de la croix qui sont le sujet de la quête des deux héros). Je passe sur les épisodes alchimistes, les suppôts de l’Antéchrist qui ressemblent à des spectres, les scènes gore,… Vous avez compris : ce film est un vrai désastre. Il n’est jamais sorti en France ni dans beaucoup d’autres pays d’ailleurs. Il paraît que le réalisateur a été le plus jeune réalisateur à présenter un film à Cannes (c’était un court métrage : il avait 13 ans). Trente après, je lui décerne le navet d’Argent. Robocop Fantastique de P. Verhoeven avec N. Allen, P. Weller 1987 | US | 1 h 42 Roman de gare Policier de C. Lelouch avec D. Pinon, F. Ardant 2006 | FR | 1h43 Synopsis : A l’aube de l’an 2000, Detroit est, comme toujours dans cette sorte d’histoire, la proie du crime et de la corruption. Pour pallier ce terrible état, les services de police inventent une nouvelle arme infaillible, Robocop, mi-homme, mi-robot, policier électronique de chair et d’acier qui a pour mission de sauvegarder la tranquillité de la ville. Mais comme souvent, ce cyborg a aussi une âme. Synopsis : Judith Ralitzer, femme fatale, auteur à succès, est en quête de personnages pour son prochain best-seller. Un tueur en série vient de s’échapper de la prison de la santé ! Huguette, midinette, coiffeuse dans un grand salon parisien, va changer leur destin. Il y a des rencontres plus fatales que d’autres… Ma critique : Allez, hop un petit Verhoeven pour le vendredi 76 Ma critique : Enfin un bon Lelouch ! Cette fois-ci, il ne choisit pas d’utiliser le sempiternel effet des destins croisés mais il mélange quand même l’intrigue. On ne sait pas qui est le personnage principal : il y a trois options possibles et au fur et à mesure il n’en reste qu’une. C’est assez bien fait et original. La deuxième partie sur la relation entre l’écrivain et son nègre est plus conventionnelle et comporte moins de surprises. Ce film montre que Lelouch est toujours un bon cinéaste et qu’en se renouvelant, il arrive à faire de très belles choses. Rue rouge Drame de F. Lang avec EG. Robinson, J. Bennett 1945 | US | 1h43 Synopsis : Modeste caissier, peintre à ses heures perdues, Cross vient au secours d’une jeune femme, Kitty, dont il devient fou amoureux. Celle-ci a un amant, Johnny. Avec la complicité de celui-ci, elle va manipuler Cross, en vendant ses tableaux sous son propre nom. Lorsqu’il découvre l’existence de Johnny, Cross décide de tuer Kitty. Ma critique : C’est le premier film du cycle américain de Fritz Lang que je vois même si j’ai quelques brides des “Contrebandiers de Moonfleet” en tête. Je n’ai pas retrouvé le génie de l’image de ses films allemands, peut-être l’âge ou la dictature des studios Hollywoodiens… Il y a quand même quelques très belles scènes comme les témoignages qui ses succèdent en fin de film. Surtout, le sujet est très bien maîtrisé (c’est remake de “La chienne” de Renoir que je n’ai jamais vu). Même si l’histoire du peintre amateur se révélant un grand maître n’est pas bien originale, le réapparition de l’ancien mari un peu artificielle et surtout celle du pic à glace à l’utilisation très prévisible (surtout depuis “Basic Instinct”), on sent la tension monter en fin de film avec un dénouement intéressant mais malheureusement une fin un peu trop morale (c’est quand même du cinéma américain). Rusty James Action, Drame de FF. Coppola avec M. Dillon, M. Rourke 1983 | US | 1h35 Synopsis : Rusty James est-il le digne héritier de son frère “Motorcycle Boy”, roi déchu qui régnait sur la ville de Tulsa ? Les exploits de son ainé ornent encore les murs de la ville et Rusty aimerait bien prendre sa place. Mais ses rêves de puissance et de gloire affrontent difficilement la réalité. Ma critique : Au début du film, j’ai eu peur de voir pour la nième fois un film sur la jeunesse américaine avec ses clans, ses bagarres, ses courses de voiture. Finalement non, c’est surtout l’histoire d’un jeune qui veut absolument ressembler à son grand frère et recréer le paradis perdu de l’univers des gangs. Rusty James sent qu’il n’est pas à la hauteur et n’aura jamais le charisme naturel de son frère. La mort du grand frère (sorry pour ceux qui n’ont pas vu le film) est assez prévisible mais finalement ne gâche pas trop l’intrigue. Au delà du scénario, l’esthétisme du film est superbe : le noir et blanc est parfaitement maîtrisé avec ses jeux d’ombres qui s’allongent, la projection sur les vitres des nuages qui passent dans le ciel et évidemment la petite touche des poissons rouges et bleus. La scène où Rusty James se voit mourir et voler est pas mal faite non plus. Enfin ce sont de très bons acteurs avec une mention très spéciale à Mickey Rourke en grand frère azimuté avec sa petite voix douce. Il y aussi Nicolas Cage (ou plutôt Nicolas Coppola, c’est le neveu du réalisateur) dans un de ses premiers films. 77 S Sans fin Fantastique de K. Kieslwoski avec G. Ridziwilowicz, G. Szapolowska 1985 | Pologne | 1h40 Ma critique : Ce film est un condensé de six épisodes tourné pour la télévision décrivant la vie d’un couple . Mon seul et unique reproche : c’est un peu court et un peu long à la fois. Un peu court car dans certains épisodes ça va un peu trop vite et on a du mal à saisir l’instant où tout bascule alors que c’est nettement plus visible dans des films comme “Sonate d’automne”. Un peu long car les six épisodes mis bout à bout durent près de trois heures. En fait, je pense qu’il faut voir ce film en deux fois, la coupure par épisodes indépendants facilitant la tâche. Allez fini d’être négatif ! Ce film est superbe. On y voit toutes les étapes de l’évolution du couple : l’amour béat et invincible, l’usure du temps, la rupture, les tentatives de réconciliation, le renoncement, l’amitié. Tout a l’air banal : le couple d’amis qui se balancent des saloperies à la figure, le mari qui “écrase” sa femme, le mari qui se trouve une petite jeunette, la femme est évidemment la dernière à être au courant après tous leurs amis communs. Le tout agrémenté de jeux de pouvoir, séduction, solitude, violence physique lorsque les mots n’arrivent plus à exprimer la haine-amour entre la femme et son mari. C’est agrémenté de quelques phrases chocs : “Les analphabètes des sentiments”, “Ce que je peux te haïr”… Un petit regret aussi : il n’y a pas autant de couleurs vives et contrastées comme dans les autres films de Bergman que j’ai vus. Dommage… Synopsis : Zyro, avocat, vient de mourir il y a quelques jours. Il voit maintenant de loin le monde des vivants et observe ce qu’il a laisse: sa femme qui se rend compte combien il est difficile de vivre sans lui, un de ses clients, jeune ouvrier accusé d’avoir organise une grève, que défendent d’autres avocats de manière différente de la sienne… Ce film fut censuré pendant plusieurs années en Pologne. Ma critique : C’est le dernier film de Kieslowski que je n’avais pas vu. J’avoue que je le trouve un peu trop étrange à mon goût. C’est peut-être parce qu’il mêle un peu trop de thèmes à mon goût : le veuvage (beaucoup moins bien représenté que dans “Bleu”. On a même l’impression d’en voir par moments une esquisse), les magouilles de la justice, les revendications ouvrières… Avec en plus, le côté fantastique du mari mort qui est là sous forme de fantôme. La fin est aussi assez étonnante, on ne comprend pas vraiment (je n’en dis pas plus !). Bref, ce film est trop à l’état d’ébauche pour moi et est surtout très déprimant. Scoop Comédie, Romance de W. Allen avec S. Johansson, H. Jackman 2005 | US, UK | 1h36 Satyricon Historique de F. Fellini avec M. Potter, H. Keller 1969 | ITL | 2h15 Synopsis : L’enquête du célèbre journaliste d’investigation Joe Strombel, consacrée au “Tueur au Tarot” de Londres, tourne court quand il meurt de façon aussi soudaine qu’inexplicable. Mais rien, pas même la mort, ne peut arrêter Joe. A peine arrivé au purgatoire, il décide de transmettre ses toutes dernières informations à la plus charmante des étudiantes en journalisme : Sondra Pransky. De passage à Londres, Sondra entend le fantôme de Joe s’adresser à elle durant un numéro de magie de l’Américain Splendini, alias Sid Waterman. Bouleversée et folle de joie à l’idée d’avoir déniché le scoop du siècle, l’effervescente créature se lance avec Sid dans une enquête échevelée, qui les mène droit au fringant aristocrate et politicien Peter Lyman. Une idylle se noue en dépit de troublants indices semblant désigner le beau Peter comme le “Tueur au Tarot”. Le scoop de Sondra lui sera-t-il fatal ? Synopsis : Satyricon présente une société romaine en pleine décadence, où orgies et autres festins sont courants, la morale y étant absente. Loin des reconstitutions historiques et autres péplums, Federico Fellini nous raconte les pérégrinations de deux jeunes parasites de l’époque néronienne, Encolpe et Ascylte. Ma critique : Ma culture fellinienne n’est pas très étendue. Je n’ai vu que “Fellini Roma”, “Juliette des esprits” et “La Dolce Vita”. J’ai trouvé ces films gentillets voire assez chiants. Mais là, c’est tout différent. Ce film est extrêmement riche. Comme dans le cas de “La Dolce Vita”, on voit le héros se déplacer d’endroits en endroits, croiser des gens… Mais contrairement à “La dolce vita”, chaque séquence mériterait d’être regardée dix fois pour bien l’analyser. Les couleurs sont superbes, les plans construits géométriquement (voir notamment les rames de la galère) et sont très dépouillés. Fellini utilise très bien le format large (2.35) et l’on sent que chacun de ses plans est construit avec soin. Le thème sur la décadence de Rome est provocateur… Tout ceci fait un grand film à tous points de vue. Ma critique : Scarlett Johansson est toujours aussi belle et Woody Allen a toujours une tête aussi rigolote mais, cela n’a pas suffi. Je n’ai pas aimé ce film. En fait, je ne suis jamais rentré dans l’histoire et je me suis pas mal ennuyé (le film ne dure pourtant qu’une heure et demie). En même temps, je me suis aperçu que je ne connaissais pas bien l’oeuvre de Woody Allen et que pour l’instant aucun de ses films ne m’a totalement emballé. J’irai faire un tour de ses grands classiques un de ces jours. Peut-être que cela me fera changer d’avis ! Scènes de la vie conjugale Drame de I. Bergman avec L. Ulmann, E. Josephson 1973 | Suède | 2h48 Synopsis : Quelques moments cruciaux de la vie d’un couple. Chronique qui s’étend sur vingt ans, en six chapitres. 78 Scuiscia Drame de V. Da Sica avec F. Interlenghi, R. Smordoni 1946 | ITL | 1 h 33 Sheitan Thriller de K. Chapiron avec V. Cassel, O. Barthelemy 2005 | FR | 1h35 Synopsis : Deux enfants, cireurs de chaussures, qui vivent de trafics, sont arrêtés et mis en prison. Synopsis : La veille de Noël, Bart, Ladj, Thai, Yasmine et Eve quittent une soirée qui a mal tournée. Eve, très allumeuse, les invite chez elle. Mais lorsque la jeunesse des villes se retrouve dans les griffes de Joseph, l’étrange gardien de sa maison de campagne, la rencontre bascule dans le conte sanglant… Ma critique : Film néoréaliste italien tourné juste après la deuxième guerre mondiale. Il me fait penser à un autre film néoréaliste italien : “Rome, ville ouverte” de Rossellini. A l’opposé des studios américains, le film utilise des décors extérieurs, ressemble par moment à un documentaire. Il ne manque plus que l’utilisation du son direct. Je ne suis pas fanatique du néoréalisme italien mais j’ai apprécié le côté tragique du film : les deux héros s’entre-déchirent sur un malentendu et l’un finit par tuer l’autre. C’est un film qui gagne en intensité au cours de son déroulement : on passe progressivement du documentaire à la tragédie. Ma critique : Mais qu’est-ce que j’allais faire dans cette galère ? Je n’éprouve aucun intérêt pour les films d’épouvante et d’horreur, au moins la vision de ce film me l’aura confirmé. Tout est nul dans ce film : Vincent Cassel en demeuré, le scénario, la lumière… il n’y a qu’à un moment à la fin du film quand un des héros rêve ou est dans la réalité on ne sait plus, on se dit que le réalisateur a utilisé ses neurones. Sinon, ça vole très bas ! Senso Drame de L. Visconti avec F. Granger, A. Valli 1954 | ITL | 2 h 05 Shrek 3 Animation, Comédie de C. Miller avec A. Chabat, M. Hondo 2007 | US | 1h33 Synopsis : En 1866, la Vénétie est sous le joug de l’occupant autrichien. La comtesse Livia Serpieri est de ceux qui s’opposent avec vigueur à cette mainmise étrangère. Jusqu’au jour où elle s’éprend violemment d’un jeune lieutenant autrichien… Synopsis : L’ogre Shrek n’avait pas quitté son marécage pestilentiel et épousé sa chère Fiona pour devenir roi. C’est pourtant ce qui risque de lui arriver après que son beau-père Harold clabote soudain sans crier gare. S’il n’arrive pas à dénicher illico un roi avec l’aide de ses fidèles compagnons, l’Âne et le Chat Potté, Shrek deviendra le prochain souverain du Royaume Fort Fort Lointain. Bonjour les ennuis ! À moins qu’Artie, le cousin loser de Fiona, ne se laisse convaincre de monter sur le trône à sa place. Mais ce paumé a-t-il vraiment l’étoffe d’un roi ? Ma critique : Ouf ! Le film finit mal. La première heure et demie est assez classique : un amour entre une comtesse vénitienne et une jeune officier de l’armée autrichienne occupante. Un Roméo et Juliette version 19ème siècle ? Un roman à l’eau de rose ? Puis, pouf… la batterie de mon PC portable a rendu l’âme (j’étais dans l’avion). J’ai attendu le lendemain pour voir la suite car je n’espérais pas grand chose. Et bien non ! Le monstre se révèle enfin et le film prend un tout autre virage. Je ne vous en dit pas plus. Cette deuxième partie du film est toutefois selon moi un peu courte et aurait mérité plus d’intensité dramatique. Ma critique : Ce que j’ai aimé dans les deux premiers opus, c’est le côté non-conformiste. Shrek 3, lui, est totalement conformiste : le roi Arthur monte sur le trône, les méchants sont punis et Shrek retourne élever ses enfants dans son marais. Evidemment on rigole toujours mais finalement on s’habitue trop à l’ogre vert. A noter la scène de l’agonie du roi-grenouille bien ridicule… Sexe, mensonges et vidéo Comédie dramatique de S. Soderbergh avec A. MacDowell, J. Spader 1989 | US | 1h36 Slevin Policier de P. McGuigan avec J. Hartnett, B. Willis 2005 | US | 1h48 Synopsis : Graham Dalton collectionne les interviews vidéo de femmes qui racontent sans embages leur vie sexuelle. De retour dans sa ville natale il retrouve un ancien copain de fac qui a “réussi” et sa femme. Cette rencontre va avoir pour tous des conséquences surprenantes. Synopsis : La vie n’est pas tendre avec Slevin. En quelques jours, ce jeune homme a perdu son appartement, découvert que sa petite amie le trompait, et s’est fait voler ses papiers. Décidé à souffler un peu, Slevin s’envole vers New York, où il va habiter quelque temps l’appartement d’un copain, Nick Fisher. La poisse ne va pas le lâcher pour autant, bien au contraire… Le milieu new-yorkais est en ébullition. Deux de ses plus grands parrains, le Rabbin et le Boss, se livrent une guerre sans pitié. Autrefois complices, ils sont devenus les pires ennemis. Pour venger l’assassinat de son fils, le Boss est décidé à faire tuer celui du Rabbin. Il a chargé Goodkat de l’affaire. Celui-ci a un plan très simple : trouver quelqu’un qui doit énormément d’argent au Boss et l’obliger à exécuter la besogne en échange d’une annulation de dette. Le candidat idéal est… Nick Fisher… Ma critique : Ce film a beaucoup vieilli. Il était peut-être révolutionnaire à son époque mais plus vraiment maintenant. Ce qui est étonnant, c’est que Soderbergh n’ait pas continué dans cet univers de films un peu intimiste. Il a préféré par la suite les films plus spectaculaires (cela ne veut pas dire qu’ils soient mauvais, loin de la !). Les derniers minutes sauvent l’ensemble et j’ai beaucoup aimé l’inversion des rôles sur la fin. Ma critique : Je n’ai pas trop vu de films ces derniers temps… Coupe du Monde de Football oblige. Pour une reprise, j’ai fait fort : un film avec Bruce Willis !!! Deux (ou trois, je ne sais plus) morts dans les cinq premières 79 minutes, le décor est planté : ce n’est pas un film intello !!! Le scénario est compliqué à souhait car sinon le film n’aurait aucun intérêt (un mec qui se venge de la mort de ses parents) et il faut attendre les quinze dernières minutes pour que les fils se démêlent (pour ceux qui n’avaient pas compris avant). Bref, je commence à en avoir marre des ces films américains où la pauvreté du scénario et l’obligation de faire un happy end forcent le scénariste à rendre peu compréhensible le début du film. En prime, j’attribue la palme d’or du plan le plus éculé du cinéma à ce film : pano vu d’en haut des gratte-ciel de New-York. Sophie Scholl, les derniers jours Drame, Historique de M. Rothemund avec J. Jentsch, F. Hinrichs 2005 | All | 1h54 Synopsis : Munich, 1943. Tandis que Hitler mène une guerre dévastatrice à travers l’Europe, un groupe d’étudiants forme un mouvement de résistance, La Rose Blanche, appelant à la chute du IIIème Reich. D’obédience pacifique, ces membres propagent des tracts antinazis, couvrant les murs de la ville de slogans, et invitent la jeunesse du pays à se mobiliser. Le 18 février, Hans Scholl et sa soeur Sophie – qui font partie du noyau dur du mouvement – sont aperçus par le concierge de l’université de Munich en train de jeter des centaines de tracts du haut du deuxième étage donnant sur le hall. Ils sont immédiatement appréhendés par la Gestapo et emprisonnés à Stadelheim. Durant les jours suivants, l’interrogatoire de Sophie Scholl est mené par l’agent de la Gestapo Robert Mohr, un véritable duel psychologique s’engage… Sobibor, 14 octobre 1943, 16 heures Documentaire de C. Lanzmann avec Y. Lerner 2001 | FR | 1 h 35 Synopsis : Sobibor, 14 octobre 1943, 16 heures : lieu, heure, jour, mois et année de la seule révolte réussie d’un camp d’extermination nazie en Pologne. 365 prisonniers parvinrent à s’évader, mais seuls 47 d’entre eux survécurent aux atrocités de la guerre. Claude Lanzmann a rencontré Yehuda Lerner pendant le tournage de Shoah, à Jérusalem en 1979. Dans ce documentaire, ce dernier s’est confié au réalisateur. Ma critique : Le sujet est intéressant et peu connu : l’opposition allemande au régime nazi pendant le deuxième guerre mondiale. En revanche le traitement est assez lourd : le réalisateur n’arrive pas à rendre l’atmosphère du huis clos aussi prenante que dans un film comme “Garde à vue” et le procès est une caricature (notamment les aboiements du juge). Ma critique : Il n’est pas politiquement correct de ne pas aimer Shoah. De Télérama à Studio, il obtient toujours la note maximale. Pourtant, je n’ai pas aimé ce film. C’est effectivement un monument historique : les témoignages sont uniques et le parti pris de Claude Lanzmann (ne rien montrer et n’utiliser que des témoignages de témoins directs de la Shoah) est intéressant. Mais le film est fouillis, on ne sait plus où on en est, les questions sont parfois inintéressantes (même si je comprends que parfois des détails peuvent éclairer l’histoire). C’est grave pour un film de 9 h 15. A contrario, j’ai beaucoup aimé « Sobibor ». C’est la même matière : le témoignage d’un témoin direct de la révolte du camp en 1943. Il n’y a pas d’images d’archives mais seulement de longs plans séquence sur les différentes régions où se déroule l’action (Varsovie, Minsk, Sobibor). L’histoire est traitée de manière linéaire (il faut dire que c’est plus facile dans ce cas-là). On aurait envie aussi de poser des milliers de question au narrateur. Le générique de fin où Lanzmann égrène jour par jour la composition des convois qui sont arrivés à Sobibor est glaçante (250.000 juifs exterminés)… Spartacus Historique de S. Kubrick avec K. Douglas, J. Simmons 1960 | US | 3h18 Synopsis : A l’époque de l’Empire romain, Spartacus, ancien esclave devenu gladiateur, se révolte contre ses maîtres et lève une armée. Après quelques victoires éclatantes, la troupe entreprend de marcher sur la Rome de Jules César… Ma critique : C’est long, long… très long ! Et ma critique sera très courte ! C’est un péplum dans la plus pure tradition Hollywoodienne qui n’apporte pas grand chose et où on l’on ne reconnaît pas la patte de Kubrick (ce film est un de ses premiers). Une seule étoile pour la scène de la bataille finale qui rend plutôt bien sur grand écran (donc à éviter à la télévision). Sonate d’automne Drame de I. Bergman avec L. Ullmann, I. Bergman 1977 | Suède | 1 h 35 Spiderman 2.1 Fantastique de S. Raimi avec T. Maguire, K. Dunst 2003 | US | 2 h 07 Synopsis : Une mère et sa fille rompent le silence qui les séparait depuis de longues années. Synopsis : Ecartelé entre son identité secrète de Spider-Man et sa vie d’étudiant, Peter Parker n’a pas réussi à garder celle qu’il aime, Mary Jane, qui est aujourd’hui comédienne et fréquente quelqu’un d’autre. Guidé par son seul sens du devoir, Peter vit désormais chacun de ses pouvoirs à la fois comme un don et comme une malédiction. Par ailleurs, l’amitié entre Peter et Harry Osborn est elle aussi menacée. Harry rêve plus que jamais de se venger de Spider-Man, qu’il juge responsable de la mort de son père. La vie de Peter se complique encore lorsque surgit un nouvel ennemi : le redoutable Dr Otto Octavius. Cerné par les choix et les épreuves qui engagent aussi bien sa vie intime que l’avenir du monde, Peter doit affronter son destin et faire appel à tous ses pouvoirs afin de se battre sur tous les fronts… Ma critique : Encore un film de Bergman sur l’incommunicabilité entre les êtres humain ! Et celui là est fantastique. On sent monter progressivement la pression entre la mère et sa fille. Puis, tout explose lors d’une scène violente et très prenante. Pourtant, ce vidage de sac n’a que peu d’effets puisque la mère retourne dans son égoïsme quotidien. Comme toujours Bergman utilise de façon merveilleuse les couleurs notamment le vert et le rouge (robes de la mère et de la fille). Ma critique : C’est un peu comme les programmes informatiques et le Web 3.0, cette version longue de Spiderman 2 a été nommée “Spiderman 2.1” ! Il est beaucoup mieux que le 80 numéro 1 : on rentre plus dans la psychologie des personnages, il y a plus d’humour (voir notamment la scène rajoutée où Spiderman croise dans l’ascenseur un publicitaire qui lui propose de s’occuper de son image) et les effets spéciaux sont utilisés à bon escient. Evidemment, la fin est très heureuse et morale mais bon, ce n’est pas étonnant pour ce type de film. Enfin, comme toujours, Kirsten Dunst est craquante ! personnages. ça permet d’économiser une demi-heure et de ne pas faire comme tout le monde. Il n’y a pas autant de débauche d’effets spéciaux que dans les films de science-fiction actuels mais beaucoup trop d’alternance lumière forte du soleil et ombre. J’ai cru à un moment que l’on allait revenir au sacro-saint sacrifice à la ricaine mais finalement, on passe vite dessus. Alors me direz-vous, pourquoi ai-je mis une seule étoile à ce film ? Parce que tout simplement c’est une tentative ratée. ça parle, ça parle tout au long du film et les thèmes abordés (l’humanité, Dieu…) sont assez bateaux. Danny Boyle n’est pas Kubrick ou Tarkovski. Il n’est pas arrivé au dépouillement d’un Solaris (que Tarkovski ne trouvait néanmoins pas assez dépouillé). Donc, on s’ennuie ferme ! Spiderman 3 Fantastique, Action de S. Raimi avec T. Maguire, K. Dunst 2007 | US | 2h19 Synopsis : Peter Parker a enfin réussi à concilier son amour pour Mary-Jane et ses devoirs de super-héros. Mais l’horizon s’obscurcit. La brutale mutation de son costume, qui devient noir, décuple ses pouvoirs et transforme également sa personnalité pour laisser ressortir l’aspect sombre et vengeur que Peter s’efforce de contrôler. Sous l’influence de son costume, Peter devient trop sûr de lui et commence à négliger ses proches. Contraint de choisir entre le pouvoir si séduisant de ce nouveau costume et la compassion qui le caractérisait avant, Peter va faire face à ses démons lorsqu’il affrontera deux des pires méchants de l’histoire, l’Homme-sable et Vénom, dont l’extraordinaire puissance et la soif de vengeance menacent Peter et tous ceux qui lui sont chers. Superman returns Fantastique, Action de B. Singer avec B. Routh, K. Boswoth 2005 | AUS, US | 2h34 Synopsis : Alors qu’un ennemi de longue date, Lex Luthor, tente de l’affaiblir en lui dérobant tous ses superpouvoirs, Superman doit faire face à un problème d’un autre genre : Lois Lane, la femme qu’il aime, est partie mener une nouvelle vie loin de lui. Mais l’a-t-elle vraiment oublié ? Le retour de Superman sera donc ponctué de nombreux défis puisqu’il devra se rapprocher de son amour tout en retrouvant sa place au sein d’une société qui semble ne plus avoir besoin de lui. En tentant de protéger le monde qu’il aime de la destruction totale, Superman se retrouve au centre d’une aventure incroyable qui le mènera des fonds de l’océan à des milliers d’années lumière de notre galaxie. Ma critique : La première heure et demi du film est très conforme à ce que j’en avais entendu dire : des effets spéciaux superbes, une avalanche de monstres sortis d’on ne sait où et sans lien vraiment les uns avec les autres. Et puis Kirsten Dunst toujours aussi craquante ! Mais la fin, là ça dépasse tout ce que j’aurais imaginé. Ce n’est plus la philosophie à deux balles des opus précédents (“A grands pouvoirs, grandes responsabilités” etc.) c’est l’étalage de toutes les vertus de l’Amérique bien pensante. ça commence par Spiderman passant devant le drapeau US puis tout y passe : le sacrifice de son ancien et de nouveau meilleur ami, la petite leçon sur la prise en main de son destin. En gros si vous êtes pauvres et malades, ce n’est que de votre faute et enfin le pardon de Spiderman envers l’assassin de son oncle. De la morale chrétienne de haut vol. Bref, c’est nul et énervant. J’ai mis une étoile pour les effets spéciaux et une autre pour le sourire de Kirsten Dunst. J’aurais dû en enlever dix pour le scénario fouillis et les petites leçons de l’ami Sam (Raimi !). Ma critique : C’est amusant de revoir Superman après tout ce temps. Ca me rappelle mon adolescence. J’ai eu un petit pincement au coeur quand je l’ai revu voler avec son costume ringard. Mais bon, ça va pas plus loin que ça… Au suivant ! Supernova Fantastique de W. Hill avec J. Spader, A. Bassett 2000 | US | 1 h 30 Sunshine Science-fiction de D. Boyle avec C. Evans, C. Murphy 2007 | UK | 1h40 Synopsis : Au XXIIe siècle, le vaisseau “Nightingale 229” traverse le cosmos. A son bord, le capitaine AJ Marley, le copilote Nick Vanzant, le docteur Kaela Evers et l’informaticien Benji Sotomejor. Ayant reçu un signal de détresse, ils changent de trajectoire et se retrouvent au milieu d’un orage magnétique provoque par une étoile sur le point d’exploser. La survie s’organise rapidement, car le vaisseau doit repartir avant que l’étoile ne se transforme en supernova. Synopsis : En cette année 2057, le soleil se meurt, entraînant dans son déclin l’extinction de l’espèce humaine. Le vaisseau spatial ICARUS II avec à son bord un équipage de 7 hommes et femmes dirigé par le Capitaine Kaneda est le dernier espoir de l’humanité. Leur mission : faire exploser un engin nucléaire à la surface du soleil pour relancer l’activité solaire. Mais à l’approche du soleil, privés de tout contact radio avec la Terre, les astronautes perçoivent un signal de détresse en provenance d’ICARUS I, disparu sept ans auparavant. Un terrible accident les contraint à modifier leur trajectoire. Ils doivent désormais lutter pour rester en vie, ne pas sombrer dans la folie, mais avant tout pour mener à bien leur mission essentielle pour l’avenir de l’humanité. Ma critique : Bon, je ne suis pas très gâté actuellement ou je deviens vraiment trop difficile mais j’avoue avoir du mal à penser grand chose de ce film de science-fiction de série B. L’histoire est très moyenne et très prévisible et les effets spéciaux sont dignes de Meliès. Deux trucs très rigolos : les membres de l’équipage du vaisseau sont obligés de se déshabiller complètement pour s’installer en cellule de survie avant de passer en vitesse lumière. Ca c’est histoire de montrer quelques nichons dans un film ricain. Bien vu les scénaristes. Il faudrait faire la même chose pour Star Trek : “vitesse hyperbolique 2, Monsieur Sulu”, et hop Spock et O’Hara à poil sur la passerelle !!! Le deuxième truc rigolo, c’est qu’à la fin du film, l’ordinateur dit que la Supernova va atteindre la terre dans 51 ans et la détruire ou créer des mutations génétiques fortes. Pas possible ! Ca veut dire qu’il va y avoir une suite ? Dans moins de 51 ans, j’espère ! L’avantage avec les films de science-fiction à Ma critique : Ce film a le mérite d’essayer de renouveler un peu le genre science-fiction catastrophe. On rentre tout de suite dans le vif du sujet, il n’y a pas de préambule présentant les premiers accidents liés à mort annoncée du soleil ni de présentation des 81 petit budget c’est qu’ils ne durent pas trop longtemps. En 1 heure 20 tout est emballé. Au passage, je décerne le navet d’argent au film. En attendant, “Supernova, mission Terre”. Syriana Drame, Espionnage de S. Gaghan avec G. Clooney, M. Damon 2004 | US | 2 h 08 Synopsis : L’héritier du trône d’un émirat arabe, le Prince Nasir, réformiste et progressiste, décide d’accorder les droits de forage de gaz naturel à une compagnie chinoise, au détriment du géant texan Connex Oil. Connex rachète alors la petite compagnie Killen, une fusion qui attire l’attention du Ministère de la Justice à Washington. Benett Holiday, ambitieux avocat du cabinet Sloan Whiting, veille au bon déroulement de cette opération douteuse. Bob Barnes, vétéran de la CIA qui se préparait à “pantoufler”, se voit proposer une dernière mission : éliminer le prince Nasir. Bryan Woodman, expert en ressources énergétiques, se rend à un gala organisé par le Prince Nasir. Son jeune fils meurt accidentellement lors de cette soirée. Ces événements auront une incidence directe sur la vie d’un jeune ouvrier pakistanais de la Connex. Ma critique : Le sujet est intéressant : la corruption et les enjeux financiers du business du pétrole, la montée du terrorisme. Tout le film est construit sur le parallèle entre quatre personnages principaux : l’agent secret qui cherche à défendre les intérêts US au Moyen-Orient, le courtier en dérivés sur matières premières qui prend fait et cause pour le fils réformateur de l’émir roi du pétrole, l’avocat étudiant la fusion entre deux compagnies pétrolières américaines et l’ouvrier d’un champ pétrolifère du golfe que se reconvertit dans le terrorisme. Malheureusement, on passe trop vite d’un personnage à l’autre et on a tendance à se perdre un peu… Ce n’est pas parce qu’un sujet est compliqué qu’il faut avoir une mise en scène compliquée. Le film aurait (selon moi !) nettement gagné en clarté en optant pour un déroulement de l’action plus linéaire. 82 T Terre lointaine Comédie dramatique, Romance de W. Salles avec F. Alves Pinto, A. Borges 1995 | Portugal, Brésil | 1h40 scientifique et l’explorateur – parviennent enfin à trouver la paix face à la vie, l’amour, la mort et la renaissance. Ma critique : Je ne connaîtrais pas les films de Tarkovski, j’aurais mis quatre étoiles à ce film. Le délire final d’images, le parallèle entre les trois actions, les questionnement sur la vie et l’immortalité sont prenantes. Mais, est-ce que ceci ne serait pas qu’une vaste supercherie ? Finalement en creusant un peu, on voit que le réalisateur ne va pas très loin dans son analyse et sombre dans le pathos. Le film est quand même en partie ouvert sur la fin. Ma note (deux étoiles) montre mon hésitation à répondre sur la question de la profondeur et la finalité de ce film. Synopsis : A Sao Paulo, après le décès de sa mère, Paco décide d’accepter la proposition d’Igor, un trafiquant qui l’envoie à Lisbonne. Il y fait la rencontre d’Alex, une jeune serveuse brésilienne en exil. Ma critique : C’est une vraie tragédie. A chaque fois que l’on voit les deux héros sembler réussir à s’extirper dans leur destin, ils retombent malgré eux vers l’issue fatale. Les vingt dernières minutes sont très prenantes et très belles (notamment un beau plan séquence montrant la voiture vue de haut avançant sur la route et qui m’a rappelé le plan séquence de l’ambulance à la fin de “La femme d’à côté” de Truffaut). En revanche, je n’ai pas très bien compris le choix du noir et blanc un peu sale et très contrasté surtout après avoir admiré les couleurs de “Casanova” de Fellini (vu la veille). The host Fantastique, Action de JH. Bong avec S. Kang-Ho, B. Doona 2006 | Corée | 1h56 Synopsis : A Séoul, Park Hee-bong tient un petit snack au bord de la rivière Han où il vit avec les siens. Il y a son fils aîné, l’immature Gang-du, sa fille Nam-joo, une championne malchanceuse de tir à l’arc, et Nam-il, son fils cadet éternellement au chômage. Tous idolâtrent la petite Hyun-seo, la fille unique de Gang-du. Un jour, un monstre géant et inconnu jusqu’à présent, surgit des profondeurs de la rivière. Quand la créature atteint les berges, elle se met à piétiner et attaquer la foule sauvagement, détruisant tout sur son passage. Le snack démoli, Gang-du tente de s’enfuir avec sa fille, mais il la perd dans la foule paniquée. Quand il l’aperçoit enfin, Hyun-seo est en train de se faire enlever par le monstre qui disparaît, en emportant la fillette au fond de la rivière. La famille Park décide alors de partir en croisade contre le monstre, pour retrouver Hyun-seo… Tess Drame de R. Polanski avec N. Kinski, P. Firth 1979 | UK, FR | 3 h 10 Synopsis : A la fin du XIXe siecle, un fermier anglais ayant découvert ses origines nobles ne supporte plus sa triste condition. Il envoie aussitôt sa fille Tess dans la famille bourgeoise qui a récupère le titre nobiliaire. Tess est séduite puis abandonnée par un aristocrate, sir Alec d’Uberville. Ma critique : La dernière fois que j’ai vu “Tess”, c’était il y a très longtemps et les seules images que j’avais en tête étaient la batteuse à vapeur et la fin se passant à Stonehenge. Mais, j’avais le souvenir d’un bon film. Et je confirme ! Les images sont très belles, aussi bien les paysages que le traitement de la lumière. Du côté de l’histoire, c’est une vraie tragédie comme je les aime bien : Tess ne peut rien faire contre son destin, elle n’est qu’un pantin dont abuse Alec puis rejetée par les principes d’Angel. A la fin, c’est le coeur qui l’emporte sur la raison et qui l’entraîne vers la corde. Ma critique : Je m’attendais à un film de monstre bien japonisant style carton-pâte. Même si le film commence comme “Godzilla” : un scientifique non respectueux de la nature pollue l’eau d’un fleuve et provoque la mutation en monstre, après c’est très différent. C’est un film Coréen et ça change tout : il y a de belles images (notamment une des scènes finales où l’oncle de la victime attaque le monstre à coup de cocktail Molotov sous fond de violon), de l’humour, une fin ni bonne ni mauvaise. J’ai été donc surpris mais emballé au point de lui mettre plein d’étoiles. Faut pas rire : c’est quand même qu’un film de monstres. The fountain Fantastique, Drame de D. Aronofsky avec H. Jackman, R. Weisz 2006 | US | 1h36 The immigrant Comédie dram. de C. Chaplin avec C. Chaplin, E. Purviance 1917 | US | 0 h 25 Synopsis : The Fountain raconte le combat à travers les âges d’un homme pour sauver la femme qu’il aime. Espagne, XVIe siècle. Le conquistador Tomas part en quête de la légendaire Fontaine de jouvence, censée offrir l’immortalité. Aujourd’hui. Un scientifique nommé Tommy Creo cherche désespérément le traitement capable de guérir le cancer qui ronge son épouse, Izzi. Au XXVIe siècle, Tom, un astronaute, voyage à travers l’espace et prend peu à peu conscience des mystères qui le hantent depuis un millénaire. Les trois histoires convergent vers une seule et même vérité, quand les Thomas des trois époques – le guerrier, le Synopsis : A bord d’un paquebot a destination de l’Amérique, Charlot décide de prendre une jeune fille et sa mère sous sa protection. Tout ce petit monde se retrouve a New York devant un restaurant. Ma critique : Lors de mon premier visionnage j’avais mis deux étoiles et je maintiens mon jugement. Evidemment dans ce film Chaplin montre tous ses talents de gagman et de maître de la pantomime. Mais, je n’ai pas retrouvé ce que j’ai vu dans ses longs métrages, un mélange de comique et de dramatique et ses 83 bons sentiments à la Capra. C’est un film où l’on sourit et l’on rit mais on n’est pas ému. possibilité de voir des oeuvres d’art et d’autres films qui ne constituent qu’un divertissement (et qui n’ont pas d’ailleurs d’autre ambition). – Les six réalisateurs qui figurent en bannière de mon site restent mes cinéastes préférés (Chaplin, Lang, Tarkovski, Eisenstein, Godard et Bergman). Tiens, il n’y a que des européens… (Chaplin et Lang ont tourné aux US mais n’ont pas la nationalité US) Etonnant, non ? Bon, revenons en au film d’aujourd’hui. Je suis assez étonné des critiques très négatives de la presse (en moyenne une étoile). Ce film est le genre de thriller classique que sait très bien produire le cinéma Hollywoodien. Il y a un peu de suspense mais finalement, c’est le scénario le plus évident qui se réalise. Il ne fallait pas s’attendre à plus. Les américains raffolent de mettre en scène leur président. Un truc marrant, c’est impressionnant le nombre de films fait sur ce sujet. A croire que la maison blanche contribue au financement de ces films. Enfin, une chose qui m’a terriblement énervé : c’est le nombre incalculable de fois où les héros du film retirent leurs lunettes de soleil. Ca en devient tarte au bout d’un moment. C’était peut-être pour faire croire qu’il fait aussi beau à Washington qu’en Californie ? The Queen Drame, Historique de S. Frears avec H. Mirren, J. Cromwell 2006 | FR, UK, US | 1h39 Synopsis : Dimanche 31 août 1997. La princesse Diana meurt des suites d’un accident de voiture survenu sous le pont de l’Alma à Paris. Si cette disparition plonge la planète dans la stupeur, elle provoque en Grande-Bretagne un désarroi sans précédent. Alors qu’une vague d’émotion et de chagrin submerge le pays, Tony Blair, élu à une écrasante majorité au mois de mai précédent, sent instantanément que quelque chose est en train de se passer, comme si le pays tout entier avait perdu une soeur, une mère ou une fille. Au château de Balmoral en Ecosse, Elizabeth II reste silencieuse, distante, apparemment indifférente. Désemparée par la réaction des Britanniques, elle ne comprend pas l’onde de choc qui ébranle le pays. Pour Tony Blair, il appartient aux dirigeants de réconforter la nation meurtrie et il lui faut absolument trouver le moyen de rapprocher la reine de ses sujets éplorés. Ma critique : Je ne sais pas quelle est la part de vérité dans ce film mais je trouve qu’il montre bien un Reine finalement assez humaine tiraillée entre son mari et sa mère très conservateurs et l’opinion publique et son fils. C’est un peu comme la tragédie d’Antigone (toutes proportions gardées) : Créon pour asseoir son autorité ne peut pas gracier Antigone même si ses sentiments personnels l’y poussent. Diana ne fait plus partie de la famille royale, elle n’a pas donc pas droit à des funérailles nationales. La différence entre Créon et Elisabeth II : Créon était tout puissant, la Reine fait comme si elle l’était encore (voir notamment comment elle se comporte avec le Premier Ministre même si elle n’y croit pas trop). La ressemblance : Créon doit sacrifier Antigone à son pouvoir sous peine de se faire renverser, la Reine aurait dû sacrifier ses principes à l’opinion publique sous peine de se faire renverser. The shop around the corner Comédie, Romance de E. Lubitsch avec M. Sullavan, J. Stewart 1940 | US | 1h37 Synopsis : Chez Matuschek et Cie, une grande boutique de maroquinerie, le jeune Alfred Kralik, l’adjoint du patron, et Klara Novak, une nouvelle employée, vont échanger une correspondance amoureuse, sans savoir qui ils sont, à l’aide de petites annonces. Ma critique : Je suis un peu partagé par ce film. D’un côté, l’intrigue principale : un histoire d’amour à l’eau de rose en partie originale (le thème des deux amoureux ne correspondant que par message qui d’ailleurs été repris par “Vous avez un message”) mais avec aussi toutes les ficelles du genre (les amants ne se plaisent pas au début mais finalement tombent dans les bras l’un de l’autre). Mais ce qui compte surtout ce sont tous les à côtés de ce film : l’humanisme de Matuschek, la solitude, les apparences, les fayotage des employés vis-à-vis d’un patron omnipotent, l’humour … Bref, une fraîcheur qui m’a rappelé Capra. C’est ce qui fait de ce film un bon film et pas uniquement une romance à deux sous telles qu’on les voit actuellement sur les écrans. The Sentinel Thriller, Action de C. Johnson avec M. Douglas, K. Sutherland 2005 | US | 1h48 Synopsis : Il y a vingt ans, Pete Garrison, agent des services secrets américains, a sauvé la vie d’un Président. Aimé et respecté de ses collègues, il est à présent chargé de la protection rapprochée de la Première Dame. Sa vie bascule lorsqu’un collègue et ami est assassiné avant d’avoir pu lui transmettre des informations de la plus haute importance… L’affaire est confiée au meilleur enquêteur du Service, David Breckinridge, ancien protégé de Garrison. Là où Garrison fait confiance à son instinct, Breckinridge ne se fie qu’aux preuves. Avec l’aide d’une jeune recrue, Jill Marin, les deux hommes vont bientôt découvrir l’existence d’un complot interne, visant à assassiner le Président. Mais très vite, les indices semblent désigner Garrison… Timecop 2 Science-Fiction, Action de S. Boyum avec TI. Griffith, S. Van Wormer 2002 | US | 1 h 21 Synopsis : En 2040, un membre de la Society for Historical Accuracy décide de modifier le cours de l’histoire, ce qui n’est pas sans conséquence sur les policiers de la Time Enforcement Commission. Ma critique : Et bien voilà : c’est ma centième critique ! Ca fait pas mal de films vus en un peu moins de neuf mois. Et je ne compte pas le nombre de films que j’ai arrêté en cours de route. Je devrais peut-être faire une rubrique là-dessus !!! Que retenir de ces neuf mois : – le cinéma américain est omniprésent (ok, je sais, pas besoin de moi pour s’en rendre compte) mais il sait produire par moments de belles choses. Bon, c’est vrai, c’était il y a longtemps. – ce que j’aime tout particulièrement dans le cinéma, c’est la Ma critique : Film d’action super bas de gamme agrémenté de la super-mega-classique réflexion sur le voyage dans le temps : si je change le passé, je change l’avenir et je peux même me tuer moi-même etc. Ouf, cela ne dure que 75 minutes ! Il était bien l’opus 1 ? 84 Train de vie Comédie dramatique, Guerre de R. Mihaileanu avec L. Abelinski, Rufus 1998 | Israël, FR, Belgique | 1h43 Ma critique : L’histoire est très originale et laisse pas mal de surprises. C’est bien réalisé comme toujours de la part de Kieslowski mais je n’ai pas retrouvé l’esthétisme et la force de l’histoire de la “Double Vie de Véronique” ou de “Trois couleurs – Bleu”. En fait, peut-être que Kieslowski n’est pas le meilleur lorsqu’il parle d’amour car j’ai eu le même sentiment en voyant “Brève histoire d’amour” : bien fait, original mais sans plus. Ce film mérite quand même trois étoiles (faut quand même pas exagérer quand je compare avec la critique que je viens de faire sur Crazy, il y a un monde entre ces deux films). Synopsis : 1941, dans un village juif d’Europe de l’Est. Schlomo, le fou du village, arrive essoufflé devant le conseil des sages pour leur annoncer une terrible nouvelle : les Allemands tuent et déportent vers des destinations inconnues tous les habitants juifs des shtetls voisins. Le conseil se réunit et après maintes querelles, une idée jaillit de la bouche même du fou : pour échapper aux nazis, ils organiseront un faux train de déportation ! Trois couleurs – Bleu Comédie dramatique de K. Kieslowski avec J. Binoche, C. Véry 1993 | Suisse, Pologne, FR | 1h40 Ma critique : L’idée de départ était intéressante et amusante : une communauté juive organise sa fausse déportation pour éviter sa vraie déportation par les troupes allemandes qui envahissent leur pays. Le traitement est plutôt mauvais et très caricatural. Je ne suis pas contre le fait de rire et de se moquer de tout mais je pense qu’il était possible de rire sans tourner à la farce. C’est un peu comme “La vie est belle” de Benigni, ce n’est pas extrêmement fin et n’apporte pas grand chose. En plus, l’idée de Michel Muller communiste qui organise des soviets dans les wagons est complètement crétine. Je n’ai pas ri pendant le film, à peine souri. En fait si, une fois ! Lorsque un des juifs installe une croix gammée pour masquer la mezouzah à l’entrée d’un wagon. Sinon, passez votre chemin… En plus ça finit en queue de poisson et d’ailleurs je ne me souviens même plus deux jours après de la fin ! Synopsis : Julie, la femme d’un grand compositeur qui a trouvé la mort avec leur enfant lors d’un accident d’automobile, va tenter de retrouver la liberté contre les pressions et les pièges de son entourage. Ma critique : Il y a des films pour lesquels les dix premières minutes sont tellement intenses que l’on se dit : “Pourvu que cela dure” sans vraiment trop y croire. Dans le cas de ce film, ça dure ! Après deux mois de vaches maigres sans noter un film quatre étoiles et surtout près de quatre mois sans en découvrir un ! Enfin ! Le responsable : encore et toujours Kieslowski. Il n’y a que des moments forts dans le film, l’auteur réussit à associer esthétisme et belle histoire (le deuil d’une veuve) et même si j’ai plus tendance à apprécier les verts d'”Amélie Poulain”, les bleus de Kieslowksi m’ont ravi. Je ne peux même pas citer de scène préférée car sinon cela va prendre dix pages. De plus, Juliette Binoche est superbe tout au long du film (en fait, je mens un peu : il y a un scène où je trouve qu’elle est moins crédible – lorsqu’elle interroge Olivier sur la maîtresse de son mari – mais là je pinaille vraiment). Je pense que les films de Kieslowski auront été ma découverte de l’année 2006. Un peu tard vous me direz mais les bonnes choses doivent se faire attendre… 300 Péplum, Guerre de Z. Snyder avec G. Butler, L. Headey 2006 | US | 1h55 Synopsis : Adapté du roman graphique de Frank Miller, 300 est un récit épique de la Bataille des Thermopyles, qui opposa en l’an – 480 le roi Léonidas et 300 soldats spartiates à Xerxès et l’immense armée perse. Face à un invincible ennemi, les 300 déployèrent jusqu’à leur dernier souffle un courage surhumain ; leur vaillance et leur héroïque sacrifice inspirèrent toute la Grèce à se dresser contre la Perse, posant ainsi les premières pierres de la démocratie. Trois couleurs – Rouge Comédie dramatique de K. Kieslowski avec I. Jacob, JL. Trintignant 1993 | Pologne, FR, Suisse | 1h36 Ma critique : Ce film n’est qu’une débauche de violence et d’effets spéciaux. Et il n’y a pas de scénario. Ce n’est qu’une succession de batailles. Il fait partie avec “Sin city” et “Capitaine Sky et le monde de demain” du petit cercle des films tournés entièrement derrière un écran vert. Ils ont aussi un autre point en commun : je les ai tous les trois détestés. De surcroît, “300” reprend les vieilles ficelles des films d’action : têtes qui sautent, succession de ralenti-accéléré dans les batailles, chute dans un puits des Perses. Bref, c’est un OVNI qui malheureusement a tendance à se multiplier ces temps-ci. Synopsis : Dans ce troisième volet qui conclut les trois couleurs, une jeune femme, Valentine, étudiante de l’université de Genève, modèle, écrase un chien. Le chien est juste blessé. Sur une plaque, attachée a son collier, Valentine trouve l’adresse du propriétaire. C’est un juge… Ma critique : Bon, je devrais créer des demi étoiles car là j’ai un peu hésité mais même si “Rouge” est un très beau film, il ne vaut pas (selon moi) “Bleu” ou “La double vie de Véronique”). Le jeu d’acteurs est très bon (notamment Jean-Louis Trintignant magnifique en misanthrope voyeur) et la réalisation est toujours bien faite. Ce film est assez complexe et aborde plusieurs thèmes : l’isolement, l’éloignement, les destins croisés, la fraternité (of course !)… Mon seul regret c’est que le film est tellement riche qu’il aurait mérité un peu plus de pellicule (cf. ma critique sur “Munich”). Trois couleurs – Blanc Comédie dramatique de K. Kieslowski avec J. Delpy, J. Binoche 1993 | Pologne, FR, Suisse | 1h31 Synopsis : Dans ce deuxième volet de ses “Trois couleurs”, Krzysztof Kieslowski conte l’histoire de Karol, polonais et de Dominique, française. Nous faisons leur connaissance au moment de leur divorce et ou en quelque sorte leur histoire commence… 85 Truman Capote Drame, Biographie de B. Miller avec PS. Hoffman, C. Keener 2005 | US | 1h50 Ma critique : J’aime bien les films ouverts, je l’ai largement répété au cours de mes précédentes critiques. J’aime aussi beaucoup les films assez dépouillés se focalisant uniquement sur un thème sans fioritures. Le mélange des deux peut être un peu frustrant, c’est le cas de ce film. Est-ce que le médecin chef commet le parjure pour faire le bien et préserver la vie ou simplement par principe comme le montre son comportement un peu chefaillon très à cheval sur les principes ? Je n’ai pas vraiment compris les histoires qu’il racontait à sa bonne ni leur intérêt dans l’ensemble du film. Enfin, je ne vois pas le lien du lapin mort trouvé par le gardien. ça fait beaucoup de questions. Et surtout pas de réponses… L’intérêt d’un film ouvert, c’est de laisser le spectateur trouver ses propres réponses mais là je n’en ai pas donc je suis frustré ! J’ai noté un très beau plan : lorsque la caméra passe d’une vue de l’extérieur de l’appartement de la femme puis descend pour montrer le médecin à la fenêtre (il vit dans le même immeuble) puis va rapidement à droite pour s’arrêter sur le malade dans sa chambre d’hôpital. Ma note est assez sévère mais Kieslowski m’a habitué à de tellement belles choses que ma (petite) déception se traduit par seulement deux étoiles. Synopsis : En novembre 1959, Truman Capote, auteur de Breakfast at Tiffany’s et personnalité très en vue, apprend dans le New York Times le meurtre de quatre membres d’une famille de fermiers du Kansas. Ce genre de fait divers n’est pas rare, mais celui-ci l’intrigue. En précurseur, il pense qu’une histoire vraie peut être aussi passionnante qu’une fiction si elle est bien racontée. Il voit là l’occasion de vérifier sa théorie et persuade le magazine The New Yorker de l’envoyer au Kansas. Il part avec une amie d’enfance, Harper Lee. A son arrivée, son apparence et ses manières provoquent d’abord l’hostilité de ces gens modestes qui se considèrent encore comme une part du Vieil Ouest, mais il gagne rapidement leur confiance, et notamment celle d’Alvin Dewey, l’agent du Bureau d’Investigation qui dirige l’enquête… Ma critique : Il est énervant, agaçant, attachant par moments (de plus en plus rares sur la fin), odieux, ambitieux. Il a une petite voix fluette qui surprend puis devient crispante… C’est Truman Capote ! C’est l’histoire d’un homme qui est prêt à tout pour écrire le roman de sa vie. Il en perdra la sienne (relent tardif de conscience ?). Bref, sujet intéressant et bien traité malgré quelques longueurs. La réalisation est discrète et bien faite. J’ai bien aimé la succession de plans fixes en début de film que l’on retrouve de temps en temps par la suite. Tu ne convoiteras pas la femme d’autrui (Décalogue 9) Comédie dramatique de K. Kieslowski avec P. Machalica, E. Blasczyk 1987 | Pologne | 0h57 Tu honoreras ton père et ta mère (Décalogue 4) Comédie dramatique de K. Kieslowksi avec A. Biedrzynska, J. Gajos 1987 | Pologne | 0h55 Synopsis : Roman, atteint d’impuissance, soupçonne sa femme Hanka d’avoir une liaison. Il la surveille et la surprend au moment où elle mettait fin a sa liaison. Ma critique : Cette fois-ci, le film reboucle avec “Tu ne seras pas luxurieux” en traitant du thème de l’amour physique. Il est vu d’une manière différente (du point de vue de la femme cette foisci même si c’est l’homme qui est le personnage principal). La fin est ouverte et laisse le spectateur terminer le film à sa guise. Mais j’avoue que j’aurais peut-être préféré une fin à la “Roméo et Juliette” où, à cause du mauvais sort, les deux personnages principaux meurent alors qu’ils allaient revivre dans la vérité et l’amour. Kieslowski, lui, laisse un peu d’espoir… Le film aussi fait une allusion à l’intrigue de la “Double vie de Véronique” qu’il réalisera quatre ans plus tard (en montrant la chanteuse malade du coeur qui hésite à se faire opérer pour continuer à chanter). Il y a quelques belles scènes que j’ai notées : – les plans en caméra suggestive lorsque l’homme espionne sa femme qui a rendez-vous avec son amant. Cela renforce la tension jusqu’à que la femme découvre la cachette de son mari. – lorsque la femme rejoint le domicile conjugal après avoir précipitamment quitté son séjour à la montagne : la caméra fait le point sur le petit mot accroché au téléphone, la femme est en arrière plan et floue, elle devient nette en se rapprochant du téléphone ; lorsqu’elle y arrive, il y a un changement de mise au point et c’est maintenant elle qui est nette et le mot qui est flou. Synopsis : Anka est très liée avec son père Michal. Pendant un voyage de ce dernier elle trouve une lettre que sa mère, morte a sa naissance, lui a adressée, lui révélant que son père n’est pas Michal. De retour, Michal apprend la vérité mais refuse cependant de céder aux avances d’Anka. Elle lui avoue qu’elle a en fait réalise un faux… Ma critique : ça commence assez classiquement sans trop de surprises puis le film s’emballe au fur et à mesure pour devenir très original. Comme toujours avec cette série, Kieslowksi ne traite qu’un seul thème : “L’amour père-fille, amour filial ou amour tout court ?”. C’est très bien fait et la surprise de la fin (je ne vous dis pas quoi !) renverse complètement le film et l’ouvre superbement. Je suis un peu sec, c’est en fait difficile de parler de ce film à la réalisation discrète. Allez le voir ! Tu ne commettras point de parjure (Décalogue 2) Comédie dramatique de K. Kieslowski avec K. Janda, A. Bardini 1987 | Pologne | 0h57 Synopsis : André est malade. Dorota, sa femme, est enceinte mais pas de lui. Si André a des chances de vivre, elle se fera avorter. Le médecin ne lui laisse aucun espoir, André va mourir. Pourtant il vit… et ils gardent l’enfant. “Du point de vue moral, le juste choix est toujours celui de la vérité. Mais la vérité ici n’est pas le bon choix puisqu’elle ne respecte pas la vie. Le parjure devient nécessaire.” 86 Tu ne convoiteras pas les biens d’autrui (Décalogue 10) Comédie dramatique de K. Kieslowski avec J. Stuhr, Z. Zamachowski 1987 | Pologne | 0h57 qu’ils sont très proches puis, un plan d’ensemble nous montre finalement qu’ils sont éloignés (reflète aussi l’évolution du débat qui crée cet éloignement). Tu ne seras pas luxurieux (Décalogue 6) Comédie dramatique de K. Kieslowski avec G. Szapolowska, O. Lubaszenko 1987 | Pologne | 0h58 Synopsis : Deux frères découvrent, après le décès de leur père, des armoires blindées renfermant une collection de timbres de grande valeur. D’abord attirés par l’argent que représente ce trésor, ils sont peu a peu gagnés par la passion du collectionneur. Synopsis : Tomek observe sa voisine, Magda, a l’aide d’une Ma critique : C’est le dernier de la série que j’ai visionnée tout au long de ces dernières semaines. Ce film clôt magnifiquement une série époustouflante. ça a été une pluie d’étoiles et même le deux étoiles de “Tu ne commettras pas de parjure” était peut-être après coup assez dur. Mais, mes exigences étaient à la hauteur de la qualité du cinéaste et de son oeuvre. Je ne connais pas encore les film pré-Décalogue de Kieslowski et il faut que j’aille les regarder (à ceux qui ne connaissent pas trop Kieslowksi, il a été révélé par la série du “Décalogue” et a ensuite réalisé quatre films : “La double vie de Véronique” et la trilogie “Bleu-BlancRouge”. Il est mort en 1996). Retournons au film ! Cette fois-ci, il ne concentre pas uniquement sur un seul thème comme les précédents volumes de la série. Il aborde la cupidité, la méfiance à travers une des choses les plus futiles qui puisse exister (désolé pour les philatélistes !) : une collection de timbre. Un vieil homme sacrifie tout à sa collection et suscite bien des convoitises. C’est donc une attaque contre le matérialisme. C’est un peu moins fort que “Le Sacrifice” de Tarkovski car moins profond mais c’est aussi démonstratif. Le summum étant dans les scènes où un des deux frères est prêt à se séparer d’un rein pour un timbre ! Là, ce n’est pas vraiment par attrait du gain mais plutôt pour illustrer le deuxième thème du film : les rapports entre deux frères qui se retrouvent après la mort de leur père et cherchent à cultiver sa mémoire afin d’essayer de comprendre un peu mieux ce père si lointain. C’est aussi très fort. Une petite remarque sur la mise en scène : à un moment (je ne me rappelle plus exactement quand), il y a un mouvement de caméra assez bizarre (une sorte de gauche-droite), je n’ai pas vraiment compris ce que cherchait à faire ici Kieslowski. longue-vue. Il réussit a vaincre sa timidité et finit par la rencontrer. C’est un fiasco. Il tente de se suicider. Magda vient alors vers lui. “Le vrai sujet de ce film, c’est la solitude. Il y a beaucoup de vitres entre les personnages. Chacun souffre dans son coin, puis souffre encore pour parvenir a rencontrer l’autre vraiment. Avant d’être face à face, il y a un prix à payer: celui de la vitre cassée.” Ma critique : J’avais vu la version cinéma (“Brève histoire d’amour”) il y a un peu plus d’un an dans de très mauvaises conditions dans un avion et je n’avais pas vraiment apprécié. Là, c’est bien différent. Est-ce lié à la plus grande concision de la version “Décalogue” ou au fait qu’on voit mieux un film au calme confortablement assis ? Encore un seul thème abordé ici : la différence entre l’amour physique, la luxure et l’amour. On sent que le scénario est un peu improbable mais il illustre parfaitement le thème. Finalement l’héroïne joue avec le jeune homme pour lui apprendre la vie mais aussi combler sa solitude. J’aurais dû mettre même quatre étoiles à ce film. Au prochain visionnage, peut-être… Tu ne tueras point Drame de K. Kieslowski 1987 | Pologne | 1 h 25 avec M. Baka, J. Tesarz Synopsis : Un jeune homme dans une ville hèle un taxi et indique au chauffeur une adresse dans les faubourgs. Là, au bord d’une rivière il l’assassine. Arrête et juge, il est condamne a mort. Il raconte au jeune avocat qui le défend que quelques années plus tôt, sa jeune soeur fut écrasée par un tracteur dont le chauffeur était ivre… Violent réquisitoire contre la violence et la peine de mort, ce film fut salue a Cannes par une presse unanime. Prix du jury Festival de Cannes 1988, prix de la critique internationale. Tu ne mentiras pas (Décalogue 8) Comédie dramatique de K. Kieslowski avec T. Lomnicki, A. Barcis 1987 | Pologne | 0h55 Ma critique : C’est le deuxième film de Kieslowski que je vois (Cf. critique sur “La double vie de Véronique”) et une fois encore je suis conquis. Dès le début du film, on sait ce qui va se passer : le jeune errant un peu paumé (Jacek) va tuer le chauffeur de taxi et va être défendu par l’avocat tout juste diplômé. Jacek commet un acte gratuit (ou peut être est-ce uniquement pour trimballer sa petite amie dans la voiture qu’il a volé au taxi ?) par méchanceté, bêtise, envie de faire quelque chose. Le meurtre est prémédité pas le choix de la victime. Ils se trouvent tous les deux. Le chauffeur de taxi refuse plusieurs clients de suite mais accepte de prendre Jacek. Le réalisateur passe sur la partie enquête policière et procès et nous amène directement à la fin du procès juste après la sentence. On évite les séances de tribunal à l’américaine (“objection, votre honneur” etc.) qui font un peu cliché pour se concentrer sur l’exécution qui ressemble à une mascarade et est un réquisitoire contre la peine de mort. La mise en scène est simple, les images sont belles. Il y a quelques jolis plans comme par exemple celui à travers la portière de la voiture où l’on voit Jacek transporter le corps du chauffeur de taxi. La porte se referme et on passe à 180 degrés sur un plan rapproché de l’action. Synopsis : Zofia, professeur d’éthique a l’université de Varsovie, est poursuivie par un sentiment de culpabilité. Pendant la guerre, elle refusa d’être la marraine d’une petite fille juive, Elizabeta, qui, pense-t-elle, est morte. Or, un jour, une jeune Américaine assiste a son cours. C’est Elizabeta. Ma critique : Film sur la culpabilité liée au mensonge ou même le mensonge pour effacer la culpabilité. Une spécialiste des cas de conscience n’a pas réussi à résoudre le sien. C’est encore une fois bien fait. En plus, Kieslowksi reboucle avec “Tu ne commettras pas le parjure” en montrant le professeur traitant cet épisode comme un cas. Ce qui m’a aussi interpellé dans ce film (et de plusieurs autres de la série), c’est la façon dont le cinéaste montre la vie plutôt spartiate de représentants de professions dites “supérieures” (médecin, professeur) ou plutôt d'”intellectuels”. ça fait assez idéal communiste. Une belle image dans ce film : dans l’amphithéâtre les champs contre-champs sur les élèves et le professeur nous font croire 87 Tu ne tueras point (Décalogue 5) Comédie dramatique de K. Kieslowski avec M. Baka, K. Globisz 1987 | Pologne | 0h57 Tu respecteras le jour du seigneur (Décalogue 3) Comédie dramatique de K. Kieslowski avec D. Olbrychski, M. Pakulnis 1987 | Pologne | 0h57 Synopsis : Un jeune homme assassine le chauffeur d’un taxi qui le mène dans les faubourgs. Il est condamné a la pendaison. “Ce film est né d’une nécessité de parler de la peine de mort. Cette face la de la mort pèse sur nous et nous rend tous coupables”. Contrairement à “Tu ne tueras point” qui est axé sur le point de vue de l’avocat, “le Décalogue 5” présente le point de vue du “héros”. Synopsis : Janusz s’apprête à passer Noel en famille entouré de sa femme et de ses enfants. Quand Eva, une ancienne maîtresse, lui demande de l’aider à retrouver son mari qui n’est pas rentré. Janusz invente un prétexte et suit Eva qui lui avoue au petit matin que son mari l’a quittée depuis des années. Janusz rentre chez lui ou sa femme l’attend. Ma critique : C’est la troisième fois que je le vois en un peu plus d’un an. La dernière fois, c’était il y a à peine deux mois. Mais, cette fois-ci, je vois la version “Décalogue” et non la version cinéma qui est rallongée de près de vingt-cinq minutes. Que dire de cette version ? Du point de vue de l’histoire, c’est toujours aussi fantastique. C’est une bonne chose de voir d’abord la version cinéma car l’on voit alors comment le cinéaste a pu simplifier encore plus l’intrigue. Ici, il sacrifie le rôle de l’avocat qui est plus en retrait et donc moins en équilibre avec le personnage de Jacek. Il occulte aussi la balade avec la petite amie de Jacek qui avait plutôt vocation à brouiller les pistes et n’était pas très utile. En revanche, il supprime le plan de l’avocat qui se trouve dans le bar au même moment que Jacek. On comprend moins alors l’allusion de l’avocat à la fin du film. Quelle version est-ce que je préfère ? En fait, du point de vue du scénario je ne sais pas. J’adore la concision à l’extrême de la version “Décalogue” mais j’aime aussi beaucoup la lenteur (toute relative !) de la version cinéma qui met plus l’accent sur la prédestination de la rencontre de Jacek avec le chauffeur de taxi. Du point de vue de la réalisation, sans aucune hésitation je préfère la version “Décalogue”. J’étais surpris au début par cette éclairage à l’iris avec ses filtres verts et jaunes. J’en ai profité pour revisionner la version cinéma qui comporte aussi cet éclairage à l’iris mais pas les filtres. Peut-être est-ce dû à l’étalonnage des deux DVD qui est différente ? Je ne sais pas… Ce que je sais c’est que j’ai été très sensible à l’utilisation des filtres de la version “Décalogue”. Ma critique : Je continue ma série du décalogue. Le lien entre le titre du film et son sujet n’est pas toujours à 100% évident. Là, le film traite de la solitude et de ses conséquences. L’héroïne est prête à tout pour rompre la solitude du soir de Noël, même les pires mensonges et mises en scène. On a l’impression qu’à un moment son acolyte n’est pas dupe et est un peu content de se laisser berner mais ce n’est finalement pas le cas. C’est la seule faiblesse du film (ou je n’ai rien compris !). J’ai beaucoup aimé toutes les petites lumières et leurs reflets tout au long du film. ça donne une belle couleur au film. Tu ne voleras pas (Décalogue 7) Comédie dramatique de K. Kieslowski avec B. Linda, A. Polony 1989 | Pologne | 0h55 Synopsis : La directrice d’un lycée, découvrant que sa fille, Majka, est enceinte d’un professeur, décide d’étouffer le scandale en se faisant passer pour la mère de l’enfant. Quelques années plus tard, Majka, voulant récupérer son enfant, le kidnappe. Sa mère les retrouve. Majka, désespérée, part pour le Canada. Ma critique : L’intrigue du film est très prévisible. Et alors ? Est-ce que c’est un problème ? Faut-il compliquer à souhait un film pour faire marcher les méninges du spectateur ? Je ne pense pas toujours et certainement pas dans le cadre du “Décalogue”. Grâce à cela on se concentre plus le sujet du film (je sais, je me répète, je l’ai dit au moins trois fois dans le cadre des critiques des différents épisodes du “Décalogue”). Ici, il s’agit de la “propriété” d’un enfant. Pour compenser son manque, la grandmère prive sa fille de son enfant. La fin est terrible où l’on voit le renoncement de la fille qui se retrouve piégée et fuit quand même. Encore une fois, c’est très bien fait. 88 U Ultraviolet Science-Fiction, Action de K. Wimmer avec M. Jovovich, C. Bright 2004 | US | 1h27 Un homme dans la foule Comédie dram. de E. Kazan avec A. Griffith, P. Neal 1957 | US | 2 h 06 Synopsis : Misères et splendeurs d’un vagabond sélectionné Synopsis : A la fin du XXIe siècle, une maladie provoquant une mutation génétique engendre une nouvelle race d’humains. Ils sont plus forts, plus rapides et plus intelligents. Redoutant leur nombre et leur pouvoir croissant, le gouvernement les fait enfermer, et leur fait subir de terribles tests avant de décider de les éliminer. Seule une femme, Violet, infectée par la maladie, est déterminée à protéger les siens, et à se venger de ceux qui ont créé ces “nouveaux humains”. Son unique espoir repose sur Six, un étrange petit garçon de dix ans… pour une émission de télévision où il fait merveille. Devant un tel succès, “Lonesome” Rhodes est vite courtisé par toutes les chaines de télévision et devient un animateur vedette jusqu’au jour où il doit preparer l’élection du sénateur Fuller. Marcia, à l’origine de son ascension fulgurante, effrayée par son cynisme, rétablit le son au moment ou Lonesome, se croyant hors d’antenne, dit tout ce qu’il pense de tout le monde. Ma critique : Ce film a beau avoir cinquante ans, il est encore très actuel. C’est une critique acerbe du pouvoir des médias qui peut faire d’un chanteur vagabond alcoolique une star nationale. Tout y passe : la publicité, le lien entre les médias et la politique, la fascination des foules pour la star d’un jour. Andy Griffith est excellent dans son rôle de plouc de l’Arkansas qui berne tout le monde. Son rire bruyant et forcé est un pied de nez à la société qui l’a créé. Seule petite critique négative, la chute de la star est mise en parallèle avec la descente de l’ascenseur. Ce n’est pas vraiment original. Ma critique : Celui là, je l’avais gardé pour les longues soirées d’hiver. Rien qu’à l’affiche, on se doute que c’est un beau nanard. Mais, au début j’ai été un peu surpris : le scénario est ultrabasique et crétin au possible mais les couleurs, le grain, les contours des objets et des personnages font ressembler le film un peu à de la BD. C’est approximatif mais pas mal fait. Puis, le scénario s’enfonce de plus en plus, le sommeil me gagne et même le plan sur les (jolies) fesses de Mila Jovovich n’arrive pas à me tirer d’un ennui bien profond. Enfin, le film perd au fur et à mesure son côté esthétique du début (il n’y avait plus de sous ?). Résultat : une seule étoile pour le début “surprenant” de ce film. Quand à la fin, je ne m’en souviens même pas mais je pense que les gentils ont gagné ! Un jour sans fin Comédie, Science-fiction de H. Ramis avec B. Murray, A. MacDowell 1993 | US | 1 h 43 Un condamné à mort s’est échappé Drame de R. Bresson avec F. Leterrier, C. Le Clainche 1956 | FR | 1h35 Synopsis : Phil Connors, journaliste à la télévision et responsable de la météo part faire son reportage annuel dans la bourgade de Punxsutawney où l’on fête le “Groundhog Day” : “Jour de la marmotte”. Dans l’impossibilité de rentrer chez lui ensuite à Pittsburgh pour cause d’intempéries il se voit forcé de passer une nuit de plus dans cette ville perdue. Réveillé très tôt le lendemain il constate que tout se produit exactement comme la veille et réalise qu’il est condamné à revivre indéfiniment la même journée, celle du 2 février… Synopsis : Conduit en 1943 au fort de Montluc pour y être exécuté par les Allemands, le lieutenant Fontaine parvient à s’échapper en compagnie d’un autre prisonnier, Jost. Ma critique : Encore un Bresson, encore quatre étoiles (ou presque, le précédent je n’en avais mis que trois !). Au début du film, on lit une phrase de Bresson : “Cette histoire est véritable. Je la donne comme elle est, sans ornements”. C’est tellement vrai ! Ce film est extrêmement dépouillé : c’est une sorte de cours d’évasion vu par Bresson. Il m’a beaucoup rappelé “Pickpocket” (de Bresson aussi) par son côté analyse des techniques. Puis le cinéaste montre le débat intérieur du héros qui a occupé tout son temps vers un but, son évasion, et finalement hésite à franchir le pas. En fait, tout le temps passé à méticuleusement affiner son plan était aussi un moyen pour lui de repousser dans le temps sa décision. Une fois que tout est prêt et qu’il sait qu’il va être fusillé, il se retrouve face à décision. On sait que cela va bien finir mais le suspense est excellent. Il n’y a pas de fioritures et de petites péripéties faisant capoter temporairement le plan et finalement se résolvant par miracle. Ici, tout se passe comme prévu (ou presque…), mais quelle intensité ! Ma critique : Le sujet est au départ intéressant : un homme vit tous les jours la même journée. Il apprend progressivement à en profiter. Malheureusement, là où le réalisateur aurait pu faire un truc assez délirant (ce qui est quand même le cas par moments), il en arrive à une comédie sentimentale bien mièvre. Je pense qu’il y avait d’autres façons de finir ce film… Un Roi à New-York Comédie de C. Chaplin avec C. Chaplin, M. Chaplin 1957 | UK | 1h46 Synopsis : A cause d’une révolution dans son pays, le Roi Shahdov s’exile à New-York. Abattu, il se présente à la télévision pour gagner un peu d’argent. Ma critique : D’accord, il n’y a pas le côté poétique ni l’excellente maîtrise de la pantomime de ses précédents films 89 mais avec ce film Chaplin règle ses comptes avec l’Amérique. Et c’est bien fait. Tout y passe : la publicité, le culte de l’image et l’apparence, le côté direct et énervant des américains, le culte de l’enfant roi,… Chaplin se moque même avec brio du format cinémascope (“Le roi à New-York” utilise encore le format 1,33 largement périmé depuis l’après-guerre) dans une scène très bien faite. D’accord, il y a une séquence tarte à la crème un peu basicobasique mais on pardonne tout au maître ! Enfin, il y a la critique de la chasse aux sorcières et de des dérives. L’enfant est alors le porte-parole de Chaplin : “Faut-il être communiste pour lire Karl Marx ?”. Underworld Fantastique, Action de L. Wiseman avec K. Beckinsale, S. Speedman 2002 | US | 1h55 Synopsis : Selene est une guerrière vampire puissante. Dans la lutte qui oppose depuis des siècles son peuple à celui des Lycans, des loups-garous, elle est reconnue pour être l’une des tueuses les plus efficaces. Jusqu’au jour où elle tombe amoureuse de Michael Corvin, un humain qui se retrouve pris malgré lui dans l’affrontement des deux clans. Mordu par l’un des loupsgarous, il devient rapidement l’un d’entre eux. Entre passion et devoir, Selene doit alors choisir son camp… Un seul Dieu tu adoreras (Décalogue 1) Comédie dramatique de K. Kieslowski avec M. Komorowska, H. Baranowski 1987 | Pologne | 0h53 Ma critique : Je n’aime généralement pas les histoires de vampires mis à part peut-être le “Dracula” de Coppola mais c’est plutôt un film d’amour avec des vampires que le contraire. Avec Underworld, on est gâté : c’est un film de vampires avec des loups-garous et des vampires qui se battent entre eux. C’est vrai que les effets spéciaux sont plutôt bien faits (même si je trouve la transformation en loup-garou un peu ridicule) mais en fait ce n’est qu’un film d’action où ça tire dans tous les sens (avec des balles en argent !) avec une petite histoire d’amour histoire de satisfaire tout le monde. Donc, pas de grand chose et seulement une étoile… Synopsis : Inspiré des dix Commandements le “Décalogue” est la base de notre morale. Dans cette série de dix films moraux, les premiers concernent les rapports entre Dieu et l’homme, les suivants traitent de problèmes plus concrets et prosaïques. L’histoire du Décalogue 1: celle de Pavel, onze ans, qui meurt brusquement. Sa tante, catholique fervente, prie tandis que son père, universitaire spécialiste d’informatique, fou de douleur, brise l’autel d’une église en construction. Underworld evolution Fantastique, Action de L. Wiseman avec K. Beckinsale, S. Speedman 2004 | US | 1h46 Ma critique : Ce film aborde la question du sens de la vie, de l’existence de Dieu face au rationalisme. La très bonne idée de Kieslwoski c’est d’illustrer ces questions par les interrogations d’un petit garçon ce qui évite les réflexions métaphysiques à deux sous. Le père de Pavel croit que tout peut se réduire à des équations et qu’il est possible de tout expliquer (ou presque puisqu’il va quand même tester que ses calculs sur l’épaisseur de la glace sont vrais) d’où son désarroi lorsque la bouteille d’encre se casse sans raison et bien évidemment encore plus lorsque la glace cède sous le poids de son fils. J’aime beaucoup le format utilisé par Kieslowksi : un petit drame de 52 minutes pour illustrer un des dix commandements. C’est le premier de la série, je vais voir progressivement les autres les jours suivants. Synopsis : La lutte millénaire que se livrent Vampires et Lycans est sur le point de connaître un tournant décisif… Pour avoir découvert le secret du massacre de sa famille, Sélène, la redoutable guerrière vampire, est plus que jamais seule et menacée. Ses véritables ennemis ne sont pas forcément ceux qu’elle croyait. Michael, devenu le premier hybride à la fois vampire et lycan, aimerait se joindre à elle, mais il est incapable de contrôler la part lycan qui fait rage en lui. Pour chacun d’eux, il est temps de percer le mystère de leurs origines et de la guerre, mais dans cette quête de vérité, ils devront affronter les plus puissants des adversaires, les plus proches aussi… Plus que jamais, au plus profond des ténèbres, loin du regard des hommes, se joue le sort du monde… Un ticket pour l’espace Comédie de E. Lartigau avec Kad, O. Barroux 2005 | FR | 1h30 Ma critique : La suite d’Underworld, toujours aussi nulle. Cela ne me réconciliera pas avec les films de vampire. En fait, je ne sais même pas pourquoi je parle de réconciliation puisque je ne les ai jamais aimés. Mais là, le réalisateur fait encore plus fort : après les vampires et les loups garous, voici les hybrides. Phénomène d’hétérosis oblige, ils sont encore plus puissants que la somme des deux (ce n’est plus le 1+1=1 de Tarkovski mais le 1+1=3. Ceux qui ont fait un peu de génétique comprendront). Sinon, la transformation en loup garou est toujours aussi naze. Ben voilà, 0 étoile. Je pense que j’éviterai le troisième opus. Synopsis : Face à l’incompréhension de la population française quant au montant des crédits alloués à la recherche spatiale, le gouvernement lance une vaste opération de communication. En partenariat avec le Centre spatial français, un grand jeu est organisé. “Le ticket pour l’espace”, un jeu à gratter, va permettre à deux civils de séjourner dans la station orbitale européenne, en compagnie d’un équipage professionnel. L’opération est un immense succès. Tout se passe bien, jusqu’à ce que l’un des deux gagnants prenne la station en otage… Ma critique : Le film commence plutôt pas mal. Mais l’arrivée d’un dindon géant (plutôt vers la fin) gâche un peu tout. Je ne sais pas pourquoi mais quand ce type de gag arrive dans un film des Monty Python, cela me fait plier de rire, là je trouve cela pitoyable. L’intérêt de ce type de film : il faut descendre bas pour remonter très haut ! Une journée particulière Comédie dramatique de E. Scola avec S. Loren, M. Mastroianni 1977 | ITL, Canada | 1h45 Synopsis : A Rome le 6 mai 1938. Alors que tous les habitants de l’immeuble assistent au défilé du Duce Mussolini et d’Hitler, une mère de famille nombreuse et un homosexuel se rencontrent. 90 Ma critique : Ce film est superbe mais j’ai du mal à détailler pourquoi. C’est la rencontre entre deux extrêmes : la femme au foyer pro-fasciste à la vie ennuyeuse, l’anti-fasciste (ou plutôt le fascisme est anti-lui) homosexuel au bord du suicide. Ils vont essayer de se sauver l’un l’autre pendant une journée. La tension monte et diminue tout au long du film et est maniée avec grande adresse. Ce qui m’a le plus étonné, c’est la faible utilisation de la couleur : on est presque à la limite du noir et blanc (mis à part la couleur des drapeaux). Je ne sais pas si c’est lié à la version que j’ai visionnée mais cela renforce la tristesse du contexte du film. Donc merci, Monsieur Gore et tant mieux pour vous si vous êtes élu président des Etats-Unis ! Utopia Drame de M. Ripoll avec L.Sbaraglia, N. Nimri 2003 | Esp | 1h46 Synopsis : Adrian est un jeune homme qui peut prédire des événements qui n’ont pas encore eu lieu. Angela, fille unique issue de la haute société espagnole, a coupé les ponts avec sa famille. De retour d’Amérique latine, elle tente de monter un réseau pour financer sa secte. Hervé, un ex-policier, a perdu sa femme, son fils et la vue dans un attentat. Il se consacre à sauver les personnes embrigadées dans les sectes. Ces trois personnes se retrouvent à Madrid. L’objet de leur rencontre est une étrange société appelée Utopia. Une vérité qui dérange Documentaire de D. Guggenheim avec A. Gore, 2006 | US | 1h38 Synopsis : L’humanité est assise sur une bombe à retardement. Les savants du monde entier s’accordent pour dire qu’il nous reste à peine dix ans pour éviter une catastrophe planétaire – un dérèglement majeur du système climatique qui entraînerait des perturbations météorologiques extrêmes, des inondations, de longues périodes de sécheresse, des vagues de chaleur meurtrières. Cette catastrophe d’une ampleur sans précédent, nous en serions les premiers responsables ; nous seuls pouvons encore l’éviter. Plutôt que de sonner le tocsin de l’apocalypse ou de céder à la délectation morose, Une vérité qui dérange a choisi d’illustrer et de relayer l’action et le combat passionné d’un homme, l’ancien Vice-président Al Gore, qui depuis cinq ans sillonne les États-Unis pour persuader ses concitoyens de l’urgente nécessité de réagir à cette crise. Ma critique : Voici l’exemple typique de tout ce que je déteste au cinéma : un scénario tordu à souhait, on y comprend rien. Un enchevêtrement des différentes actions ainsi que des flash-back, tout est fait pour perdre le spectateur. Enfin, un pseudoesthétisme illustré par les changements de dominantes de couleur – du vert, au sepia – les images brouillées des visions d’Adrian et cerise sur la gâteau, le ralenti au moment d’une des scènes de bataille finale. L’histoire n’a aucun intérêt, on se demande ce que Tchéky Kario et surtout José Garcia dans un rôle de contreemploi vont faire dans cette galère. Allez, j’arrête de déblatérer, ce film est nul un point c’est tout ! Ma critique : Encore une fois, je ressors d’une salle de cinéma avec une vision un peu partagée : – vision verre à moitié plein : c’est une belle démonstration du danger du réchauffement planétaire avec moult exemples à l’appui. Le fait que cela soit Al Gore qui parle renforce la crédibilité du film. Cela n’aurait pas été la même chose si cela avait été Michael Moore ou Nicolas Hulot. Enfin, le film ne se contente pas d’avertir et de faire stérilement peur, Al Gore conclut sur le fait que l’on peut encore changer les choses. C’est bien dommage d’ailleurs qu’il ne passe plus de temps là-dessus. – vision verre à moitié vide : ce n’est pas du cinéma mais une nouvelle façon de faire de la propagande. On paye 10 Euros pour voir Al Gore régler ses comptes avec Bush. Par moment, on se demande si Gore n’est pas en train de préparer sa candidature pour les prochaines élections présidentielles. Entre deux scènes de démonstration, on voit Al Gore taper sur Mac, conduire luimême sa voiture, parler de ses racines paysannes, porter luimême sa valise et passer par les portiques de sécurité d’un aéroport (pas de passe-droit). Bref, un américain moyen mais… visionnaire. On a l’impression à la fin du film que seuls les EtatsUnis sont responsables de l’effet de serre et par voie de conséquence… Bush, l’homme qui préfère dépenser de l’argent à faire la guerre à l’Irak plutôt que de signer le protocole de Kyoto. Enfin, il y a une chose qui ne m’a pas plu, c’est la façon de présenter les graphiques : il n’y a pas toujours d’échelle des ordonnées ou par moments elle ne commence pas à zéro afin de renforcer par exemple l’effet visuel de hausse de la concentration de CO2 dans l’atmosphère. Cela me rappelle mon premier cours d’économie où le professeur nous a expliqué pendant deux heures comment trafiquer des résultats rien qu’en jouant notamment sur l’échelle d’un graphique. Et finalement, pourquoi trois étoiles ? Parce que même si Gore fait sa propagande à deux balles pour ricain décérébré, même si cela n’a rien à voir avec du cinéma, ce film a le mérite de faire parler de l’effet de serre et de faire prendre conscience aux gens des risques à venir. Ici, je ne note pas le film, je note le sujet. 91 V 28 semaines plus tard Science-fiction, Thriller de JC. Fresnadillo avec R. Carlyle, R. Byrne 2007 | UK | 1h31 Synopsis : Il y a six mois, un terrible virus a décimé l’Angleterre et a transformé presque toute la population en monstres sanguinaires. Les forces américaines d’occupation ayant déclaré que l’infection a été définitivement vaincue, la reconstruction du pays peut maintenant commencer. Don a survécu à ces atroces événements, mais il n’a pas réussi à sauver sa femme et la culpabilité le ronge. Lorsqu’il retrouve ses enfants, Andy et Tammy, qu’il n’avait pas revus depuis la catastrophe et qui reviennent à Londres avec la première vague de réfugiés, il leur apprend la mort de leur mère. Partagés entre la joie des retrouvailles et le chagrin, tous trois tentent de se reconstruire et de reprendre une vie normale dans la ville dirigée par l’armée américaine. Pourtant, quelque part, un effroyable secret les attend. Tout n’est pas terminé… du fait que comme le fait remarquer à un moment donné le héros V finalement, pour lui, Evey est plus importante que sa vengeance (contrairement à Edmond Dantès). Rajoutez à cela la très belle partie sur la manipulation de V, l’histoire d’un homme qui met la main sur le pouvoir après un attentat et un peu d’humour, cela donne finalement un très bon film… Un seul manque ? Un peu plus de folie et de créativité dans la mise en scène. Virgin suicides Drame de S. Coppola avec K. Dunst, J. Woods 1999 | US | 1 h 36 Synopsis : Dans une ville américaine tranquille et puritaine des années soixante-dix, Cecilia Lisbon, treize ans, tente de se suicider. Elle a quatre soeurs, toutes jolies adolescentes. Cet incident éclaire d’un jour nouveau le mode de vie de toute la famille. L’histoire, relatée d’après la vision des garçons du voisinage, obsédé par ces soeurs mystérieuses, dépeint avec cynisme la vie adolescente. Petit à petit, la famille se referme et les filles reçoivent rapidement l’interdiction de sortir. Alors que la situation s’enlise, les garçons envisagent de secourir les filles. Ma critique : Je n’aime pas les films d’horreur donc là j’ai été servi. Pourtant j’avais déjà vu “28 jours plus tard”, j’aurais dû savoir… Je pense qu’il est assez difficile de véhiculer autre chose que de l’horreur dans un film d’horreur. Logique, non ? Pourtant le sujet aurait peut-être permis de parler de la folie des hommes, le droit à la différence… Bon, là je délire un peu, ce n’est quand même qu’un film gore à deux balles. Allez, il y a quand même une belle scène : au début, on voit Robert Carlyle poursuivi par les “contaminés” avec un fond musical style new age. Il y a des beaux mouvements de caméra. En revanche je ne comprends pas du tout le passage de la couleur au noir et blanc. Peut-être que le réalisateur voulait faire comme Spielberg dans “La liste de Schindler” ou même mieux copier Tarkovski ! A des moments, on comprend que lorsque la scène déraille dans la violence mais il y a d’autres moments où je n’ai pas compris. Bref, zéro étoiles car il ne faut pas se poser trop de questions, ce film n’a aucun intérêt. Ma critique : Ca change des films d’ados américains comme “American Graffiti” ou “La fureur de vivre” : l’Amérique puritaine en prend un coup. Du côté des acteurs, Kristen Dunst est toujours aussi craquante. Pourtant, je trouve que ce film n’a pas la puissance des deux films suivants de Sofia Coppola. Il manque ce grain d’orginalité et de jamais vu que l’on trouve dans “Lost in Translation” et “Marie-Antoinette”. J’ai particulièrement aimé la dernière scène du film avec ses tons verts. Vol 93 Drame de P. Greengrass avec L. Alsamari, K. Abdalla 2005 | US | 1h45 V pour Vendetta Science-fiction, Fantastique de J. McTeigue avec N. Portman, H. Weaving 2005 | US | 2h10 Synopsis : 11 septembre 2001. 4 avions sont détournés par des terroristes dans le but d’être crashés à New York et à Washington. 3 atteindrons leur cible, pas le vol 93. En temps réel, les 90 minutes qui se sont écoulées entre le moment où l’appareil a été détourné et celui où il s’est écrasé après que ses passagers, mis au courant par téléphone portable des attaques contre le World Trade Center à New York, eurent décidé de se sacrifier pour éviter que l’appareil atteigne Washington. Synopsis : Londres, au 21ème siècle… Evey Hammond ne veut rien oublier de l’homme qui lui sauva la vie et lui permit de dominer ses peurs les plus lointaines. Mais il fut un temps où elle n’aspirait qu’à l’anonymat pour échapper à une police secrète omnipotente. Comme tous ses concitoyens, trop vite soumis, elle acceptait que son pays ait perdu son âme et se soit donné en masse au tyran Sutler et à ses partisans. Une nuit, alors que deux “gardiens de l’ordre” s’apprêtaient à la violer dans une rue déserte, Evey vit surgir son libérateur. Et rien ne fut plus comme avant. Son apprentissage commença quelques semaines plus tard sous la tutelle de “V”. Evey ne connaîtrait jamais son nom et son passé, ne verrait jamais son visage atrocement brûlé et défiguré, mais elle deviendrait à la fois son unique disciple, sa seule amie et le seul amour d’une vie sans amour… Ma critique : Comment peut-on parler de mémoire cinq ans après un événement ? Je trouve que ce film arrive beaucoup trop tôt, les images sont encore dans nos têtes et on a pas besoin de voir un film pour se les remémorer. “Nuit et Brouillard” est sorti dix ans après la fin dans le deuxième guerre mondiale mais dans un contexte d’oubli de la Shoah. Actuellement, on entend parler tous les mois du 11 septembre. En fait, ce film n’est dû qu’à des impératifs commerciaux comme tout le cinéma Hollywoodien. L’art et le devoir de mémoire sont mis de côté. On arrive à nous faire payer les images des avions s’encastrant dans les tours alors qu’on en avait été gavé (gratuitement) cinq ans auparavant. A part une (timide) critique de l’absence de réaction et de Ma critique : Que penser de ce film ? Natalie Portman est toujours aussi charmante et amusante avec son accent british, le parallèle avec le Comte de Monte-Cristo est intéressant surtout 92 moyens de l’armée, on apprend pas grand chose et finalement, le seul sentiment qu’inspire “Vol 93”, c’est le malaise . Du point de vue de la réalisation, pas grand chose à dire (cela ne veut pas dire que je l’ai trouvée bien) : c’est filmé comme un documentaire, caméra à l’épaule, mouvements et zooms rapides afin de donner l’illusion de la réalité. Evidemment, au début du film, il y a un pano horizontal de buildings vus de haut car c’est une figure imposée du cinéma américain (Cf. ma critique sur “Slevin”). Voyage à Cythère Drame de T. Angelopoulos avec M. Katrakis, M. Chronopoulou 1984 | Grèce | 2h Synopsis : Un vendeur de lavande recueille son père, Spyros, à son retour d’URSS. Ce dernier a bien du mal à s’adapter à cette nouvelle vie. Vol au dessus d’un nid de coucou Drame de M. Forman avec J. Nicholson, L. Fletcher 1975 | US | 2h09 Ma critique : J’étais bien triste de devoir m’arrêter à “L’éternité et un jour” et “Le regard d’Ulysse” puisqu’aucune autre des oeuvres d’Angelopoulos n’est éditée en France en DVD et que qui si je compte sur leur passage en salles, je ne suis pas prêt de les voir. Heureusement que ces films sont disponibles à l’étranger. Donc, aujourd’hui, c’est le premier d’une belle série : “Voyage à Cythère”. Je sais pourquoi j’aime regarder les films d’Angelopoulos : de longs plans séquences, peu de dialogues, des films très ouverts… c’est tellement proche de Tarkovski ! De plus, ce film a été coécrit avec Tonino Guera, le scénariste de Fellini qui a aussi coécrit “Nostalghia” de Tarkovski. Ici, les images sont très belles notamment l’utilisation des blancs dans les scènes de brouillard. J’ai retrouvé une scène filmée dans un miroir comme dans “L’étnernité et un jour”, c’est la scène de la fête dans le bar du port. Le rendu est excellent. Le film est aussi très émouvant lorsque l’on voit le vieil homme déposé sur la plateforme en pleine mer et la scène finale en travelling arrière le montrant avec sa femme sur plateforme regarder la mer est magnifique. J’ai retrouvé aussi l’enchevêtrement du passé vu dans ses autres films et du présent au début du film lorsque le fils recherche un acteur pour jouer le rôle du père. J’ai deux regrets après avoir vu ce film. Le premier est que le film est à mon goût beaucoup trop ouvert et donc un peu trop obscur et le deuxième est que j’ai vu ce film dans le train sur mon ordinateur portable, la beauté des images ne méritait pas un si petit écran. C’est pour cela que je n’ai pas mis quatre étoiles. La prochaine fois, il faudra que je le regarde sur grand écran pour vraiment l’apprécier. Synopsis : Rebellion dans un hôpital psychiatrique à l’instigation d’un malade qui se révolte contre la dureté d’une infirmière. Ma critique : Bon, j’ai un peu hésité mais finalement j’ai mis quatre étoiles. Evidemment l’histoire est poignante et on peut se demander si il n’y pas trop d’éxagération notamment lorsque Nicholson subit une lobotomie à la fin du film. Mais, comme je n’y connais (heureusement !) rien aux hôpitaux psychiatriques, je ne peux rien dire. Il y en a bien qui sont allés plus loin que cela (l’allemagne naize dans les années 30…). Mais, surtout le jeu de Jack Nicholson est excellent. Il n’y avait que lui pour jouer un rôle pareil. Son côté un peu vicelard et limite limite s’y prête bien. On s’intéresse aux personnages car ils ont chacun un côté différent : l’intello parano, le jeune étouffé par sa mère qui a du mal avec les filles, l’indien qui a choisi de se taire… et évidemment Jack Nicholson dans le rôle du “je me fous de tout” et surtout je cherche à m’amuser et à éviter la prison. Une mention spéciale à la scène du pseudo-match de baseball à la télévision. Voyage à Tokyo Drame de Y. Ozu avec C. Ryu, C. Higashiyama 1953 | Japon | 2h16 Volte Face Policier de J. Woo avec J. Travolta, N. Cage 1997 | US | 2 h 19 Synopsis : Un couple de personnes âgées rend visite à leurs enfants à Tokyo. D’abord reçus avec les égards qui leur sont dûs, ils deviennent bientôt dérangeants dans leur vie quotidienne. Synopsis : Castor Troy, dangereux terroriste, est tombé dans le coma à la suite d’un affrontement avec Sean Archer, agent de la CIA. Grâce à une intervention chirurgicale, Archer prend le visage de Troy pour faire avouer au frère de ce dernier l’emplacement d’une bombe. Mais Troy sort du coma et prend à son tour le visage d’Archer. Ma critique : Je suis fier d’avoir pu amener avec moi trois amis pour aller voir ce film. Mais, pendant la première heure, j’ai eu un peu peur de me faire pas mal charrier une fois la séance finie. Heureusement (pour moi !), la deuxième heure est superbe. En fait, Ozu, c’est l’anti-Bergman. Il traite comme Bergman de l’incommunicabilité entre les êtres : les rapports entre les enfants et leurs parents sont polluées par les us et coutumes japonais. Il ne parlent pas, ils échangent des politesses. Ce qui le différencie de Bergman, c’est que cela reste sur le même ton tout au long du film. Il n’y a pas d’explosion comme dans “Sonate d’Automne”. Mais, en fait, je pense que c’est pire : les parents se font balader par leurs enfants comme des paquets de linge sale sans jamais rien dire et en gardant toujours leur sourire convenu. Ce film aurait pu faire partie du Décalogue de Kieslowksi : “Tu honoreras ton père et ta mère” (il faut que j’aille le voir !), c’est une description cruelle et froide de l’égoïsme et une critique du matérialisme. Le film est un peu long, c’est vrai (c’est peut-être pour cela que je n’ai mis que trois étoiles) mais si je repense à ma critique de “Mouchette”, là finalement, la longueur sert le film et permet au dénouement d’avoir beaucoup plus de force. Ma critique : La scénario est assez improbable mais est prétexte à un film assez original. Evidemment comme John Woo est aux commandes, les scènes d’action sont maîtrisées et tous les classiques du genre sont utilisés : explosions, ralentis, chutes interminables… avec en plus la patte de John Woo : le vol de colombe au ralenti (voir ma critique sur “L’empire des loups”). Pourquoi trois étoiles ? Parce que dans le genre film d’action, c’est un des meilleurs faits récemment et qu’il faut savoir reconnaître par moments le cinéma américain de divertissement. Une mention spéciale aux très gros plans sur les yeux des héros avant une des fusillades finales : c’est du Sergio Leone revisité et j’adore ! 93 Voyage dans la Lune Aventure, Science-fiction de G. Meliès avec V. André, B. Bernon 1902 | FR | 0h14 Synopsis : Le célèbre roman de Jules Verne repris par Meliès, le pionnier des effets spéciaux. Ma critique : Evidemment le film et les effets spéciaux sont ringards mais je tenais à saluer le créateur des effets spéciaux : Georges Meliès. C’est le premier qui a tenté et exploité les surimpressions comme on le voit dans ce film. L’alunissage aussi est amusant : la fusée arrive sur le visage d’un acteur grimé en Lune grâce à de la crème. Malheureusement pour Meliès, il est arrivé un peu tôt dans l’industrie du cinéma et ses essais même s’ils ont eu un certain succès ne lui ont pas permis de rentabiliser ses investissements : il a dû arrêter faute de capitaux. 94 W Wall Street Drame de O. Stone avec M. Douglas, C. Sheen 1987 | US | 2 h 02 Windtalkers Guerre de J. Woo avec N. Cage, A. Beach 2001 | US | 2h14 Synopsis : Splendeurs et misères de Bud Fox, jeune loup d’une banque d’affaires de Wall Street, qui réussit à séduire un investisseur, Gordon Gekko. Ce dernier lui explique que l’avarice et l’ambition sont les premières vertus s’il veut réussir dans le milieu de la finance. Synopsis : En 1944, durant la Seconde Guerre mondiale, face à l’ennemi japonais, les Etats-Unis ont utilisé une méthode de codage : le langage Navajo, uniquement compris et parlé par certains soldats indiens. Ces code talkers transmettaient les messages codés entre les bases américaines disséminées sur les îles du Pacifique. Le marine Joe Enders sort blessé d’une bataille sanglante sur les îles Salamon. Après avoir récupéré dans un hôpital, il est chargé d’une nouvelle mission consistant à assurer la sécurité de deux soldats navajos, Ben Yahzee et Charlie Whitehorse, et à “protéger le code à tout prix” pour l’empêcher de tomber aux mains de l’ennemi. En clair : sacrifier, si besoin est, leurs frères d’armes. Durant ce périple, Joe se voit accompagner d’Ox Anderson et d’autres soldats. En pleine bataille de Saïpan, des liens d’amitié se tissent entre les Navajos et leurs “anges gardiens”. Ma critique : ça fait toujours du bien de revenir aux fondamentaux lorsque les marchés financiers se prennent une belle claque. J’adore revoir “Wall Street” et son côté ringard avec ses remarques à deux balles : “Si tu veux un ami, achète toi un chien”, “Je ne crée pas, je possède”, ses énumérations de chiffres plus ou moins cohérents, son étalage d’argent. En fait, je pense qu’Oliver Stone sait très bien décrire la société américaine. Ce film m’a fait penser à “L’enfer du dimanche” que j’ai revu récemment. Il y a du rythme (même un peu trop lorsque Stone passe aux split screen. Ceux qui ont déjà lu mes critiques savent ce que j’en pense), de la frime et de la musique pour supporter le tout. Comme tonton Hitch, Oliver Stone fait une petite apparition dans ses films. Ici c’est en tant qu’investisseur au téléphone. Ma critique : J’avais deux étoiles lors du premier visionnage de ce film sans avoir écrit de critique (c’était avant le lancement de mon site). Aujourd’hui je maintiens cette note. Du point de vue l’image, c’est superbe. L’image du clôture du film en plan large sur Monument Valley en est la meilleure illustration. Mais évidemment, John Woo est tombé dans le piège de l’hyperréalisme des films de guerre qui me choque tant : ça fuse de partout (mon installation home cinéma est alors exploitée à fond), ça gicle (le sang !) aussi pas mal. Donc au delà de la réhabilitation des indiens Navajo histoire de se donner bonne conscience, il y aussi les horreurs de la guerre montrées dans tous ces détails et l’exploitation de thèmes chers aux américains comme le sacrifice. J’avour que je préfère dans le genre des films beaucoup plus discrets comme par exemple “Indigènes” qui lui aussi avait pour but de montrer le rôle d’une minorité dans la guerre mais ne cherche pas à faire du grand guignol hémoglobineux. Je pense que c’est aussi par manque de moyens. Comme quoi, il ne faut quelquefois pas trop d’argent pour faire un bon film. Wilbur Drame de L. Scherfig avec J. Sives, A. Rawlins 2003 | US | 1h45 Synopsis : Harbour et Wilbur, son frère aux pulsions suicidaires, héritent de la librairie de leur père à Glasgow. Ils reçoivent bientôt la visite d’Alice et de sa fille Mary. Celle-ci va redonner à Wilbur le goût à la vie. Mais Harbour porte en lui un lourd secret qu’il ne pourra cacher indéfiniment. Ma critique : Je ne sais pas quoi trop penser de ce film, je lui ai mis deux étoiles mais c’est plutôt un non choix et une moyenne entre 0 et 4 étoiles. D’un côté, on peut voir un film maniant l’humour noir, plein de mauvais et de bons sentiments. Mauvais sentiments pour Wilbur qui pique le femme de son frère Harbour. Bons sentiments pour la fin un peu nian-nian sur la maladie d’Harbour. Mais, si vous allez lu ma critique des “Bouchers verts”, vous verrez que j’ai du mal à apprécier l’humour noir. De plus, on a du mal à comprendre le revirement de Wilbur qui abandonne sa tendance suicidaire subitement (ah, l’amour !). Bon, ça c’est le côté 0 étoiles. D’un autre côté, quand on réfléchit un peu plus, on peut voir ce film comme un vrai film existentialiste (bon, je sais, je lis un peu trop de Sartre actuellement, ça doit me déformer) qui montre comment le héros construit progressivement son être et abandonne ses tendances nihilistes. Mais, là je pense que je vais un peu trop loin, c’est qu’il doit être un peu tard. Tout ceci, pour aboutir à un non choix (mais en fait un non choix est aussi un choix cf. encore Sartre) : deux étoiles ! Un film assez sympa mais qui manque de beaucoup de choses… Wonder boys Comédie dramatique de C. Hanson avec M. Douglas, T. Maguire 2000 | US | 1h50 Synopsis : Grady Tripp a eu la chance et l’infortune d’écrire durant sa jeunesse un roman culte salué par une critique unanime et vendu à des centaines de milliers d’exemplaires. Mais depuis sept ans, ce wonder boy dont on espérait tant n’a rien publié, se contentant d’un modeste poste d’enseignant. Ecrasé par son précoce succès, Grady peaufine tel un maniaque un roman autobiographique qu’il refuse obstinément de livrer à son directeur littéraire, Terry Crabtree. Venu relancer son poulain à l’occasion du Festival du Livre de Pittsburgh, Crabtree retrouve Grady en pleine crise existentielle. Sa femme Emily l’a quitté du jour au lendemain et sa maîtresse Sara Gaskell lasse de ses tergiversations, menace de rompre alors qu’elle attend un enfant de lui. Parallèlement, la jeune et charmante étudiante Hannah Green multiplie les avances de manière insistante. Plus grave encore, le protégé de Grady, James Leer, romancier en herbe surdoué, fragile et mythomane, paraît au bord du goufre ou prêt à lui ravir sa couronne. Sommé de boucler en l’espace d’un weekend son interminable opus, Grady va devoir se battre sur tous les 95 fronts tout en s’efforçant de devenir plus mature. Un cap singulièrement périlleux pour qui a su l’éviter jusqu’aux abords de la cinquantaine. Wonder Boys de Curtis Hanson (L.A. Confidential) est l’adaptation cinématographique du roman homonyme de Michael Chabon. Ma critique : Ce que j’aime dans le cinéma, c’est de pouvoir voir un film sans savoir du tout à quoi m’attendre. C’était le cas de “Wonder Boys”. Ca commence par de la musique country, puis “Michael Dougas” et “Tobey Maguire” au générique. Bon, ça va être un film Hollywwodien commercial… En fait non ! Le film glisse progressivement dans un délire (petit, faut quand même pas exagérer !!) avec des scènes sympas comme le noir qui saute sur le capot de la voiture du héros ou la mort du chien aveugle qui déteste Michael Douglas car il couche avec sa maîtresse. Puis… malheureusement, le film devient un peu trop propre sur lui avec un fin plein d’espoir comme sait si bien le faire le cinéma US. Quel dommage ! Un peu plus de trash aurait fait du bien… World Trade Center Drame, Historique de O. Stone avec N. Cage, M. Pena 2005 | US | 2h10 Synopsis : 11 septembre 2001. Une chaleur étouffante règne dès le lever du jour dans les rues de New York. Will Jimeno, du Port Authority Police Department, se demande s’il ne va pas prendre un jour de congé pour s’adonner à la chasse à l’arc. Il choisit finalement de se rendre au travail et rejoint le sergent John McLoughlin, alors que celui-ci et ses collègues du PAPD commencent leur tournée quotidienne dans les rues de Manhattan. Une journée banale qui commence comme tant d’autres… Sitôt l’alerte donnée, cinq policiers, dont McLoughlin et Jimeno, se rendent au World Trade Center et s’introduisent dans les Tours jumelles. McLoughlin et Jimeno survivent par miracle à l’effondrement des gratte-ciel. Ils se retrouvent piégés sous plusieurs tonnes de béton, de charpentes métalliques tordues, de verre et de gravats… Ma critique : Pourquoi ai-je mis trois étoiles à ce film ? Certainement pas à cause des images mièvres des apparitions du Christ ni pour le bon patriote qui retourne dans les Marines pour aller casser de l’Irakien (même si je pense que cela valait le coup de parler aussi de cet aspect des choses : le 11 septembre a beaucoup renforcé le patriotisme et la nationalisme américain et pas uniquement chez les ploucs du Middle-West). Ce que j’ai aimé, c’est qu’Oliver Stone a évité tous les écueils de ce type de film. Il aurait pu montrer sous tous les plans les avions s’écrasant sur les tours avec moults effets spéciaux et les tours s’écroulant au ralenti. Que nenni ! On voit seulement à un moment donné l’ombre de l’un des avions avant qu’il ne s’écrase. A part une personne qui saute de la tour (pas forcément de bon goût), on ne voit aucun mort. Et c’est peut-être cela qui a déçu. Le public s’attendait peut-être à un film respectant bien le genre catastrophe : quelques personnages principaux dont seulement une partie va s’en sortir (avec au passage certains qui vont se sacrifier pour la survie des autres) et beaucoup d’anonymes qui vont tous mourir. Et bien c’est raté ! Les deux héros s’en sortent après un huis clos bien fait. Il n’était pas nécessaire de remontrer des images qui nous ont tous marquées (voir ma critique sur “Vol 93”) mais plutôt faire réaliser que ce drame était la somme de plusieurs milliers de catastrophes individuelles. C’est très réussi. 96 Z Zatoichi Aventure, Action de T. Kitano avec T. Kitano, T. Asano 2003 | Japon | 1 h 56 – Lorsque le surveillant Huguet imite la démarche de Charlot. – La scène de la “procession des enfants”. L’utilisation du ralenti (pas comme dans les films d’action à deux balles version US ou Besson), la musique, la mise en scène en font une séquence très onirique. Vous en trouverez d’ailleurs un extrait dans la rubrique de mon site : “Le meilleur du ciné” Synopsis : Au Japon, au XIXe siècle, Zatoichi est un voyageur aveugle gagnant sa vie comme joueur professionnel et masseur. Mais derrière son humble apparence, il est un redoutable combattant, rapide comme l’éclair et dont les coups s’avèrent d’une stupéfiante précision. Alors qu’il traverse la montagne, il découvre une petite ville entièrement sous la coupe d’un gang. Son chef, Ginzo, se débarasse de tous ceux qui osent se dresser sur son chemin, d’autant plus efficacement qu’il a engagé un redoutable samouraï ronin, Hattori. Dans un tripot, Zatoichi rencontre deux geishas, aussi dangereuses que belles. Okinu et sa soeur Osei vont de ville en ville à la recherche du meurtrier de leurs parents. Elles possèdent pour seul indice un nom mystérieux : Kuchinawa. Dès que les hommes de main de Ginzo croisent Zatoichi, l’affrontement est inévitable et sa légendaire canne-épée rentre en action. Ma critique : On peut voir ce film de deux manières différentes : comme un Daredevil version japonaise au scénario un peu décousu et aux combats un peu trop sanglants à mon goût (quittes à être sanglants, je préfère les combats de Kill Bill vol. 1, c’est tellement exagéré que cela devient ridicule et provoque le rire) … ou on peut aussi voir le raffinement, la simplicité et la poésie du Japon et surtout certaines scènes magnifiques comme le combat de Zatoichi sous la pluie qui rappelle un peu les films de Kurosawa, la scène de la construction de la maison agrémenté d’une musique électronique qui me fait complètement penser à la “Ligne Générale” d’Eisenstein ou bien encore les scènes des enfants dans les champs ou de l’apprenti Samouraï qui n’apportent rien à l’histoire mais uniquement un peu de poésie et d’humour. C’est ce deuxième aspect du film qui m’a conquis. Je laisse le mot de la fin au héros aveugle du film (pas vraiment en fait ! Désolé pour ceux qui n’ont pas vu le film !) : “Avec les yeux fermés, on voit mieux les gens” Zéro de conduite Comédie dram. de J. Vigo avec J. Dasté, H. Storck 1933 | FR | 0 h 47 Synopsis : Trois internes se rebellent et organisent une revolte dans un college de province. Ma critique : Jean Vigo n’a pas réalisé beaucoup de films : seulement quatre et uniquement un long métrage. “Zéro de conduite” est un moyen métrage de 40 minutes longtemps interdit pour son oppositon à l’ordre établi. Je ne suis pas un grand amateur des films d’enfants. Un film comme “Les 400 coups” ne m’impressionne pas du tout malgré les bonnes critiques En fait, j’aime “Zéro de conduite” pour deux scènes : 97 Classement des films par note Anna M. Au hasard Balthazar Babel Deux anglaises et le continent 12 hommes en colère Elephant man Fight Club Fitzcarraldo Il était une fois la révolution Intervista J’ai le droit de vivre La chambre du fils La corde La dernière tentation du Christ La double vie de Véronique La femme d’à côté La liste de Schindler La mort aux trousses La nouvelle Babylone La soif du mal L’argent Le corbeau Le fabuleux destin d’Amélie Poulain Le mépris Le parrain Le pas suspendu de la cigogne Le procès de Jeanne d’Arc Le regard d’Ulysse Le sacrifice L’énigme de Kaspar Hauser Les anges du péché Les enfants du paradis Les lumières de la ville Les septième sceau L’éternité et un jour Médée Mon Oncle Monty Python : Sacré Graal Mort à Venise Persona Pickpocket Satyricon Scènes de la vie conjugale Sonate d’automne Trois couleurs – Bleu Tu honoreras ton père et ta mère (Décalogue 4) Tu ne convoiteras pas les biens d’autrui (Décalogue 10) Tu ne tueras point Tu ne tueras point (Décalogue 5) Un condamné à mort s’est échappé Un seul Dieu tu adoreras (Décalogue 1) Une journée particulière Vol au dessus d’un nid de coucou A history of violence Amours chiennes Angel heart Au nom de tous les miens Billy Elliot Black Book Blueberry, l’expérience secrète Boudu sauvé des eaux Brève histoire d’amour Carmen Jones Casanova Casino Royale (1967) Cet obscur objet du désir Chinatown Collateral Collision Confession d’un homme dangereux Conte d’automne Conte de printemps Dialogue avec mon jardinier Docteur Jekyll et Mr Hyde (Mamoulian) Dupont Lajoie Harrison’s flowers Harry Potter et la coupe de feu Hors de prix I comme Icare I confess Il Bidone Indigènes Intolérance Jean-Philippe Jules et Jim La beauté du diable La cicatrice La folie des grandeurs La Strada La terre La vengeance dans la peau La vie de David Gale La visite de la fanfare La voce della luna L’âge de glace 2 L’amateur L’arnaque Le charme discret de la bourgeoisie Le dernier des hommes Le diable probablement Le goût de la cerise Le grand pardon Le hasard Le jour d’après Le journal d’Anne Frank Le journal d’un curé de campagne Le journal d’une femme de chambre Le parrain 3 Le patient anglais Le petit lieutenant Le rouleau compresseur et le violon Le Sucre Le troisième homme Le ventre de l’architecte L’effet papillon Les dames du bois de boulogne Les damnés Les diaboliques Les mémoires d’une Geisha Les particules élémentaires Les uns et les autres 98 Les vacances de M. Hulot Les visiteurs Lettres d’Iwo Jima L’homme qui en savait trop L’inconnu du Nord Express L’incroyable destin de Harold Crick L’ultime razzia Macbeth Made in USA Marie-Antoinette Masculin, féminin Meurtre d’un bookmaker chinois Narco Ne le dis à personne Ocean’s twelve Out of africa Paisa Paysages dans le brouillard Persepolis Prête-moi ta main Que les gros salaires lèvent le doigt Raisons d’Etat Ratatouille Roman de gare Rue rouge Rusty James Scuiscia Senso Sobibor, 14 octobre 1943, 16 heures Terre lointaine Tess The Queen The shop around the corner Trois couleurs – Blanc Trois couleurs – Rouge Truman Capote Tu ne convoiteras pas la femme d’autrui (Décalogue 9) Tu ne mentiras pas (Décalogue 8) Tu ne seras pas luxurieux (Décalogue 6) Tu ne voleras pas (Décalogue 7) Tu respecteras le jour du seigneur (Décalogue 3) Un homme dans la foule Un Roi à New-York Une vérité qui dérange V pour Vendetta Virgin suicides Volte Face Voyage à Cythère Voyage à Tokyo Voyage dans la Lune Wall Street World Trade Center Zatoichi Zéro de conduite Amarcord Apocalypto Arsenal Arthur et les minimoys Blood diamond Casino Royale (2006) Casque d’or Ceux qui restent Charlie et la chocolaterie Charlot boxeur Charlot patine Chicago Conte d’hiver Contre-enquête Da Vinci Code Dans la peau de Jacques Chirac 2010 Des serpents dans l’avion Du jour au lendemain Elmer Gantry Est Ouest Faust Get shorty Gothika Harry Potter et l’ordre du Phénix Hôtel Rwanda Infernal affairs Inside man Jours de 36 Juste un baiser K2 Kagemusha King Kong Kolya La comtesse de Hong-Kong La dame de Shanghai La doublure La guerre selon Charlie Wilson La ligne de démarcation La mère La môme La reconstitution La société du spectacle La tête de maman La traversée de Paris La trêve L’affaire Josey Aimes Lancelot du Lac L’apiculteur Las Vegas parano L’avventura Le choc des titans Le coeur des hommes Le dernier roi d’Ecosse Le diable s’habille en Prada Le grand appartement Le labyrinthe de Pan Le nombre 23 Le parfum : histoire d’un meurtrier Le prisonnier d’Alcatraz Le promeneur du champ de mars Le temps retrouvé Le tigre du Bengale Le veilleur de nuit Les amants diaboliques Les bouchers verts Les chemins de la dignité Les chevaliers du ciel Les frères Grimm Les infiltrés Les Nibelungen : Siegfried Little miss Sunshine 99 London L’orchestre rouge Lucie Aubrac Mais qui a tué Harry ? Mar Adentro Mariage à la grecque Match Point Mémoires de nos pères Molière Monsieur N. Mouchette Naissance d’une nation Neuf semaines 1/2 Nos jours heureux Nosferatu (Murnau) Orfeu negro Quand j’étais chanteur Quand passent les cigognes Ray Respiro Robocop Sans fin Sexe, mensonges et vidéo Shrek 3 Sophie Scholl, les derniers jours Spiderman 2.1 Spiderman 3 Syriana The fountain The host The immigrant The Sentinel Tu ne commettras point de parjure (Décalogue 2) Un jour sans fin Wilbur Windtalkers Wonder boys Bobby Borat Camping Camping à la ferme Charlot à la plage Charlot policeman Cube 2 : Hypercube Dangereuse sous tous rapports De battre mon cœur s’est arrêté Déjà vu Des hommes d’honneur Die hard 4 – Retour en enfer Dr Jekyll et Mr Hyde Hellboy I, Robot Je crois que je l’aime La faille La jeune fille La légende de Zorro La veuve de Saint-Pierre La vie des autres L’affaire Thomas Crown Le choc des tempêtes Le come-back Le couperet Le golem Le rôle de sa vie Les 4 fantastiques Les bronzés 3, amis pour la vie Les révoltés du Bounty L’illusionniste L’ivresse du pouvoir Lola Montès Lord of war M:I:3 Malevil Miami vice Mon voisin le tueur 2 Munich Nous étions libres Olé Pars vite et reviens tard Pirates des caraïbes, jusqu’au bout du monde Pirates des Caraïbes, le secret du coffre maudit Poséidon Président Quatre étoiles Returner Rocco et ses frères Scoop Slevin Spartacus Sunshine Superman returns Supernova Timecop 2 Train de vie 300 Ultraviolet Underworld Vol 93 100 Abîmes Aeon Flux Astérix aux jeux Olympiques Brice de Nice Capitaine Sky et le monde de demain Crazy La mentale L’empire des loups L’employé du mois Lili Marleen Ma sorcière bien aimée OSS 117, Le Caire nid d’espions Palais royal ! Petit fruit de l’amour Révélation Sheitan Un ticket pour l’espace Underworld evolution Utopia 28 semaines plus tard 101 Liste des réalisateurs Abrams JJ. [M : I : 3] Allen W. [Match Point, Scoop] Amenabar A. [Mar Adentro] Angelopoulos T. [Jours de 36, La reconstitution, L’apiculteur, Le pas suspendu de la cigogne, Le regard d’Ulysse, L’éternité et un jour, Paysages dans le brouillard, Voyage à Cythère] Antonioni M. [L’avventura] Arcady A. [Le grand pardon] Aronofsky D. [The fountain] Audiard J. [De battre mon cœur s’est arrêté] Autant-Lara C. [La traversée de Paris] Beauvois X. [Le petit lieutenant] Becker J. [Casque d’or, Dialogue avec mon jardinier] Bergman I. [Les septième sceau, Persona, Scènes de la vie conjugale, Sonate d’automne] Berri C. [Lucie Aubrac] Besson L. [Arthur et les minimoys] Bird B. [Ratatouille] Boisset Y. [Dupont Lajoie] Bong JH. [The host] Bouchareb R. [Indigènes] Boursinhac M. [La mentale] Boyle D. [Sunshine] Boyum S. [Timecop 2] Bress E. [L’effet papillon] Bresson R. [Au hasard Balthazar, Lancelot du Lac, L’argent, Le diable probablement, Le journal d’un curé de campagne, Le procès de Jeanne d’Arc, Les anges du péché, Les dames du bois de boulogne, Mouchette, Pickpocket, Un condamné à mort s’est échappé] Bronedal O. [Le veilleur de nuit] Brooks R. [Elmer Gantry] Bunuel L. [Cet obscur objet du désir, La jeune fille, Le charme discret de la bourgeoisie, Le journal d’une femme de chambre] Burger N. [L’illusionniste] Burton T. [Charlie et la chocolaterie] Campbell M. [Casino Royale (2006), La légende de Zorro] Camus M. [Orfeu negro] Canet G. [Ne le dis à personne] Carné M. [Les enfants du paradis] Caro N. [L’affaire Josey Aimes] Cassavetes J. [Meurtre d’un bookmaker chinois] Chabrol C. [La ligne de démarcation, L’ivresse du pouvoir] Chapiron K. [Sheitan] Chaplin C. [Charlot à la plage, Charlot boxeur, Charlot patine, Charlot policeman, La comtesse de Hong-Kong, Les lumières de la ville, The immigrant, Un Roi à New-York] Charles L. [Borat] Chouraqui E. [Harrison’s flowers] Clair R. [La beauté du diable] Clooney G. [Confession d’un homme dangereux] Clouzot HG. [Le corbeau, Les diaboliques] Conran K. [Capitaine Sky et le monde de demain] Coppola FF. [Le parrain, Le parrain 3, Rusty James] Coppola S. [Marie-Antoinette, Virgin suicides] Costa-Gavras [Le couperet] Crialese E. [Respiro] Cronenberg D. [A history of violence] Da Sica V. [Scuiscia] Dahan O. [La môme] Davis D. [Le choc des titans] Dayton V. & Faris J. [Little miss Sunshine] de Caunes A. [Monsieur N.] de Chalonge C. [Malevil] De Niro R. [Raisons d’Etat] Debord G. [La société du spectacle] Del Toro G. [Hellboy, Le labyrinthe de Pan] Delplanque L. [Président] Demme J. [Dangereuse sous tous rapports] Deutch H. [Mon voisin le tueur 2] Dladry S. [Billy Elliot] Dovjenko A. [Arsenal, La terre, Petit fruit de l’amour] Duigan J. [Nous étions libres] Eastwood C. [Lettres d’Iwo Jima, Mémoires de nos pères] Ellis DR. [Des serpents dans l’avion] Emmerich R. [Le jour d’après] Enrico R. [Au nom de tous les miens] Ephron N. [Ma sorcière bien aimée] Esposito M. [Le coeur des hommes] Estevez O. [Bobby] Fassbinder RW. [Lili Marleen] Favrat F. [Le rôle de sa vie] Fellini F. [Amarcord, Casanova, Il Bidone, Intervista, La Strada, La voce della luna, Satyricon] Fincher D. [Fight Club] Forman M. [Vol au dessus d’un nid de coucou] Forster M. [L’incroyable destin de Harold Crick] Frankel D. [Le diable s’habille en Prada] Frankenheimer J. [Le prisonnier d’Alcatraz] Frears S. [The Queen] 102 Fresnadillo JC. [28 semaines plus tard] Gaghan S. [Syriana] George T. [Hôtel Rwanda] Giannoli X. [Quand j’étais chanteur] Gibson M. [Apocalypto] Gilliam T. [Las Vegas parano, Les frères Grimm] Gilliam T. & Jones T. [Monty Python : Sacré Graal] Godard JL. [Le mépris, Made in USA, Masculin, féminin] González Inárritu A. [Amours chiennes, Babel] Granier-Deferre D. [Que les gros salaires lèvent le doigt] Greenaway P. [Le ventre de l’architecte] Greengrass P. [La vengeance dans la peau, Vol 93] Griffith DW. [Intolérance, Naissance d’une nation] Guédiguian R. [Le promeneur du champ de mars] Guggenheim D. [Une vérité qui dérange] Hackford T. [Ray] Haggis P. [Collision] Hanson C. [Wonder boys] Hazanavicius M. [OSS 117, Le Caire nid d’espions] Herzog W. [Fitzcarraldo, L’énigme de Kaspar Hauser] Hill GR. [L’arnaque] Hill W. [Supernova] Hitchcock A. [I confess, La corde, La mort aux trousses, L’homme qui en savait trop, L’inconnu du Nord Express, Mais qui a tué Harry ?] Hoblit G. [La faille] Howard R. [Da Vinci Code] Huston K.& Hughes V J. [Casino Royale (1967)] Huth J. [Brice de Nice] Hyams P. [2010] Jackson P. [King Kong] Jensen AT. [Les bouchers verts] Jeunet JP. [Le fabuleux destin d’Amélie Poulain] Jewinson N. [L’affaire Thomas Crown] Johnson C. [The Sentinel] Jolivet P. [Je crois que je l’aime] Kalatozov M. [Quand passent les cigognes] Kassovitz M. [Gothika] Kazan E. [Un homme dans la foule] Kiarostami A. [Le goût de la cerise] Kieslowksi K. [La cicatrice, Tu honoreras ton père et ta mère (Décalogue 4), Brève histoire d’amour, La double vie de Véronique, L’amateur, Le hasard, Sans fin, Trois couleurs Blanc, Trois couleurs – Bleu, Trois couleurs – Rouge, Tu ne commettras point de parjure (Décalogue 2), Tu ne convoiteras pas la femme d’autrui (Décalogue 9), Tu ne convoiteras pas les biens d’autrui (DécaloguE 10), Tu ne mentiras pas (Décalogue 8), Tu ne seras pas luxurieux (Décalogue 6), Tu ne tueras point, Tu ne tueras point (Décalogue 5), Tu ne voleras pas (Décalogue 7), Tu respecteras le jour du seigneur (Décalogue 3), Un seul Dieu tu adoreras (Décalogue 1)] Kitano T. [Zatoichi] Kolirin E. [La visite de la fanfare] Kounen J. [Blueberry, l’expérience secrète] Kozintsev L. & Traube G. [La nouvelle Babylone] Kubrick S. [L’ultime razzia, Spartacus] Kurosawa A. [Kagemusha] Kusama K. [Aeon Flux] Lang F. [J’ai le droit de vivre, Le tigre du Bengale, Les Nibelungen : Siegfried, Rue rouge] Langmann T. [Astérix aux jeux Olympiques] Lanzmann C. [Sobibor, 14 octobre 1943, 16 heures] Lartigau E. [Prête-moi ta main, Un ticket pour l’espace] Lau A. [Infernal affairs] Lawrence M. [Le come-back] Le Guay P. [Du jour au lendemain] Le Ny A. [Ceux qui restent] Leconte P. [La veuve de Saint-Pierre, Les bronzés 3, amis pour la vie] Lee S. [Inside man] Lellouche G. [Narco] Lelouch C. [Les uns et les autres, Roman de gare] Lemercier V. [Palais royal !] Leone S. [Il était une fois la révolution] Lowry D. [Le choc des tempêtes] Lubitsch E. [The shop around the corner] Lumet S. [12 hommes en colère] Lynch D. [Elephant man] Lyne A. [Neuf semaines 1/2] MacDonald K. [Le dernier roi d’Ecosse] Mamoulian R. [Docteur Jekyll et Mr Hyde (Mamoulian)] Mancuso F. [Contre-enquête] Mann M. [Collateral, Miami vice] Marshall R. [Chicago, Les mémoires d’une Geisha] McGuigan P. [Slevin] McTeigue J. [V pour Vendetta] Meliès G. [Voyage dans la Lune] Mihaileanu R. [Train de vie] Milestone L. [Les révoltés du Bounty] Miller B. [Truman Capote] Miller C. [Shrek 3] Minghella A. [Le patient anglais] Moretti N. [La chambre du fils] Muccino G. [Juste un baiser] Murnau FW. [Faust, Le dernier des hommes, Nosferatu] Nahon C. [L’empire des loups] Newell M. [Harry Potter et la coupe de feu] Niccol A. [Lord of war] 103 Nichols M. [La guerre selon Charlie Wilson] Ontoniente F. [Camping] Ophüls M. [Lola Montès] Oury G. [La folie des grandeurs] Ozu Y. [Voyage à Tokyo] Parker A. [Angel heart, La vie de David Gale] Pasolini PP. [Médée] Petersen W. [Poséidon] Pirès G. [Les chevaliers du ciel] Poiré JM. [Les visiteurs] Polanski R. [Chinatown, Tess] Pollack S. [Out of africa] Poudovkine V. [La mère] Preminger O. [Carmen Jones] Proyas A. [I, Robot] Quentin F. [Olé] Raimi S. [Spiderman 2.1, Spiderman 3] Ramis H. [Un jour sans fin] Reed C. [Le troisième homme] Reiner R. [Des hommes d’honneur] Renoir J. [Boudu sauvé des eaux] Richards H. [London] Ripoll M. [Utopia] Robertson JS. [Dr Jekyll et Mr Hyde] Roddam F. [K2] Roehler O. [Les particules élémentaires] Rohmer E. d’hiver] [Conte d’automne, Conte de printemps, Conte Snyder Z. [300] Soderbergh S. [Ocean’s twelve, Sexe, mensonges et vidéo] Sonnenfeld B. [Get shorty] Spielberg S. [La liste de Schindler, Munich] Spinosa M. [Anna M.] Stevens G. [Le journal d’Anne Frank] Stone O. [Wall Street, World Trade Center] Story T. [Les 4 fantastiques] Sverak J. [Kolya] Tardieu C. [La tête de maman] Tarkovski A. [Le rouleau compresseur et le violon, Le sacrifice] Tati J. [Les vacances de M. Hulot, Mon Oncle] Thomas P. [Le grand appartement] Tillman Jr. G. [Les chemins de la dignité] Tirard L. [Molière] Toledano E. [Nos jours heureux] Truffaut F. [Deux anglaises et le continent, Jules et Jim, La femme d’à côté] Tuel L. [Jean-Philippe] Twohy D. [Abîmes] Tykwer T. [Le parfum : histoire d’un meurtrier] Urban S. [Révélation] Vallee JM. [Crazy] Veber F. [La doublure] Verbinski G. [Pirates des caraïbes, jusqu’au bout du monde, Pirates des Caraïbes, le secret du coffre maudit] Verhoeven P. [Black Book, Robocop] Verneuil H. [I comme Icare] Vigo J. [Zéro de conduite] Vincent C. [Quatre étoiles] Visconti L. [Les amants diaboliques, Les damnés, Mort à Venise, Rocco et ses frères, Senso] von Donnersmark FH. [La vie des autres] Wargnier R. [Est Ouest, Pars vite et reviens tard] Wegener P. [Le golem] Welles O. [La dame de Shanghai, La soif du mal, Macbeth] Wimmer K. [Ultraviolet] Wiseman L. [Die hard 4 – Retour en enfer, Underworld, Underworld evolution] Woo J. [Volte Face, Windtalkers] Yamazaki T. [Returner] Yates D. [Harry Potter et l’ordre du Phénix] Zéro K. [Dans la peau de Jacques Chirac] Zwick E. [Blood diamond] Zwick J. [Mariage à la grecque] Rosi F. [La trêve] Rossellini R. [Paisa] Rothemund M. [Sophie Scholl, les derniers jours] Rouffio J. [Le Sucre, L’orchestre rouge] Rouse M. [L’employé du mois] Ruiz R. [Le temps retrouvé] Saldanha C. [L’âge de glace 2] Salles W. [Terre lointaine] Salvadori P. [Hors de prix] Satrapi M. [Persepolis] Scherfig L. [Wilbur] Schumacher J. [Le nombre 23] Scola E. [Une journée particulière] Scorsese M. [La dernière tentation du Christ, Les infiltrés] Scott T. [Déjà vu] Sekula A. [Cube 2 : Hypercube] Sinapi JP. [Camping à la ferme] Singer B. [Superman returns] 104 Liste des acteurs Abdalla K. [Vol 93] Abelinski L. [Train de vie] Accorsi S. [Juste un baiser] Alba J. [Les 4 fantastiques] Allen N. [Robocop] Alsamari L. [Vol 93] Alves Pinto F. [Terre lointaine] Amalric M. [Le grand appartement] Amato V. [Respiro] Anderson G. [Le dernier roi d’Ecosse] Andersson B. [Persona] André V. [Voyage dans la Lune] Andrews N. [London] Ardant F. [La femme d’à côté, Roman de gare] Arestrup N. [De battre mon cœur s’est arrêté] Arletty [Les enfants du paradis] Armstrong B. [Charlot à la plage] Arquette P. [Le veilleur de nuit] Asano T. [Zatoichi] Aumont T. [Casanova] Auteuil D. [Dialogue avec mon jardinier, La doublure, La veuve de Saint-Pierre, Lucie Aubrac, Que les gros salaires lèvent le doigt] Bagheri A. [Le goût de la cerise] Baka M. [Tu ne tueras point, Tu ne tueras point (Décalogue 5)] Balatov N. [La mère] Balpétré A. [Le journal d’un curé de campagne] Balsam M. [12 hommes en colère] Bana E. [Munich] Banderas A. [La légende de Zorro] Baquero I. [Le labyrinthe de Pan] Baranovskaia V. [La mère] Baranowski H. [Un seul Dieu tu adoreras (Décalogue 1)] Barcis A. [Tu ne mentiras pas (Décalogue 8)] Bardem J. [Mar Adentro] Bardini A. [La double vie de Véronique, Tu ne commettras point de parjure (Décalogue 2)] Bardot B. [Le mépris] Baron Cohen S. [Borat] Barrault JL. [Les enfants du paradis] Barroux O. [Un ticket pour l’espace] Barrymore D. [Le come-back] Barrymore J. [Dr Jekyll et Mr Hyde] Barthelemy O. [Sheitan] Basehart R. [Il Bidone] Basinger K. [Neuf semaines 1/2] Bassett A. [Supernova] Batalov A. [Quand passent les cigognes] Baye N. [Le petit lieutenant] Beach A. [Mémoires de nos pères, Windtalkers] Béart E. [Le temps retrouvé] Beckinsale K. [Underworld, Underworld evolution] Bejo B. [OSS 117, Le Caire nid d’espions] Belafonte H. [Carmen Jones] Bell J. [Billy Elliot] Bello M. [A history of violence] Belvaux L. [Pars vite et reviens tard] Ben Mebarek R. [Camping à la ferme] Bennett J. [Rue rouge] Bergman I. [Sonate d’automne] Berléand F. [L’ivresse du pouvoir] Bernon B. [Voyage dans la Lune] Berry H. [Gothika] Berry M. [Nos jours heureux] Biedrzynska A. [Tu honoreras ton père et ta mère (Décalogue 4)] Biehn M. [K2] Biel J. [London] Binoche J. [La veuve de Saint-Pierre, Le patient anglais, Trois couleurs – Blanc, Trois couleurs – Bleu] Björnstrand G. [Les septième sceau] Black J. [King Kong] Blanchett C. [Babel] Blasczyk E. [Tu ne convoiteras pas la femme d’autrui (Décalogue 9)] Bleibtreu M. [Les particules élémentaires] Bloch B. [Du jour au lendemain] Bloom O. [Pirates des caraïbes, jusqu’au bout du monde, Pirates des Caraïbes, le secret du coffre maudit] Bogarde D. [Les damnés, Mort à Venise] Bonnaire S. [Est Ouest, Je crois que je l’aime] Borges A. [Terre lointaine] Boswoth K. [Superman returns] Bouquet C. [Cet obscur objet du désir, Lucie Aubrac] Bouquet M. [Le promeneur du champ de mars] Bourvil [La traversée de Paris] Boutchma A. [Arsenal] Bowker J. [Le choc des titans] Brando M. [La comtesse de Hong-Kong, Le parrain, Les révoltés du Bounty] Brasseur C. [L’orchestre rouge] 105 Bright C. [Ultraviolet] Bruno S. [L’énigme de Kaspar Hauser] Bullock S. [Collision] Butler G. [300] Byrne R. [28 semaines plus tard] Caan J. [Les uns et les autres] Cage N. [Lord of war, Volte Face, Windtalkers, World Trade Center] Calamai C. [Les amants diaboliques] Callas M. [Médée] Canet G. [Narco] Cardinale C. [Fitzcarraldo] Carlyle R. [28 semaines plus tard] Carmet J. [Dupont Lajoie, Le Sucre] Carol M. [Lola Montès] Carré I. [Anna M., Quatre étoiles] Carrey J. [Le nombre 23] Carrez-Delay F. [Le procès de Jeanne d’Arc] Casarès M. [Les dames du bois de boulogne] Cassel V. [Blueberry, l’expérience secrète, Sheitan] Casta L. [Le grand appartement] Cazaviel J. [Déjà vu] Chabat A. [Prête-moi ta main, Shrek 3] Chalimon A. [Kolya] Chaplin C. [Charlot à la plage, Charlot boxeur, Charlot patine, Charlot policeman, Les lumières de la ville, The immigrant, Un Roi à New-York] Chaplin G. [Les uns et les autres] Chapman G. [Monty Python : Sacré Graal] Cheadle D. [Collision, Hôtel Rwanda] Cherrill V. [Les lumières de la ville] Chiu Wai TL. [Infernal affairs] Chronopoulou M. [Voyage à Cythère] Clavier C. [Les visiteurs] Clift M. [I confess] Clooney G. [Confession d’un homme dangereux, Ocean’s twelve, Syriana] Clouzot V. [Les diaboliques] Cluzet F. [Ne le dis à personne] Coburn J. [Il était une fois la révolution] Collette T. [Little miss Sunshine] Corbett J. [Mariage à la grecque] Cornillac C. [Astérix aux jeux Olympiques, Les chevaliers du ciel] Cote M. [Crazy] Cotten J. [Le troisième homme] Cottilard M. [La môme] Coulloud C. [La tête de maman] Craig D. [Casino Royale (2006), Munich] Craven M. [K2] Crawford B. [Il Bidone] Cromwell J. [The Queen] Cruise T. [Collateral, Des hommes d’honneur, M : I : 3] Cruz P. [Nous étions libres] Dafoe W. [La dernière tentation du Christ] Dall J. [La corde] Damon M. [La vengeance dans la peau, Les frères Grimm, Les infiltrés, Raisons d’Etat, Syriana] Dandridge D. [Carmen Jones] Daniels J. [Dangereuse sous tous rapports] D’Arcy J. [Révélation] Darel F. [Conte de printemps] Darmon G. [Le coeur des hommes] Darroussin JP. [Dialogue avec mon jardinier, Le coeur des hommes] Dasté J. [Zéro de conduite] Davies GW. [Cube 2 : Hypercube] Davis M. [Abîmes] Davitian K. [Borat] Dawn M. [Orfeu negro] Day D. [L’homme qui en savait trop] De France C. [Quand j’étais chanteur] De Funès L. [La folie des grandeurs] de Maublanc H. [Le diable probablement] De Niro R. [Angel heart, Les chemins de la dignité] Debbouze J. [Indigènes] Del Toro B. [Las Vegas parano] Delpy J. [Trois couleurs – Blanc] Delschaft M. [Le dernier des hommes] Deneuve C. [Le temps retrouvé, Persepolis] Dennehy B. [Le ventre de l’architecte] Depardieu G. [Astérix aux jeux Olympiques, La femme d’à côté, Le Sucre, Olé, Quand j’étais chanteur] Depp J. [Charlie et la chocolaterie, Las Vegas parano, Pirates des caraïbes, jusqu’au bout du monde, Pirates des Caraïbes, le secret du coffre maudit] DeVito D. [Get shorty] Devos E. [Ceux qui restent] Di Caprio L. [Blood diamond, Les infiltrés] Dieterle W. [Faust] Dillon M. [L’employé du mois, Rusty James] Doona B. [The host] Douglas K. [Spartacus] Douglas M. [The Sentinel, Wall Street, Wonder boys] Downey Jr. R. [Gothika] 106 Dujardin J. [Brice de Nice, Contre-enquête, OSS 117, Le Caire nid d’espions] Duke L. [Lancelot du Lac] Dunaway F. [Chinatown, L’affaire Thomas Crown] Dunst K. [Marie-Antoinette, Spiderman 2.1, Spiderman 3, Virgin suicides] Dupontel A. [Président] Durfee M. [Charlot boxeur] Duris R. [De battre mon cœur s’est arrêté, Molière] Dussolier A. [Ne le dis à personne] Dutronc J. [Malevil] Elkabetz R. [La visite de la fanfare] Elmaleh G. [Hors de prix, La doublure] Emaleh G. [Olé] Emmanuel B. [Paisa] Ershadi H. [Le goût de la cerise] Etcheverry M. [I comme Icare] Evans C. [Sunshine] Farmer M. [Arthur et les minimoys] Farrell C. [Miami vice] Faure R. [Les anges du péché] Ferrell W. [L’incroyable destin de Harold Crick, Ma sorcière bien aimée] Fiedler J. [12 hommes en colère] Fiennes R. [Le patient anglais] Firth P. [Tess] Fleetwood S. [Le sacrifice] Fletcher L. [Vol au dessus d’un nid de coucou] Fonda H. [J’ai le droit de vivre] Fontchenko I. [Le rouleau compresseur et le violon] Forsythe J. [Mais qui a tué Harry ?] Foster J. [Inside man] Foxx J. [Collateral, Miami vice, Ray] Frankeur P. [Le charme discret de la bourgeoisie] Fresnay P. [Le corbeau] Furic H. [Conte d’hiver] Gabai S. [La visite de la fanfare] Gabin J. [La traversée de Paris] Gainsbourg C. [Prête-moi ta main] Gajos J. [Tu honoreras ton père et ta mère (Décalogue 4)] Ganz B. [L’éternité et un jour] Garcia J. [Le couperet, Pars vite et reviens tard, Quatre étoiles] Gazzara B. [Meurtre d’un bookmaker chinois] Gedeck M. [La vie des autres] Géret G. [Le journal d’une femme de chambre] Giamatti P. [L’illusionniste] Giannini G. [Lili Marleen] Gibson T. [Le choc des tempêtes] Gilliam T. [Monty Python : Sacré Graal] Gillibert J. [Le procès de Jeanne d’Arc] Girotti M. [Les amants diaboliques] Gish L. [Naissance d’une nation] Globisz K. [Tu ne tueras point (Décalogue 5)] Golino V. [Respiro] Gooding Jr. C. [Les chemins de la dignité] Gore A. [Une vérité qui dérange] Gosling R. [La faille] Goya C. [Masculin, féminin] Grammenos T. [La reconstitution] Granger F. [L’inconnu du Nord Express, Senso] Grant C. [La mort aux trousses] Grant H. [Le come-back] Grant R. [Monsieur N.] Granval C. [Boudu sauvé des eaux] Gray C. [L’ultime razzia] Green E. [Casino Royale (2006)] Green M. [Pickpocket] Greenwood B. [Abîmes] Griffith A. [Un homme dans la foule] Griffith M. [Dangereuse sous tous rapports] Griffith TI. [Timecop 2] Grint R. [Harry Potter et l’ordre du Phénix] Grondin MA. [Crazy] Gruffudd I. [Les 4 fantastiques] Guerassimov S. [La nouvelle Babylone] Guerrero A. [Amours chiennes] Guilbert JC. [Mouchette] Gwenn E. [Mais qui a tué Harry ?] Gyllenhaal J. [Le jour d’après] Hallyday J. [Jean-Philippe] Hamlin H. [Le choc des titans] Hanin R. [Le grand pardon] Hanks T. [Da Vinci Code, La guerre selon Charlie Wilson] Harron R. [Intolérance] Hartnett J. [Slevin] Hattaway A. [Le diable s’habille en Prada] Hawke E. [Lord of war] Hayden S. [L’ultime razzia] Hayworth R. [La dame de Shanghai] Headey L. [300] Heston C. [La soif du mal] Higashiyama C. [Voyage à Tokyo] Highmore F. [Arthur et les minimoys, Charlie et la chocolaterie] 107 Hinrichs F. [Sophie Scholl, les derniers jours] Hoffman D. [Le parfum : histoire d’un meurtrier] Hoffman PS. [Truman Capote] Holt J. [Les anges du péché] Hondo M. [Shrek 3] Hopkins A. [Bobby, Elephant man, La faille] Hopkins M. [Docteur Jekyll et Mr Hyde (Mamoulian)] Hounsou D. [Blood diamond] Howard T. [Les révoltés du Bounty] Hubschmid P. [Le tigre du Bengale] Huppert I. [L’ivresse du pouvoir] Hurt J. [Elephant man, Hellboy] Interlenghi F. [Scuiscia] Jackman H. [Scoop, The fountain] Jackson SL. [Des serpents dans l’avion] Jacob I. [La double vie de Véronique, Trois couleurs – Rouge] Janda K. [Tu ne commettras point de parjure (Décalogue 2)] Jannings E. [Faust, Le dernier des hommes] Jaoui A. [Le rôle de sa vie] Jentsch J. [Sophie Scholl, les derniers jours] Johansson S. [Match Point, Scoop] Johari A. [Meurtre d’un bookmaker chinois] Jolie A. [Raisons d’Etat] Josephson E. [Le regard d’Ulysse, Le sacrifice, Scènes de la vie conjugale] Jovovich M. [Ultraviolet] Jugnot G. [Les bronzés 3, amis pour la vie] Kaas NL. [Les bouchers verts] Kad [Un ticket pour l’espace] Kaneshiro T. [Returner] Kang-Ho S. [The host] Karina A. [Made in USA] Kassovitz M. [Le fabuleux destin d’Amélie Poulain] Katrakis M. [Voyage à Cythère] Keaton D. [Le parrain 3] Keener C. [Truman Capote] Keitel H. [La dernière tentation du Christ, Le regard d’Ulysse] Keller H. [Satyricon] Kidman N. [Ma sorcière bien aimée] Kingsley B. [La liste de Schindler] Kinnear G. [Little miss Sunshine] Kinski K. [Fitzcarraldo] Kinski N. [Tess] Kitano T. [Zatoichi] Koch S. [Black Book] Komorowska M. [Un seul Dieu tu adoreras (Décalogue 1)] Krouchelnizky M. [Petit fruit de l’amour] Kutcher A. [L’effet papillon] Kyritsis G. [Jours de 36] Labourdette E. [Les dames du bois de boulogne] Ladengast W. [L’énigme de Kaspar Hauser] Lafarge F. [Au hasard Balthazar] Lancaster B. [Elmer Gantry, Le prisonnier d’Alcatraz] Lanvin G. [Camping] Lassalle M. [Pickpocket] Lau A. [Infernal affairs] Law J. [Capitaine Sky et le monde de demain] Laydu C. [Le journal d’un curé de campagne] Le Bihan S. [La mentale] Le Clainche C. [Un condamné à mort s’est échappé] Léaud JP. [Deux anglaises et le continent, Made in USA, Masculin, féminin] Lebon G. [Ratatouille] Leclerc G. [Le corbeau] Ledger H. [Les frères Grimm] Leguizamo J. [L’âge de glace 2] Leigh J. [La soif du mal] Léotard P. [Deux anglaises et le continent] Lermercier V. [Palais royal !] Lerner Y. [Sobibor, 14 octobre 1943, 16 heures] Lespert J. [Le petit lieutenant, Le promeneur du champ de mars] Leterrier F. [Un condamné à mort s’est échappé] Lewis G. [Billy Elliot] Lhermite T. [Les bronzés 3, amis pour la vie] Li G. [Les mémoires d’une Geisha] Linda B. [Le hasard, Tu ne voleras pas (Décalogue 7)] Lindon V. [Ceux qui restent, Je crois que je l’aime] Lithgow J. [2010] Lomnicki T. [Le hasard, Tu ne mentiras pas (Décalogue 8)] Long J. [Die hard 4 – Retour en enfer] Loos T. [Les Nibelungen : Siegfried] Lopez S. [Le labyrinthe de Pan] Loren S. [La comtesse de Hong-Kong, Une journée particulière] Lubaszenko O. [Brève histoire d’amour, Tu ne seras pas luxurieux (Décalogue 6)] Lucas J. [Poséidon] Lucas L. [Contre-enquête] Luchini F. [Jean-Philippe, Molière] MacDowell A. [Harrison’s flowers, Sexe, mensonges et vidéo, Un jour sans fin] Machalica P. (Décalogue 9)] [Tu ne convoiteras pas la femme d’autrui Madsen M. [Blueberry, l’expérience secrète] Madsen V. [Le nombre 23] 108 Magimel B. [Les chevaliers du ciel] Maguire T. [Spiderman 2.1, Spiderman 3, Wonder boys] Malden K. [I confess, Le prisonnier d’Alcatraz] Mangano S. [Mort à Venise] Mansfield M. [Dr Jekyll et Mr Hyde] March F. [Docteur Jekyll et Mr Hyde (Mamoulian)] Marguiles J. [Des serpents dans l’avion] Marie Saint E. [La mort aux trousses] Marsh M. [Intolérance, Naissance d’une nation] Martins JP. [La môme] Masina G. [La Strada] Mastroianni C. [Persepolis] Mastroianni M. [Intervista, L’apiculteur, Le pas suspendu de la cigogne, Une journée particulière] Matchett K. [Cube 2 : Hypercube] McDermand F. [L’affaire Josey Aimes] McDormand F. [Aeon Flux] McDowall R. [Macbeth] McKeon N. [Le choc des tempêtes] McQueen S. [L’affaire Thomas Crown] Meersman K. [La jeune fille] Melki G. [Anna M.] Mello B. [Orfeu negro] Menchikov O. [Est Ouest] Mezzogiorno G. [Juste un baiser] Micamova E. [La terre] Mikkelsen M. [Les bouchers verts] Mirren H. [The Queen] Monnier A. [Le diable probablement] Montand Y. [I comme Icare, La folie des grandeurs] Moore D. [Bobby, Des hommes d’honneur] Morante L. [La chambre du fils] Moreau J. [Jules et Jim, Le journal d’une femme de chambre, Le pas suspendu de la cigogne] Moretti N. [La chambre du fils] Mortensen V. [A history of violence] Murphy C. [Sunshine] Murray B. [Un jour sans fin] Naceri S. [Indigènes, La mentale] Nakadai T. [Kagemusha] Neal P. [Un homme dans la foule] Neeson L. [La liste de Schindler] Newman P. [L’arnaque] Nicholson J. [Chinatown, Vol au dessus d’un nid de coucou] Nimri N. [Utopia] Ninomiya K. [Lettres d’Iwo Jima] Niven D. [Casino Royale (1967)] Noël M. [Amarcord] Nolte N. [Le veilleur de nuit] Nortier N. [Mouchette] Norton E. [Fight Club, L’illusionniste] Obrylchski D. [L’orchestre rouge] Olbrychski D. [Tu respecteras le jour du seigneur (Décalogue 3)] Ottaviani N. [La voce della luna] Pacino A. [Le parrain, Le parrain 3] Paget D. [Le tigre du Bengale] Pakulnis M. [Tu respecteras le jour du seigneur (Décalogue 3)] Paleologou T. [Paysages dans le brouillard] Paltrow G. [Capitaine Sky et le monde de demain] Pascaud N. [Les vacances de M. Hulot] Patey C. [L’argent] Pavlou K. [Jours de 36] Pena M. [World Trade Center] Penot J. [Au nom de tous les miens] Perkins M. [Le journal d’Anne Frank] Perlman R. [Hellboy] Perry M. [Mon voisin le tueur 2] Philippe G. [La beauté du diable] Philippe R. [Mémoires de nos pères] Phoenix J. [Hôtel Rwanda] Piccoli M. [Le mépris] Pieczka F. [La cicatrice] Pinon D. [Roman de gare] Pitt B. [Babel, Fight Club, Ocean’s twelve] Poelvoorde B. [Du jour au lendemain, Narco] Poiret J. [Que les gros salaires lèvent le doigt] Polony A. [Tu ne voleras pas (Décalogue 7)] Portman N. [V pour Vendetta] Potter M. [Satyricon] Poudovkine V. [La nouvelle Babylone] Purviance E. immigrant] [Charlot patine, Charlot policeman, The Quaid D. [Le jour d’après] Quinn A. [La Strada] Quivrin J. [L’empire des loups] Radcliffe D. [Harry Potter et la coupe de feu, Harry Potter et l’ordre du Phénix] Ragueneau T. [Ratatouille] Rawlins A. [Wilbur] Redford R. [L’arnaque, Out of africa] Reggiani S. [Casque d’or, L’apiculteur] Renauld I. [L’éternité et un jour] Rénier J. [Président] 109 Reno J. [L’empire des loups, Les visiteurs] Rey F. [Cet obscur objet du désir, Le charme discret de la bourgeoisie] Rhames V. [M : I : 3] Rhys-Meyers J. [Match Point] Richter P. [Les Nibelungen : Siegfried] Ridziwilowicz G. [Sans fin] Risterucci V. [L’argent] Rivière M. [Conte d’automne] Roberts J. [La guerre selon Charlie Wilson] Robinson EG. [Rue rouge] Rockwell S. [Confession d’un homme dangereux] Roman R. [L’inconnu du Nord Express] Romand B. [Conte d’automne] Romano R. [L’âge de glace 2] Ronet M. [La ligne de démarcation] Rourke M. [Angel heart, Neuf semaines 1/2, Rusty James] Routh B. [Superman returns] Rouve JP. [Nos jours heureux] Rubini S. [Intervista] Rueda B. [Mar Adentro] Rufus [Train de vie] Russell K. [Poséidon] Ryu C. [Voyage à Tokyo] Salmonova L. [Le golem] Salomone B. [Brice de Nice] Salvatori R. [Rocco et ses frères] Samoilova T. [Quand passent les cigognes] Sazio C. [Paisa] Sbaraglia L. [Utopia] Scheider R. [2010] Schildkraut J. [Le journal d’Anne Frank] Schreck M. [Nosferatu (Murnau)] Schwartzman J. [Marie-Antoinette] Schygulla A. [Lili Marleen] Scott Z. [La jeune fille] Seberg J. [La ligne de démarcation] Seigner M. [Camping] Sellers P. [Casino Royale (1967)] Serbedzija R. [La trêve] Serrault M. [Malevil] Sheen C. [Wall Street] Sidney S. [J’ai le droit de vivre] Signoret S. [Casque d’or, Les diaboliques] Simmons J. [Elmer Gantry, Spartacus] Simon L. [Lancelot du Lac] Simon M. [Boudu sauvé des eaux, La beauté du diable] Sives J. [Wilbur] Smart A. [L’effet papillon] Smith W. [I, Robot] Smordoni R. [Scuiscia] Spacey K. [La vie de David Gale] Spader J. [Sexe, mensonges et vidéo, Supernova] Speedman S. [Underworld, Underworld evolution] Stahopoulou T. [La reconstitution] Steiger R. [Il était une fois la révolution] Stewart J. [La corde, L’homme qui en savait trop, The shop around the corner] Stiles J. [La vengeance dans la peau] Stoppa P. [Rocco et ses frères] Storck H. [Zéro de conduite] Strathairn D. [Harrison’s flowers] Streep M. [Le diable s’habille en Prada, Out of africa] Stuhr J. [La cicatrice, L’amateur, Tu ne convoiteras pas les biens d’autrui (Décalogue 10)] Sullavan M. [The shop around the corner] Sutherland D. [Casanova] Sutherland K. [The Sentinel] Suzuki A. [Returner] Svachenko S. [Arsenal, La terre] Sverak Z. [Kolya] Szapolowska G. [Brève histoire d’amour, Sans fin, Tu ne seras pas luxurieux (Décalogue 6)] Tati J. [Les vacances de M. Hulot, Mon Oncle] Tautou A. [Da Vinci Code, Hors de prix, Le fabuleux destin d’Amélie Poulain] Tchardynina-Barskaia M. [Petit fruit de l’amour] Terreton P. [Monsieur N.] Terzieff L. [Médée] Tesarz J. [Tu ne tueras point] Teyssedre A. [Conte de printemps] Theron C. libres] [Aeon Flux, L’affaire Josey Aimes, Nous étions Thieme T. [La vie des autres] Thompson E. [L’incroyable destin de Harold Crick] Thulin I. [Les damnés] Toledo G. [Amours chiennes] Tornade P. [Dupont Lajoie] Travolta J. [Get shorty, Volte Face] Trintignant JL. [Le grand pardon, Trois couleurs – Rouge] Trujillo R. [Apocalypto] Tudyk A. [I, Robot] Turturo J. [La trêve] Ullmann L. [Persona, Sonate d’automne] 110 Ulmann L. [Scènes de la vie conjugale] Ulmen C. [Les particules élémentaires] Ustinov P. [Lola Montès] Valli A. [Le troisième homme, Senso] Van Houten C. [Black Book] Van Wormer S. [Timecop 2] Vardalos N. [Mariage à la grecque] Véry C. [Conte d’hiver, Trois couleurs – Bleu] Verzetti C. [L’avventura] Viard K. [La tête de maman, Le couperet, Le rôle de sa vie] Villaggio P. [La voce della luna] Vitti M. [L’avventura] von Sydow M. [Les septième sceau] von Wangenheim G. [Nosferatu (Murnau)] Washington D. [Déjà vu, Inside man] Washington K. [Ray] Watanabe K. [Lettres d’Iwo Jima] Watson E. [Harry Potter et la coupe de feu] Watts N. [King Kong] Weaving H. [V pour Vendetta] Webb C. [Le ventre de l’architecte] Wegener P. [Le golem] Weisz R. [The fountain] Weller P. [Robocop] Welles O. [Macbeth] Welles O. [La dame de Shanghai] Werner O. [Jules et Jim] Whitaker F. [Le dernier roi d’Ecosse] Whiwhaw B. [Le parfum : histoire d’un meurtrier] Wiazemski A. [Au hasard Balthazar] Wightman N. [Révélation] Willis B. [Die hard 4 – Retour en enfer, Mon voisin le tueur 2, Slevin] Wilson L. [Palais royal !] Winslet K. [La vie de David Gale] Woods J. [Virgin suicides] Yamazaki T. [Kagemusha] York M. [Au nom de tous les miens] Youngblood R. [Apocalypto] Zabkowska M. [L’amateur] Zahn S. [L’employé du mois] Zamachowski Z. (Décalogue 10)] [Tu ne convoiteras pas les biens d’autrui Zem R. [Camping à la ferme] Zeta-Jones C. [Chicago, La légende de Zorro] Ziyi Z. [Les mémoires d’une Geisha] Zola JP. [Mon Oncle] Zamanski V. [Le rouleau compresseur et le violon] Zanin B. [Amarcord] Zeke M. [Paysages dans le brouillard] Zellweger R. [Chicago] 111


Esta, por ejemplo, es la crítia de la película Amèlie:

Le fabuleux destin d’Amélie Poulain
– Comédie de JP. Jeunet avec A. Tautou, M. Kassovitz  2000 | FR | 2 h

Synopsis :
Amélie, une jeune serveuse dans un bar de Montmartre, passe son temps à observer les gens et à laisser son imagination divaguer. Elle s’est fixé un but : faire le bien de ceux qui l’entourent. Elle invente alors des stratagèmes pour intervenir incognito dans leur existence. Le chemin d’Amélie est jalonné de rencontres : Georgette, la buraliste hypocondriaque ; Lucien, le commis d’épicerie ; Madeleine Wallace, la concierge portée sur le porto et les chiens empaillés ; Raymond Dufayel alias “l’homme de verre”, son voisin qui ne vit qu’à travers une reproduction d’un tableau de Renoir. Cette quête du bonheur amène Amélie à faire la connaissance de Nino Quincampoix, un étrange “prince charmant”. Celui-ci partage son temps entre un train fantôme et un sex-shop, et cherche à identifier un inconnu dont la photo réapparaît sans cesse dans plusieurs cabines de Photomaton.

Ma critique :
Je l’ai vu au moins quatre fois et à chaque fois c’est un immense plaisir. C’est simple et bêta mais à la fois tellement humain. C’est un patchwork de plein de petites idées qui me rappellent tellement de choses et qui s’assemblent à la perfection. C’est Bergman (pour le côté difficulté de communication) mélangé à Capra (pour le côté frais, naïf et franchement positif).  Ce sont les grands yeux noirs d’Audrey Tautou et les airs de grand niais de Kassovitz. C’est aussi une technique et un esthétisme irréprochables : le tirage forcé sur le vert (ma couleur préférée) et son association avec le rouge donnent une chaleur et renforcent le côté onirique du film, l’utilisation des focales longues pour jouer sur la profondeur de champ, les effets spéciaux utilisés à bon escient, les mouvements de caméra…  Vous avez compris, si il y avait cinq étoiles ce film les aurait.